Le 12 octobre 2023, a été marqué par la première manifestation de capitulation du dollar face au rouble… Ce jour-là, le dollar est passé sous la barre psychologique des 100 roubles, il y est toujours ! Bravo au prédicateur Lemaire : l’économie russe est bien aujourd’hui à genoux sur… le dollar !
Et très vite la devise américaine a carrément dévissé jusqu’à atteindre 92 roubles pour un dollar début novembre. Cela n’a pas fait la une des journaux même financiers ou des analystes européistes – derrière Bruno Lemaire qui savait certainement très bien que le ridicule ne tuait pas – qui avaient tous tranquillement prophétisé que les mesures financières prises par l’Europe en rétorsion contre « l’invasion russe » de l’Ukraine du 24 février 2022 allaient mettre l’économie russe à genoux, voire contraindre Vladimir Poutine à la démission…
(Il est vrai aussi qu’il y a matière à analyse sémantique et anatomique : il faudrait par exemple savoir où nos stratèges économiques atlanto-sionistes placent les genoux ?)
Or le début de « l’agression russe » s’est surtout caractérisé par la manifestation évidente d’une impuissance ukrainienne tant à dominer politiquement des territoires de l’est où les habitants – la plupart russes transportés par Staline – ne voulaient absolument pas d’un Kiev atlantiste, qu’à assumer l’impérieuse nécessité d’une défense militaire d’un territoire national contesté, sans le secours des arguties otanienne permettant de mettre à contribution tous les euro-atlantistes et leurs sujets, surtout par leurs finances et leurs armements.
Mais les fantasmes ont la vie dure : les leçons de la bataille du lac Peïpous remportée par Alexandre Nevski en avril 1242 contre les chevaliers de l’ordre Teutonique installés dans la région depuis 1237, furent donc sans effets, tout comme les conséquences de la désastreuse bataille de Borodino (dite « victoire » de Moskowa) du 7 septembre 1812, qui certes n’empêcha pas Napoléon de parvenir à Moscou le 14, mais qui marqua la fin anticipée de l’invasion d’une Russie que l’empereur des Français allait être contraint de quitter dès le 18 octobre, en entamant la désastreuse retraite de Russie… La « fragilité russe » est une constante, toujours invoquée par les envahisseurs, presque toujours occidentaux – à part les Mongols – depuis la création par les fondateurs danois, scandinaves ou fino-baltes (suivant les théories historiques toutes incertaines) de la Russ’ de Kiev.
Riourick, qui y régna de 862 à 879 sera le premier prince de Novgorod, mais ses descendants (dynastie riourikide et suivante) qui règneront sur la Rus’ de Kiev puis sur la Moscovie de 862 à 1598, seront les premiers défenseurs de cette Russie naissante, émigrée de Kiev à Moscou, avec le patriarcat chrétien (devenu orthodoxe) primitivement installé à Kiev, pour fixer au nord, sur la Moskowa, les populations slaves et lutter à partir de là contre les incursions d’envahisseurs occidentaux…
Quitte alors à s’allier – pour pouvoir mieux lutter contre eux – comme Alexandre Nevski le fit, aux Mongols musulmans pourtant historiquement envahisseurs rivaux de ces territoires…
Apparemment, cette Russie millénaire « ressuscitée » au-delà du stalinisme grâce à Poutine et à l’orthodoxie remise à l’honneur après quatre-vingts ans d’obscurantisme, de persécution et de tyrannie marxiste n’est pas du goût de l’intelligentsia occidentale qui a toujours regardé Staline, les bolchéviques et le soviétisme avec les yeux de Chimène.
Lors de la chute du mur de Berlin, qui a été vécue avec stupeur, comme une tragédie, par le « monde intellectuel ouest européen » – la grande plaisanterie qui courait alors était : « Le mur est à l’est, les communistes sont à l’ouest. »
Aujourd’hui cette Russie nouvelle est déstalinisée sur le fond, porteuse de la grande tradition chrétienne orientale : c’est le dernier refuge de la civilisation européenne face à l’euro-atlantisme judéo-chrétien. C’est l’objet de toutes les attaques et de toutes les condamnations…
En matière d’avertissement, on pourrait pourtant reprendre ici la fameuse phrase, attribuée à Alexandre Nevski, qui clôture le film éponyme d’Eisenstein sur la reddition des Teutoniques, tourné pour les besoins de la propagande stalinienne : « Et sachez que la Russie est bien vivante ! »…
On voit même aujourd’hui des hommes politiques – et non des moindres – qui vont jusqu’à oser soutenir que la défense de la civilisation européenne passe par un soutien inconditionnel à Kiev, fer de lance de l’atlantisme ! Les plus enragés tiraient des « plans sur le démantèlement de la Fédération de Russie » (sic !) dès le premier octobre 2022 : Et si on parlait du démantèlement de la Fédération de Russie ? (Courrier International) ; ou encore en mai 2023 : Les projets de démantèlement de la Russie (Revue Conflits).
La tonitruante proclamation, devenue historique, du sinistre français de l’économie et des finances, Bruno Lemaire, du mardi 1er mars 2022, soit à peine huit jours après le début des hostilités, restera dans toutes les mémoires :
« Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe à travers les sanctions économiques occidentales imposées en réponse à l’invasion russe en Ukraine. »
Les sanctions économiques se sont donc multipliées, les exportations russes sont censées avoir été freinées voire interdites par dix trains de mesures de restrictions mises en place, notamment en Europe, par le clan atlanto-sioniste relayé par les séides zélés de l’Europe de Bruxelles…
Les adeptes de l’atlantisme, dont les euro-collabos d’Ursula von der Leyen, ont simplement oublié que la propagande médiatique n’est pas tout et que l’économie russe n’est pas vraiment dépendante de l’économie européenne ! Ainsi les contrats pétroliers ou gaziers, conclus à moyen terme, ne pouvaient se dénoncer d’un claquement de doigt. Ainsi moyennant une certaine réorganisation, l’économie russe, épaulée par des États partenaires économiques aussi insignifiants au niveau mondial que la Chine ou l’Inde – allait se remettre très vite des tartarinades occidentales et contourner des dispositions d’embargo inapplicables et en pratique le plus souvent. Le concours des Chinois et des Indiens a été déterminant pour le succès de la stratégie monétaire russe. Apparemment les « Occidentaux » n’en ont pas tirer les conséquences.
Il aura fallu dix-huit mois pour que la Russie et ses partenaires échappent à la meute des propagandistes euro-atlanto-sionistes tous prêts à adhérer au fameux « modèle américain » rendu célèbre depuis près de deux siècles à travers la fameuse formule :
« Les Etats-Unis d’Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence, sans jamais avoir connu la civilisation. »
Et c’est bien le paradoxe que de voir cette Europe de l’Occident, qui avait su garder son indépendance et sa civilisation chrétienne, malgré le national-socialisme et le stalinisme au XXe siècle, sombrer aujourd’hui dans la décadence américaine, voire dans le judéo-atlantisme, au lieu de rejoindre Poutine pour s’en protéger !
Aujourd’hui dans une Ukraine rendue exsangue par la guerre, le pantin Zelensky en est réduit à brader les actifs du pays : Ukraine : « vente de feu » pour l’effort de guerre (L’Actualité).
Il vient de se voir refuser grâce à la détermination du hongrois Victor Orban une rallonge budgétaire européenne de 50 milliards d’euros et les parlementaires américains sont de plus en plus réticents à continuer à financer une guerre en Europe qui s’est révélé un échec total du triomphalisme atlantiste…
[Rappelons que les régions concernées par l’occupation russe sont des régions russophones qui avaient décidé dès 2014 de faire sécession face aux orientations franchement atlantistes d’un nouveau gouvernement ukrainien décidé à ne pas respecter les accords de Minsk et à intégrer l’Europe de Bruxelles. Les provinces russophones de l’est et la Crimée (rattachée artificiellement à l’Ukraine seulement en 1953) ont donc procédé à des référendums, évidemment non reconnus par Kiev, affirmant leur volonté de rejoindre la Fédération de Russie… Cela leur vaudra des pluies de bombes depuis 2014 qui n’ont pas ému la bienpensance occidentale…]Mais l’opposition contre Zelensky s’intensifie en Ukraine. Elle est désormais patente avec le chef des forces armées Valerij Zaluzny, soutenu par l’ancien conseiller de Zelensky, Oleksij Arestovyc, et pour le chef des renseignements militaires Kyrylo Budanov. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a même qualifié ces derniers jours Zelensky d’« autocrate », et l’ancien président Petro Porochenko, contraint de rester dans son pays par le SBU, a dû annuler une rencontre prévue avec le président hongrois Viktor Orban, car il est connu en Ukraine comme proche de Poutine.
La résistance contre l’atlantisme dure depuis plus de dix ans en Crimée et dans le Donbass, malgré la politique de rétorsion de Kiev financée par l’Europe de Bruxelles et par les USA… On est loin des deux années de guerre que subissent les « malheureux » tortionnaires ukrainiens de la part des russes !
Dans sa dernière conférence de presse, la semaine dernière, Poutine a clairement défini ses objectifs de soutien inconditionnel aux populations russophones de l’orient ukrainien ce qui a aussitôt entraîné un nouveau de train de mesures de rétorsion économiques…
Le prophète Lemaire a désormais fait interdire, entre autres, les importations de diamants russes en Europe…
Certes, cela pèsera moins sur l’économie des ménages que le gaz américain acheté à des prix prohibitifs en attendant le gaz de Palestine dit « israélien » qui devrait prendre le relais bien qu’aucune structure logistique ne soit encore opérationnelle à court terme, mais cela a déjà déclenché une franche hilarité dans le milieu très fermé des lapidaires.
Chacun sait en effet que la capitale européenne du diamant est Anvers (c’est d’ailleurs la seule ville au monde à ma connaissance où une station de métro s’appelle « Diamant » !). Le commerce et la taille étaient traditionnellement très largement dominés depuis plus de deux siècles par le monde juif ashkénaze jusque dans les années 1980, où il a massivement émigré à New York ou à Jérusalem, sous la pression du Dekkan… Car le monde diamantaire anversois est devenu indien en vingt ans !
Il est en particulier lié au courant jaïniste très présent dans l’agglomération (plus de 400 familles) qui ont fait édifier à Wilrijk (banlieue d’Anvers) un somptueux temple jaïn en marbre blanc taillé et sculpté aux Indes… C’est le plus grand temple jaïniste élevé hors des Indes, pour un budget estimé en 15 et 25 millions €…
Ces nouvelles mesures de rétorsion économiques risquent donc d’être aussi inopérantes que celles qui frappent le pétrole, et pour les mêmes raisons : on a affaire à un circuit commercial passant par l’Inde qui est susceptible d’acheter en roubles et qui distribue ensuite les produits d’origine russe hors embargo… puisque venant des Indes…
Ces mesures contribuent en outre à augmenter la demande en devises russes au détriment du dollar.
Aujourd’hui la plupart des professionnels anversois du diamant vont donc contribuer à aggraver le déséquilibre dollar / rouble au profit du rouble naturellement…
Actuellement, dès après l’annonce des nouvelles mesures de rétorsion économique annoncées par Bruno Lemaire, le plancher de 90 € a été percé et la cotation du dollar fluctue autour de 89,5 roubles !
Vladimir Poutine doit bien rigoler.
Nous lui suggérons de créer une nouvelle distinction nationale le dourak[1] (du russe Дурак : abruti, crétin, ballot) à attribuer à tous les débiles occidentaux – journalistes, analystes et stratèges politiques divers – dont l’action « anti-russe » est totalement grotesque, désinformante et/ou partiellement inopérante et de décerner à Bruno Lemaire en particulier le grand cordon du dourak d’or pour sa contribution déterminante au nouvel essor monétaire du rouble face au dollar dans la crise ukrainienne et à la fin de la suprématie monétaire américaine.
Mais dans les mois à venir, l’action des Brics va être déterminante, d’autant que de nouveaux partenaires entrent dans le groupe au 1er janvier 2024… Iran, Arabie saoudite, Ethiopie et…Argentine dont le tout nouveau président, atlanto-sioniste invétéré Milei entend, face à l’inflation chronique du péso argentin, « dollariser » la monnaie argentine… Une grosse torpille en perspective contre les Brics dès 2024 !
C’est un gros bras de fer qui se dessine : Zelinsky était venu à l’intronisation de Milei qui lui offrit une ménorah : Le président argentin évoque les Maccabees et offre une hanoukkia à Zelensky (Times of Israel).
Il va certainement essayer de se trouver un rôle à jouer à l’occasion des élections américaines car Biden (ou ce qu’il en reste et s’il n’est pas destitué avant) ne peut éviter ni la question ukrainienne ni la question monétaire de la suprématie dollar de plus en plus contestée. Nous en reparlerons.
Clairement Bruno Lemaire a joué le dollar à « quitte ou rouble »…
Si à ce jour il a perdu, c’est la civilisation chrétienne européenne qui a gagné.
Note :
(1) Du russe Дурак : abruti, crétin, ballot. La grande rédactrice de la littérature enfantine du XIXeme siècle, Sophie Rostopchine comtesse de Ségur, baptisera de ce nom l’un de ses héros qui donnera son nom au titre d’un de ses romans : « Le général Dourakine » (C’est le second volet de « L’auberge de l’ange gardien » paru en feuilleton en 1863
Hum, avec la situation militaire complètement à l’arrêt sur le front, il me semble qu’il n’y a pas de quoi verser dans le triomphalisme pro russe (même si, comme moi, on est pro russe).
Le seul fait de parler du taux de change USA Rouble (qui fluctue) est en soi un aveu que sur le front militaire, le seul qui compte, il ne se passe rien.
De plus, le Rouble est maintenu grâce à des taux d’intérêts faramineux, cela se voit bien sur l’indice synthétique de la bourse de Moscou, le Moex, qui est passé de 4100 avant l’intervention à 2100 maintenant.
https://fr.finance.yahoo.com/quote/IMOEX.ME/
On verra bien le 17 mars prochain, au moment du premier tour de l’élection présidentielle en Russie, ce que les électeurs diront, si j’étais Russe, je ne voterai pas, parce que je commence à avoir un doute sur les intentions réelle de Poutine, je me demande de quel camp il est vraiment et pourquoi la Russie ne gagne pas la guerre.
Poutine fait exprès de prendre son temps dites vous?
Allez donc passer une nuit dehors en ce moment pour voir l’effet que ça fait.
Je pense moi aussi, depuis le début, que Poutine n’avait aucun intérêt à jouer la montre. Une victoire venue très tard est une victoire qui vient trop tard – ce n’est plus une vraie victoire.
Les choses semblent s’arranger pour la Russie. Il faut souhaiter car il serait temps ! Mais pour quel résultat ?
L’Ukraine va devoir négocier ? Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. Si l’Ukraine avait été réellement et complètement vaincue, il ne lui resterait plus rien à négocier, elle demanderait un armistice et ce serait tout !
L’Ukraine, « après » la guerre, sera amputée de la Crimée et des provinces de l’Est, mais même si elle ne peut pas intégrer l’otan, elle en restera une tête de pont, sur-armée grâce à l’argent que continueront à déverser les Etats-Unis, et destinée à reprendre le combat quand les Américains l’auront décidé !
Je pense que le soldat russe est en train de se faire avoir comme le soldat français en 1914: il ne se bat pas pour son pays, mais pour une république multiraciale.
Poutine apparaît de plus en plus langue de bois et faux-cul.
Je fais quand même confiance aux Russes qui au fond de leur cœur doivent bien se rendre compte que quelque chose cloche.
Mais dans l’ensemble de la réinfo française, on est arcbouté derrière le grand Poutine, petit père des Nations.
Poutine est en effet au coeur du problème. Nous sommes très nombreux à nous demander comment décrypter son comportement…
Fort et beau papier redevable d’avoir embrasse le temps long, avec une precision et une concision admirables. A propos du joug de Horde d’Or sur la Russie et son cortege de tributs, de butins, de prelevements en jeunes vies humaines — en depit d’alliances de circonstances contre certaines puissances envahissantes, en provenance de l’ouest et de Scandinavie —, l’Occident romain-germanique n’a jamais cru devoir etre reconnaissant a la Russie d’avoir arrete puis contenu la redoubtable Horde d’Or.
En ce debut de nouveau millenaire, avec entre autres elements, Nordstream, la Russie invitait l’Europe de l’Ouest a pouvoir enfin se decharger du joug etatsunien, sans pour autant la contraindre. Or, les directeurs de conscience, « a l’ouest », prefererent amener de terribles prejudices a leurs « populations » de souche, principalement!
Ce n’est donc pas seulement l’Allemagne qui se trouve toujours sous occupation US, sans traite de paix, mais toute l’Europe de l’Ouest plus, a present, l’Europe centrale et y compris des etats soi-disant neutres, bien entendu. A hauteur de leur « gouvernance », les peuples se decouvrent n’etre que des colonies-tampons du projet americano-politico-hebraisant d’hegemonie et de domination planetaires.
Bravo Martel ! Il y a de temps en temps des gens vraiment intelligents sur ce site et c’est rassurant !
Quel beau commentaire ! Je ne sais pas qui vous êtes, mais ceux qui vous fréquentent au quotidien ont bien de la chance…
Cher Monsieur,
Je dois vous détromper… ma vie est celle d’un seul caillou dans un désert de sable. D’où l’importance d’une solide et vaste culture, dans nos langues dites mortes, et puis l’allemand, l’anglais (ne serait-ce que pour Thomas Hardy, romancier et poète excellent… et Jack London, « Construire un feu », lequel nous découvre l’imagination à l’endroit de celle de John Lennon), l’espagnol et le russe. Avec cela, la solitude est un don des dieux, littéralement. Solitude ne signifie pas isolement. J’éprouve une joie sincère à causer avec des inconnus dans les transports publics ou sur un banc… quand ils ne sont pas « lardés » d’écouteurs, le regard figé sur quelque petit écran… dit « intelligent » (smart…)
Qu’est-ce que l’ADIMAD? Répondez-moi : [email protected]
Merci d’avance.
Pour moi, il y a deux types de mensonges russe:
1 – Celui sur la supériorité technologique, en réalité, l’armée russe était encore largement l’armée qui a perdu la guerre froide (mais c’est aussi le cas de l’armée Ukro).
2 – les pertes matérielles et humaines infligées à l’Ukraine par les Russes.
Mais je ne reproche pas ces mensonges, au contraire, ils sont compatibles avec des dirigeants qui cherchent à maintenir le moral et la cohésion du pays en vue de la victoire, en eux-mêmes, ces mensonges sont plutôt bon signe.
Non, ce qui me met le doute dans l’esprit quant aux intentions réelles des dirigeants (inamovibles), c’est que même en admettant que les pertes Ukrainiennes ne sont que le quart de ce qui est annoncé, on ne voit pas pourquoi l’armée russe n’avance pas.
Pour des nationalistes conséquents, la victoire de V. Poutine constitue un «minimum syndical», à présent qu’il est clair comme le jour que la Russie a les moyens de l’emporter et, ainsi, de faire de l’ouest de l’Ukraine un glacis planifié contre les malveillances de l’Otan, et non une tête de pont pour les manigances de cette même engeance.
Car, à l’encontre de certaines voix, à la droite de la molesse-de-droite, il faut rappeler que le nationalisme ukrainien est une vieille coque de noix de la fin du XIXe s., grevé de chauvinisme et sans perspective ethnique et culturelle (raciale). Dans le genre de Maurice Barrès, dernière période, alliant à sa cause des ennemis de la France… parce que les Allemands, etc. (Alors que, dans sa jeunesse, géniale et prémonitoire, son horizon était vraiment européen).
Ceci-dit, les atermoiements de V. Poutine peuvent, à terme, se révéler désastreux. Mais il y a tout aussi grave. Sa propagande tournée pour l’essentiel, en termes de «visibilité», vers l’intérieur me semble éhontée. Comment peut-on se réclamer de la «Grande guerre patriotique», lorsqu’au terme de ce conflit titanesque un nombre phénoménal de militaires, soldats et officiers soviétiques, furent envoyés en Sibérie ou simplement exécutés pour avoir côtoyer d’assez près des ressortissants d’états capitalistes ou crypto-fascistes ! Enfin, les sacrifices consentis par la soldatesque et la population furent principalement motivés dans l’espoir de changements profonds et inexorables du régime politique, économique et social qui leur était imposé. Or, les soviétiques qui traversèrent les années trente et quarante ont abondamment témoigné du fait qu’entre 1945 et la mort de Staline, le régime ressera fermement les boulons, comparativement à la période s’étendant de la fin Grande terreur à la veille de l’opération Barbarossa, et même tout au long de la guerre! Jusqu’à Souvarov, le général qui dévasta la Prusse orientale et prit Berlin, eut a craindre pour sa vie et celle des siens !
Nous ne saurions donc voir, même avec d’épaisses lunettes, quelque «Patriotisme» que ce soit dans cette sombre et sanglante affaire, vérifiable à chaque instant… Sauf à donner dans l’anti-fascisme hollywoodien ! Ce qui semble séduire, en effet, l’actuel maître du Kremlin.
Ce «retour-dans-le-passé», grandement falsifié, me semble d’autant plus regrettable que les principaux adhérents, au sein des «Brics», ne partagent aucunement les phobies qu’«on» a iculquées à nos peuples européens, à propos d’une période déterminante de leur histoire contemporaine : les années vingt et trente du siècle dernier, jusqu’à l’éclatement de la Deuxième guerre mondiale.
Et qu’on n’aille pas croire que ce serait parce que la Fédération de Russie est multi-ethnique !… Elle est principalement eurasienne, et les nations musulmanes n’y sont point «sémitiques», autre ment dit «férues de double-langage et double standard éthiques et politiques».
Il m’apparaît qu’il y a manifestement maldonne, de la part des analystes et propagandistes au Kremlin ; une maldonne qui réassignent nos populations européennes dans leurs préjugés et délires vis-à-vis de la Russie contemporaine, en disputant de qui, de quoi, de quand, d’où et puis comment ?… seraient les plus et seuls authentiques antifascistes des antifascistes… (ayant à l’esprit que, selon nos directeurs de conscience, le nationalisme, «c’est fasciste !…». Suprématiste double bêtise.
MONSIEUR X VOUS NE CONNAISSEZ ABSOLUMENT RIEN À LA GÉOPOLITIQUE, GEOSTRATEGIE ET AU SUJET MILITAIRE. L’ANCIEN CHEF D’ÉTAT MAJOR AMÉRICAIN MC MILLEY MAINTENANT À LA RETRAITE DEPUIS LE 5 NOVEMBRE A AVOUÉ QUE LES RUSSES ÉTAIENT EN AVANCE TECHNOLOGIQUE FACE AUX USA DANS PLUSIEURS DOMAINES DONT LES MISSILES ET LES SOUS MARINS ET A ESTIMÉ LES PERTES RUSSES AUTOUR DE 35 000 ET CELLES DES UKRAINIENS AUTOUR DE 450 000. LA RUSSIE N’EST PAS PRESSÉE (COL MAC GREGOR) CAR SON.BUT PREMIER N’EST PAS LA RECONQUÊTE DE TERRITOIRE MAIS LA DÉMILITARISATION DE L’ARMÉE UKRAINIENNE. ( ENVIRON 450 000 À 500 000 MORTS, 4500 CHARS DETRUITS, 13 000 BLINDÉS, 3800 PIÈCES D’ARTILLERIE, 128 AVIONS ETC…
On est à 533 avions détruits, 7500 canons, 1189 LRM, 14 000 chars et blindés, 16500 autres véhicules, 442 DCA.
Mais peu importe,
1 – même avec les pertes que vous annoncez, ça ne vous inquiète pas que le front ne s’effondre pas?
2 – à partir de quel délai allez vous commencer à vous poser des questions: 1 an, deux ans, 5 ans?
Rien de ce que dit Mac Gregor ne s’est jamais réalisé, et il n’a jamais rien prévu de ce qui s’est réalisé.
C’est un vieillard à la retraite et hors jeu, il n’est plus dans le coup, la médecine peut nous maintenir en vie, mais elle ne peut pas faire de miracle non plus.
Victoire difficile : les troupes russes prennent le contrôle de Maryinka
Les batailles pour la ville ont duré plus d’un an et demi
https://iz.ru/1626116/maiia-trepova/trudnaia-pobeda-rossiiskie-voiska-vziali-marinku-pod-kontrol
Enfin!
Le contrôle de Maryinka est la clé de l’avancée de l’armée russe vers les colonies suivantes, l’accès à l’important nœud de transport de Kurakhove est ouvert et la situation du groupement des FAU à Vuhledar sera sérieusement compliquée.
–> Si de là les Russes font la jonction avec le secteur de Zaparojie, la pression sur le centre et la Crimée va enfin tomber.
« Victoire difficile », c’est, pour moi aussi, résumée en deux mots, l’impression que j’en retire.
On sait que la trop lente avancée russe du début, et puis la rapide stagnation, s’expliquent en bonne partie par des effectifs beaucoup trop justes au moment du démarrage de l’ « opération militaire spéciale ».
Maintenant que les Russes ont compris et renforcé considérablement (enfin !) leurs effectifs et leurs moyens, et dans la foulée de l’échec de la contre-offensive des ukraignosses, on s’était attendu à une offensive russe de grand style. C’est le B-A-BA de la stratégie. Mais toujours rien, que dalle. Peut-être les Russes attendent-ils le printemps. Sinon, c’est à croire qu’ils attendent Godot.
En attendant, toutes leurs opérations ne sont que des sauts de puce locaux, sans aucune ambition, à un horizon de 30 km. Aucune action de plus grande envergure, menée en fonction du principe élémentaire de concentration des forces. Du lieutenant au général, c’est à croire que l’armée russe n’a plus à sa tête aucun chef qui sait faire la guerre. Et au sommet de tout ça, un Poutine que cette situation calamiteuse ne semble même pas déranger !
La Findande entre dans l’otan, la Suède va faire de même, les Chinois regardent en se disant que la Russie n’est pas un pays si fort que ça… Elle est où, la victoire russe ? C’est une victoire MILITAIRE dont la Russie a besoin en ukraine ! Sinon, le résultat final ne sera qu’un demi-succès.
Je l’avais écrit dans un commentaire précédent, et ma position n’a pas changé : il faut quelqu’un d’autre que Poutine à la tête de la Russie. Poutine a fait son temps.