Ion Gavrilă Ogoranu (1er Janvier 1923 -1er mai 2006) était un membre de la Garde de Fer roumaine, qui, entre 1948 et 1956, après l’occupation soviétique de la Roumanie, est devenu le leader d’un groupe de résistance anti-communiste armée dans les montagnes de Fagaras.
Ion Gavrilă Ogoranu est né dans une famille roumaine de trois enfants, dans le département de Fagaras, près de Brasov dans les monts éponymes.
Il a étudié à « Radu Negru », le lycée de Fagaras, où il était membre du « Frăţia de Cruce » section « Negoiu » (Les Frères de la Croix, Unité « Negoiu »), la branche jeune de La Garde de Fer, puis, après son baccalauréat, il a suivi des cours en agronomie à l’Université de Cluj.
Entre 1941 et 1944, il a été emprisonné pour « activités interdites » en raison de la répression de la Garde de Fer par le gouvernement du maréchal Antonescu.
Il a été impliqué dans des activités anti-communistes à Cluj.
Pendant 7 ans (1948 – 1955), il a dirigé une véritable armée politique, le groupe de résistance anticommuniste des monts Fagaras, dans les Carpates (Grupul Carpatin Făgărăşan) : on lui doit la destruction de plusieurs unités d’occupation soviétiques, dans une impitoyable guérilla faite d’embuscades en montagne, d’attaques éclairs et de disparition dans la population.
Pour ses activités, il a été condamné par contumace à 19 ans de prison et, plus tard, en 1951, à mort. Mais pendant ses 29 ans de clandestinité armée, les forces de la Securitate (police politique secrète roumaine sous l’ère communiste) ont été incapables de le capturer.
Après 21 ans de cavale, il s’est rendu en 1976, dans la maison de la veuve d’un prisonnier politique, Ana Sabadus, qu’il épousa ensuite, pour que soient épargnés les otages civils pris par le pouvoir communiste : il aurait été gracié sur une intervention directe du président américain Richard Nixon.
Sa vie a été le sujet d’un film, « Portrait d’un jeune combattant ».
Au 60ème Festival International du Film de Berlin, sa présentation a attiré les protestations des organisations mémorielles comme « l’Institut national Elie Wiesel pour l’étude de l’Holocauste en Roumanie », qui a exigé son retrait.
Le Festival a refusé de déférer à ces injonctions, faisant valoir un refus de la censure, mais a publié un avertissement indiquant qu’Ogoranu était « extrémiste, raciste et antidémocratique » et que ses convictions politiques n’engageaient que lui.
Ion Gavrila Ogoranu ? Présent !