19 septembre 1870 – 28 janvier 1871 : Comment briser le siège de Paris ?

Le 19 septembre 1870, Paris est isolé (le dernier réseau télégraphique encore en service, celui de l’Ouest, est coupé). Comment briser le siège de Paris : les « correspondances par ballon monté »…

I –  Les ballons 

Quand la nouvelle de la capitulation de l’empereur après la défaite de Sedan parvient à Paris le 3 septembre, Léon Gambetta fait partie d’un groupe de républicains qui tentent de convaincre Adolphe Thiers de prendre la tête d’un gouvernement d’union et de défense. Le soir même, alors que de nombreux Parisiens se rassemblent devant les grilles du palais Bourbon, où siège le Corps législatif, il tente de rassurer la foule pour prévenir tout risque d’émeute.

Le 4 septembre 1870, encore au palais Bourbon, Léon Gambetta qui veut s’assurer le contrôle de la situation, fait preuve d’opportunisme. À la tribune il annonce, sans disposer d’aucun mandat rappelons-le, la chute de l’Empire :

« Citoyens, attendu que tout le temps nécessaire a été donné à la représentation nationale pour prononcer la déchéance ; attendu que nous sommes et que nous constituons le pouvoir régulier issu du suffrage universel libre, nous déclarons que Louis-Napoléon Bonaparte et sa dynastie ont à jamais cessé de régner sur la France ».

Il prend alors avec Jules Favre la tête d’un cortège qui se dirige vers l’hôtel de ville pour y proclamer la République, porté par la foule. 

Un « gouvernement de la défense nationale » sans aucune légitimité est alors constitué sous l’impulsion d’un groupe minoritaire de députés républicains de gauche, présidé par le général Trochu.

Léon Gambetta y prend le portefeuille de l’Intérieur et son ancien mentor du barreau, Adolphe Crémieux, le portefeuille de la Justice.

Adolphe Crémieux s’est fait remarquer sous la Restauration par son acharnement dans la défense des tueurs révolutionnaires à qui le régime demandait enfin des comptes (ce qui sera abusivement dénommé ultérieurement par les historiens partisans de la république « la terreur blanche ») 

Adolphe Crémieux c’est d’abord le Jacques Vergès de la Troisième République…

Courage fuyons !

La situation devenant délicate sur le terrain et Paris allant être directement menacée d’encerclement par la progression des armées prussiennes, une partie du pseudo gouvernement, prend la courageuse décision de gagner la province…

On retrouvera cela en 1940 où la lâcheté politique fut érigée en vertu nationale et est aujourd’hui célébrée…

Crémieux, suivi de ses collègues ministres Glais-Bizoin et Fourichon, va gagner Tours le 12 septembre où ils vont former la ‟délégation gouvernementale de Tours”. Gambetta les rejoignit le 9 octobre à la suite d’une ‟évasion” en ballon le 7 octobre. 

Il assume alors en sus de l’Intérieur le portefeuille de la Guerre.

L’hagiographie actuelle laisse supposer que Gambetta souhaitait rallier les troupes au centre de la France (On peut se demander à quel titre et avec quel poids face à des militaires parfois de renom notamment acteurs de la guerre de Crimée, Gambetta aurait pu agir !) Le ballon de l’évasion fut baptisé Armand Barbès, du nom d’un militant républicain et activiste anti monarchiste, grand adversaire de Louis Philippe. Condamné à la prison à vie en 1849, Barbès fut libéré par Napoléon III en 1854. Retiré alors aux Pays Bas, il ne revint jamais en France et mourut le 26 juin 1870, à la Haye, six semaines avant que la république ne succède à l’empire.

Les iniques décrets sur la naturalisation française des indigènes algériens dits décrets Crémieux n° 136 et 137 qui allaient, jusqu’à aujourd’hui, fracturer la population entre juifs et musulmans sont pris à Tours, en pleine débâcle donc, lors du Conseil du gouvernement de la Défense nationale du 24 octobre 1870. 

Ils sont signés d’Adolphe Crémieux (député de Paris et ministre de la Justice), Léon Gambetta (député de la Seine et ministre de l’Intérieur), Alexandre Glais-Bizoin (député des Côtes-du-Nord) et Léon Fourichon (député de la Dordogne et ministre de la Marine et des Colonies), publiés dans le Bulletin officiel de la ville de Tours le 7 novembre1870, un mois jour pour jour après l’évasion de Gambetta.

Opposé à l’armistice du 28 janvier, Gambetta démissionnera le 6 février 1871, peu après l’élection d’une Assemblée nationale majoritairement monarchiste. Il se placera alors en retrait de la ‟dynamique républicaine” et lors du soulèvement de la Commune de Paris (mars-mai 1871), on le trouvera en villégiature à Saint-Sébastien, en Espagne ! Pendant ce temps-là les parisiens auront dû faire face aux privations d’un siège puis aux drames, aux exécutions sommaires, aux incendies et aux destructions liées à une véritable guerre civile post occupation prussienne : la commune de Paris aux mains des extrémistes, anarchistes et pétroleuses incendiaires qui vont ravager Paris. Les pétroleuses appréhendées seront d’ailleurs jugées ‟innocentes” : les incendies qui ont ravagés palais musées et bibliothèques ont donc tous une origine spontanée.

Les ballons dits ‟montés”

Depuis les célèbres expériences des frères Montgolfier dans les années 1780, l’idée se fait jour d’utiliser des ballons gonflés d’abord à l’air chaud (plus léger que l’air ambiant) ! les montgolfières.

Mais très vite, compte tenu des découvertes scientifiques sur les gaz, leur identification leur obtention, l’utilisation de leur densité pour faire décoller puis plus tard piloter et faire évoluer des ‟plus lourds que l’air” : les aérostats.

Ils étaient équipés d’une nacelle où prenaient place des aérostiers (d’où le terme de ‟ballons montés”).

L’emploi de l’hydrogène dont l’obtention est alors essentiellement réalisée par action de l’acide sulfurique sur la grenaille de zinc ou la limaille de fer va, malgré les risques d’explosion qu’il présente, très vite s’imposer. 

Le Comité de salut public décide, le 24 novembre 1793, la construction d’un ballon à des fins d’observation militaire. Cette décision est à l’origine de la première utilisation militaire d’un aéronef. Jean-Marie-Joseph Coutelle, physicien, est nommé responsable du projet qui est exécuté dans l’ancien domaine royal de Meudon avec Nicolas-Jacques Conté. Le ballon construit sera baptisé L’Entreprenant et sera utilisé à la frontière de l’est en ballon captif remorqué par des fantassins sur des dizaines de kilomètres pour pouvoir suivre les mouvements ennemis : la difficulté d’obtention de l’hydrogène ne permettant pas alors de vider le ballon et d’en transporter l’enveloppe (sur un fourgon) avant de le regonfler plus loin.

Le 26 juin à Fleurus, Coutelle et le général Morlot, embarqués, renseignent ainsi l’état-major français sur les mouvements des Autrichiens en transmettant des informations depuis la nacelle grâce l’emploi de fanions d’un système de transmission de type sémaphore.

La bataille de Fleurus est la première victoire militaire à laquelle aura contribué un ballon d’observation.

L’altitude moyenne de 400 m à 500 m mettait l’engin hors de la portée des fusils du temps.

Les canons de campagne n’étaient pas conçus pour que la trajectoire des boulets lancés puisse atteindre une hauteur suffisante et interférer potentiellement avec la course des aérostats.

Dès les années 1820 le gaz de cokerie, va devenir un produit industriel courant avec l’essor de la métallurgie. Il va fournir une source d’énergie de plus en plus courante dont l’emploi va se généraliser : ce sera le gaz dit d’éclairage. Il va très vite s’imposer aux aérostatiers compte tenu de sa disponibilité même si sa densité d’environ 0, 32 est quatre fois supérieure à celle de l’hydrogène qui est de 0,08. (Le tragique accident du zeppelin Hindenburg en 1938 sonnera la fin de l’emploi de l’hydrogène remplacé alors par l’Hélium…)

Dans les années 1870, la composition du gaz d’éclairage qui est un mélange fluctue évidemment suivant l’origine de la houille de cokerie utilisée.

La composition dite de référence est donnée ici à titre indicatif pour montrer qu’essentiellement il est constitué d’un quart de méthane et de plus de 60% d’hydrogène… (Bref un produit toujours hautement inflammable !)

Lundi 19 septembre 1870 : début du siège de Paris

Le dernier réseau télégraphique encore en service, celui de l’Ouest, est coupé dans l’après-midi du 18 septembre.  Paris alors est reconnue isolée et le 19 est noté « premier jour du siège ».

L’histoire des ballons montés ne durera que quatre mois et demi, entre le 23 septembre 1870 et le 28 janvier 1871, période durant laquelle 67 ballons s’échapperont de la capitale encerclée. 

La Compagnie des aérostiers militaires est formée en août 1870 par l’ingénieur Nadar. 

L’entreprise fabrique alors des ballons captifs (reliés au sol par treuils à vapeur) destinés à observer l’ennemi et à régler les tirs. 

Au moment où Paris est assiégée, on dit aujourd’hui que Gambetta envisageait d’utiliser des ballons pour rejoindre Tours afin d’y prendre la tête des armées : le 19 septembre, il ordonne la fabrication de trois ballons.

Le premier ballon, le Neptune, décollera le 24 septembre pour acheminer 125 kilos de dépêches officielles, de journaux et de lettres.⁽¹⁾

Les « correspondances par ballon monté » de la fin 1870 préfigurent les débuts de l’Aéropostale française, mise en œuvre par avion à partir des années 1920 par la société Latécoère. Deux décrets du 27 septembre 1870 de l’Administration des Postes du Gouvernement de la Défense Nationale autorisent officiellement l’expédition du courrier par voie d’aérostats, applicables dès le lendemain. Ces deux décrets marquent la naissance de la Poste aérienne. 

Germain Rampont, directeur des postes, rationalisera la fabrication de ballons postaux (déjà la manie de la norme !) : ils devaient cuber 2 000 mètres, être en percaline à l’huile de lin, les nacelles en osier devaient avoir 1,30 m de large et 1,50 m de haut ; les sacs postaux, les sacs de lest et les cages de pigeons voyageurs pouvaient être suspendues à l’extérieur pour faciliter les mouvements lors des manœuvres.

L’administration imposait d’écrire sur du papier très mince et de plier la lettre en la cachetant de façon qu’il ne soit pas nécessaire d’utiliser d’enveloppe. Les plis ne devaient pas excéder 3 ou 4 grammes.

Une véritable flotte de ballons va ainsi être créée et des aérostiers recrutés

Les départs se feront de jour comme de nuit, essuyant les tirs de barrage sans effet des troupes prussiennes.

On estime entre 2 500 000 et 3 000 000, le nombre de plis, lettres et dépêches qui ont été transportés dans une nacelle où prennent place le pilote, le courrier, des pigeons voyageurs (embarqués pour les transports retour de dépêches à destination de Paris) et éventuellement des passagers.

La taille des ballons impose de disposer pour les fabriquer de structures immobilières au volume suffisant : les verrières des gares seront utilisées. 120 couturières travaillent ainsi sans relâche à la gare de l’Est pour fabriquer des ballons de 16 mètres de diamètre, gonflés au gaz de Paris. 

L’administration imposait d’écrire sur du papier très mince et de plier la lettre en la cachetant de façon qu’il ne soit pas nécessaire d’utiliser d’enveloppe. Les plis ne devaient pas excéder 3 ou 4 grammes.

Le premier ballon, le Neptune, décollera le 24 septembre pour acheminer 125 kilos de dépêches officielles, de journaux et de lettres.

Bismark, s’il est surpris en l’apprenant, comprend aussitôt que l’expédition de ballons peut devenir gênante pour sa stratégie de guerre rapide. Le siège de Paris a en effet un double but :

• achever rapidement la guerre par une capitulation parisienne surtout sans avoir recours à un investissement de la ville conduisant à des combats de rue usants pour les troupes et désastreux en termes d’image vis-à-vis de la population civile.
• utiliser l’avantage offensif de la chute de l’empire français pour proclamer au plus tôt la création de l’empire allemand. (Ce qui se fera le 18 janvier 1871, jour où l’Empire allemand est proclamé dans la galerie des Glaces du château de Versailles. Guillaume I^er, roi de Prusse, devient alors empereur d’Allemagne.  La date choisie est symbolique puisqu’elle correspond au 170^eme anniversaire du couronnement de Frédéric Ier comme roi en Prusse, le 18 janvier 1701.)

L’‟évasion” de Gambetta quinze jours plus tard rendit Bismark furieux et il chargea Krupp de trouver un nouveau type d’arme contre ces ballons susceptibles de faire durer le siège.

Dès octobre 1870, Krupp va développer un nouveau modèle d’arme qui sera le premier type imaginé de canon antiaérien, produit alors à 4 exemplaires. La pièce se compose d’un long tube d’acier à âme rayée de 3,7 cm de calibre. Le chargement s’effectue par la culasse, le canon étant muni du système de culasse à coin Krupp en usage dans l’artillerie de campagne, ici adapté aux dimensions réduites de la pièce. Ce canon est doté d’une hausse de tir et d’une crosse en bois facilitant le pointage et la stabilisation de l’arme lors du tir. 

Il est placé sur une colonne en fonte de fer muni d’un étrier-pivot permettant son pointage, l’ensemble prenant place sur un chariot à quatre roues, tiré par deux chevaux. 

Mais son  efficacité est relative : en fait, un seul ballon, Le Daguerre, sera abattu par les Prussiens, le 12 novembre 1870 au-dessus de Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne), sans pour autant que l’on sache s’il s’agit des effets des tirs d’infanterie ou de ceux du canon anti-ballon amené  sur place .

Le détail des mouvements militaires et de la chronologie du siège jour par jour est très bien relaté sur le site Wikipedia.

Le 27 octobre, le général Trochu, qui avait qualifié de « rumeur » la reddition sans combat de l’armée de Bazaine à Metz, doit finalement reconnaître les faits. 

L’exaspération envers l’inertie des gardes nationales après la chute du Bourget et l’envoi d’Adolphe Thiers à Versailles pour négocier avec Bismarck se soldent par le soulèvement du 31 octobre 1870, où Trochu ne parvient à sauver son gouvernement qu’en rassemblant les dernières brigades encore loyales, notamment avec l’aide de Jules Ferry. Le gouvernement parvient à s’assurer de son soutien à Paris par un plébiscite, le 3 novembre 1870, et organise deux jours plus tard des élections municipales à Paris.

La « Grande sortie » manœuvre visant à briser l’encerclement allemand a lieu dans la nuit du 28 novembre. Dans la bataille de Champigny qui s’ensuit, les Français perdent trois fois plus d’hommes que l’ennemi (notamment faute d’un équipement adéquat contre le froid), mais l’impact psychologique sur les assiégés est plus grand encore car le siège n’a pas été levé. 

Le froid s’intensifie dans une ville qui n’a plus ni bois ni charbon (ni vivres !)

Le 15 décembre, le général Trochu, fait placarder maladroitement une proclamation annonçant une prochaine sortie des troupes françaises, prévenant ainsi l’ennemi qui organise tranquillement sa défense.

Le ballon Général-Chanzy, qui s’envole de la gare du Nord, termine sa course à Auspach, en Bavière, où il est capturé avec ses occupants, par les Prussiens, après avoir parcouru 760 kilomètres.

Une deuxième tentative, impliquant des troupes de la Garde Nationale, échoue le 19 janvier 1871 durant la deuxième bataille de Buzenval.

L’une des raisons du succès allemand est la supériorité de leur artillerie. 

• D’une part, leur artillerie de campagne aligne environ 2.046 pièces face aux 966 françaises.
• D’autre part, les pièces allemandes sont supérieures techniquement aux françaises. Les canons, de marque Krupp, de 4 et de 6 (soit 78,5 et 91,5 mm), sont à chargement par culasse mobile à coin avec des portées respectives de 2.500 et 3.500 m. Outre le rechargement plus rapide, ces canons possèdent la supériorité de portée et, chose plus importante, leurs obus à fusées percutantes sont efficaces à toute distance de tir. La dotation comprend aussi des obus incendiaires et des boites à mitraille. Cette artillerie, testée contre l’Autriche, avait donné pleine satisfaction lors de la campagne de 1866.

Le canon de 4 français est donc de portée insuffisante (1.850 m). Le canon de 12 tire, lui, jusqu’à 3.000 mètres mais l’armée française n’en possède qu’une trentaine de batteries pour les troupes en campagne. Nos fusées, réglées pour trois distances seulement, n’explosent généralement pas au contact du sol, ce qui rend l’ajustement de tir difficile. Néanmoins, les ricochets peuvent être efficaces contre des troupes en ordre serré. Le canon de 4 français utilise surtout des obus fusants plutôt que percutants, mais il est aussi doté d’obus à mitraille.

Enfin le fusil Chassepot, qui équipe l’armée française, est beaucoup moins performant que le fusil Dreyse testé lors de la guerre prusso-danoise, puis en 1866 lors de la guerre austro-prussienne à Podol et Sadowa ; le fusil Dreyse chargé par la culasse montre sa supériorité face aux armes à chargement par la bouche.

Il permet :

• de porter la cadence de tir à 6-8 coups par minute ;
• de tirer en position couchée, plus stable, et qui expose moins le tireur au feu adverse ;
• de rayer le canon, ce qui augmente la précision et la portée, atteignant ainsi une cible jusqu’à 1 000 mètres.

La destitution de Trochu, jugé responsable de l’échec du désencerclement de Paris, est demandée.

Il démissionnera de lui-même le 22 janvier après une fracassante déclaration dans laquelle il préconise en réalité la capitulation. Il est remplacé par Adolphe Thiers en tant que chef du pouvoir exécutif. 

Il refusera par la suite les propositions de recasage du gouvernement Thiers : être réincorporé au gouvernement, être nommé maréchal de France et être élu à l’académie française ! 

Trochu avait donc de l’honneur !

Devant l’avance des armées allemandes, la délégation gouvernementale (de Tours) se replie sur Bordeaux.

Samedi 28 janvier 1871 : capitulation de Paris et signature de l’armistice ; fin du siège de Paris

Dans le cadre de la convention d’armistice, les bombardements sur Paris cessent. 

Du 5 au 27 janvier, ils auront fait 375 victimes

Un dernier ballon monté s’envole de la gare de l’Est et termine sa course à Sougé-le-Ganelon dans la Sarthe, après avoir parcouru 253 kilomètres. Baptisé Général-Cambronne, il portait à la France la triste nouvelle de l’armistice. Un nom bien choisi pour laisser supposer que les politiciens républicains avaient de l’humour…

Malgré le sacrifice par l’armée de milliers de pigeons, de dizaines de chiens l’utilisation de l’aérien s’était finalement révélé le seul moyen efficace pour faire sortir de Paris des documents et des courriers. Mais dans l’autre sens cela ne marchait évidemment pas !

C’est pourquoi, certains dans les salons ministériels avaient imaginé utiliser l’axe fluvial pour faire rentrer du courrier dans Paris…

A suivre ! …

---

Note :

(1) On pourra consulter avec profit la liste des 67 ballons partis entre le 24 septembre 1870 et le 28 janvier 1871 avec le nom de l’aérostier, leur chargement en courrier et en pigeons (et éventuellement en passagers) leur jour de départ et leur jour d’arrivée avec lieu d’atterrissage, la durée de vol comme la distance parcourue, sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ballon_monté