L’ex-Premier ministre kosovar Ramush Haradinaj avait été interpellé le 4 décembre en France, à l’aéroport de Bâle-Mulhouse. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Serbie pour crimes de guerre. À l’époque responsable de l’opposition au Kosovo, il avait toutefois été acquitté en 2012 par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, de 37 chefs d’accusation.
Son interpellation avait été saluée par le Premier ministre serbe Aleksandar Vucic. « Son nom figure dans de très nombreux dossiers criminels, de Glodjane au lac Radonjic. Personne n’a le droit de saper les décisions d’une justice indépendante ». Et la justice française devait alors examiner la demande d’extradition de Belgrade.
Ancien compagnon d’armes du président albanais de la République autoproclamée du Kosovo, Hashim Thaci, ce dernier déclarait : « Cette détention est inacceptable et totalement injustifiable. L’UCK, l’Armée de libération du Kosovo a mené une guerre pour la liberté et l’indépendance du Kosovo, pour lutter contre les actes de génocide de Slobodan Milosevic ».
Mais le 12 janvier 2017, la justice française ordonnait scandaleusement la remise en liberté de l’ancien chef rebelle kosovar Ramush Haradinaj, tout en le plaçant sous contrôle judiciaire pour qu’il reste en France en attendant la suite de la procédure. Haradinaj.
A l’audience, la présidente de la chambre d’instruction précisait que, selon les informations communiquées à Interpol, la Serbie reproche à M. Haradinaj d’avoir en 1999, au Kosovo, ordonné la « détention illicite de civils », lesquels ont « subi des tortures, traitements inhumains et viols ». « Certains ont été tués, parfois des mains même de M. Haradinaj », selon les accusations de Belgrade.
En effet, en 1998 et 1999, il était un des plus hauts responsables de la sanguinaire guérilla soutenue par les forces euro-atlantistes contre les forces serbes. Son unité, les « Aigles noirs », contrôlait une région frontalière de l’Albanie, principale voie d’entrée des armes destinées aux rebelles de l’UCK et son groupe est accusé par Belgrade d’avoir torturé et assassiné des dizaines de civils serbes !
« Ces accusations qui viennent de la Serbie sont purement politiques », déclarait d’une voix calme l’ancien premier ministre kosovar, devant les magistrats. Pourtant, lui même dans son livre « Histoire de guerre et de liberté » se vante d’avoir « tué des policiers serbes et des civils serbes ».
« J’ai liquidé des Albanais qui n’étaient pas pour notre cause. Enfant j’étais déjà conscient du fait qu’on ne peur résoudre la question albanaise et kosovare que par la force. Dès mon plus jeune âge je me suis préparé à me battre contre les Serbes ; en 1994 je me suis enrôlé dans l’UCK, armé jusqu’aux dents avec mes camarades j’ai regagné le Kosovo depuis la Suisse via l’Albanie »…
Et quelques mois plus tard, le 27 avril 2017, la justice française rejetait son extradition et levait son contrôle judiciaire…
Néanmoins, si elle nous indignait, sa libération ne nous surprenait pas ! Il est notoirement connu qu’Haradinaj a été une marionnette des euro-atlantistes : dans les milieux diplomatiques on affirme même qu’il a été le principal contact de l’OTAN pendant l’agression contre la Serbie en 1999. L’Alliance atlantique lui avait fourni un téléphone satellitaire afin qu’il donne des renseignements pour cibler des objectifs militaires et civils serbes au Kosovo…
Ainsi, la justice française donnait là encore une fois toute la mesure de sa soumission aux mots d’ordres euro-atlantistes qui ont conduit à arracher le Kosovo de sa mère patrie, la Serbie, pour en faire un territoire albanais mafieux aux mains de bourreaux tels que Haradinaj.
Le Kosovo c’est la Serbie ! Косово је Србија !
J’ai servi au COIA-CPCO (centre de planification et de commandement des opérations)quatre fois sur la Macédoine et le Kosovo de 2000 à 2003. Une fois, il y avait un message concernant d’anciens parachutistes militants le pénistes français qui combattaient auprès des Serbes au Kosovo. J’ai tenté de le faire disparaître, mais mon supérieur est venu me le demander. J’ai pu observer également comment la communauté internationale et l’OTAN bafouaient la souveraineté de la Macédoine dans sa répression pourtant légitime de l’UCKM. J’ai servi quatre mois en Bosnie en 2003. Ce que j’ai vu est terrible; c’est la Bosnioulie avec des arbres à sacs plastique, des cimetières, des mines et des ruines partout, la pollution et la corruption et des gens traumatisés. Quand je suis revenu en France, ma femme m’avait dit que j’avais changé. Comme pour Céline, cette expérience de la guerre fut pour moi un « Voyage au bout de la nuit ».
J’ai servi en Croatie et j’ai pu constater que ce que les Serbes ont subi était comparable, en moins affreux quand même, à ce qu’ils ont fait subir aux Croates. C’est le retour de boomerang. Navré pour eux. Et en même temps: souvenez-vous, Tchetniks, des horreurs que vous avez commises et approuvées.