Évincé sans ménagement après plusieurs mois catastrophiques à la tête du gouvernement, l’ancien premier ministre de François Hollande Jean-Marc Ayrault a obtenu l’adoption d’un amendement fiscal ce soir. François Hollande comme Manuel Valls étaient officiellement opposés à cette mesure, dont son promoteur n’a pas caché qu’il s’agissait d’un appel du pied aux électeurs à quelques jours des élections régionales. Il s’agit, à voir la joie de l’ancien premier ministre, surtout d’une vengeance longtemps ressassée.
L’amendement, voté en présence de moins de soixante députés (35 voix pour contre 21), va clairement à l’encontre d’une majorité de salariés des classes moyennes, privilégiant à l’inverse les classes les plus populaires. Une façon pour les dirigeants une nouvelle fois d’opposer les Français quand les financiers internationaux pillent la France, et qui leur permet de ne pas prendre les mesures pour restreindre les dépenses du système.
La mesure, si elle est confirmée lors de prochains votes et si elle n’est pas censurée par le Conseil constitutionnel – mais les frondeurs s’en moquent, cela arrivera après les élections, quelques électeurs pourraient avoir été dupés entre-temps –, vise à faire baisser la CSG sur les bas salaires.
Les politiciens qui ont porté ce projet évoquent une hausse consécutive des bas salaires d’environ 100 euros.
La mesure va coûter cher à l’État, qui sera contraint vraisemblablement de trouver environ 2 milliards d’euros – la mesure remplace la prime d’activité, qui n’était pas demandée par environ 50 % des salariés y ayant droit. Ce sont donc les classes moyennes qui seront une fois encore pressurées pour financer les mesures démagogiques du gouvernement.
Selon une étude la Commission européenne, l’escroquerie à la TVA coûterait plus de 12 milliards d’euros par an à la France.
Ce qui en fait le pays européen le plus touché par cette arnaque.
http://tempsreel.nouvelobs.com/justice/20151110.OBS9259/info-obs-quand-l-etat-verse-12-5-milliards-d-euros-aux-escrocs.html