Voici ce qu’on peut lire aujourd’hui sur le site de SUD OUEST :
Le rapport concernant sa santé mentale a conclu à un « risque élevé de récidive »
Un rapport d’expertise psychiatrique du criminel belge Marc Dutroux a conclu à sa dangerosité et à « un risque élevé de récidive », conduisant ses avocats à renoncer « pour le moment » à demander sa libération, a annoncé l’un d’eux mercredi.
« C’est très très négatif (…), ça cadenasse les dernières portes », a déclaré Me Bruno Dayez à propos de ce rapport qu’il envisageait initialement comme une étape clé d’une future demande de libération conditionnelle.
Me Dayez, qui a repris en 2016 la défense de Dutroux, souhaitait obtenir sa libération à l’horizon 2021, au bout de 25 ans d’incarcération. C’est dans cette perspective qu’il avait réclamé au Tribunal de l’application des peines de Bruxelles (TAP) une nouvelle évaluation de sa santé mentale et de sa dangerosité. Un rapport avait été commandé par le TAP à trois experts en octobre 2019. Selon Me Dayez, le rapport décrit notamment le caractère narcissique et asocial de son client, qui, conjugué à un manque d’empathie, définit aux yeux des experts « un profil psychopathique ». En résumé, il faut le maintenir « dans un cadre strict et fermé » car il « reste potentiellement dangereux et présente un risque élevé de récidive », a ajouté l’avocat en citant toujours le rapport. « Je dois forcément postposer (différer, ndlr) mes projets parce que proposer un plan de reclassement crédible avec un diagnostic de psychopathie, je ne vois pas très bien qui va accepter », a-t-il poursuivi. Il a dit renoncer « pour le moment » au projet de libération conditionnelle avec placement à l’extérieur. « Je n’ai jamais dit que j’abdiquais ». Marc Dutroux, qui aura 64 ans en novembre, est considéré comme un des pires criminels de Belgique. Il a été condamné en 2004 à la prison à perpétuité pour avoir enlevé et violé six fillettes et jeunes filles, et pour avoir tué quatre d’entre elles. Arrêté en 1996, il est emprisonné à l’isolement depuis 24 ans.
Curieuse décision de la part de celui qui n’a cessé d’émettre des demandes de libération depuis son incarcération. Nos camarades belges du Mouvement Nation avaient d’ailleurs prévenu de leur présence au tribunal d’application des peines lorsque celui-ci devait statuer sur le cas du pédo-criminel le 14 février 2013 à Bruxelles.
Il faut dire que les choses ont évolué depuis que l’électricien reconverti en trafiquant d’enfants a été placé au fond de sa geôle. La mise à jour des réseaux Epstein — on saluera ici le travail exceptionnel de nos camarades de Faits & Documents —, l’affaire du Pizzagate ou encore l’enquête plus « grand public » menée par Karl Zéro. La liberté d’information offerte par Internet a permis de mettre à jour toute une nébuleuse sordide où se mêlent orgies pédophiles, chantages d’influences et réseaux de pouvoirs. Des milieux dont Dutroux aurait été un des rabatteurs et dont feraient partie des figures du paysage politique français. Je rappelle que dernièrement, des liens financiers entre Epstein et Jack Lang, déjà mouillé par la rumeur dans l’affaire des « ballets bleus du coral », ont été mis à jour. Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur le sujet, je renvoie au documentaire d’Hervé Ryssen — que nous n’oublions pas — qui avait consacré ses dernières recherches à cette face putride du monde des élites qui nous dirigent.
Pour ce qui est de la stratégie de Dutroux, on ne peut que spéculer. Ce milieu est aussi opaque qu’il est répugnant. Mais j’en profiterai pour signaler que Ghislaine Maxwell, partenaire dans l’horreur de Jeffrey Epstein, devrait dévoiler prochainement certaines informations dans une déposition, d’après Paris Match. Elle n’a pas subi le même sort que son complice et ne s’est pas faite « suicider ». Faire le même « coup » deux fois aurait fini de détruire les miettes de doute des masses quand à la véracité de l’existence de ces réseaux.
C’est peut-être une piste pour comprendre le cas Dutroux. Au contraire de son supérieur Juif d’outre Atlantique, peut-être se sait-il plus en sécurité dedans que dehors…