« Comme prévu, le 14 avril 2022, jour de ma condamnation pour avoir à nouveau commis une offense grossière avec une chanson satirique, j’ai été condamnée à presque la peine maximale : 22 semaines, dont onze à purger au HMP Bronzefield près d’Heathrow, à l’ouest de Londres, et le reste « avec suivi »… exactement le même scénario que l’année dernière. Je n’ai pas pu joindre ma famille pendant presque une semaine entière et ce n’est qu’après Pâques que j’ai pu la contacter, ma mère ayant été transportée d’urgence à l’hôpital – comme cela s’était également produit l’année dernière.
Ma demande de libération sous caution, en attente d’appel – y compris deux plaintes officielles auprès du Lord Chief Justice – a pris six semaines pour être examinée et a été rejetée au motif que je serais éligible à une libération anticipée « avec suivi ».
Encore une fois : exactement comme l’année dernière, aucun suivi n’a été accordé et j’ai été gardé derrière les barreaux jusqu’à fin juin. À la suite de cette dernière enquête de libération sous caution infructueuse, mon appel contre la condamnation et la condamnation ont été inscrits pour être entendu à Southwark Crown Court, le lendemain de ma libération, le 30 juin ».
Ainsi commence le dernier billet d’Alison Chabloz, artiste britannique, emprisonnée pour délit d’opinion, sur son site, en date du 27 septembre 2022.
Elle poursuit ainsi.
« Il est rapidement devenu évident pendant mon séjour que des efforts étaient déployés pour m’inciter à commettre une autre infraction, assimilée à du « racisme », alors que j’étais à l’intérieur. Conscient des événements qui ont affecté l’auteur Hervé Ryssen, lors de son séjour en prison en France, j’ai tenu bon, clarifié par écrit ma position et veillé à conserver une trace des événements.
Mes dix derniers jours ont été passés en isolement en raison d’une épidémie de grippe (maintenant rebaptisée Covid19.) Le cinquième jour, des tests de masse ont été effectués dans l’aile du bâtiment où j’étais incarcérée. Ils se sont avérés être tous positifs.
Le jour de ma libération, après avoir été forcée sous la contrainte de signer un document de cinq pages insinuant essentiellement que je serais une terroriste, on m’a dit que je devrais attendre jusqu’à midi pour un certificat médical indiquant mon « Statut Covid », car le responsable des soins de santé n’était pas encore arrivé au travail…
Finalement, je suis arrivée à ma première rencontre avec le juge des Probations et on m’a dit de rentrer chez moi et de me reposer, et qu’ils m’appelleraient.
J’ai été assez mal pendant les jours suivants, avec des nausées et des vomissements – comme si j’avais été empoisonné. Mais j’ai survécu.
Ma peine initiale est maintenant entièrement purgée, bien que je sois liée par une licence standard (série de contraintes prévues par le système judiciaire anglais à sa libération) jusqu’en septembre 2023 – à moins que je ne gagne en appel, maintenant ajourné jusqu’au 3 novembre – grâce au Covid.
Un grand merci également à tous pour vos messages d’amour et de soutien ».
Enfin :
« C’est assez surréaliste d’être la petite-fille d’un soldat britannique qui s’est battu et est mort pour son pays et d’avoir été envoyée en prison pour avoir testé les limites de la liberté d’expression – pour laquelle, m’a-t-on toujours dit, mon grand-père a sacrifié sa vie. Ces soi-disant patriotes qui ont décidé de me « jeter sous le bus » sont, pour reprendre un terme employé par la députée travailliste, Angela Rayner, de la racaille. Malgré toutes leurs postures, il ne semble pas dans leur intérêt (financier) de vouloir réellement remettre en cause le récit prescrit concernant la Seconde Guerre mondiale.
J’ai maintenant été emprisonnée deux fois pour avoir chanté des chansons satiriques. Mon droit de m’exprimer publiquement (et même en ligne) en tant qu’artiste interprète m’a été retiré. Cette suppression de mes droits en vertu de la loi a été approuvée par un système de justice pénale corrompu et ignorée par les patriotes… »
Coïncidence ou pas, ce billet, que j’ai tenu à citer en partie, correspond avec la sortie du dernier livre de notre camarde Hervé Ryssen, « Le coup de la loi ».
Que de similitudes dans les deux parcours ! Alison par ses chansons satiriques a offensé, soi-disant, une « minorité », et Hervé par ses écrits, a offensé la même minorité.
Ainsi, l’écriture est devenue un délit dans nos « paisibles contrées »… tout du moins lorsque l’on évoque certains « sujet » (au sens large).
Dans son livre, l’ami Hervé évoque son enfance, sa famille, ses amis, sa carrière de professeur d’Histoire et Géographie. Son écriture est touchante et franche. Lorsqu’il décrit son quotidien carcéral, le lecteur partage avec lui les stigmates laissées par ces moments douloureux. Je rappelle que son seul « crime » fut d’avoir publié une dizaine de livres, fruits d’années de recherche, et d’avoir parfois partagé certains éléments sur les réseaux sociaux !
Alison, quant à elle, après une formation musicale, avait choisi la chanson satirique pour caricaturer certaines « vérités absolues inextinguibles » afin de faire prendre conscience à ses auditeurs qu’un débat devait s’ouvrir sur certains sujets de l’histoire européenne.
D’autres par le passé l’ont fait (relisons les textes des articles de journaux et des chansons satiriques dans le Paris de la fin du XIXe siècle !) sans pour autant connaître l’embastillement.
Deux vies normales, je dirais même banales, qui ont basculé brutalement pour un délit dit d’opinion, alors que la racaille court les rues et que notre Société a sombré dans la violence et l’irrationnel. Ont-ils commis un crime ? un assassinat ? un acte terroriste ? fait usage de violence sur autrui ? NON ! NON ! Non et non ! Ont-ils mis en danger la Société ? NON ! Et trois fois non !
Et pourtant, une partie de leurs droits leurs ont été enlevés ! Alors quoi ? Que s’est-il passé ?
Ils sont tout simplement victimes du concept de « provocation à la haine raciale » lointain prolongement du jugement du Tribunal de Nuremberg en 1945. Concept développé puis amplifié depuis par de nombreux textes de loi dans certains pays de l’Union Européenne (injure à caractère racial, antisémitisme, homophobie, anti LGBT+, …). Autour de ce concept ont fleuri une multitude d’associations, subventionnées grassement par les contribuables à hauteur de centaines de milliers d’euros (Cf : Nice Matin) et dont le principal objectif est de se porter partie civile dès qu’elles estiment qu’un sujet est de l’ordre de leurs compétences. Elles pourront ainsi demander, et obtenir quasiment systématiquement, des dommages et intérêts (je renvoie le lecteur également au procès en cours entre le magazine Valeurs Actuelles, que l’on ne peut pas qualifier d’extrémiste, et la député Danielle Obono, dans lequel une pléthore d’associations se sont portées parties civiles, bien que non concernées directement par le sujet du procès).
Car disons-le tout net, le but est de mettre à terre l’impie ! Pour la personne humaine, l’exclure du cadre de la société, forme d’excommunication sociétale, la briser mentalement, l’annihiler financièrement, bref effacer jusqu’à son existence propre.
Pour la Presse (et l’exemple actuel de RIVAROL est particulièrement parlant) l’asphyxier financièrement avant de faire disparaître totalement le journal ou le magazine en le privant de subventions, de moyens de distribution et en le condamnant à de lourds dommages et intérêts, en plus des peines encourues par le directeur du journal et éventuellement les journalistes.
J’aurais pu également évoquer le destin de Vincent Reynouard, et bien d’autres encore. Tous ont un point commun : la critique et le débat pour la recherche de la vérité.
Alors tyrannie des minorités ? Dictature de la bien-pensance ? Combat civilisationnel ? Mise au ban de la Société ? Sans doute un peu de tout…car finalement tout cela est lié.
Nous vivons dans un monde dominé par les « Libres-penseurs » tels que les définissait Edouard Drumont en 1886, car ce sont eux « les ennemis de la liberté de penser chez les autres ».
Et non Alison, Hervé, Rivarol et les autres…
Bonjour à la rédaction,
Soutien à Vincent Raynouard. Comment peut-on savoir si l’argent ne sera pris dans l’enveloppe ou que le virement ne lui sera pas transmis. Est-ce qu’il y a des retours par Vincent qu’il reçoit bien les dons?
Est-ce possible d’envoyer par exemple 10 livres pour tester et avoir une retour?
J’ai souvenance d’avoir envoyé de l’argent à Hervé Ryssen via un de ses avocats!!??
Cordialement
Honneur à Vincent, Rivarol, Alessandro, Hervé ! Je suis toujours sidéré de constater que les gens qui m’entourent ne se rendent pas compte que les dernières libertés sont supprimées. La réponse est sûrement que la liberté n’est enlevée qu’aux hommes et aux femmes vraiment libres. L’esclave du Système n’est en rien inquiet.
Les répressions et les persécutions dont ces personnes sont victimes, sont intolérables et inacceptables, mais les nationalistes ne sont pas les seuls à être victimes des polices de la pensée pour les mêmes raisons.
Je pense que par souci d’efficacité, qu’il faut dépasser les clivages idéologiques. Ces accusations, répressions et persécutions, sont des violations des principes d’égalité humaine et des droits humains, figurant dans la Constitution. Il conviendrait de leur rappeler et d’exiger leur application. Pour ce faire, il faut une structure dont j’appelle de tous mes vœux à la création. Je vous assure que parler d’égalité humaine et de Droits humains pour les défendre, ne sont pas des » gros mots ». En dépit de leurs confiscations et devoiements, ils demeurent les valeurs essentielles de l’humanité.