Philippot et le FN, c’est terminé. Si la Le Pen avait maintenu le député européen à son poste de vice-président mercredi 20 septembre, Philippot, lui, a annoncé le lendemain son départ du mouvement. « On m’a dit que j’étais vice-président à rien, je n’ai pas le goût du ridicule donc je quitte le Front national », a-t-il déclaré jeudi 21 septembre.
Philippot a donc refusé d’abandonner la tête de son mouvement « Les Patriotes » comme le lui avait demandé Marine Le Pen. « J’ai essayé de préserver l’unité, mais j’ai eu face à moi de nouveaux arguments. Cette histoire d’association n’était qu’un prétexte, il y avait en réalité un problème de fond », a-t-il ajouté.
La ligne Philippot, l’abandon de la lutte contre l’invasion migratoire
Selon lui, la refondation du parti est « un retour en arrière terrible » alors que le Front national est « rattrapé par ses vieux démons ».
Mercredi, Philippot avait donc stigmatisé « un retour en arrière absolument terrifiant, qui affole des milliers de personnes ». « Le visage que renvoie le FN en ce moment est épouvantable », avait-il assuré. Sur une chaine de télévision, il a confirmé son point de vue : « Le Front national est rattrapé par certains vieux démons. On voit des expressions inquiétantes resurgir sur la dédiabolisation. »
Notons d’abord le vocabulaire de Philippot pour qualifier la ligne politique d’un FN dont il s’exclue : « retour en arrière », « terrifiant », « affole », « épouvantable », « démons », « inquiétants »… On croirait entendre la vieille antienne de la mouvance antiraciste, aux ordres du judaïsme politique, qui a toujours tenté d’empêcher toute critique de l’invasion migratoire en ressortant systématiquement du chapeau « les-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire »…
Phlippot qui pleure, Aliot qui rie
N’oublions pas que l’éjection de Philippot n’est que celle de la partie émergée de l’iceberg « cage aux folles ». Ce n’est que la séparation d’un des versants extrêmes de la dédiabolisation. D’autres restent…
Ainsi ce départ fait cependant les affaires de Louis Aliot, l’un de ses plus grands détracteurs au sein du parti. « Le Front national va enfin connaître l’apaisement face à un extrémiste sectaire, arrogant et vaniteux qui tentait de museler notre liberté de débattre. Tous les talents et compétences méprisés par l’amicale des privilégiés à grosse tête vont enfin pouvoir s’exprimer. Un nouveau souffle », a lancé le député des Pyrénées-Orientales sur Twitter.
La dédiabolisation a toujours été au cœur du marinisme
Quelques heures après l’annonce de cette démission la Le Pen a réagi en expliquant « respecter » cette décision. Elle dénonce cependant une stratégie de « victimisation ». Elle « conteste formellement l’habillage qu’il effectue et les accusations qu’il porte ». La présidente du parti lui reproche une nouvelle fois la création de l’association « Les Patriotes » : « On sentait bien qu’il y avait une stratégie de montée des tensions depuis la création de cette association. J’ai quand même assez de bouteille politique pour avoir tout de suite compris qu’il s’agit d’un think-tank interne mais d’un parti politique ».
Et la Le Pen affirme que son mouvement se remettra sans difficulté de ce départ comme il s’est remis du départ d’autres avant lui, citant en exemple Carl Lang, ancien directeur du FNJ puis délégué général et secrétaire général, exclu en 2008.
Si le nettoyage de Philippot peut donc réjouir les nationalistes en ce qu’il démontre l’inanité et l’échec de la stratégie de dédiabolisation (avec l’inexistence de la campagne présidentielle de la candidate et l’incapacité à cristalliser la résistance à Macron pendant la campagne des législatives), il n’y a pour autant pas de quoi à en être dupe. Nous n’assisterons évidemment pas au retour en grâce de tous ceux qui ont été épurés pour cause de parole trop anticonformiste au sein du parti depuis de nombreuses années.
Et puis ceux qui ont la plus longue mémoire se souviennent que la stratégie de dédiabolisation – qui est une stratégie d’intégration dans le Système !- a été adoptée et patiemment exécutée bien avant 2011 et l’adhésion de Philippot au FN. C’est la Le Pen elle-même, depuis son adoubement dans les instances frontistes au début des années 2000, qui en est l’instigatrice avec, à l’époque, l’approbation au moins tacite de son père qui finira par en être victime…
Philippot imité par ses affidés et minets
Conséquence de ce départ, l’inénarrable Sophie Montel, eurodéputée FN, a également annoncé sa démission sur Twitter. Cette proche de Philippot est vice-présidente du mouvement « Les Patriotes ».
Et d’autres élus et cadres du Front national, fidèles à la ligne « gaullo-souveraino-LGBT » prônée par l’ex-vice-président, pourraient également claquer la porte.
Reste à savoir dans quelle mesure l’hémorragie de la clique affectera le parti et accélèrera la décomposition de ce mouvement qui distrait encore beaucoup de patriotes sincères du combat essentiel de lutte contre un Système irréformable qui doit être mis à bas !
Bravo! On ne pouvait mieux dire! Et votre affiche a du punch!
Michelle