La question de la peine de mort est devenue un sujet sensible pour le Front National qui était pourtant depuis longtemps le seul parti de l’échiquier politique français à souhaiter le rétablissement de cette mesure de bon sens : la peine capitale comme clé de voute de l’échelle des peines afflictives et infamantes de notre Code pénal.
Invité le 2 novembre sur une chaine de télévision publique, Nicolas Bay, vice-président du FN, a estimé légitime la volonté exprimée par Donald Trump de voir requise la peine de mort contre le responsable de l’attentat terroriste qui a fait 8 morts à New York. Et, interrogé sur le risque de voir Donald Trump influencer la procédure judiciaire par cette prise de position tranchée, Nicolas Bay l’estime justifiée.
« Il a demandé, il n’a pas voulu faire la justice lui-même. C’est assez logique que le président des États-Unis demande que la condamnation la plus lourde qui existe dans le Code pénal américain soit appliquée contre ce terroriste islamiste », a expliqué le nouvel homme fort du FN à Bruxelles.
« Il a exprimé sa position, moi, je ne fais pas d’ingérence dans la vie politique américaine, c’est la justice américaine qui décidera », a-t-il ajouté.
Mais cette mansuétude à l’égard des opinions de Donald Trump n’a visiblement pas plu à tout le monde au sein de la direction frontiste. Ainsi, quelques dizaines de minutes après la diffusion, un message laconique mais explicite a été diffusé par la direction du FN: « Pour le FN? Non, pour Nicolas Bay » ! Une manière donc de signifier qu’il s’agissait d’une position personnelle.
La Le Pen s’était toujours positionnée à titre personnel comme soutien de la peine capitale dans les affaires terroristes mais la position officielle du parti avait évolué : le sujet devait être soumis à l’arbitrage des Français par référendum.
Puis, au printemps dernier la peine capitale a définitivement été passée à la trappe : en pleine campagne présidentielle, la Le Pen, en quête de respectabilité, avait annoncé abandonner cette revendication au profit d’une pseudo-peine de « perpétuité réelle »…
Complètement déphasée elle ne se rend pas compte qu’elle mène son parti à la catastrophe en agissant ainsi.Qu’elle laisse sa place puisqu’elle est incapable de mener son parti à la victoire.
Concernant l’affiche de Jeune Nation, je n’abonderai pas, pour une fois, dans votre sens car les terroristes ne sont pas seulement musulmans.
Car, prenons garde, ceux qui complotent et s’agitent dans l’ombre, ne sont pas tous mahométans. La terreur a de multiples visages…
Je suis atterré de la légèreté des nationalistes et identitaires sur le sujet de la peine de mort. Pour des raisons historiques, car depuis 1793 (cf. notamment 1793-1794, 1944-1948), en France on a exécuté quelque chose comme dix honnêtes gens pour un malfrat. L’histoire est toujours un peu cyclique, avec la peine de mort demain on fusillera un nouveau Brasillach, mais toujours pas un nouveau Sartre… Et moi je ne suis pas masochiste !
Je suis atterré par la sensiblerie déplacée et sophistique de certains nationalistes.
Les tueries de la « Libération » ne sont pas des exécutions capitales mais des lynchages vengeurs et aux buts politiques (éradication des élites et de toute opposition…) quand bien même elles auraient été hypocritement emballées d’une pseudo-décision de justice. La France a-t-elle jamais fait encourir le châtiment suprême simplement pour avoir usé de la parole ou de la plume (hors temps de guerre civile ou étrangère) ?
Quoi qu’il en soit un État nationaliste ne rendra pas la sureté et la tranquillité à son peuple sans rétablir une échelle des peines juste et cohérente dans laquelle la peine capitale (appliquée si peu que possible mais sans jamais se l’interdire) sera la clé de voute.
Vous brandissez Brasillach, je brandis Jeanne-Marie Kegelin ou Anne-Lorraine Schmitt !