Emmanuel Macron s’est rendu en en Algérie, à Alger puis à Oran, du jeudi 25 au samedi 27 août 2022, à l’invitation du Président Abdelmadjid Tebboune. Sa deuxième visite officielle après celle du 6 décembre 2017. En 2020, il avait commandé à « l’historien » Benjamin Stora un rapport sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie », rendu le 20 janvier 2021. Chaque visite et ce rapport ont été l’occasion pour Macron d’infliger autant d’humiliation à la France et aux Français d’Algérie par les mensonges et les falsifications proférés à ces occasions. Et le 9 octobre, le Président a envoyé la Premier Ministre, Elisabeth Borne, flanquée de 15 ministres (!), à Alger pour « concrétiser le nouveau partenariat avec l’Algérie » et la « réconciliation franco-algérienne » au service du prestige de Macron. En contrepartie, elle est évidemment attendue là-bas avec la boite à visas pour les Algériens…
L’ADIMAD – Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l’Algérie française – de Jean-Paul Le Perlier lui répond et rétablit la vérité sur la présence française en Algérie.
L’ADIMAD a reçu nombre de mails et appels téléphoniques indignés suite à un texte diffamatoire pour la France et son œuvre coloniale circulant sur internet, intitulé : « Ave Macron, ceux qui n’oublient rien te saluent ». Il a été commis par un certain Chem Eddine Chitour à l’occasion de la récente visite de Macron en Algérie où il est allé une fois de plus cracher publiquement sur la France.
Ce texte contient des contre-vérités hallucinantes qui ne peuvent rester sans réponse, dans la mesure où cette falsification de notre histoire s’inscrit dans l’actualité politique d’aujourd’hui, puisqu’il s’agit de culpabiliser les Gaulois de souche pour leur faire admettre l’immigration à outrance, c’est- à-dire notre génocide par métissage et remplacement.
Or, il se trouve que l’ADIMAD a édité cette année un bulletin interne pour ses membres afin de leur donner des arguments étayés pour répondre à ce type d’attaque, prévisible en cette année anniversaire de la perte de l’Algérie.
En voici un extrait en réponse.
2022 : ANNEE DE TOUTES LES FALSIFICATIONS MEMORIELLES
L’ADIMAD dénonce l’imposture
Année électorale oblige : malgré un appel à la répression des crimes islamistes les plus odieux, simulé à usage des électeurs les plus naïfs, la plupart des candidats, à quelques exceptions près, ont tenté de s’accaparer les voix des millions d’immigrés et autres « Français » de papier.
D’où une application du principe naguère énoncé par Nicolas Sarkozy : « Donner plus à ceux qui viennent de loin » consistant, en l’occurrence, à donner systématiquement raison aux étrangers qui se sont opposés à la France et à accuser les Français de tous les crimes.
Ce dont Macron s’est fait une spécialité, d’abord en qualifiant de « crime contre l’humanité » notre présence en Algérie, alors qu’il était en campagne pour la présidentielle de 2017, puis en récidivant plus récemment, lorsqu’il a réanimé la légende du prétendu « massacre » de partisans du FLN à Paris, le 17 octobre 1961. « Massacre » dont « les » victimes se résument à un seul mort : Guy Chevallier, un Français pure souche ! Du moins si l’on se fie aux chiffres résultant de la commission d’enquête ordonnée en 1998 par le Premier Ministre Lionel Jospin.
Mais, à l’occasion de sa récente visite en Algérie, Macon est allé encore plus loin dans l’abjection, en donnant crédit aux accusations délirantes de pseudos-historiens français et algériens, parmi lesquels l’incontournable Benjamin Stora, un trotskiste qui s’est fait une spécialité de souiller l’histoire de la présence Française en Afrique du Nord, mais aussi un certain, Chem Eddine Chitour, qui fait circuler sur les réseaux dits « sociaux » un texte diffamatoire intitulé « Ave Macron, ceux qui n’oublient rien te saluent. »
Il s’agit d’un tissu de mensonges éhontés prétendant notamment que la France s’est attaquée à l’identité Algérienne, alors que, comme nous le verrons plus loin, c’est elle qui a décidé de baptiser « Algérie » ce qui était jusque-là la régence turque d’Alger, régnant sur des tribus en lutte perpétuelle et dépourvues de tout sentiment national
PREMIERE QUESTION ET PREMIERS MENSONGES
Qui furent les colonisateurs les plus brutaux du Maghreb ?
Demandez à un historien de vous documenter sur l’histoire du Maghreb, c’est-à-dire des Amazighs ou Berbères… Il y a fort à parier que vous aurez la surprise de recevoir une liste de titres traitant de l’Histoire de Rome, de ses empereurs, de ses Chrétiens et de ses papes !
Et ce que vous découvrirez vous laissera pantois : ce n’est pas nous, chrétiens qui fûmes les colonisateurs du Maghreb, mais les Arabo-musulmans !
Et, qui plus est, Arabo-musulmans qui, en l’an 630 de notre ère, colonisèrent une contrée et des peuples à la fois chrétiens et romains depuis plusieurs siècles, auxquels ils imposèrent leur religion.
Et difficile d’être plus chrétiens et romains que les Maghrébins de l’époque : trois Papes Chrétiens ont été Berbères et pas moins de cinq Empereurs Romains !
Ces Papes furent Victor, de 189 à 199… Melchiade, de 311 à 314… et Gélase, de 492 à 496.
Parmi les amoureux qui fêtent à notre époque la Saint Valentin, qui se douterait que cette fête a été instituée par Gélase Ier, Pape berbère ? Qui n’ignore pas qu’un évêque berbère, Saint Augustin d’Hippone, est considéré comme l’un des quatre « Pères de l’Eglise » ?
Qui sait que, selon, Grégoire de Tours, ce ne fut qu’en l’an 250 que la Gaule fut évangélisée et que ce n’est qu’en l’an 392 que le Christianisme fut institué religion d’Etat à Rome par l’Empereur Théodose… Alors que ce Christianisme était implanté chez les Berbères depuis l’an 150 !
Qui connaît l’épopée guerrière, débutée en 683, de la princesse berbère dite « la Kahina », qui lutta contre les musulmans, avant de périr comme notre Jeanne d’Arc nationale ?
Et qui sait qu’au moment même où vous lisez ces lignes, on peut lire sur le site « Debout la Kabylie » :
« Empêcher la construction de nouvelles mosquées dans nos villages, c’est primordial pour notre Kabylie ».
D’où il résulte que ce n’est pas Rome qui a christianisé les Berbères, mais les Berbères qui ont contribué à l’expansion du Christianisme, puis se sont défendus et se défendent encore contre la colonisation arabo-musulmane.
On peut déduire de ce qui précède que Charles de Foucault était parfaitement réaliste lorsque, le 29 juillet 1916, il écrivait à René Bazin, de l’Académie Française :
« Les musulmans peuvent-ils être vraiment Français ? D’une manière générale, non : plusieurs de leurs dogmes fondamentaux s’y opposent. Le seul moyen pour qu’ils deviennent Français est qu’ils deviennent chrétiens ».
Un retour à la religion de leurs ancêtres qui eut été finalement logique, mais dont l’anticléricalisme de la IIIème République ne pouvait se satisfaire. Et si c’est incontestablement la lâcheté de de Gaulle, soumis comme toujours à son fumeux « vent de l’histoire » qu’il imaginait favorable aux soviétiques, qui nous a fait perdre l’Algérie ; ce sont les francs-maçons de la IIIème République qui ont favorisé les circonstances de cette trahison.
Passant du religieux au pouvoir temporel, les historiens évoquent cinq Empereurs d’origine Berbère qui furent : Septime Sévère, 193 à 211… Caracalla, 211 à 217… Macrin, 217 à 218… Héliogabal, 219 à 222… et Sévère Alexandre, 222 à 235.
De sorte qu’en conclusion, si l’on avait l’honnêteté de se demander qui furent vraiment les brutaux colonisateurs, entre les Romains qui firent des Berbères des Empereurs et des Papes, et les Arabes qui leur imposèrent une conversion à coups de sabre, considérant tout Maghrébin ne se soumettant pas au Coran comme un « dhimmi », c’est-à-dire comme un sous-homme, il semble que la réponse ne devrait pas faire de doute…
Notre présence en Algérie à partir de 1830 ? Ce n’était donc pas une invasion mais un retour. Le retour de la chrétienté sur une terre qui fut chrétienne pendant des siècles. Mais aussi, dans l’imaginaire des Kabyles, la résurgence de leur dignité Romaine. Ne nous désignaient-ils pas comme les « Roumis », c’est-à-dire les Romains ?
Ce qui évoque pour l’auteur un moment fort, vécu en Grande Kabylie ; alors qu’il crapahutait à la tête de « Partisan Noir », une section de commando constituée de harkis.
« Nous traversions un petit douar à la limite de notre secteur opérationnel, mais dont plusieurs de nos harkis étaient originaires, et qui me demandèrent d’y faire halte un court instant. Plaçant le reste de la section en sécurité aux limites du secteur, je leur laissai donc vingt minutes pour saluer leurs familles.
Mais quelques instants s’étaient à peine écoulés qu’un nommé Lounès revint vers moi :
– Sergent, le frère de mon père, y veut te voir…
J’entrai alors dans une mechta aux murs blancs et très propres dans laquelle m’attendait un quinquagénaire qui, pour m’accueillir, avait revêtu une ample gandoura blanche mettant en valeur plusieurs décorations gagnées en 1945 au service de la France. Un thé à la menthe avait été préparé, que je bus avec plaisir. Et c’est au moment de mon départ que le vieux soldat me prit par le bras :
– Vois-tu, le retour des Roumis dans nos villages, c’est pour nous le retour de la grande fierté. Mais, cette fois-ci, il ne faudra plus laisser la place aux autres…
Tandis que j’arpentais à nouveau la piste en tête de la section, je ressentais le poids de ces paroles dont ce que j’avais lu sur la Kabylie Romaine me permettait de saisir tout le sens. Le retour des « Roumis », c’est-à-dire des Romains, et la fierté qui s’y associait, évoquait de toute évidence la puissance de la Rome antique à laquelle les Kabyles restaient glorieusement attachés par le souvenir des trois Papes et des cinq Empereurs berbères ayant régné sur Rome. Quant aux « autres », c’était la domination arabo-musulmane imposée par la terreur dans les années 630, et qu’ils associaient au F.L.N. s’imposant par les mêmes méthodes 1 300 ans plus tard. »
En douteriez-vous que vous ne pourriez qu’être édifiés par cette capture d’écran sur le site « Debout la Kabylie » évoquant ce que, soixante ans après, signifie pour les Berbères, la fin de la présence française et la victoire du FLN : en quelque sorte le second crépuscule de cette puissance romaine qu’ils avaient partagée et la recolonisation par les Arabo-musulmans !
Une « recolonisation » qui s’est brutalement manifestée par l’arabisation obligatoire décrétée par Boumediene, au détriment de la langue berbère, et par les mosquées remplaçant, dans les douars, les écoles et les dispensaires construits par les Français.
Comme l’écrivait Mohamed Benrabah, auteur de « Langue et pouvoir en Algérie » :
« Cette politique fondée sur la rancune et l’animosité, tourna à la chasse au français et aux langues maternelles ».
Alors, posons la question à ceux qui, comme Macron, estiment que les 130 années de présence française en Algérie furent un crime : Contrairement aux envahisseurs Arabo-musulmans, avons-nous imposé une religion aux populations locales ? Avons-nous tenté de changer leurs coutumes ? Leur avons-nous interdit de parler ou d’écrire dans leurs langues maternelles ?
Dépassant l’Histoire Ancienne pour vous rapprocher de l’actualité, comment ne pas riposter au cliché véhiculé par la propagande anti-française nous présentant comme ayant attaqué et soumis, en 1830, les citoyens d’une libre nation, l’Algérie ?
L’Algérie ? Une libre nation ? C’est oublier que le nom même « Algérie » n’avait jamais existé… pas plus que ses frontières. Jusqu’au 14 octobre 1839 qui marque la naissance officielle de ce qui était jusque-là la « Régence d’Alger », désormais baptisée « Algérie » par décision du Ministre français de la guerre, donnant ainsi une identité à ce territoire avant d’en délimiter les frontières. Territoire occupé par des tribus en lutte perpétuelle et dépourvues de tout sentiment national.
VOUS N’ECHAPPEREZ PAS À LA QUESTION POURQUOI AVOIR ATTAQUÉ LES TURCS ?
Question dont la réponse imposée par les ténors de l’anti-France dépasse les limites imaginables de la désinformation et du mensonge, dans la mesure où, quelles que soient les explications envisagées, elles aboutissent toutes à une accusation sordide : la colonisation ne fut rien de moins qu’un « crime contre l’Humanité » !
Ce qui est une injure à la réalité historique, dans la mesure où c’est précisément pour mettre fin à un crime contre l’Humanité que la France s’est vue dans l’obligation de s’attaquer aux Turcs d’Alger.
Ce crime contre l’Humanité ? La traite des esclaves chrétiens à destination de la Turquie !
L‘obligation ? Elle résultait de la volonté des nations européennes, réunies à Aix-la-Chapelle en 1818, et qui ont délégué la France et l’Angleterre, dont les flottes se sont présentées conjointement à Alger l’année suivante, pour signifier au Dey que les nations chrétiennes exigeaient la fin de cette insupportable pratique !
Douterait-on de l’antériorité de ces griefs contre les Turcs d’Alger qu’on disposerait, pour s’en convaincre, de la lettre envoyée par Bonaparte au Dey Mustapha en 1803 :
« Deux bricks ont été pris par vos corsaires… et un bâtiment napolitain dans la rade d’Hyères, et par là vous avez violé le territoire français ».
A la suite de quoi, l’Empereur envoyait son meilleur géographe, le commandant Boutin, faire le choix d’une rade de débarquement proche d’Alger.
Et ce furent finalement ses plans qui furent appliqués par le Roi Charles X en 1830, après qu’il eut adressé à la Cour d’Angleterre un message sans ambiguïté :
« Le Roi, ne se bornant pas à ses propres griefs, a adopté pour but la destruction définitive de la piraterie et la cessation absolue de l’esclavage des Chrétiens ».
Alors, qui étaient et qui sont les criminels, sinon ceux qui émasculaient naguère les Chrétiens, pour en faire leurs eunuques et violaient leurs femmes dans leurs harems… les mêmes qui, trois siècles plus tard, plaçaient des bombes dans les quartiers européens d’Alger… ou leurs descendants immigrés au XXIème siècle égorgeant nos prêtres jusque dans leurs églises décapitant nos professeurs et perpétuant l’habitude de violer nos épouses et nos filles ?
MAIS QUI ETAIENT CES « INNOCENTS » QUE LA FRANCE A ATTAQUES EN JUILLET 1830 ?
Au début du XVIe siècle, on sait que l’Algérie n’était qu’un territoire sans identité ni frontière.
C’est en 1518 que Khaïr ad-Din, dit « Barberousse », pirate esclavagiste ayant fait d’Alger son repaire, se place sous la protection du Sultan de Constantinople. Et c’est ainsi que pendant trois siècles, ce qui devenait « La Régence d’Alger » subira la domination des Turcs qui accentuèrent ainsi leur pénétration en Méditerranée.
Les pirates barbaresques dits « les Raïs », sont réunis dans une corporation, la Taïffa, parfois en concurrence avec l’Odjak des Janissaires, mais qui, par le fruit de ses razzias et du commerce des esclaves, entretient la prospérité de cette Régence d’Alger dont elle fait élire ou destitue les Deys en fonction de ses intérêts.
En mer ou sur les côtes d’Europe, les barbaresques musulmans capturent des Chrétiens qu’ils utilisent sur leurs galères ou vendent sur le marché des esclaves, tandis que parmi eux, les aristocrates ou les commerçants fortunés sont revendus à leurs familles à prix d’or.
Des religieux français, les Frères de la Mercy, font la quête pour rassembler ces rançons.
En Espagne, c’est l’Ordre Trinitaire de la Rédemption des Captifs qui s’évertue au rachat de nombre de ces malheureux, dont notamment Miguel de Cervantes, l’immortel auteur de « Don Quichotte » capturé lors d’un voyage à Naples, le 26 septembre 1575 et libéré exténué par cinq ans de captivité.
En 1605, C’est Saint Vincent de Paul, qui fut capturé en mer entre Marseille et Narbonne, puis vendu comme esclave à Tunis, d’où il parvint à s’évader après deux ans de servitude
Le père Dan, de l’Ordre Trinitaire, ne dénombrait pas moins de 30 000 esclaves chrétiens à Alger, en 1634, tandis que le consensus des historiens s’établit sur le chiffre de 1 250 000 esclaves chrétiens, hommes, femmes et enfants razziés en Méditerranée ou sur les côtes d’Europe du sud entre 1500 et 1830.
CONTRAIREMENT A CE QUE SUGGERE UNE REPENTANCE PATHOLOGIQUE, LE SEUL « CRIME CONTRE L’HUMANITE » EN AFRIQUE DU NORD EST CELUI AUQUEL A MIS FIN L’EXPEDITION DU ROI CHARLES X AU BENEFICE DE LA CHRETIENTE, ET QUI NECESSITAIT UNE OCCUPATION EVITANT A LONG TERME LA RECIDIVE DE CE CRIME
LA VICTOIRE DES FRANÇAIS SUR LES TURCS A-T-ELLE ETE RESSENTIE COMME UN DRAME HUMANITAIRE ?
Pour nombre d’autochtones et autres sujets de la Régence d’Alger, la fin de l’oppression ottomane fut accueillie avec soulagement. Car cette domination n’allait pas sans heurts meurtriers ; lesquels ne furent pas étrangers à la facilité avec laquelle le corps expéditionnaire français mit fin en quelques jours à plus de 300 ans d’occupation turque.
C’est en effet une répression sanglante à l’encontre des Janissaires, troupe d’élite formée de jeunes esclaves européens convertis de force à l’Islam, qui a privé les forces turques de leurs combattants les plus aguerris, massacrés quelques années à peine avant l’expédition ordonnée par Charles X.
Il faut savoir qu’à Alger, en septembre 1817, ces mêmes Janissaires avaient assassiné le Dey précédent, Omar Agha, ce qui devait pousser son successeur, Ali ben Ahmed, à les anéantir sans pitié… et sans que le renfort des Janissaires de Turquie qui eût permis de résister, quelques années plus tard, à l’expédition française soit envisageable.
Pourquoi ? Parce que, le 16 juin 1826 et les jours suivants, le sympathique Sultan Mahmoud II avait à son tour massacré les derniers d’entre eux en Turquie, soit 120 000 égorgements et décapitations en quelques jours ! Bien loin des fantasmes de certains islamophiles, tels étaient les inoffensives et pacifiques populations auxquelles les Français furent confrontés dans l’ex- Régence D’Alger…
LE COUP D’ARRÊT A LA DOMINATION OTTOMANE FUT UNE DELIVRANCE !
Ajoutez à cela le sort peu enviable des Kouloughlis d’Alger, métis de Janissaires et de Berbères, méprisés par les Turcs d’origine au point que ceux-ci leur imposèrent une restriction des naissances pour limiter leur nombre, et vous comprendrez que, pour beaucoup, le remplacement des Ottomans par les Français fut une délivrance !
Et c’est ce qui permit aux Français d’incorporer dans leurs rangs des troupes d’origine indigène, tels les Zouaves, originaires de la tribu kabyle des Zouaouas ainsi que la quasi-totalité d’une autre tribu kabyle, celle des Ben Zetoun, d’origine Kouloughli.
Ralliements à la France qui expliquent pourquoi, les Ben Zetoun furent massacrés jusqu’au dernier par Abdelkader en janvier 1838.
« La malheureuse petite tribu des Ben Zetoun… il l’a fait égorger toute entière » Alexis de Tocqueville.
COMME CE FUT LE CAS 130 ANS PLUS TARD AVEC LE FLN, LA MAJORITE DES VICTIMES DES HECATOMBES IMPUTEES AUX FRANÇAIS FURENT DES MUSULMANS MASSACRES PAR D’AUTRES MUSULMANS POUR AVOIR CHOISI LA FRANCE !
LE CAS ABDELKADER ? C’EST L’EXEMPLE MEME DE L’EXCES DE MANSUETUDE DES OFFICIERS FRANÇAIS
S’il est un cliché sans fondement historique, c’est bien celui qui dépeint de paisibles musulmans quittant la paix de leurs villages pour se dresser comme un seul homme contre la présence française en 1830 !
Comme un seul homme ? Bien au contraire et comme nous l’avons déjà vu, nombreuse furent les tribus, telles les Zouaouas et Ben Zetoun, pour qui la défaite des Turcs fut une délivrance et qui se rangèrent dès les premiers jours sous la protection de notre armée.
Et quant à quitter la paix pour la guerre… L’histoire du Maghreb se résume à une suite sans fin de guérillas entre tribus et de rébellions contre le pouvoir central, qu’il ait été ottoman ou arabo-musulman puis chrétien ne changeant rien à ces mœurs séditieuses.
C’est ainsi qu’au cours du siècle précédant la présence française, l’historien Bernard Lugan, ne compte pas moins de quinze soulèvements de tribus contre les Turcs, dont les derniers, ceux des Ouaguenouns ainsi que des Ait Djennabs précédèrent de peu le débarquement de nos troupes.
Le climat insurrectionnel rencontré par les Français ne peut donc leur être imputé, puisqu’ayant préexisté au fil des siècles et diminuant au contraire d’intensité tandis que progressait la pacification coloniale
ABDELKADER, âme de la résistance aux « infidèles » ? Joli cliché… mais pas si simple ! Pas si simple, si l’on en croit encore l’historien Bernard Lugan qui révèle que, pensant la présence française provisoire, l’Emir eut au contraire l’idée de s’allier aux nouveaux venus pour réduire les Tribus qui s’opposaient à ses ambitions.
Ce qui faillit se réaliser suite à l’inexplicable mansuétude du général Desmichels qui, bien qu’ayant vaincu par deux fois Abdelkader à Oran et à Mostaganem, signa un traité de paix lui attribuant des avantages auxquels il n’aurait pu prétendre s’il avait gagné, à tel point que ce général fut immédiatement relevé de son commandement. Mais le mal était fait : à l’exception de grandes villes telles qu’Oran ou Tlemcen, le « traité Desmichels » n’avait pas seulement accordé à Abdelkader autorité sur tout l’ouest de l’Algérie, mais lui avait fourni 400 fusils pour réduire les tribus qui, telles les Doueras et les Smelahs, refusaient sa domination.
Ce n’est donc pas toute l’Algérie qui, sous les ordres d’Abdelkader s’est révoltée contre les Français, mais plus simplement Abdelkader qui s’est insurgé, suivi de quelques tribus, mais combattu par d’autres, telles ces Doueras et Smelahs qui, le 16 juin 1835, officialisèrent leur engagement au côté de la France rejoignant les Zouaouas et les Ben Zetoun.
A quoi succéderont de rares succès, mais surtout de cuisantes défaites de l’Emir, abandonné de tous : d’abord des Kabyles, notamment des Iguechtoulènes, qui haïssaient en lui le « Sultan des Arabes », et même des Marocains qui n’avaient pas hésité à le bannir.
Abdelkader n’ayant pas eu d’autre alternative que de se rendre, allait-il enfin payer pour ses exécutions de prisonniers et autres massacres ?
Après une première incarcération jugée pas assez confortable, il fut au contraire traité comme un hôte de marque.
Logé dans les appartements royaux du château d’Amboise, avec 88 personnes de sa suite, dont ses propres domestiques, il y recevait nombre de visiteurs de marque, et jusqu’au futur Napoléon III qui se déplaça en personne pour lui annoncer la fin de cet exil doré.
Par la suite, ayant librement choisi de se retirer à Damas, la France lui versa à vie une pension annuelle de 100 000 Francs, somme portée à 150 000 Francs quelques années plus tard… Soit l’équivalent mensuel de 40 000 Euros ! Les histrions de la repentance souhaiteraient-ils s’en excuser ?
Après le Dey d’Alger, ABDELKADER fut à la fois l’opposant à la France le plus célèbre et le plus acharné, donc le plus crédible pour manifester publiquement le ressentiment légitime d’une victime de ce que l’on voudrait nous présenter comme « les abus et horreurs de la colonisation ».
Pas plus que les descendants du Dey d’Alger, nul n’imaginerait ce héros de l’opposition à la colonisation se prenant d’amitié pour les bourreaux de son peuple …
Alors, comment expliquer que, lui aussi, se soit enthousiasmé à la fois pour la France et pour les chrétiens ? Et enthousiasmé au pont de revenir en France un an après sa libération et assister à un Te Deum à Notre Dame, puis visiter la première Exposition Universelle organisée à Paris
Comment expliquer que, prenant à cœur les intérêts de la France, il ait soutenu de toute son influence le percement du canal de Suez par Ferdinand de Lesseps ?
Comment expliquer qu’il soit intervenu en Syrie, en faveur de Chrétiens menacés par un pogrom ?
Comment ? Sinon parce qu’il jugeait que la colonisation française était un bienfait pour son peuple. Ce que lui confirmait cette déclaration de Napoléon III, lors d’un voyage officiel en Algérie, en novembre 1860 :
« Notre premier devoir est de nous occuper du bonheur de trois millions d’Arabes que le sort des armes a fait passer sous notre domination »
Tout le programme d’un crime contre l’humanité ?
L’ACCUSATION DE CRIME CONTRE L’HUMANITE ? CE N’EST PAS L‘AVIS DES PRINCIPAUX INTERESSES !
Ainsi, c’est entendu, du moins pour ceux qui se délectent à profaner l’Histoire de France. En Algérie, les Français ont multiplié les atteintes aux sacro-saints « Droits de l’Homme ».
Mais pas besoin de chercher beaucoup pour détecter un hiatus troublant : il semble que les « victimes » concernées soient loin de partager cette analyse !
S’en référer à Benjamin Stora, comme l’a fait monsieur Macron ? Pourquoi pas, si l’on tient vraiment à souiller notre mémoire… Mais pourquoi ne pas prendre plutôt en compte l’opinion du principal intéressé, s’agissant des circonstances de l’expédition ordonnée par Charles X, à savoir : Joseph Hattab Pacha, qui, dernier descendant du Dey d’Alger, en savait peut-être un peu plus qu’un certain Stora ?
Joseph Hattab Pacha que l’on a pu voir s’associer à Son Altesse Royale Sixte de Bourbon Parme, descendant de Charles X, pour commémorer, à Toulon, le jour anniversaire du départ de la flotte vers Alger, le 25 mai 1830, pour mettre fin aux exactions des Barbaresques…
Imagine-t-on le descendant du Dey d’Alger félicitant, deux siècles plus tard, le descendant du Roi de France pour ses crimes contre l’humanité ?
La vérité est que, loin d’en vouloir aux Chrétiens, La famille descendant du Dey s’était convertie au catholicisme.
Quant à Joseph, dit « le Prince de la Casbah », photographié ici avec Jean-François Collin, Président historique de l’ADIMAD, regroupant les anciens de l’OAS, il était l’un des plus fervents partisans de l’Algérie Française.
Et un partisan dont le cursus est vraiment très gênant pour les acharnés de la culpabilisation de la France en Algérie, dans la mesure où il porte témoignage du rejet massif du FLN par le peuple d’Alger. Lequel a élu puis réélu Maire de la Casbah ce défenseur acharné de l’Algérie Française.
En 1956, un tueur du FLN lui tirait une balle dans la nuque. Donné pour mort, il survivait contre toute attente et reprenait la lutte.
Le 16 mai 1958, c’est sous son impulsion que les Musulmans descendaient en masse depuis la Casbah pour manifester leur attachement à la France.
L’année suivante, c’est sous l’étiquette « Algérie Française » qu’il était élu Maire de la Casbah par les Musulmans d’Alger qui restaient donc – et c’en est l’indiscutable preuve ! – majoritairement pro-français, en dépit de la terreur que faisait régner le FLN.
Mais à partir de 1960, les prémices de la trahison gaulliste se manifestant, il prononça un vibrant discours, attirant l’attention des médias sur l’attachement à la France des musulmans de la Casbah, ce que ne lui pardonna pas le gouvernement gaulliste qui tenta, mais sans succès, de le destituer.
Ce à quoi il répliqua en se présentant devant les électeurs sous la bannière « Tout pour l’Algérie Française ! Rien sans l’Algérie Française ! » et fut élu par une majorité de voix Musulmanes !
Ainsi, par ce que l’écrivain Jean Raspail désignait comme « un éclat de rire de l’histoire », c’était le descendant direct du Dey vaincu en 1830 par les Français qui, quelques mois avant que la trahison gaulliste mette fin à 130 ans de présence Française devenait le dernier « Prince de la Casbah », mais aussi l’opposant le plus déterminé au départ de la France.
Par la suite, Josep Hattab Pacha n’a cessé de dénoncer les imposteurs de l’Histoire, rappelant que l’ex-Régence d’Alger, ses frontières, ses infrastructures et jusqu’à son nom : l’Algérie, n’ont existé que par la volonté, le travail, et les investissements très lourds consentis par la France.
1954 A 1962 : DE LA PROPAGANDE A L’HISTOIRE
Nos adhérents et amis ont tout lu sur la guerre d’Algérie, d’où l’inutilité de revenir sur un sujet qu’ils connaissent par cœur…
Mais si, prenant ses distances avec la pléthore de récits basées sur le vécu passionné des uns ou des autres, on recherche des historiens s’imposant le recul nécessaire, on se heurte trop souvent à des idéologues manipulant l’Histoire au gré de ceux qui les instrumentalisent.
D’où des énormités reculant les bornes du ridicule, telle la thèse algérienne du « pays d’un million et demi de martyrs » ; à peu près aussi sérieuse que la fable du « parti au 75 000 fusillés » façonnée par le Parti Communiste Français… alors que les historiens s’accordent sur 4 000 fusillés pendant toute l’occupation… dont à peine 30% de communistes !
On ne s’étonnera donc pas d’être confrontés à une majorité d’idéologues marxistes tels naguère Henri Alleg, du PCF ou aujourd’hui Benjamin Stora, militant trotskiste, qui ne s’opposent pas à de telles délires.
Si l’on se réfère, en revanche, à des spécialistes du Maghreb tel Xavier Yacono, s’exprimant notamment dans la très crédible « Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée » et citant Krim Belkacem, qui dirigea la délégation du FLN, à Evian et donc peu enclin à minimiser les pertes de son camp, c’est autour de 350 000 morts ou disparus que l’on peut établir un consensus.
Un ordre de grandeur auquel se rallie à peu près un autre auteur, le général Jacquin, qui, s’appuyant lui aussi sur les documents de Belkacem, évoque quant à lui 374 500 victimes.
Mais « victimes » de qui ? C’est là que le bât blesse…
Car Le Général Jacquin est formel : Si 141 000 hors-la-loi ont été tués au combat par l’armée française…
– On en décompte en revanche 2 000 tués par les Marocains ou Tunisiens…
– Puis 12 000 liquidés par les purges internes du FLN…
– 3 500 musulmans combattant du côté français victimes du même FLN.
– 16 000 membres des autodéfenses et leurs proches pro-français…
– 50 000 civils enlevés et exécutés…
– 150 000 anciens des forces de l’ordre, harkis et mokhaznis, abattus après le cessez-le feu par le FLN…
Que cela plaise ou non aux masochistes de la repentance il est donc indéniable que le FLN aura massacré plus de musulmans pour imposer sa dictature en Algérie que la France n’a mis de fellagas hors d’état de nuire…
REQUISITOIRE CONTRE LE MENSONGE
CONCLUSION DE NOTRE DOSSIER VERITE
« Les chiffres sont des êtres fragiles qui, à force d’être torturés, finissent par avouer tout ce qu’on veut leur faire dire » affirmait le sociologue et démographe Alfred Sauvy (1898-1990).
Ce qui n’est pas toujours exact tant certains chiffres sont éloquents, au point de se passer de commentaires, notamment en termes de démographie.
Selon Kamel Kateb, chercheur à l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED), et très loin d’être favorable à la colonisation, la démographie algérienne, en 1830, était estimée à : 1 200 000 Maures, cultivateurs ou artisans, 400 000 arabes nomades, 200 000 Berbères, 30 000 juifs, 20 000 Turcs, et 20 000 Kouloughlis (métis de janissaires), soit pas plus de 1 870 000 natifs.
Lors du recensement de décembre 1965, le bilan démographique de 130 ans de présence française avait multiplié cette population par 6, avec un total de 12 090 000 habitants.
A comparer avec le bilan de ces donneurs de leçons de morale que sont les Américains, dont une récente étude de la prestigieuse University Collège of London nous rappelle qu’entre 1492 et 1600, le génocide des Amérindiens a été d’une telle ampleur que la forêt a gagné sur les terres cultivées, causant carrément une période de réchauffement climatique. Le bilan des moralistes de l’Oncle Sam ? 56 millions d’Amérindiens éliminés en quelques décennies !
Alors venez parler aux Pieds Noirs de crime contre l’humanité…
« En politique, rien n’arrive par hasard, disait Cyrus Vance, Secrétaire d’Etat US, de 1978 à 1980, et tout ce qui se passe a été organisé de longue date ».
Alors interrogeons-nous : Si cette campagne de repentances injustifiables n’arrive pas par hasard, qu’organise-t-on contre nous ?
Eh bien ouvrons les yeux : Ce qu’on organise contre nous aujourd’hui en France est, à 60 ans d’intervalle, la même trahison qui a livré l’Algérie au fondamentalisme musulman.
Un abandon de notre souveraineté nationale que l’on cherche à nous faire accepter en nous culpabilisant. Après tout… il faut bien expier nos crimes !
Eh bien non ! Si, en Algérie, un crime contre l’humanité nous a concernés, ce fut le crime gaulliste trahissant nos soldats, les Pieds Noirs et les malheureux Harkis. Un crime dont nous n’avons pas à nous excuser car nous en sommes les victimes. Non ! La France n’a pas trahi. C’est elle, son honneur, sa parole donnée et son armée qui ont été et trompés et souillés. Souillés par les gaullistes hier, comme aujourd’hui par ce même type de racaille politique qui fomente la fin de notre grande nation.
«
Le génocide des Amérindiens. D’abord je tiens à vous féliciter pour cet article en ce qui concerne la rigueur des faits. Rien de tel qu’un article qui remette un peu les pendules à l’heure avec des faits bien recherchés et qui remet tout dans son contexte. D’un autre concernant la génocide des Amérindiens vous faites exactement ce que vous reprochez aux historiens de faire: exagérer les faits tout en ignorant le contexte. Faut-il rappeler que les premiers colons qui mirent pied aux States furent confrontés à des véritables sauvages? Des sauvages qui étaient constamment mêlés à des guerres de tribus entre eux? Faut-il rappeler que bcp de ces tribus formèrent des alliances avec des colons pour ensuite s’attaquer à d’autres tribus? A moins que vous avez aussi une image du Peau Rouge idéalisé comme dans les romans de Karl May d’un grand pacifique qui ne se contentait que de faire du cheval dans la prairie?
Peut-être que ce bouquin pourra vous faire changer d’idée:
https://www.amazon.com/Fate-Worse-Than-Death-Captivities/dp/0870044737 (A Fate Worse Than Death: Indian Captivities in the West, 1830-1885)
Je me permets de rajouter quelques éléments à votre bel article concernant la partie sur la période pré-islamique de l’Afrique du Nord afin d’étayer un peu plus vos développements sur cette période. L’Algérie s’est construite en effet une identité arabo-musulmane complètement spécieuse tout en ignorant à dessein non seulement son identité ethnique et culturelle propre, mais aussi sa période la plus glorieuse, celle que l’on a appelée l’Afrique romaine qui a commencé à prendre forme et à être organisée après la troisième guerre punique en -146, la prise et la destruction de Carthage par Scipion Emilien. Vous mentionnez bien dans votre contribution la mystification, l’imposture dis-je, de l’historiographie et du récit national d’inclination arabo-musulmane prédominant en Algérie.
Même s’il est constant que l’Afrique du nord a donné des empereurs puniques à la Rome païenne – de très bons empereurs en outre, les Sévère n’étaient pas de grands intellectuels, mais ils furent de grands guerriers, de grands administrateurs (les plus grands juristes de l’histoire de l’Empire, Ulpien, Papinien ont été actifs sous leur principat) et des patriotes romains irréprochables, les délires de l’historien belge Franz Cumont sur « la marche au Kalifat » de l’empire romain à l’arrivée des Sévère fait aujourd’hui sourire; il en est de même pour Renan qui aurait dû se taire quand il nous parle dans les Origines du christianisme d’une Rome qui n’est plus gouvernée par le principe gréco-romain à l’arrivée des Sévère, mais par un principe judéo-syrien – et des papes à la Rome chrétienne, elle a donné aussi à l’Antiquité romaine païenne de grands talents et à l’Eglise latine antique de grands savants et docteurs.
Je voudrais donc insister sur ce point. Saint Augustin originaire de Thagaste (aujourd’hui Souk Ahras en Algérie) n’est pas le seul Père de l’Eglise latine d’origine berbère. Il fait certes partie des 4 grands Pères de l’Eglise latine, mais il y en a pléthore d’autres, dont beaucoup sont aussi d’origine berbère. La tradition patristique n’est pas toujours unanime sur la qualité de Père de l’Eglise accordée à tel docteur ou écrivain ecclésiastique, c’est le cas de Tertullien par exemple.
Toujours est-il que l’Afrique du Nord a procuré à l’Eglise latine (l’autre Eglise est l’Eglise grecque, tout aussi catholique, au IIIe siècle après notre ère, l’Eglise était une) proportionnellement plus de pères de l’Eglise que d’autres provinces de l’Empire, ce qui peut décevoir les zélateurs de la thèse d’une Afrique du Nord d’essence arabo-musulmane. Le premier fut Tertullien au second siècle, même s’il ne fait pas consensus, je le répète (là encore il ne faut pas écouter Renan qui le qualifie de « rude Africain », entendre rustre et philistin peu apte à entendre les subtilités de la culture gréco-romaine, il était en tout cas très vertueux et droit). Le IIIe siècle après notre ère fit le siècle d’or de l’Afrique romaine, cette dernière donna à l’Eglise tous les Pères de l’Eglise de ce siècle : Minucius Felix, saint Cyprien de Carthage et Lactance, le Cicéron chrétien selon Pic de la Mirandole (il fut aussi le précepteur du fils de Constantin Crispus), sans oublier bien entendu le plus grand de tous saint Augustin.
Mais la période païenne du Haut-Empire fut déjà prodigue en grands talents, elle enfanta Apulée de Madaure (aujourd’hui M’daourouch en Algérie) au second siècle après notre ère, écrivain de grand talent et philosophe platonicien (c’est ainsi qu’il aimait à se définir). Il est l’auteur d’une oeuvre importante et protéiforme dont une grande partie est encore aujourd’hui conservée. Il fut très lu dans l’ Antiquité, les copies de ses oeuvres furent assez répandues, c’est pourquoi elles résistèrent aux outrages du temps et de l’oubli, les passionnés d’antiquités de la Renaissance n’ont pas eu de mal à retrouver ses textes. J’ai moi-même une des oeuvres en édition bilingue aux Belles-Lettres dans la collection Budé. D’aucuns disent qu’il fut l’inventeur du roman, il est certain en tout cas que L’ Âne d’or, son maitre livre, est d’un genre peu commun à l’époque et peut être considéré comme un roman, il eut beaucoup de succès. L’autre grand auteur païen d’origine berbère du second siècle est bien entendu Fronton originaire de Cirta (aujourd’hui Constantine en Algérie), le précepteur d’un des plus grands hommes de tous les temps, celui qui a réalisé le rêve platonicien en unissant dans sa personne puissance politique et philosophie: l’empereur Marc-Aurèle. Une certaine hypercritique littéraire a voué Fronton aux gémonies comme le médiéviste Ferdinand Lot à propos duquel on peut se demander s’il a vraiment compris les objets et les objectifs de la rhétorique gréco-romaine. Fronton était en effet un grand rhéteur et un professeur de rhétorique renommé. La rhétorique était la discipline reine dans l’Antiquité (savoir parler était un signe de distinction et d’éducation) et elle le fut encore en Europe jusqu’au XVIIIe siècle avec nos jésuites, les plus grands instituteurs de tous les temps. Ce que certains reprochent à Fronton est d’avoir disserté sur la poussière et la fumée et d’en avoir fait l’éloge. Ils n’entrevoient ici que vacuité et intelligence vaine et brillante, alors que cette dissertation était d’abord un exercice scolaire.
Nous pourrions rajouter comme grand intellectuel berbère de langue latine Arnobe qui fut le précepteur de Lactance. Arnobe vécut au IIIe siècle après notre ère et en embrassa les mouvements et les idées dans une époque où paganisme et christianisme s’affrontaient sans rémission. Il fut d’abord païen, mais se convertit ensuite au christianisme. On peut encore citer Martianus Cappella, grand polygraphe païen du IVe siècle après notre ère, dans le même siècle encore Fulgence le Mythographe.Au VIe siècle encore l’évêque Fulgence de Ruspe ou saint Fulgence.
La fortune de tous ces grands esprits attestent partant une parfaite intégration des Berbères dans l’Empire romain, qu’il fût païen ou chrétien. Leur romanité foncière, leur grande culture, païenne ou chrétienne, et pour certains leur foi, voire leur excellence dans la foi, dans son exposition orthodoxe et son élucidation, leur vie morale exemplaire (ce que firent d’eux des Pères de l’Eglise selon les critères patristiques), témoignent combien on est très loin ici des tropismes d’une mémoire sélective des nations du Maghreb actuel se voulant « arabo-musulmane ». Elles ignorent à dessin une grande partie de leur héritage. Que le sodomite inculte Macron (j’exhorte nos lecteurs à s’enquérir du titre d’un des trois livres ouverts sur son bureau apparaissant derrière son portrait officiel, c’est tout un symbole, ce sont les Nourritures terrestres où l’inverti dégénéré Gide nous narre ses aventures sensuelles dans le Maghreb justement) ignore l’histoire et affirme que la colonisation de l’Algérie fut un crime, on peut encore le comprendre, mais que les Algériens eux-mêmes ignorent 700 ans (de -146 à 650 environ) d’une histoire romaine glorieuse, c’est beaucoup plus inquiétant.
Quant aux pirates barbaresques, il faut signaler aussi que l’empereur Charles Quint avait déjà songé à anéantir ce chancre au XVIe siècle, mais il était trop sollicité et des affaires plus urgentes l’appelaient partout en Europe.
Pour ce qui est des pieds noirs, je voudrais rajouter aussi un point pour leur témoigner mon affection. J’en ai connu beaucoup, je les ai toujours trouvés charmants et bien supérieurs en général aux « Français » actuels de métropole. La nation européenne pied noire qui s’est constituée en Algérie fut un peu comme le Québec une nation française née hors d’Europe, mais sans les défauts: l’égalitarisme, le cosmopolitisme, les fariboles de 1789, les ascensions sociales trop rapides, etc. La drame des pieds noirs fut une catastrophe et il continue dans la mesure où leurs enfants se sont fondus maintenant dans la société française sans perpétuer le souvenir de leurs pères. Aucun pied noir ou descendant de pied noir n’est actif aujourd’hui en politique par exemple ou est connu dans tel ou tel domaine. Nous avions en Algérie une société française supérieure dont très peu ont estimé la haute qualité, elle aurait pu donner le ton à cette métropole ayant vraiment commencer à déchoir pendant les 30 Glorieuses où des millions de valets de ferme sont devenus rois. Si De Gaulle a voulu liquider l’Algérie, c’est en partie aussi dû à une vexation d’orgueil. Les pieds-noirs au jugement un peu plus exercé sont restés fidèles dans l’ensemble au Maréchal et ensuite au général Giraud. De Gaulle n’a jamais été populaire en Algérie et était pris déjà pour ce qu’il était pendant la Deuxième Guerre mondiale : un fieffé imposteur.
Les Indiens étaient chez eux et le génocideur biblique fut ignoble, comme toujours, avec toutes les bonnes raisons morales et progressistes qui accompagent sa « destinée manifeste ».