Chers Amis,
J’écris ce message en réponse à un article paru sur le site du journal L’Eveil (et probablement dans sa version papier, je n’ai pas pu vérifier à l’heure qu’il est) traitant de l’audition de deux Clermontois à propos d’une agression ayant eu lieu rue des Farges (soit à plusieurs centaines de mètres des Arts Enracinés) un jour de manifestation « antifasciste » en 2022. Dans le chapô, accessible au public, les prévenus sont présentés comme « membres du service d’ordre » des Arts Enracinés, malgré mes démentis et l’invraisemblance de la chose.
Malgré l’ancienneté de ces événements qui datent tout de même du 27 août 2022, je me trouve dans l’obligation de rétablir une nouvelle fois les faits.
Samedi 27 août 2022, pour la troisième fois cette année-là, des groupes ont organisé une manifestation contre notre librairie, manifestation très agressive, comme en témoignent les mots d’ordre lancés par les groupes antifas sur leurs réseaux « sociaux » et les cris scandés par plusieurs personnes venus nous provoquer à proximité de la librairie, malgré l’interdiction de la manifestation pris par la préfecture.
Compte tenu du risque que faisaient encourir cette manifestation aux biens et aux personnes qui se trouvaient à l’intérieur de notre commerce, des amis s’étaient proposés pour assurer la sécurité de la librairie en cas d’agression de la part des manifestants.
Or, il se trouve que j’ai appris par la presse qu’une agression s’était produite dans un autre quartier de la ville et que les personnes ayant revendiqué l’agression ont été photographiées dans le courant de l’après-midi à proximité de ma librairie.
Comme je l’ai déjà indiqué, ces personnes – qui n’ont pas été jugées à l’heure qu’il est – ne faisaient pas partie du service d’ordre, contrairement à ce qu’écrit la journaliste de l’Eveil Céline Demars qui s’est bien gardée de me contacter pour me demander ma version des faits et qui cherche visiblement à nous associer à cette agression, en témoigne la légende de la photographie « L’homme a été roué de coups dans la rue des Farges, à plusieurs centaines de mètres de la librairie controversée de la rue Raphaël ». Si l’agression a eu lieu « à plusieurs centaines de mètres » – donc à une distance relativement éloignée – des Arts Enracinés, à quoi bon mentionner notre librairie sinon pour chercher à entretenir la confusion entre cette agression et notre boutique. Les policiers qui surveillaient les lieux ne s’y sont d’ailleurs pas trompés puisqu’ils n’ont pas contrôlé les membres du service d’ordre.
Il est d’ailleurs évident que des personnes qui seraient venues à mon appel pour sécuriser les lieux n’auraient pas manqué à leur devoir pour aller vadrouiller à plusieurs centaines de mètres au plus fort du risque d’agression contre nous. C’est d’une évidence solaire et je l’ai déjà précisé peu après les faits. Il aurait suffi à Mme Demars de reprendre mon communiqué pour éviter de répéter une accusation infondée et invraisemblable.
Je ne vois pas comment un commerçant pourrait empêcher qui que ce soit de s’arrêter devant son magasin pour échanger avec les membres du service d’ordre ni même de rentrer dans sa boutique, celle-ci étant ouverte au public.
Depuis près de trois ans maintenant, suite aux diverses campagnes agressives de ces groupes, nous avons subi de graves dégradations de biens (une nouvelle a eu lieu cette nuit dont la photo illustre ce droit de réponse), quatre manifestations très hostiles et interdites, des injures et menaces diverses. Ces gens-là – je pense entre autres au Rafahl 43 dont le nom est explicite sur leurs intentions – ont attisé les tensions et la haine contre une librairie indépendante qui souhaite simplement pouvoir travailler, vendre des livres et accueillir des conférences. En lançant à grand tapage une nouvelle manifestation agressive et violente contre nous et en la maintenant malgré l’annonce préalable du remplacement de la conférence qui les dérangeait (ce qui prouve qu’au-delà de la conférencière, c’était bien moi-même, ainsi que mon épouse et ma clientèle qui étions visés pour un simple grief d’opinion supposée), il était prévisible que leurs multiples provocations entraînent une escalade de violence et que des personnes moins pacifiques que nous viennent au Puy suite à l’annonce de cette nouvelle manifestation pour en découdre avec les antifas (tout comme des gauchistes lyonnais de la Jeune Garde sont venus au Puy lors de la dernière manifestation de février 2021 et ont agressé à trois et en pleine rue un de mes amis venus nous rendre visite).
Par conséquent, cette agression, fort regrettable, d’autant plus qu’elle semble aveugle, n’aurait jamais eu lieu s’il n’y avait eu de manifestation « antifasciste » annoncée à grand battage médiatique et maintenue malgré l’annulation de la conférence supposée à l’origine de ladite manifestation (illégale dans le quartier).
J’ai communiqué ce droit de réponse à la rédaction de l’Eveil, espérant qu’ils auront l’honnêteté de corriger leur erreur. A défaut, nous pourrions avoir de sérieux doutes sur la sincérité de cette « erreur ».
A bientôt.