1) La suppression de l’ISF sur le capital, tout comme la Flat Tax de 30 % sur les revenus du capital, avait pour objectif de mettre la France au niveau de la concurrence fiscale des autres pays européens. Rendre notre économie compétitive et attractive pour les investisseurs, créateurs de croissance et d’emplois. L’ISF n’existe nulle part dans le monde et dans aucun pays des 27 membres de l’Union européenne, à l’exception de l’Espagne ( où il a déjà été supprimé, puis rétabli ). L’économie française ne pouvait pas rester avec ce boulet aux pieds.
En Suède, Ingvar Kamprad, le PDG d’ IKEA, s’était expatrié à Londres à cause de l’ISF. Quand il a été supprimé, l’économie a décollé et Ingvar Kamprad est rentré dans son pays.
2 ) Contrairement aux inexactitudes qui sont répétées en permanence, la suppression de l’ISF n’a pas profité aux « très riches ». Ils avaient des Holdings pour ne jamais payer l’ISF.
Cette suppression a profité aux petits millionnaires qui ont pour beaucoup d’entre eux un revenu de classe moyenne supérieure et composaient la majorité des contribuables ISF.
3 ) L’ISF n’est pas basé sur le revenu mais sur le patrimoine détenu. Il ne tient aucun compte du revenu. On peut gagner 800 euros par mois et devoir payer l’ISF. Conséquence ? Si on a pas d’épargne, pas de capital, on doit vendre son bien ou ses biens immobiliers pour pouvoir payer l’ISF. C’est donc une expropriation.
4 ) J’ai le souvenir de ces pauvres habitants de l’île de Ré, obligés de vendre leur terrain, donc expropriés de fait, dépossédés de leur terre familiale, pour pouvoir payer l’ISF, parce que leur revenu et leur épargne étaient largement insuffisants. Ensuite, le seuil de déclenchement de l’impôt a été relevé de 780.000 à 1,3 million, mais une fois que l’on était dans l’ISF, l’assiette commençait à 780.000. Le calcul de l’impôt commençait à ce montant, et non à 1,3 million.
L’ISF frappait aussi des gens qui gagnaient 2.000 euros par mois. Leur revenu était confisqué, avec l’ addition de l’impôt sur le revenu et de l’ISF. Ils devaient puiser dans leur épargne pour payer l’ISF et pour vivre.
5 ) « Rendez l’ISF », nouveau slogan de Jean-Luc Mélenchon.
Une injustice ( le racket des pauvres ) ne doit pas être remplacée par une autre injustice ( le racket des « riches » ).
L’ISF était le plus gros racket fiscal de tous les impôts : 340.000 personnes payaient 5,5 milliards d’ ISF chaque année, ce qui faisait une moyenne de 16.000 € par assujetti, seulement une moyenne. Un contribuable qui détenait 10 millions d’euros de patrimoine payait 98.000 € d’ ISF par an, même s’il n’avait que des résidences secondaires et un revenu insuffisant pour payer l’ISF.
Avant le plafonnement du Conseil constitutionnel à 75 % ( IR + CSG-RDS + ISF ), certains contribuables ont payé plus de 100 % d’impôts sur leurs revenus, qui étaient donc intégralement confisqués à cause de l’ISF. Ils sont passés de 100 % d’impôt, voire bien plus, à 75 % de leur revenu confisqué. Il ne leur restait que 25 % de leur revenu. La gauche appelle cette spoliation la « justice sociale » et la « redistribution des richesses », mais pour que l’État les « redistribue », il doit d’abord les voler à ceux qui les ont créées et qui les détiennent.
6 ) Les « riches » contribuent déjà plus que n’importe qui avec l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux. L’ISF venait s’y ajouter, ce qui entraînait une double imposition, sur un capital qui avait déjà été imposé lors de sa constitution.
7 ) L’ISF a entraîné une hémorragie de capitaux pendant 35 ans, qui a affaibli et appauvri l’économie française. Mais un contribuable ISF qui s’expatrie ne représente pas seulement une perte en capital pour l’économie française. Il sera aussi une perte en impôt sur le revenu, en prélèvements sociaux, en taxes diverses et en TVA, sans oublier sa consommation de biens et de services. Au final, le coût fiscal et économique de son absence sera infiniment plus lourd que la recette fiscale de son ISF.
8 ) La France a conduit une politique anti-riches pendant 35 ans. Le résultat ? La tiers-mondisation de notre économie, et toujours plus de pauvres ( 9 millions en 2018 ).
Il n’y a pas d’économie sans capital. L’ISF s’attaquait au capital et ruinait notre économie.
Depuis la suppression de l’ISF et la création de la Flat Tax de 30 % sur les revenus du capital, le taux d’ investissement ( rapporté au PIB ) est passé à 24 %, meilleur résultat depuis 1972.
Avec ce plafonnement à 30 % ( impôts et prélèvements sociaux ), la France reste au-dessus des taux de l’Allemagne et de l’Italie, qui sont à 26 % de Flat Tax.
Thomas Lehalleur
L’ISF est l’impôt le plus antinational qui soit. Mais en plus, il est intrinsèquement inique parce qu’il est contraire à la justice élémentaire qui est de faire fructifier les biens de ses parents et ancêtres.
Il faut être rempli de haine envers la patrie et la nation pour défendre un tel impôt, comme le fait Monsieur Mélenchon.
Ah oui, il faut supprimer ISF? L’article étant trop floué, et puis, pourquoi le supprimer?