Depuis des décennies, les nationalistes assistent, impuissants, marginalisés, à l’abaissement des pays d’Europe et singulièrement de la France. Et, de même qu’un édifice mal entretenu se dégrade lentement lorsque la première pierre est décelée puis voit cette dégradation s’accélérer au fur et à mesure que le mal originel n’est pas traité, ces dernières années ont été marquées par un affaissement rapide de notre société, de nos mœurs, de notre puissance d’une manière que nous n’aurions pas imaginée voici encore un quart de siècle.
Ne nous leurrons pas : pour le moment, rien n’est rattrapable et les choses vont aller comme elles doivent aller en pareil cas : jusqu’à la ruine totale, moment où, l’édifice actuel – que nous nommerons d’une manière générique, l’édifice démocratique – un édifice en putréfaction, pourri, vermoulu, ne sera plus qu’un amas informe de décombres qu’il faudra évacuer tout en essayant de reconstruire notre civilisation, notre nation, sur des bases saines, même à un niveau d’arasement très bas ; mais deux mille ans d’histoire, de civilisation, ne peuvent disparaitre entièrement et ce sera à partir des petits restes que le rétablissement de la France, et plus généralement de cette Europe carolingienne, matrice de la civilisation européenne et chrétienne, pourra avoir lieu.
Une oligarchie bête et nuisible
Ce préambule étant terminé, venons-en à ce qui se passe actuellement. Disons-le sans ambages : la classe politique républicaine en France, le marigot politicien républicain est devenu parasitaire plus que jamais. Et cela, en compagnie des marigots des Etas voisins. En voulons-nous des exemples récents ?
Le premier est cette incapacité – ou cet entêtement imbécile – à ne pas comprendre qu’avec l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, s’offrait une excellente occasion de sortir de la politique démente, suicidaire de soutien au régime mafieux de Kiev et de russophobie rabique.
Déjà, l’oligarchie politique dans l’Europe occidentale n’a voulu voir dans le discours du vice-président Vance à Munich, qui a pourtant été une analyse de simple bon sens, qu’une agression et une insulte qui leur étaient adressés.
Nous avons vu le sieur Macron jouer piteusement les matamores en disant à qui voulait l’entendre qu’il allait dire à Trump ce qu’il devait faire : en réalité, ayant reçu la monnaie de sa pièce (il avait négligé une règle élémentaire de politesse en n’allant pas accueillir lui-même le vice-président américain Vance) en étant entré par la petite porte de la Maison Blanche, tel un domestique, il en est ressorti par le même chemin après s’être diplomatiquement fait remettre à sa place. Il a dû se consoler en voyant que son collègue britannique Starmer – qui ne sait que gouverner en sortant de prison les malfrats pour y interner les « petits Blancs » britanniques qui osent crier leur mal être – s’est lui aussi fait recadrer puisque, disant à Trump qu’il allait continuer la guerre contre la Russie, ce dernier lui a rappelé que sans l’aide militaire des Etats-Unis il n’était pas grand-chose.
Que penser du ministre des affaires étrangères Barrot (à moins que ce ne soient ces affaires qui lui soient étrangères) qui, interrogé sur l’attitude qu’il aurait si son collègue russe Lavrov l’appelait au téléphone, a répondu qu’il ne lui répondrait pas ! Or, la fonction des diplomates (et il est ici au moins en titre le diplomate en chef) est de parler avec ceux avec qui on a des différends pour s’efforcer de les aplanir. Et c’est dans les périodes de tension que les diplomates ont un rôle majeur à jouer ! Mais Barrot est un personnage qui doit nous interroger : n’est-il pas curieux que, le 28 novembre 2024, quelques heures après voir rendu visite au chef du gouvernement du Tchad, celui-ci est décidé de demander à la France de rembarquer ses soldats, alors que ce pays était depuis longtemps un point d’ancrage majeur pour la France en Afrique !
Dans un autre secteur, que dire de Valls, repêché d’on ne sait où pour devenir ministre de l’outre-mer, qui, égal à sa propre nuisance passée, est arrivé en Nouvelle Calédonie pour parler des Kanaks comme « peuple premier » qui devait aller jusqu’au bout de son processus d’émancipation. Mais en parlant d’émancipation dans le contexte ambiant, il ne peut ignorer que cela est entendu par le plus grand nombre comme synonyme d’indépendance ! Cela, alors que déjà, trois référendums ont décidé du maintien dans la France. Que les Kanaks soient respectés en tant que tels, personne n’en jamais disconvenu. Mais tout le monde sait que cette question de l’identité kanake est un levier utilisé par des puissances étrangères qui voudraient bien chasser la France de Nouvelle Calédonie pour s’y installer. La présence de drapeaux azéris n’est pas anodine et chacun sait que la Chine n’est pas désintéressée par le « Caillou ». Soyons clair : que des puissances étrangères avancent leurs pions, c’est dans l’ordre des choses, vieux comme le monde. Et lorsqu’ils comprennent qu’ils ont affaire à une France affaiblie, en déliquescence, ils renforcent leur jeu, ce qui, là encore est naturel. Mais que le gouvernement français, ou réputé tel, baissez encore plus sa garde, fasse preuve de faiblesse, si ce n’est de penchant à la trahison, c’est inacceptable, intolérable, criminel.
Un bellicisme suicidaire
Mais l’enfermement dans l’erreur, et peut-être plus dans les faux pas compte tenu de la situation de laquais, voire de carpettes dans laquelle les dirigeants des Etats d’Europe en sont réduits relativement à Washington, est l’attitude unanime de la classe politique à s’offusquer de la manière dont Trump a traité Zelensky le 28 février.
Au cours de cette rencontre – donnée en spectacle télévisuel, ce dont nous pouvons nous demander le bien fondé, même si Trump savait ce qu’il faisait, connaissant le personnage – Zelensky (qui n’est plus président en droit depuis mai 2024 et n’a donc aucune autorité à agir au moins internationalement) s’est à la fois montré irrespectueux envers celui dont il dépend et décidé à continuer une guerre qu’il ne pourra bientôt poursuivre qu’au moyen de gourdins et de massues, et s’est fait remettre en place par Trump qui propose raisonnablement d’arrêter les frais et le massacre de ses soldats. Or comment a réagi la classe politicienne en France ?
Citons Bayrou : « A Washington, en refusant de plier, Volodymyr Zelensky était l’honneur de l’Europe. Il nous reste à décider ce que nous, Européens, voulons être. Et si nous voulons être, tout court. »
Citons de Villepin, jadis plus avisé : « Il est tout simplement inacceptable, indécent et sans précédent historique d’humilier, à l’intérieur du bureau ovale et devant les caméras du monde entier, un peuple agressé qui souffre. »
Et jusqu’à Bruno Gollnisch, homme d’éminente qualité, qui aurait pu s’abstenir du commentaire suivant : « Je n’avais pas de sympathie particulière pour Volodymyr Zelensky. Et je pensais que Poutine n’était pas le seul responsable de la guerre. Mais je suis outré par la brutalité et la grossièreté avec lesquelles le président ukrainien a été traité à la Maison-Blanche. Humilier ainsi publiquement un hôte, un chef d’État, symbole, qu’on le veuille ou non, d’une nation courageuse et terriblement éprouvée, Prendre argument de sa faiblesse, etc. « Vae victis ». Mais cela ne fait pas partie de mes valeurs. »
Certes, Zelensky a été humilié. Mais il a tout fait pour l’être et toute personne sensée aurait pu se douter qu’avec une telle attitude il ne pouvait en être autrement. Ensuite, cerise sur le gâteau, la vidéo de l’entretien laisse entendre que le clown président kiévien a qualifié, à voix basse, le vice-président américain de « chien ». Interjection dont chacun appréciera le caractère hautement diplomatique…
Nominalisme et réalisme
Mais tous ces commentaires montrent que nous avons affaire à des gens qui connaissent mal – ou pas – leur dossier. Nous l’avons dit et répété depuis longtemps : la Russie n’a fait que défendre des populations russophones, sinon russes, agressées depuis au moins 2014 et le problème aurait pu être résolu facilement s’il y avait eu une fédéralisation de l’actuel Etat Ukrainien lequel, faut-il le rappeler sans cesse, est une construction soviétique, administrative, sans cohésion nationale. Cet Etat, comme ceux issus de l’ex URSS ont des limites administratives transformées en frontières internationales, ce qui les fragilise. Lu Shaye alors ambassadeur de Chine à Paris, le 24 avril 2023, sur LCI, avait soulevé ce problème délicat et pour cela passé sous silence, de ce que les pays de l’ex-URSS « n’ont pas le statut de pays souverain dans le droit international parce qu’il n’y a pas d’accord international pour concrétiser leur statut », propos qui avait affolé le Quai d’Orsay. Et lorsque l’on se rappelle comment Staline, alors Commissaire du peuple aux nationalités a découpé intérieurement l’Union soviétique en cours de constitution, il sera aisé de comprendre le caractère artificiel des actuelles frontières internationales des Etats post-soviétiques. De même, il ne serait pas étonnant qu’un jour, en Afrique, des problèmes semblables se posent ; ils existent déjà, purulents dans des Etats comme le Mali, entre les Touareg au Nord et les ethnies noires du sud.
Il ne faut pas se cacher derrière les fictions juridiques. Le réalisme est la seule philosophie vraie. De même que disposer d’un passeport français ne dit pas que nécessairement son titulaire se sente fils de Clovis et de Saint Louis, des frontières établies, soit par compromis boiteux, soit par délimitation administrative devenues internationales ne peut faire abstraction de leur caractère artificiel lorsqu’elles ne respectent la réalité ethnoculturelle. Tôt ou tard, dans le cadre de la lutte des peuples inhérente à l’humanité, le réel se rappelle à nous.
L’actuel Etat ukrainien est constitué de la Nouvelle Russie, terre anciennement tatar et sous suzeraineté turque avant de devenir russe sous Catherine II et être peuplée de Russes, de la Petite Russie, autrement dit de la Russie de Kiev, de la Galicie, qui pour ukrainienne qu’elle soit, a une histoire séparée de celle de l’Ukraine kiévienne depuis le Moyen-Âge et l’entente n’a jamais été bonne entre les deux populations comme en témoigne l’union avortée des gouvernements de Lvov et de Kiev en 1918-1919. Et que dire des comitats hongrois de Ruthénie subcarpathique et de la Bucovine du nord, roumanophone.
Au risque de se répéter, une stabilité durable de l’Europe, éminemment souhaitable, urgente, que demandent d’ailleurs avec sagesse les Russes, ne pourra s’établir qu’en mettant à plat les problèmes ethno frontaliers en les résolvant avec honnêteté, étant entendu que les rapports de forces et les rancœurs accumulées ne permettront pas de tout curer au fond. Dans le cas de l’actuel Etat ukrainien, et dans le cadre des actuels rapports de forces et état d’esprit, il faut envisager une Russie allant jusqu’à Odessa (et permettant de solder la question de la Transnistrie), recouvrant Kharkov, Poltava et Iekaterinoslav (Dniepropetrovsk), une Ukraine « petite russienne » autour de Kiev ayant un statut comparable du type de la finlandisation (dont la Finlande a d’ailleurs tiré grand bénéfice en s’industrialisant), un Etat galicien qui n’a plus existé depuis le XIIIe siècle et les parties magyare et roumanophones réunies à leurs nations-mère respectives. Pour faire bonne mesure, il ne serait pas incongru que la région de Grodno, actuellement en Biélorussie mais peuplée de polonais, retourne à la Pologne… Il y aura aussi à résoudre l’épineuse question du « couloir de Suwałki » qui sert de cordon ombilical pour relier la Russie à l’ancienne Prusse orientale (l’actuel oblast de Kaliningrad – ex Königsberg), car les Etats dont les territoires voisins sont séparés par un Etat tiers ne sont jamais de bonnes choses. Dans un tel processus, une France indépendante, souveraine pleinement – et elle en a, en elle-même, potentiellement les moyens de par son histoire et le génie natif de son peuple – est le seul Etat en Europe à pouvoir jouer un rôle diplomatique pour réunir un Congrès de Paris (à l’instar du Congrès de Vienne de 1815) permettant de rétablir un concert de nations d’Europe rompu avec les traités de 1919.
Pour cela, il est naturellement nécessaire que l’U.E. soviétisante (Vladimir Boukovsky, ancien dissident soviétique venu à l’Ouest en 1991 à la fin de l’Union soviétique, avait dit aux Européens de l’Ouest « nous avons vécu votre avenir ») disparaisse avec tout le personnel qui l’incarne, que ce soit en tant que factotums à la tête des Etats membres qu’aux fonctions de direction installées à Bruxelles. Cela va de soi, peut-on dire.
L’impérieuse nécessité de gouvernements nationalistes
Corrélativement, il est vital que des gouvernements nationalistes arrivent aux affaires, c’est-à-dire, non pas des gouvernements belliqueux comme l’oligarchie démocratique ne cesse de le faire accroire (rappelons-nous le calamiteux Mitterrand pour lequel « le nationalisme c’est la guerre ») mais des dirigeants soucieux avant tout de résoudre les problèmes qui se posent à leurs pays en fonction de leur intérêt national, pensant tout par rapport à la nation. Cela passe par le rétablissement d’un ordre juridique fondé sur la morale naturelle, sur la loi naturelle, une protection contre l’invasion, une politique nataliste réservées aux naturels nationaux, par le rétablissement d’un système d’instruction et de formation fondé sur l’effort et la rigueur, la (re)constitution d’une économie fondée sur l’industrie et les activités productrices de richesses matérielles, richesses réelles, la plus autonome possible, ce qui est réalisable pour partie et pour le reste dans le cadre de l’établissement d’accords industriels bilatéraux multilatéraux entre Etats d’Europe organisés autour d’un chef de file naturel, à savoir celui qui dispose des meilleurs savoir-faire et compétences dans le domaine concerné, la politique de défense étant un élément d’importance car, sans puissance, aucun respect international, n’est possible.
Dans le cas français, particulièrement, cela passe aussi par la refonte de l’Etat et de l’organisation des pouvoirs publics, particulièrement pesante et improductive. Nous ne pourrons échapper à une refonte. Que l’on ne dise pas que c’est impossible : ce sera inévitablement un cap difficile à franchir pour les personnels qui devront être reconvertis dans des activités économiques productives, nécessitera de leur part un inévitable effort de formation – la France souffre d’un manque de personnels de haute qualification et dans les classements internationaux elle n’est pas dans les places de tête – mais c’est une question de survie nationale. La France souffre de réglementations, de normes sans cesse multipliées, de contrôles étouffants et d’une fiscalité asphyxiante.
Nous sommes loin d’une politique de redressement vital dans l’Europe carolingienne. De ce point de vue, la Hongrie comme la Russie ont une politique conséquente en matière de renouvellement des générations de leurs naturels et cela doit être souligné. Ils considèrent que résoudre les problèmes démographiques par l’immigration inassimilable est une solution mortelle pour eux. Dans le domaine de la politique de puissance et de souveraineté, la Russie est un exemple contemporain qui doit être aussi, globalement, applaudi, et qui nous rappelle les grandes heures de la France. Il faut en cela « féliciter » les Occidentaux qui, par leur politique imbécile – rappelons-nous le sieur Lemaire croyant mettre la Russie à genoux en huit jours grâce à des sanctions économiques qui se sont retournées contre leurs initiateurs – ont poussé le gouvernement russe à accélérer sa réindustrialisation, amorcée depuis 2014, depuis les premières sanctions prises à son encontre à la suite du recouvrement par la Russie de la Crimée, dans le domaine agricole, volonté réactive qui aurait dû éveiller la sagacité de nos soi-disant « cerveaux ».
Pour le moment, les Etats de l’U.E. continuent de s’auto détruire allègrement. Et lorsque nous les voyons relever le menton face à la nouvelle politique états-unienne, ils feraient mieux de dénoncer les « bourreaux » qui les ont appauvris avec les sanctions qu’ils se sont empressés de prendre contre la Russie, à la demande de Washington qui, pour sa part, a continué à importer des engrais, et de l’uranium de Russie ; faites ce que je dis, pas ce que je fais… Notons que leur fuite en avant est le résultat de leur inconséquence déjà mise en évidence précédemment : ils sont comme perdus, désemparés devant la politique de Trump, comme s’ils n’avaient pas été en mesure d’anticiper : pourtant, tout au long de sa campagne électorale, Trump avait annoncé sa politique et la moindre des choses était de s’y préparer ! Mais c’était trop demander à nos « génies » de la politique !
Le bons sens, le souci de l’intérêt national veulent que très vite, les relations soient rétablies avec la Russie et que l’on mette en place ce vaste espace économique culturel et politique de l’Europe de Dublin à Vladivostok.
A cause de l’effet retour des sanctions qu’ils se sont eux-mêmes infligés en voulant sanctionner la Russie, les Etats de l’Europe carolingienne sont en train de s’effondrer économiquement : le coût de l’énergie asphyxie leur économie, avec l’Allemagne en premier lieu, moteur industriel de l’U.E., et cela au plus grand profit des Etats-Unis qui avec leur loi sur la réduction de l’inflation, la loi IRA de 2022 (comme toujours, dans tout pays, il existe un continuum politique qui traverse les gouvernements successifs, quels qu’ils soient et la défense des intérêts économiques nationaux aux Etats-Unis en fait partie) ont créé les conditions d’accueil favorable pour les entreprises étrangères voulant délocaliser ne serait-ce que pour se sauver. Gardons toujours à l’esprit que la volonté des Etats-Unis est d’affaiblir économiquement leur « allié » européen. Et le conflit ukrainien leur permet d’y réussir pleinement, aidés par la stupidité confondante des dirigeants en Europe. Méditons ce propos prêté à Henry Kissinger cette phrase : « Etre un ennemi des États-Unis est dangereux, mais être un ami est fatal ».
Quant à la France, notons que le discours sur la réindustrialisation tenu à l’issue de la crise covidesque et auquel seuls les naïfs pouvaient croire, a fait long feu : en 2024, la production industrielle française est inférieure de 8% à celle de 2020… De plus, elle souffre d’un euro surévalué par rapport à ses caractéristiques économiques et sociales qui plombe le déficit public puisque, pour éviter que notre industrie ne s’effondre pas plus, avec une augmentation du chômage à la clé, l’Etat accorde aux entreprises une compensation financière qui est de l’ordre de 4% du PIB national à travers le dispositif du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) en place depuis 2013.
L’Ukraine, tombeau de l’U.E. ?
En ce qui concerne la suite du conflit en Ukraine, plus la guerre durera, plus l’actuelle Ukraine rétrécira. A l’intérieur du régime de Kiev, il ne serait pas étonnant que Zelensky soit déposé par un coup de force. En outre, une défaite du régime kiévien laisse encourir le risque du développement du terrorisme un peu partout en Europe, les gouvernements étant accusés d’avoir abandonné ou trahi l’Ukraine, et en Russie. C’est une pratique très ancienne chez les nationalistes galiciens, remontant aux années 1920. Quant aux dirigeants des Etats de l’U.E., s’ils persistent dans leur politique belliqueuse, ils financeront en pure perte une guerre perdue avec pour conséquences une aggravation de leurs finances, de la dégradation de leur économie et, avec pour solde de tout compte, la facture présentée aux contribuables de ces Etats qui sont sur la voie de l’appauvrissement depuis déjà plusieurs années, notamment la France, situation évidente pour celui qui veut voir. Reste à savoir s’ils accepteront de subir cela longtemps.
Pour le moment, il est clair que l’U.E. choisit la guerre : l’allocution télévisée et délirante de Macron du 4 mars, en est une preuve inquiétante. Un discours bourré de contre-vérités (une Russie en économie de guerre alors que son budget de défense ne dépasse pas 8 % du PIB et que les industries de biens de consommation ne sont en rien converties en industrie d’armement mais se développent rapidement), de mensonges (le cas de la Roumanie avec un Georgescu présenté comme un gent de Moscou) et le fait de présenter la Russie comme menaçant la France et ses voisins ! Ne perdons pas notre temps à réfuter ces délires : le présent texte en est une réfutation à lui seul. Cependant, l’inquiétant de ce discours est son bellicisme halluciné. Or, pour le financer, sans augmenter les impôts (du moins pour le moment), cela va signifier une dégradation des services publics déjà mal en point (ainsi, par « manque de sous », des lignes de chemin des fer sont menacées telles Guéret Felletin dans la Creuse et les lignes dites « du Morvan ») mais aussi, se profile une spoliation plus ou moins bien déguisée de l’épargne des Français qui, en l’état de notre industrie de défense et du manque d’ouvriers qualifiés servira à enrichir des marchands de canons étrangers, notamment américains. Plus pernicieux, ce bellicisme nous présentant la Russie comme une menace majeure n’est rien d’autre qu’une entreprise de sidération des Français par la peur pour leur faire accepter un certain nombre de mesures liberticides. D’ailleurs, pourquoi un Macron se gênerait-il ? La mise en scène de la crise du Covid, transformant la France en immense camp de concentration à ciel ouvert, avec une population terrorisée et allant se faire piquer avec des produits douteux dont les effets mortifères pourtant annoncés alors à qui voulait l’entendre font d’importants ravages actuellement, n’a-t-elle pas été un formidable succès ? Les gens vont-ils se révolter en nombre significatif, demandant que l’on s’occupe de la France avant l’étranger ? C’est à voir… Vont-ils comprendre que la menace existentielle n’est pas la Russie mais l’oligarchie régimiste et le magistère qui la cornaque ? Qu’ils regardent moins la télévision et allument leur cerveau, selon la formule consacrée !
De toute façon, les Etats de l’Ouest européen n’ont pas de quoi approvisionner un champ de bataille et si Trump les laisse se débrouiller tout seul, la guerre finira par s’arrêter d’elle-même. Dans l’immédiat, un Macron poursuit sa chimère d’Etat européen et est prêt à brader la souveraineté nucléaire et militaire de la France pour « partager le bouton ». Outre un acte de trahison, il s’agit d’un non-sens ne serait-ce que technique car, pour être efficace et dissuasive, la force nucléaire doit être activée rapidement, par une seule personne. Dans le cas d’une collégialité, le temps que les membres du collectif se mettent d’accord, il sera déjà trop tard. Néanmoins, la France peut proposer d’étendre son parapluie nucléaire à ses voisins, l’Allemagne notamment, son premier partenaire économique, mais en échange de compensations économiques, énergétiques, bref, en redéfinissant les relations mutuelles et en redéfinissant l’architecture de ce qui doit inévitablement exister : un cadre d’organisation des relations intra-européennes. N’y comptons pas à vue d’homme. Mais l’Ukraine peut devenir le tombeau de l’U.E.
Dans les milieux dits patriotiques, « nationalistes », ou encore génériquement qualifiés « d’extrême droite », souffle un fort vent de « trumpolâtrie ». Gardons l’esprit froid. Trump est en un sens un nationaliste états-unien, car il veut rendre sa grandeur à son pays dont la suprématie planétaire est en déclin, au moins relatif, mais aussi absolu car ce pays est en crise morale intérieure, aux équipements publics dégradés, affaibli par le multi ethnisme, le magistère qui le dirige fondamentalement étant depuis plus d’un siècle tenu par une oligarchie apatride et financière. Nous ne pouvons qu’approuver le nettoyage juridique mené contre les divagations elgébétistes et wokistes, la politique de nettoyage des réseaux de diffusion de la subversion morale avec le démantèlement de l’USAID. (Toutefois, ne nous leurrons pas : s’il veut la grandeur de son pays, il va nécessairement mettre en place d’autres canaux d’influence, de son « soft power » car aucune politique de puissance ne peut en faire l’économie. Nous ne pouvons aussi que nous réjouir lorsqu’il s’en prend au réchauffisme et à la fumeuse « transition énergétique » qui n’est rien d‘autre qu’un moyen de tenter de relancer un système Prix/salaires/profits aux prises avec la baisse tendancielle du taux de profit, mais aussi un moyen d’appauvrir les peuples qui, comme dans l’U.E., sombrent dans le fanatisme idéologique en la matière et sont en train de se ruiner. […]
La suite demain.