Villeblin : le préfet de leur république impose les « migrants » et doit quitter la salle sous escorte
Le 20 octobre dernier, après 2 h 30 de débat, la réunion publique sur l’arrivée prochaine d’environ 50 envahisseurs à Villeblevin a pris une tournure politique, entre la volonté d’ouverture de Dominique Bourreau, le maire (PS) de Villeneuve-la-Guyard et les thèses sécuritaires défendues par Julien Odoul, conseiller régional (FN).
Le représentant de l’État a tenté d’expliquer l’arrivée « imminente » d’une cinquantaine d’envahisseurs, en provenance de Calais, dans le centre aéré parisien Les Tilleuls. En vain, face à une assemblée en majorité hostile à l’installation d’un centre d’accueil et d’orientation (CAO) dans le village. « On ne veut pas les accueillir », a résumé l’un des quelque 400 citoyens français présents, fortement ovationné. « La question ne se pose pas », a répondu Jean-Christophe Moraud, qui a fait comprendre à son auditoire que les questions migratoires étaient du ressort de l’État, assumant son choix de Villeblevin et également de ne pas avoir consulté les élus locaux au préalable.
Le préfet de leur république a tenté de resituer le sujet dans son contexte. Il a évoqué les traités internationaux auxquels la France est tenue de se plier. Il a plaidé la cause des envahisseurs, prétendant qu’ils fuient « en premier lieu l’instabilité, la guerre et le terrorisme », qu’ils « ne sont pas des barbares mais des victimes de la barbarie ». « On se pose des questions concrètes, on ne veut pas de discours de politicien », s’est agacée une mère de famille. Des Villeblevinois se sont surtout montré préoccupés par les problématiques sécuritaires.
Le préfet a estimé la durée de leur séjour à « environ 12-14 mois » le temps « d’établir leur statut, de réfugiés ou non », de leur expliquer les procédures à suivre pour demander l’asile et de les aider à s’intégrer par des cours de langue. « L’accueil est provisoire », a soutenu Jean-Christophe Moraud, qui a échoué à rassurer l’assistance présente.
Mais pourquoi les aider à s’intégrer sur place si leur présence est provisoire et que le statut de réfugié est susceptible de ne pas leur être accordé ? Parce qu’ils ne seront jamais renvoyé évidemment… C’est une colonisation de peuplement organisée par l’État !
Hué par une majorité de la salle, le préfet de l’Yonne, Jean-Christophe Moraud, est parti, escorté par des gendarmes, tandis que le maire-adjoint Jean Stefunko levait la séance.