Il devient de plus en plus clair que von der Leyen entraîne les pays membres de l’Union européenne sur une voie dangereuse, une voie marquée par l’autocratie et le fédéralisme qui sous-tendent depuis toujours le projet européiste. Le spectre d’une pseudo « élite » politique, déconnectée des peuples et mangeant dans la main des lobby et des mafias mondialistes, dictant le sort des États membres, a supplanté petit à petit le projet d’une Europe de la coopération entre États souverains et peuples maîtres de leurs destins.
Le mandat d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne est semé de scandales. Son voyage en Israël, entaché d’erreurs et de controverses diplomatiques, n’a fait que souligner le mécontentement croissant parmi les diplomates européens. Même le plus haut diplomate de l’UE, Josep Borrell, s’est risqué à une rare réprimande publique, remettant en question le droit de Von der Leyen de représenter les vues de l’UE en matière de politique étrangère. Un désaccord aussi ouvert met en évidence les fissures dans le leadership de l’UE et l’érosion de la confiance dans la capacité de von der Leyen à naviguer dans les complexités d’un monde en évolution rapide.
Von der Leyen est sur le point de cimenter la transformation de l’UE en un géant centré sur une ou des forces armées, avec une politique étrangère évoluant vers la militarisation et les dépenses de défense.
Si nous n’avons rien contre le renforcement des armées et des politiques de défense des États-nations en Europe – condition de leur indépendance et de leur souveraineté – l’ambition de créer une « armée européenne » unique (ou une néo-OTAN européenne) comme une force puissante (peut-être d’abord par la mutualisation et la centralisation de plus en plus poussée des armées des États membres), ne sera qu’un accélérateur du processus de fédéralisation et marginalisera encore davantage les derniers oripeaux de souveraineté des États membres.
Pour la première fois en 2021, Von der Leyen a souligné qu’il y aura des crises dans lesquelles la puissance militaire de l’UE devra agir indépendamment de l’ONU et de l’OTAN existante :
« Sur le terrain, nos soldats travaillent aux côtés de policiers, d’avocats et de médecins, de travailleurs humanitaires et de défenseurs des droits de l’homme, d’enseignants et d’ingénieurs. Mais ce dont nous avons besoin, c’est d’une Union européenne de la défense », a-t-elle déclaré.
Von der Leyen, le président du Conseil européen Charles Michel et le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg ont signé cette année-là un accord de coopération en 14 points entre l’UE et l’OTAN.
À l’origine de cette volonté : le jusqu’au-boutisme à « infliger une défaite à la Russie en Ukraine » et la tentation d’un « abandon » de l’Europe par les États-Unis pressentis par les gouvernants européens, qui poussent l’UE à assumer une militarisation croissante.
Le pivotement des États-Unis vers l’Asie, apparemment pour contenir la Chine, pourrait laisser un vide dans les relations euro-américaines. L’appel lancé à l’Europe pour qu’elle poursuive la guerre par procuration en Ukraine au nom de Washington en investissant dans des équipements militaires américains constitue un changement de paradigme. Dans ce nouveau paysage géopolitique, Von der Leyen semble prête à embrayer vers une alliance militaire européenne.
L’idée d’une politique étrangère unique de l’UE n’est, au mieux, qu’une façade. Les diverses expériences historiques des nations européennes façonnent leurs choix de politique étrangère, rendant invraisemblable l’idée d’une position monolithique de l’UE sur les affaires internationales. La discorde entre les États membres met en évidence la tension inhérente entre souveraineté nationale et ambitions supranationales.
Malgré des aspirations et une rhétorique grandioses, la politique étrangère de l’UE sous von der Leyen n’a pas réussi à générer des gains stratégiques, en particulier dans les efforts visant à affaiblir la Russie et à résoudre le conflit en Ukraine, et a au contraire détruit presque complètement l’économie européenne.
La Russie a été confrontée à de sévères sanctions pendant deux ans visant à affaiblir son économie, mais le pays a connu une croissance inattendue, avec + 3,6 % en 2023. Ce taux a été plus rapide que celui de toutes les économies du G7. Le FMI a révisé à la hausse ses prévisions de croissance du PIB russe à 2,6 % cette année, soit 1,5 point de pourcentage de plus que ses prévisions d’octobre dernier.
Présenter la Russie comme un épouvantail sert de prétexte commode pour consolider le pouvoir à Bruxelles, sapant ainsi la souveraineté des États membres sous couvert d’une plus grande unité fédéraliste. Les États et les peuples sont de plus en plus éclipsés par la tour d’ivoire de Bruxelles, laissant aux Européens peu ou pas de voix dans la détermination de la politique de leur continent.
Dans une démarche audacieuse vers la fédéralisation européenne, la commission des affaires constitutionnelles (AFCO) du Parlement européen a proposé à la fin de l’année dernière une modification ambitieuse du traité européen. Proposé par Guy Verhofstadt, Sven Simon, Gabriele Bischof, Daniel Freund et Helmut Scholz, le projet de la commission des affaires constitutionnelles (AFCO) vise à remodeler le cadre institutionnel de l’Union européenne, en modifiant potentiellement sa nature juridique.
La vision de l’AFCO est ancrée dans le Manifeste de Ventotene et la Déclaration Schumann, documents fondateurs du fédéralisme européen. La réforme proposée, considérée comme une réponse aux défis géopolitiques et au futur élargissement de l’UE, couvre trois thèmes clés :
- recalibrer l’équilibre institutionnel de l’UE,
- élargir les compétences de l’Union dans des domaines politiques vitaux,
- et renforcer la surveillance de l’UE sur les politiques nationales.
Von der Leyen vise à préparer l’Union à assumer davantage de responsabilités en matière de politique étrangère, de sécurité et de défense, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles elle souhaite ces modifications des traités.
La présidence Von der Leyen sert d’avertissement, de rappel des dangers d’un fédéralisme incontrôlé et qui deviendrait incontrôlable tant les institutions bruxelloises sont aux mains des atlantistes et des mondialistes, eux-mêmes paravent du judaïsme politique. Alors que le continent évolue dans les complexités d’un paysage géopolitique en évolution rapide, l’impératif de maintenir la souveraineté des États membres ne doit pas être éclipsé par des visions utopiques d’unité supranationale sous un régime autocratique militarisé.
Dans son récent discours sur l’état de l’Union 2023, von der Leyen a stratégiquement transformé ce qui était traditionnellement une annonce du programme législatif en un prélude à sa campagne de réélection prévue en juin 2024. Établissant un parallèle avec la tradition américaine de longue date du Doscours sur l’état de l’Union.
Son discours a révélé les ambitions de von der Leyen pour un second mandat, annonçant de nouveaux rôles, procédures et nominations, consolidant ainsi le pouvoir décisionnel sous sa direction.
Von der Leyen a obtenu l’approbation formelle vers son second mandat lors du congrès du Parti populaire européen à Bucarest ce mois-ci.
Les nations d’Europe succomberont-elles à la séduction de l’enthousiasme fédéraliste, ou retourneront-elles la table en réaffirmant leur attachement aux principes historique de souveraineté des États et d’indépendance des nations qui on fait la grandeur civilisationnelle et la puissance de ce continent ?
La réponse ne réside pas dans les couloirs du pouvoir à Bruxelles, mais dans le cœur et l’esprit des Européens qui doivent affirmer leur volonté de rester maîtres chacun chez eux. Et c’est à eux de dire s’ils veulent qu’Ursula von der Leyen avec un second mandat devienne la « présidente américaine de l’Europe ».
Contre la logique bureaucratique et thanatocratique soviétoïde bruxelloise, avec Pierre-Marie Bonneau :
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Européennes 2024 : l’appel de Pierre-Marie Bonneau pour la constitution d’une liste nationaliste
Il est ahurissant que presque toute l’Europe s’écrase devant ce nain de jardin femelle , en état de démence précoce , acceptant ses dictats avec de simples ronchonnements de désapprobation . Il y a du surnaturel là dedans ..