Youssef Hindi : un Zemmour peut-il en cacher un autre ?

Je ne maintiendrai pas le suspens plus longtemps : pour l’auteur de L’autre Zemmour, la réponse est clairement oui.

Dans la vidéo qu’on pourra visionner ci-dessus, vidéo enregistrée le 30 janvier dernier, Youssef Hindi nous livre en 45 minutes chrono sa vision du phénomène Zemmour.

Hindi évolue dans la galaxie soralienne (son livre L’autre Zemmour est paru chez Kontre Kulture, la maison d’éditions d’Egalité & Réconciliation). Avec Action Française, Egalité & Réconciliation est l’un des rares villages gaulois (islamo-gaulois serait en l’occurrence plus exact) à ne pas avoir déposer les armes aux pieds de « Cé Z ar »…

Transcrire une vidéo n’est jamais très aisé : il faut que l’écrit soit lisible. Je me suis donc permis quelques libertés rhétoriques et stylistiques (il ne s’agit donc pas en général de citations verbatim), mais je crois être resté au plus près de la pensée de l’auteur. J’ai intégré dans mes notes des passages qui sont en fait des interventions de l’intervieweur, interventions avec lesquelles Hindi semble être en parfait accord.

Beaucoup rêvent d’un débat Zemmour-Machin ou Zemmour-Chose. Qu’on me pardonne s’il m’arrive parfois de fantasmer sur un débat Zemmour-Hindi. D’après vous, lequel refusera ?…

Bonne écoute et bonne lecture ! Ne négligez pas les liens hypertextes (indiqués dans cette couleur)…

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I – Reconquête : une OPA de l’oligarchie sur la PME familiale Le Pen

3’10’’ : Ce nouveau partie, Reconquête, dopé aux levées de fonds opérées à la City et à Genève, bénéficie d’une incroyable exposition médiatique offerte par Bolloré sur ses chaînes, et notamment Cnews, et est en train de prendre corps avec tous les ralliements auxquels on a dernièrement assisté (Rieu, Collard, Rivière, Maréchal…).

4’30’’ : Reconquête : un parti néocon à la française, identitaire et libéral.

6’20’’ : Jordan Bardella, sur BFM, a clairement dénoncé les méthodes déloyales de l’équipe de Zemmour , qui promet aux cadres du RN des postes, de l’argent et des circonscriptions futures en échange de leur ralliement.

7’20’’ : On assiste à une véritable OPA de la multinationale Reconquête sur la PME familiale Le Pen.

7’40’’ : Reconquête, un parti qui naît du jour au lendemain : ça ressemble beaucoup à l’opération En Marche de Macron pour la conquête du pouvoir de 2017.

9’10’’ : La taqîya, mot arabe habituellement traduit par « dissimulation », récemment utilisé par Marine Le Pen pour qualifier les futurs traîtres à son parti, peut s’appliquer aux marranes et aux frankistes qui se font passer pour ce qu’ils ne sont pas : Zemmour se fait passer pour un juif assimilé, parfaitement francisé, alors qu’il est un tribaliste, religieux, voire racialiste puisque et sa femme et sa maîtresse sont issues de la Communauté.

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II – Le dispositif Reconquête est essentiellement aux mains de la Communauté

10’00’’ : Ses « mousquetaires », c’est-à-dire ceux qui détiennent les postes-clé du dispositif, sont pour la plupart issus de la Communauté :
* Sarah Knafo : directrice de sa compagne, stratège, directrice de la communication, conseillère spéciale, plume, compagne,
* Olivier Ubéda : ancien sarkozyste qui s’occupe des événements,
* Jonathan Nadler : coordonnateur du pôle programmatique, ancien de la banque Rothschild, travaillant actuellement chez J.P. Morgan and C° [NdA : dont le siège parisien a été inauguré en juin 2021 par Emmanuel Macron : le monde est petit…],
* Julien Madar : en charge des levées de fonds, directeur général de CheckMyGuest [NdA : Madar est un ancien de chez Rothschild ; Nadler est également dans le premier cercle de CheckMyGuest],
* Franck Tapiro : en charge de la communication, avec Sarah Knafo.

10’40’’ : En revanche, les colleurs d’affiches sont des Français de souche…

10’50’’ : Dans le premier cercle, le général Bertrand de la Chesnais semble être « l’arbre goy qui cache la forêt juive »

11’45’’ : Francis Bergeron, directeur du journal Présent, a demandé des interviews à Zemmour qui a toujours décliné. Jacques de Guillebon, de L’Incorrect, voulait faire partie de l’équipe de Reconquête : il a été rejeté. Reconquête est une opération médiatique : ils achètent des cadres pour faire des coups. Les « petites mains » sont utilisées puis jetées.

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III – Similitudes entre En Marche-2017 et Reconquête-2022 : mêmes méthodes, même sociologie…

12’20’’ : Financement de la campagne d’Éric Zemmour : de nombreuses similitudes avec l’opération Macron et son parti En Marche en 2016-2017. Grâce aux dons et aux adhésions, Reconquête a déjà levé presque 10 millions d’euros, à peu près ce que Macron avait récolté fin mars 2017, avant de compléter cette somme par un prêt. Un gros tiers des donateurs de Reconquête a fait des dons supérieurs à 1.000 €. A cela s’ajoute l’Association des amis d’Éric Zemmour qui a fait plusieurs fois des levées de fonds à Londres et à Genève (l’association y a « dragué » des grands banquiers d’investissement) et plusieurs « tours de table » dans des salons parisiens (voir enquête Médiapart). Les sociologies des donateurs de Zemmour et de Macron sont en fait les mêmes

14’00’’ : Même traitement médiatique ultra privilégié : effet « rouleau compresseur » dans les deux cas.

14’20’’ : Dans l’entourage de Zemmour, on trouve également :
* la sœur de Vincent Bolloré,
* un cadre de Johnson & Johnson ce qui peut expliquer l’attitude très prudente de Zemmour sur la vaccination. Bolloré Logistic est une des entreprises qui assurent le transport des vaccins à travers le monde,
* des anciens macroniens qui ont pris part, directement ou indirectement, à la campagne de Macron en 2017. Ainsi de Julien Madar (voir supra) qui a participé aux levées de fonds du candidat Macron en 2016-2017. On retrouve donc les mêmes méthodes, le même modèle et les mêmes personnes,
* les réseaux sarlozystes.

15’40’’  : Ainsi, derrière Zemmour, on trouve l’oligarchie, la banque, les réseaux macroniens et les réseaux sarkozystes.

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IV – Reconquête est une arme de destruction massive contre le dernier carré gaulois, la PME Le Pen

16’10’’ : La droite nationale qui était le dernier carré non contrôlé par la Communauté, est en passe de tomber, grâce à Zemmour [NdA : les protestations d’anti-zemmourisme de la Communauté organisée seraient donc de pure forme, voire des attrapes-goyim]

16’30’’  : Article du Monde sur la société E-Politique qui s’occupe de la com’ du RN  : son directeur Paul-Alexandre Martin, un proche de Marine, sera-t-il bientôt remplacé par Franck Tapiro, un proche de Zemmour ?

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V – Accéder au pouvoir ? Non : avant tout, assurer un second tour entre les deux candidats de l’oligarchie, Macron et Pécresse

18’40’’ : Le rôle essentiel d’Éric Zemmour est d’empêcher Marine Le Pen d’accéder au second tour. Cela en plus de remplacer l’extrême droite par « la vérité si je mens » et de s’assurer que cette tranche idéologico-politique ne soit plus occupée par la maison Le Pen – donc qu’elle soit détruite, y compris de l’intérieur. Toute l’opération Zemmour, du point de vue électorale, est d’affaiblir Marine Le Pen. Il l’a dit lui-même, lors d’une émission d’Hanouna. A la question d’un journaliste : « Que répondez-vous à Valérie Pécresse si elle vous empêche d’avoir vos 500 signatures ? », réponse de Zemmour avec un large sourire : « Vous aurez alors une Marine Le Pen à 25% au second tour et Valérie Pécresse n’y sera pas »  . Il reconnaît ainsi que son rôle essentiel est de permettre à Valérie Pécresse d’accéder au second tour. Lui-même sait parfaitement qu’il n’accédera pas au second tour, mais ce n’est pas son but premier…

20’10’’ : Le jeu de l’Elysée aujourd’hui ressemble beaucoup au jeu de Mitterrand dans les années 80 [NdA : césure de la droite en deux blocs antagonistes : la droite « républicaine » d’un côté, le FN « fasciste » de l’autre, afin de faire gagner la gauche, sociologiquement minoritaire en France : on sait que 40 ans plus tard, la droite est toujours empêtrée dans ce même logiciel…]. Aujourd’hui, le parti de « centre droit », c’est le RN, donc il s’agit pour l’oligarchie de faire monter Éric Zemmour pour affaiblir le RN et ainsi d’assurer l’élection de Macron ou celle de Pécresse, les deux candidats parfaitement interchangeables de l’oligarchie.

21’30’’ : Beaucoup de patriotes sincères ne se rendent pas compte que l’appareil zemmourien est complètement contrôlé par la Communauté, et financé par les mêmes que ceux qui ont financé Macron

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VI – Les vraies raisons de l’étrange pétainomanie zemmourienne…

22’05’’ : Zemmour dit que le Maréchal Pétain a sauvé des juifs pour éviter de dire que les Israélites français (le Consistoire et l’Union générale des Israélites de France (UGIF). NdA : voir le livre de Jean-Claude Valla : Ces juifs qui ont collaboré), auxquels il se rattache sans en être issu, ont donné des juifs à Vichy et donc aux nazis. Toute la culpabilisation qui est utilisée contre les Français est basée sur ce non-dit. Le Consistoire et l’UGIF avaient en fait des listes d’enfants qu’ils refusaient de mettre sous la protection de familles chrétiennes, de peur que ces enfants ne soient christianisés par ces familles. Donc elles les ont maintenus dans des familles juives dont elles avaient la liste des noms et adresses, ce qui a bien arrangé les nazis. L’UGIF a communiqué ces listes aux Allemands et ses membres ont même parfois accompagné les familles juives jusqu’aux camps à partir desquels les Allemands allaient les mener à Auschwitz. Ce sont les organisations israélites françaises qui ont sacrifié les juifs étrangers, notamment venus de l’est, pour se sauver eux-mêmes.

24’15’’ : Si Éric Zemmour veut sortir de la logique de repentance, il doit dire que des républicains bons teint et des gens de gauche (voir le livre de Xavier Maureau : Le livre noir de la gauche française) [NdA: voir également le livre de Jean-Claude Valla : La gauche pétainiste] ainsi que des juifs ont activement collaboré et donné d’autres juifs. Ce qui permettrait de lever le poids de la culpabilité qui pèse sur les Français en disant qu’il y a des Français, des juifs et beaucoup de gens de gauche qui ont collaboré. Mais ce serait reconnaître que ces juifs et ces associations de juifs qui ont collaboré ont été blanchis par la République et ses juges à la Libération. En interne, le CRIF [NdA: à l’origine Conseil des associations israélites de France] a également blanchi ces juifs, coupables de crimes de masse contre leurs « frères ».

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VII – L’anti-atlantiste de Zemmour : un simple trompe-l’œil

26’25’’ : Une des principales raisons pour lesquelles la Communauté veut mettre la main sur la droite nationale concerne la politique extérieure. La Communauté voit d’un très mauvais œil le réalignement de la France sur une politique moins atlantiste, plus ouverte avec la Russie et qui cherche un équilibre entre les puissances. Fillon était proche des Russes et favorable à une politique prorusse. C’est l’une des raisons pour lesquelles il a été neutralisé par une cabale médiatico-judiciaire, instrumentalisée par le pouvoir. Marine Le Pen avait par ailleurs rencontré Vladimir Poutine lors de la campagne de 2017. Le discours géopolitique « gaulliste » de Zemmour vient se calquer sur celui d’un Fillon ou d’une Marine Le Pen. Zemmour dit qu’il faut sortir du commandement intégré de l’Otan mais sans sortir de l’Otan : il est donc toujours dans une logique proaméricaine et antirusse qui met en danger non seulement la France mais toute l’Europe et par suite le reste du monde. Les Etats-Unis qui veulent installer des bases de missiles en Ukraine, à quelques minutes de Moscou, poussent la Russie à intervenir militairement en Ukraine. Rester dans l’Otan, c’est accepter la politique de contention américaine contre la Russie. La Russie, alliée de l’Iran et de la Syrie, reste pour Israël l’ennemi absolu [NdA : d’où l’actuelle hystérie va-t-en-guerre d’un BHL] . Le refus de Zemmour de sortir de l’Otan est parfaitement compatible avec les visées géopolitiques des sionistes.

31’00’’ : [NdA : Nous ne suivrons pas Y. Hindi sur la « politique multiséculaire pro-arabe de la France », qui remonte à l’alliance entre François 1^er et Soliman le Magnifique, voire à Charlemagne avec l’alliance abbasido-carolingienne des 8^ème et 9^ème siècles. Les choses ont évolué depuis lors entre la France et ses « amis » musulmans de ces époques lointaines (« amis » très relatifs : en 1095, le pape Urbain II appelle l’Europe à la première croisade pour rétablir l’accès aux lieux de pèlerinages de la chrétienté en Terre sainte, accès certes autorisé jusque-là par les Arabes abbassides (qui ne se privaient cependant pas de rançonner à loisir les pèlerins…), mais interdit à partir de 1071 par les nouveaux maîtres de Jérusalem, les Turcs seldjoukides, tout aussi musulmans que les Abbassides… Quant à l’alliance franco-turque instaurée entre François 1^er et le Grand Turc en 1536 – alliance qui durera jusqu’à la campagne d’Egypte (alors sous domination turque) de Bonaparte en 1798 – elle a été unanimement condamnée par l’Europe chrétienne. L’absence de la France lors de la bataille de Lépante en 1571 et lors de la bataille de Vienne en 1683, deux hauts faits d’armes qui sauvèrent l’Europe de la domination musulmane, est une flétrissure sans nom sur le « royaume du Lys ». France, fille aînée de l’Eglise ? Oui, mais de Clovis à François 1^er seulement… Quant à invoquer la « politique pro-arabe » de Charles de Gaulle, nous renverrons aux nombreuses citations du Général qui relativisent l’« amitié » et l’« estime » de ce dernier pour les coreligionnaires de M. Hindi…]

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VIII – Zemmour et l’UE

32’20’’ : Frilosité de Marine Le Pen qui refuse de sortir de l’Otan, de l’euro, de l’Union européenne (elle a même renoncé en mai 2021 à sortir de la CEDH…), alors que c’était le discours du FN à l’époque où Philippot était conseiller de MLP. Une politique de « dédiabolisation » que MLP a suivie en particulier sur les conseils de Gilles-William Goldnadel, un ami… d’Éric Zemmour.

33’40’’ : Sur l’Europe, Zemmour met en avant des réformes qui semblent aller dans le bon sens, mais qui sont irréalisables du fait de notre appartenance à l’UE, en particulier la mainmise monétaire de la BCE sur la France : l’euro est une monnaie parfaitement adaptée à l’Allemagne (c’est un deutschemark élargi à l’échelle européenne), mais un boulet pour la France. Zemmour force le trait sur l’identité (en nous vendant le fantasme d’une France blanche) pour mieux cacher les problématiques de souveraineté. Un discours contradictoire et hypocrite : ne pas sortir de l’euro, sinon de l’UE, c’est se priver de pouvoir mener une politique protectionniste qui permettrait à la France de se réindustrialiser et de lutter contre son déclassement économique. En restant dans le carcan européen, la France renonce à acquérir les moyens lui permettant de pratiquer une politique migratoire que pourtant Zemmour appelle de ses vœux.

36’15’’ : Dans des interviews de 2014-2015, Zemmour affirmait qu’il fallait sortir de l’euro. A partir de 2017, revirement : il reproche à MLP et à son conseiller d’alors, Florian Philippot, de vouloir sortir de l’euro, montrant ainsi qu’il s’était mis au service de l’oligarchie.

41’45’’ : les gros sponsors de Zemmour n’ont aucun intérêt à ce que la France sorte de l’euro : ces gens-là sont possesseurs de plusieurs milliards d’actifs financiers et immobiliers, et si la France sortait de l’euro, ils subiraient une énorme perte sèche… Une sortie de l’euro, qui serait en revanche extrêmement bénéfique pour le monde du travail – avec un choc de compétitivité au bénéfice de la France – léserait les sponsors de Z. L’euro est la monnaie des riches. Quand Zemmour dîne en juin 2021 avec plusieurs figures du grand patronat français (dont Henri de Castries, président du comité directeur du groupe Bilderberg depuis 2012, et « Young leader » de la French American Foundation), il les rassure : « Si j’arrive à l’Elysée, ça ne sera pas la révolution sur le plan économique. Je ne m’occuperai que d’une chose : le choc des civilisations ». Une « monoculture » que condamne Patrick Buisson, qui était derrière Zemmour jusqu’en 2019. Pour Buisson, si Zemmour se présente devant les Français avec uniquement un discours de guerre civile, c’est l’échec assuré pour la droite nationale. Un échec qui enterrera définitivement la droite nationale. L’ancien conseiller de Sarkozy aurait-il compris bien avant d’autres que le but premier d’Éric Zemmour est d’empêcher la droite nationale d’arriver au pouvoir ?…

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IX – Zemmour et la tyrannie sanitaire

39’35’’ : Grande discrétion du candidat Zemmour sur le passe sanitaire puis le passe vaccinal [NdA : ce n’est certes pas un thème que Z aborde volontiers lors des débats (pas un mot en effet lors des deux débats avec Mélenchon), mais il ne dément pas Génération Z qui parle à ce propos de « menace sur la démocratie »]

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Henri Dubost