80 personnes non identifiées à bord du Norman Atlantic
En quelques heures, la Méditerranée a été le théâtre de deux incidents mettant en cause deux navires. Le 28 décembre, un violent incendie s’est déclaré à bord du Norman Atlantic, un transbordeur assurant la liaison entre Patras (Grèce) et Ancône. Le navire, affrété par la compagnie grecque ANEK Line et battant pavillon italien, avait officiellement 478 personnes (selon la compagnie qui a également évoqué le nombre de 475) à son bord, dont 56 membres d’équipage.
Outre de nombreux problèmes techniques (alarmes incendie inaudibles, porte coupe-incendie défectueuse, personnels mal formés, etc.), les secours ont rapidement annoncé que la liste des passagers fournie par la compagnie ne correspondait pas avec la liste des passagers sauvés et ceux dont les corps ont été retrouvés. Hier, 80 personnes sauvées n’était pas inscrites sur les listes de passagers.
Il s’agirait de clandestins, qui utiliseraient fréquemment ces transbordeurs pour passer d’un pays à l’autre, grâce à la complicité des grandes compagnies de navigation comme des autorités. Outre le problème migratoire et l’impunité accordée aux envahisseurs, ces derniers pourraient être responsables de l’incendie. Celui-ci se serait en effet déclenché dans le garage abritant les voitures.
Selon un bilan provisoire diffusé hier, au moins treize personnes sont mortes durant le naufrage et les opérations de secours, dont deux marins qui participaient au sauvetage. D’importants moyens ont été déployés, une quinzaine de navires, 12 hélicoptères et 2 avions notamment.
Plusieurs centaines de clandestins à bord du Blue Sky M
Hier, c’est le Blue Sky M, un cargo battant pavillon moldave et circulant également de Grèce vers l’Italie, qui a fait la une de l’actualité. Alors qu’il passait au large de Corfou, une alerte a été déclenchée et le navire a été considéré comme en difficulté. Des secours se sont rendus sur place, et les médiats ont rapidement diffusé des informations selon lesquelles 400 à 600 colons afro-maghrébins se trouvaient à bord. Selon les autorités, plusieurs de ces clandestins étaient armés.
D’importants secours, venus de Grèce (une frégate, un hélicoptère de la marine et deux patrouilleurs de la police) et d’Italie, ont été envoyés sur place hier en fin d’après-midi. Les médiats ont alors annoncé que le navire n’était pas en difficulté, qu’il n’y avait ni hommes armés ni clandestins à bord et que le navire allait continuer sa route.
En début de nuit, un nouveau revirement est survenu : les inspections ont bien révélé la présence de plusieurs centaines de clandestins, de 600 à 800 personnes, dont une inévitable « femme enceinte prête à accoucher » selon l’AFP. Les passeurs auraient abandonné le navire en enclenchant le pilote automatique et dirigeant le bateau vers les côtes italiennes.
L’armée italienne a pris le contrôle du bateau et, plutôt que de le ramener d’où il vient, devait le faire accoster en Italie cette nuit ou ce matin à Gallipoli. Ils y recevront comme des milliers, des dizaines, des centaines de milliers d’autres, des soins, de la nourriture, un logement, incitant d’autant plus « toute la misère du monde » à continuer à envahir une Europe en pleine crise économique à laquelle se rajoute une crise identitaire d’une violence jamais connue, et de nombreux autres facteurs de déstabilisation.
Les « frontières » de l’Europe, des passoires sans surveillance
Ces deux épisodes survenus à deux jours d’intervalles soulignent la totale incompétence des différents services de « lutte » (sic) contre l’immigration clandestine, qu’ils soient italiens, grecs ou européens. En pleine période de menaces terroriste, plusieurs dizaines de personnes – représentant près de 20 % des passagers – peuvent monter à bord d’un transbordeur sans que personne, ni la compagnie maritime, ni les autorités, ne sache qui est à bord ni ne procède au moindre contrôle.
Les mêmes services, policiers, douaniers et militaires, se sont montrés incapables de repérer un navire à la dérive en pleine mer, sans doute abandonné par les passeurs qui ont déclenché l’alarme, et transportant à son bord non pas des conteneurs comme il est autorisé à le faire, mais plusieurs centaines de personnes, de surcroît des étrangers venus de plusieurs milliers de kilomètres de là.
Aveu d’impuissance autant que d’incompétence pour les gouvernements mondialistes de Grèce et d’Italie, ces deux nouvelles attaques de « migrants » contre l’Europe rappellent la totale inefficacité des services européens telle que l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne (AEGCOFEÉMUE, dite Frontex, FronTières extérieures), ou le Système européen de surveillance des frontières extérieures (dit EUROSUR).
« Frontex » est une agence censée veillée à la sécurité des frontières extérieures de l’UE, notamment la gestion et la coordination des garde-frontières des différents pays. Le système de surveillance EUROSUR, rattaché à « Frontex » a pour principale mission la lutte contre l’immigration clandestine. Une mission pour laquelle d’énormes moyens techniques (drones, satellites, aviation de reconnaissance, etc.) et financiers (les experts pensent que ce projet coûtera plus d’un milliard d’euros) ont été dépensés, en pure perte ici encore, faute de volonté politique des États européens et, au contraire, par les ordres d’une Union européenne totalement acquise à une ouverture totale des frontières et à l’invasion massive de l’Europe.