Il nous a semblé intéressant de reproduire ici un extrait du commentaire de la situation rédigé par Jacques MYARD, président du CNR (Cercle Nation et République) et président de l’académie du gaullisme :
On ne le dira jamais assez : les conséquences désastreuses de cette pandémie sont très largement imputables au système géostratégique mis en place depuis des décennies par l’idéologie ultra-libérale de l’OMC, idéologie reprise sans vergogne par l’Union Européenne avec le Traité de Maastricht.
Le Traité de Maastricht a mis en chantier l’Euro mais n’a pas mis en place le seul moyen pour réussir l’Euro, à savoir un budget conséquent pour aider les pays en difficulté du sud de l’Europe. Ce budget devrait atteindre au moins 17 % du PIB de l’Union Européenne, sur le modèle des États-Unis pour assurer la survie de la monnaie unique !
En lieu et place, l’Allemagne a préféré imposer des critères de disciplines budgétaires : (ne pas dépasser) 3 % de déficit public et 60 % de dette par rapport au PIB du pays considéré. Elle a interdit de surcroît toute aide du système des banques centrales aux États, au nom d’une orthodoxie budgétaire très germanique par crainte de l’inflation galopante… en mémoire des années d’avant guerre ! En termes réalistes, elle a imposé une véritable purge budgétaire à la Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et aussi à la France, pour ne pas payer pour aider ces pays !
Les gouvernements français successifs ont fait avaler la pilule aux Français au nom des engagements conclus par la France et au nom de l’idéologie de l’eurobéatitude : l’Europe, l’Europe.
Les conséquences se sont vite fait sentir :
– baisse drastique des budgets de fonctionnement pour vérifier par exemple l’état des ponts en Italie ;
– baisse de dotations pour les hôpitaux publics : on en voit les résultats aujourd’hui en France ;
– délocalisations en masse vers des pays à faibles coûts salariaux d’où une forte dépendance en approvisionnement pour les médicaments et les masques…
LA SITUATION ACTUELLE N’EST PAS UNE DIVINE SURPRISE MAIS LE RÉSULTAT LOGIQUE ET INÉLUCTABLE D’UNE ÉCONOMIE ULTRA LIBÉRALE SANS FRONTIÈRE, SANS ÉCLUSES, QUI SE RÉVÈLE D’UN COUP UN VÉRITABLE TITANIC.
Le système Maastricht et celui de Schengen qui lui est consubstantiel ont échoué sous les dures réalités d’une mondialisation « coronarisée ».
Quelle solution pour se sortir de l’immense crise économique qui s’annonce ? Pour ce qui concerne l’Union Européenne, il suffirait, disent les pays du sud – c’est-à-dire principalement la France, l’Italie et l’Espagne – que l’on fasse fonctionner la solidarité. Autrement dit, ils demandent que l’Allemagne mette la main au porte-monnaie et apporte son soutien. Or Angela Merkel a bien précisé qu’il n’en est pas question.
Étant donné la baisse du niveau de vie et la forte augmentation du chômage que les populations du sud vont vivre, la probabilité est forte qu’elles en attribuent la responsabilité à l’Allemagne, ce qui peut conduire à l’éclatement de l’Union Européenne.
C’est ce qu’il faut souhaiter !
Seul un développement autocentré, avec fermeture des frontières aux produits qui nuisent à notre agriculture et bloquent la relance de notre industrie, peut permettre à la France de remonter la pente. Cela sous-entend bien entendu un retour au franc afin que notre pays retrouve son autonomie en matière de politique monétaire et politique fiscale.
Mais pour cela, il faudra auparavant chasser du pouvoir tous les politiciens qui sont les larbins du mondialisme, en fait, tous les partis politiques de droite et de gauche.
Voici quelques exemples récents du formatage de leur esprit à l’idéologie mondialiste :
– Sous le gouvernement Hollande, nous avions un stock d’un milliard de masques ; un de ses ministres a jugé bon de le supprimer, « pour faire des économies » ;
– Plutôt que de passer commande à la Chine pour un approvisionnement en masques de protection, le gouvernement Macron-Philippe aurait pu réquisitionner les nombreux ateliers de confection, juifs, chinois ou turcs, ce qui aurait été la voie normale pour quiconque fait d’abord appel au potentiel existant sur notre territoire ;
– À Plaintel, en Bretagne, il y avait une entreprise de masques industriels et médicaux dont les ateliers tournaient à plein régime, 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, avec huit machines et 300 salariés qui avaient la capacité de produire quatre millions de masques par semaine, lesquels étaient vendus dans le monde entier. En 2010, l’État français a laissé l’entreprise se faire racheter par Honeywell, qui s’est dépêchée de détruire toutes les machines pour éviter que celles-ci ne lui fassent concurrence.
« Tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine » (Matt. 12, 25), dit le Christ. Il n’est pas besoin d’être un fin stratège en politique pour comprendre la très grande division de la classe politique et, par ricochet, de la population. La France peut retrouver son unité à une seule condition : qu’elle se remémore que l’Etat français s’est construit grâce à une adhésion de tous à nos racines chrétiennes.
Mais un État chrétien ne peut se construire qu’autour d’un chef : un roi très chrétien. Vive le roi !
Source : Pour un roi très chrétien