États-Unis : la couleur du crime selon la « New Century Fondation »
La Fondation Nouveau Siècle, fondée en 1994, s’est donné pour but d’étudier l’immigration et les relations raciales dans le but de comprendre les conséquences de la « diversité » croissante aux États-Unis. L’une de ses publications les plus importantes est le document « The color of crime » (« la couleur du crime »), rapport sur les différents taux de criminalité par races, les partis pris raciaux dans le système judiciaire et la criminalité interraciale. L’édition 2016 est tout juste disponible, en voici quelques traits et conclusions.
Les données collectées cette année démontrent que s’il y a un préjugé racial dans les arrestations réalisées par la police aux États-Unis, son importance est négligeable. Les enquêtes auprès des victimes et des témoins montrent que la police arrête les criminels violents dans les mêmes proportions que les criminels de différentes races commettent des crimes violents.
La criminalité violente et non violente aux États-Unis a diminué depuis un pic qui avait été atteint en 1993. Mais 2015 a vu une augmentation inquiétante du nombre des meurtres dans les grandes villes américaines.
Il y a des différences très importantes entre les races dans les taux de criminalité. Les Asiatiques ont les taux les plus bas, suivis des Blancs, puis des Hispaniques. Les Noirs ont des taux de criminalité particulièrement élevés. Ce schéma est vrai pour pratiquement toutes les catégories de crimes et pour pratiquement tous les groupes d’âge.
En 2013, un noir était six fois plus susceptible qu’un non-Noir de commettre un meurtre et 12 fois plus susceptible d’assassiner quelqu’un d’une autre race que d’être lui-même assassiné par un non-Noir.
En 2013, sur les quelque 660 000 crimes de violence interraciale impliquant des Noirs et des Blancs, les Noirs ont été les auteurs du crime dans 85 % des cas. Cela signifiait qu’un Noir était 27 fois plus susceptible d’attaquer un Blanc que l’inverse. Un Hispanique était huit fois plus susceptible d’attaquer un Blanc que l’inverse.
En 2014 à New York, un noir était 31 fois plus susceptible qu’un Blanc d’être arrêté pour meurtre, et un Hispanique l’était 12,4 fois plus. Pour le crime « d’usage d’une rame » ( qui correspond au fait d’avoir tiré avec une arme à feu sur une personne), un Noir était 98,4 fois plus susceptibles qu’un Blanc d’être arrêté, et un Hispanique l’était 23,6 fois plus.
Si la ville de New York était entièrement blanche, le taux de meurtres diminuerait de 91 %, le taux de vols qualifiés de 81 %, et le taux de fusillade de 97 %. Dans un Chicago entièrement blanc, le taux meurtre diminuerait de 90 %, le taux viol de 81 %, et de vol de 90 %.
En 2015, une personne noire était 2,45 fois plus susceptible qu’un individu blanc d’être abattue par la police. Une personne hispanique l’était 1,21 fois plus. Ces chiffres sont en adéquation avec les taux de criminalité et les taux de résistance aux arrestations de chaque groupe racial.
En 2015, les meurtres de Noirs par des policiers représentaient environ 4 % des homicides de Noirs. Et les homicides de Noirs désarmés par la police représentaient environ 0,6 % des homicides de personnes noires. Ainsi, on constate que l’écrasante majorité des Noirs victimes d’homicides ont été eux-mêmes tuées par des Noirs, le taux étant constant à 93% de 1980 jusqu’à 2008.