Des individus ont fait irruption vendredi soir vers 20 h 15 dans la salle de concert du Crocus City Hall de Moscou, avant d’ouvrir le feu à l’arme automatique sur la foule et d’allumer un incendie avec un liquide inflammable ou des engins explosifs, tuant au moins 130 personnes. Les assaillants ont « ouvert le feu sur les agents de sécurité à l’entrée de la salle de concert », avant de « commencer à tirer sur le public ». Les terroristes ont pris des films de leur attaque, notamment lorsqu’ils ont égorgé des spectateurs [la vidéo a été expurgée des réseaux depuis].
Les personnes qui se trouvaient dans la salle se sont allongées sur le sol pour se protéger des tirs, pendant 15 à 20 minutes, après quoi elles ont commencé à sortir en rampant. Selon les premières investigations, les terroristes ont délibérément incendié les sorties de secours pour empêcher les gens de fuir. À certaines portes, plusieurs corps gisaient en tas, illustrant comment les victimes avaient dû tenter de quitter la salle en feu et étaient prises pour cibles. Une partie du toit s’est effondrée. L’incendie a ensuite été maîtrisé. Laissant tomber leurs armes et se mêlant à la foule qui fuyait les lieux, les assaillants sont partis avec un véhicule.
La piste du « Wilayat Khorosan »
Les premiers éléments de l’enquête montrent que les terroristes sont des Tadjiks dont aucun ne dispose de papiers russes.
Après sa capture, l’un des assaillants filmé a déclaré à la caméra qu’il a été approché par un assistant d’un « prédicateur » non identifié via Telegram et payé pour participer au raid.
Ils auraient suivi des enseignements religieux dispensés sur Internet, sous forme d’instructions idéologiques de « l’État islamique du Wilayat Khorosan » (nom médiéval de l’Afghanistan qui englobait alors une partie du Turkménistan, de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan) et ils auraient reçu leurs instructions d’un intermédiaire en Turquie et la promesse d’une somme de 5 000 $ (500 000 roubles) pour les frais de l’attaque.
Avant de passer à l’acte, les Tadjiks auraient envoyé le « bayat » (le serment-revendication) à Salmon Khurosoni, l’émir tadjik de cet État islamique basé en Afghanistan. Fondé en 2015, le « Wilayat Khorosan » est une scission des Talibans pakistanais. Il est considéré comme le « plus sanguinaire d’Afghanistan », selon une note publiée en 2021 par l’Institut français des relations internationales. L’émirat a revendiqué l’attentat à la bombe qui a tué 84 personnes à Kerman, en Iran, lors du rassemblement commémoratif à la mémoire du général Qassem Soleimani et un attentat suicide meurtrier contre l’ambassade de Russie à Kaboul en septembre 2022.
Dans une vidéo de la capture, l’un des terroristes affirme qu’il s’est envolé pour la Russie depuis la Turquie le 4 mars et que ses commanditaires lui ont confié la tâche de tuer toutes les personnes présentes à l’intérieur de la salle de concert. Il avait publié en février sur le réseau social Instagram des photos d’Istanbul, huit en une seule journée, le 23 février. Parmi les images publiées figurent un selfie dont l’arrière-plan suggère qu’il a été pris dans une mosquée, ainsi que des photos de nourriture qui ressemble à un petit-déjeuner dans un hôtel et des monuments locaux tels que la mosquée Fatih.
Alors que les médiats occidentaux pointent une revendication de l’attentat par l’État islamique, ce qui relie ces 4 terroristes à ce groupe est une photo des quatre assaillants visages floutés, publiée par un canal de communication connu de l’État islamique, accompagnée d’une déclaration disant que ses combattants ont attaqué « un grand rassemblement » dans la banlieue de Moscou et qu’ils « se retiraient vers leurs bases en toute sécurité ».
Une vidéo a aussi émergée plus tard, sur un possible canal de communication de l’État islamique, prise par l’un des terroristes lors de leur attaque contre le Crocus City Hall. On peut entendre les slogans islamistes des assaillants et voir des scènes de cruauté, notamment la façon dont l’un d’entre eux tranche la gorge d’un homme à terre.
L’ambassade américaine en Russie avait averti il y a deux semaines ses citoyens que des « extrémistes (avaient) des plans imminents de cibler de grands rassemblements à Moscou, y compris des concerts » et la Maison Blanche a affirmé que les États-Unis avaient partagé ces renseignements avec les autorités russes. Les autorités russes avaient pour leur part annoncé le 3 mars avoir tué six combattants présumés du groupe État islamique dans une opération menée en Ingouchie (sud de la Russie), une petite République du Caucase à majorité musulmane.
Selon de nombreux experts, la Russie est certes aujourd’hui dans le viseur du groupe « Wilayat Khorosan » (EI-K) : « L’EI-K fait une fixation sur la Russie depuis deux ans, critiquant fréquemment le président Vladimir Poutine dans sa propagande. L’EI-K accuse le Kremlin d’avoir du sang musulman sur les mains, en référence aux interventions de Moscou en Afghanistan, en Tchétchénie et en Syrie », selon Colin Clarke, analyste du Soufan Group, société américaine de conseil en sécurité. Pour Michael Kugelman, du Wilson Center, cité par Reuters, l’EI-K « considère la Russie comme complice d’activités qui oppriment régulièrement les musulmans ».
La piste mixte « Khorosan » / services spéciaux ukrainiens
Mais les autres éléments sont peu typiques des actes de l’État islamique : notamment l’offre de commettre un attentat terroriste contre de l’argent et sans mourir à la manière des kamikazes, la cache d’armes préparées par des tiers.
Les terroristes ont même été arrêtés par la Garde nationale russe à environ 400 km et 5 heures de route en direction de l’ouest depuis Moscou, soit à une centaine de kilomètres de la frontière avec l’Ukraine… Dans leurs déclarations, les Tadjiks ont d’ailleurs affirmé qu’un individu non identifié, situé en Ukraine, était censé les transporter directement en Turquie, puis en Afghanistan.
Et ils ont été traqués et arrêtés sans qu’un seul d’entre eux ne se batte jusqu’à la mort à la différence d’un Merah, d’un Kermich, d’un Lakdim ou d’un Kouachi…
L’attentat qui paraît avoir été soigneusement planifié de façon professionnelle paraît peu compatible avec le niveau intellectuel des individus arrêtés qui ressort des premiers images et interrogatoires.
D’autant qu’il n’est pas rare, contrairement à ce que la presse occidentale raconte, que l’État islamique revendique de façon opportuniste des actes, en Russie ou ailleurs, dont il n’est pas à l’origine, surtout depuis quelques années et la destruction de son califat en Syrie :
- L’État islamique a revendiqué une attaque terroriste contre un bâtiment du FSB dans le territoire de Khabarovsk en 2017 alors qu’en réalité un individu perturbé avait ouvert le feu sur des personnes avec une carabine qu’il avait volée dans un stand de tir ;
- L’Etat islamique a également revendiqué la responsabilité d’une explosion dans un entrepôt de Perekrestok à Saint-Pétersbourg la même année alors que l’explosion avait été perpétrée par un hindou illuminé ;
- L’État islamique a assumé la responsabilité de ce qui était en réalité une explosion de gaz domestique dans un bâtiment en construction et encore inoccupé de la région de Moscou.
Et on sait aussi que l’animosité ukrainienne contre la Russie depuis une dizaine d’année a attiré l’attention de nombreux takfiristes et jihadistes qui ont développé des réseaux en Ukraine ou en on fait une base de repli. Les liens de réseaux d’islamistes tchétchènes « endormis » avec l’Ukraine sont connus : par exemple les relations entre le maire d’Odessa, Eduard Gurvits, et les terroristes tchétchènes en 1996-1997 ou les rencontres de responsables d’Odessa avec Vakha Arsanov, qui a été vice-président de l’Etat terroriste d’Itchkérie sous Maskhadov. Et des islamistes tchétchènes, vétérans des première et seconde guerres de Tchétchénie, combattent toujours aujourd’hui en Ukraine (bataillon « Cheikh Mansour » et bataillon « Dzhokar Dudayev ») avec l’approbation et le soutien des autorités ukrainiennes (Des islamistes tchétchènes tiendront-ils impunément congrès en France ?).
Les connexions de tout ce ce petit monde takfiriste avec la CIA sont aussi connues (Les connexions de la CIA et d’Al-Qaeda dans le Caucase : Tchétchénie, pétrole et takfirisme).
On ne peut donc pas balayer d’un revers de main et exclure à ce stade que d’autres groupes ou services aient décidé de lancer une opération sous fausse bannière, convaincants les Tadjiks qu’ils interagissaient avec l’État islamique pour frapper la Russie par ce proxy. C’est une méthode classique de manipulation d’individus radicalisés par des services spéciaux qui ne veulent pas prendre le risque d’apparaître de façon trop visible. Tous les membres de groupes terroristes sur le déclin deviennent des cibles idéales et consentantes pour ce type de manœuvres…
En attendant, dans la population russe grandit l’évidence que les éléments et groupes ethniques étrangers à la patrie sont des candidats idéaux pour le recrutement par n’importe qui, des services spéciaux aux organisations jihadistes, pour leurs projets criminels.
Et de nombreux Russes, peu choqués par les traitements réservés aux terroristes par les forces de sécurité qui les ont arrêtés, réclament naturellement et légitimement de mettre fin à l’immigration caucasienne vers la Russie et le rétablissement de la peine capitale pour les crimes les plus graves et monstrueux.
M.àJ. 03.04.2024 : Les enquêteurs russes affirment que les terroristes avaient des « liens avec les nationalistes ukrainiens » et avaient reçu d’« importantes » sommes d’argent en provenance d’Ukraine. Le porte-parole du comité d’enquête a indiqué que les terroristes ont reçu des sommes d’argent liquide et de cryptomonnaie en provenance d’Ukraine, pour préparer leur assaut meurtrier contre la salle de spectacle.
On notera également qu’après l’attaque du Crocus City Hall, des messages se sont multipliés – par téléphone ou sur Instagram – proposant à leurs destinataires, parfois des écoliers, de commettre des attentats contre de l’argent. Un phénomène, émanant de centres d’appels ou des plateformes de bots, courant en Russie mais qui a pris ces derniers jours des proportions inquiétantes. Des initiatives «en provenance du territoire ukrainien», a averti, là encore, le FSB. Responsable de la «Ligue pour un internet sûr», Iekaterina Mizoulina a publié sur sa page Telegram un certain nombre de messages, dont celui-ci : «Je vous donnerai des armes, de la drogue, 500 000 roubles (environ 5 000 euros) si vous acceptez de commettre un attentat terroriste. Je vous enverrai un plan du centre commercial, où entrer, où sortir, et qui abattre. Êtes-vous d’accord?»…
A d’autres, cette histoire de l’état islamique qui soudain se réveillerait, pour frapper – comme par hasard – la Russie…
Les services occidentaux sont derrière, c’est absolument évident.
Piquer l’ours russe pour l’obliger à frapper plus fort l’ukraine (dont les américains se moquent bien mal comme chacun d’entre nous l’a bien compris), afin d’avoir le prétexte pour augmenter l’aide qu’ils veulent lui apporter, mais aussi en donner un à Macron d’envoyer ses troufions, etc, etc.
Le but des amerloques n’a pas changé depuis le début : prolonger cette guerre et étendre l’incendie, afin d’affaiblir le plus possible la Russie au bout du compte – qu’elle que soit l’issue du conflit, celle-ci fût-elle même en apparence favorable à la Russie.
Si Poutine persévère dans son attitude incompréhensiblement passive et attentiste, s’il ne met pas en oeuvre, au plus vite, les moyens de reprendre l’initiative et vaincre militairement l’ukraine, il n’y a plus de doute que la Russie ne parviendra plus à s’extirper de ce bourbier qu’est devenu cette affaire – en tout cas pas indemne.
Tous ceux qui continuent à croire que « l’ukraine ne peut pas pas gagner » feraient bien de s’aviser que la Russie, si elle n’a pas perdu, n’a pas gagné non plus, et aussi que le temps ne joue pas tant qu’ils le croient en sa faveur.
Maintenant, que personne ne se méprenne sur mes propos : je suis pro-russe à 1000 %.
ETAT ISLAMIQUE ET BLA BLA MEDIATIQUE : le Terrorisme islamique est né en Afghanistan dans le contexte de la Guerre Froide et par la copulation incestueuse entre la CIA et les autres services anglo-saxons occidentaux et la monarchie wahabiste saoudienne en pleine expansion idéologique impériale et pétrolifère qui finançait aussi bien les djjihadistes asiates afghans et pakistanais que ceux de la Mouvance égyptienne des frères musulmans et ses annexes arabes …Depuis lors , l’Islamisme est devenu le gourdin terroriste avec lequel les USA et l’OTAN Chudeo-Ottoman réglaient leurs comptes avec les nations récalcitrantes telle que la Russie , l’Iran , l’Inde, l’Inde ou les régimes arabes anti-Zionistes …Ensuite , quelque fois , le Golem islamiste en Croissance exponentielle à milles pattes il arrive de se révolter contre ses géniteurs et sévit dans les sociétés occidentales par des actions pour se venger ou revendiquer ses sales affaires , avec ceux qui l’on procrée .. Bref , la seule nation qui a été imperméable à ce cancer des nations , manipulé par une main de maitre par les Régimes anglo-saxons au service de l’OSM , c’est la Chine , malgré toutes les tentatives de lui créer un chancre Ouigour en son sein … Dans les plans de Leviathan et de ses services Oxidentaux dont la France sus tutelle de qui vous savez , l’Ukraine est programmée pour devenir dans les prochaines années le plus grand sanctuaire terroriste de la planète et la plaque tournante du Djihadisme Chudeo-Zioniste en Europe et dans le Monde
Ce n’est pas faux, mais il n’est pas compliqué de trouver des sauvages et des barbares chez les musulmans !
Les Tadjik arrêtés n’ont pas bénéficié des services de Maître Bonneau. Il semble que, conformément à leurs habitudes, les policiers aient conclu leurs interrogatoires par la culpabilité des personnes arrêtées. Les 4 hommes arrêtés ont avoué ce que le Pouvoir leur demandait d’avouer. Bravo aux policiers. Reste à confirmer que ces pauvres bougres étaient bien sûr les lieux de l’attentat quand celui-ci a eu lieu…
Le plus terrible, c’est ce nom anglais « City Hall » en plein cœur de la Russie, cela signe déjà sa défaite.
Si elle veut encore s’en sortir, elle doit vite arrêter le petit jeu des spéculations, c’est minable, quand on prend un coup, on en rend un, ce n’est pas de savoir si les Anglais sont derrière ou non qui lui fera gagner la guerre, de toute façon, on connaît les enquêtes sur ce genre d’événement, elles sont longues et elles ne donnent pas de résultat spectaculaire.
La seule vraie réponse, c’est d’avancer enfin sur le front, cet attentat n’aurait pas eu lieu si les Russes avaient avancé de 200 km vers l’Ouest, en deux ans, c’était largement à leur porté, qui n’avance pas recule, en voilà une preuve de plus, ils payent le prix de leur immobilisme, j’espère que cet attentat va enfin les réveiller, autrement, je crains que ce soit le coup de trop.
J’avais remarqué moi aussi cet anglicisme tout aussi inapproprié qu’incongru dans le contexte de la guerre faite par les USA à la Russie et puis de l’attentat commis. C’est la conséquence de ce tropisme qu’exerce malheureusement depuis longtemps le monde occidental sur maints esprits russes.
Et je ne suis plus loin de penser, moi aussi, que la Russie ne va pas gagner cette guerre (si elle ne l’a pas déjà perdue).
Son impuissance, son incapacité à passer à l’offensive en sont le signe avant-coureur, si ce n’est même la preuve.
Un attentat islamiste est-il crédible pendant le ramadan et qui plus est un vendredi?
LA VICTOIRE INELUCTABLE DE POUTINE ET DE LA SAINTE RUSSIE : D’abord du point de vue russe , du du point de vue euro-chretien slave orthodoxe non-circoncis et Goy , qui va de Belgrade à Vladivostck , du point de vue chinois , du point de vue perse et ses annexes chiistes et même du point de vue panafricain en gestation ou latino-germanique au-delà de la Vistule ; Poutine n’a pas vocation à être un président ou un faux prophète qui va combattre et triompher pour la DémonKratie telle qu’elle est pratiquée dans l’UE ou dans l’Oxydant sous tutelle Zémitique avec sa superstructure Zudéo-oligarchique où règne les désordres pédocratiques et la Terreur tribaliste sur des populations consuméristes lobotomisées ; dont le seul projet et la seule Fin, est d’avoir l’illusion libertaire de végéter dans un monde libéral factice dans lequel leurs vies, leurs existences et leurs loisirs ont un arrière-gout de vide ou de pisse …Poutine pour des millions de russes , de slaves et de Goys du monde et même dans de larges secteurs en Europe Occidentale , c’est déjà le Tsar de la Libération , pour prendre leur revanche et la sienne sur le monde Unipolaire que préparait la clique neo-cons cosmopolite du Pentagone et les maffias Khazars du département d’état et du complexe militaro-industriel et intellectuel US et UE , au lendemain de l’Invasion de l’Irak, de la Lybie et du bombardement et du dépeçage de la Grande Serbie .. Poutine est déjà un leader international , le chef suprême d’un arsenal nucléaire terrifiant , mis au service de ces multitudes et de cette Nébuleuse Goy qui veut en découdre avec l’Oxydant et la Puissance tutélaire de sa superstructure Zémitique oligarchique dollarisée et mondialiste .. Depuis la guerre d’Ukraine , jamais , au grand jamais en Russie , après la disparition de Poutine , il n’ y aura un Chef , un Tsar , un Président Russe qui reviendra sur ce rôle vital de la Russie , de défier l’OTAN et de se saisir du destin et du droit de la communauté internationale et sur cette vocation que lui ont déléguée , les « Felaheen » de la Terre , comme les appelait Oswald Spengler , les peuples et les nations paysans et forgerons Goys , qui se sont levés et qui se lèveront encore contre l’ORDRE ZEMITIQUE MONDIAL et ses usuriers … A SUIVRE
On y voit bien la main américano-otanesque derriere tout ça… avec Kiev aussi bien sur
PEPE ESCOBAR – Déclaration du 26 mars 2024 :
La population russe a donné au Kremlin carte blanche totale pour exercer une punition brutale et maximale, où et quand il le faut.
Commençons par l’enchaînement possible des événements qui ont pu conduire à l’attentat terroriste du Crocus. C’est aussi explosif que possible. Des sources de renseignements à Moscou confirment discrètement qu’il s’agit de l’un des principaux axes d’enquête du FSB :
4 décembre 2023. L’ancien président de l’état-major interarmées, le général Mark Milley, trois mois seulement après son départ à la retraite, déclare au Washington Post, porte-parole de la CIA : «Aucun Russe ne devrait se coucher sans se demander s’il va se faire trancher la gorge au milieu de la nuit (…) Il faut y retourner et créer une campagne derrière les lignes».
4 janvier 2024 : Dans une interview accordée à ABC News, le «chef des espions» Kyrylo Boudanov établit la feuille de route : des frappes «de plus en plus profondes» en Russie.
31 janvier : Victoria Nuland se rend à Kiev et rencontre Boudanov. Puis, lors d’une conférence de presse nocturne douteuse au milieu d’une rue vide, elle promet de «mauvaises surprises» à Poutine : code pour guerre asymétrique.
22 février : Nuland se présente à un événement organisé par le Center for Strategic and International Studies (CSIS) et revient sur les «mauvaises surprises» et la guerre asymétrique. Cela peut être interprété comme le signal définitif pour Boudanov de commencer à déployer des opérations sales.
25 février : Le New York Times publie un article sur les cellules de la CIA en Ukraine : rien que les services secrets russes ne sachent déjà.
Puis, accalmie jusqu’au 5 mars, date à laquelle un jeu d’ombres crucial pourrait avoir été mis en place. Scénario privilégié : Nuland a joué un rôle clé dans l’organisation d’opérations douteuses aux côtés de la CIA et du GUR ukrainien (Boudanov). Les factions rivales de l’État profond s’en sont emparées et ont manœuvré pour «mettre fin» à ses activités d’une manière ou d’une autre – parce que les services de renseignements russes auraient inévitablement fait le lien.
Pourtant, Nuland n’est pas encore «à la retraite» ; elle est toujours présentée comme sous-secrétaire d’État aux affaires politiques et s’est récemment rendue à Rome pour une réunion liée au G7, bien que son nouveau poste, en théorie, semble être à l’université de Columbia (une manœuvre d’Hillary Clinton). Pendant ce temps, les atouts d’une «mauvaise surprise» majeure sont déjà en place, dans l’ombre, et totalement hors radar. L’opération ne peut être annulée.
5 mars : Le Judéo-américain Blinken annonce officiellement la «retraite» de la Juive sioniste Nuland …
7 mars : Au moins un Tadjik parmi les quatre membres du commando terroriste visite le site du Crocus et se fait prendre en photo.
7 et 8 mars (dans la nuit) : Les ambassades américaine et britannique annoncent simultanément une possible attaque terroriste à Moscou, demandant à leurs pays d’éviter les «concerts» et les rassemblements dans les deux jours à venir.
9 mars : Le très populaire chanteur patriotique russe Shaman se produit au Crocus. Il s’agit peut-être de l’occasion soigneusement choisie pour la «mauvaise surprise», puisque cela tombe quelques jours seulement avant les élections présidentielles, qui se déroulent du 15 au 17 mars. Mais la sécurité à Crocus étant massive, l’opération est reportée.
22 mars : L’attentat terroriste du Crocus City Hall.
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EI-K / l’ultime boîte de Pandore :
Le lien avec Boudanov est trahi par le modus operandi – similaire aux précédentes attaques terroristes des services de renseignement ukrainiens contre Daria Douguina et Vladimir Tatarsky : une reconnaissance étroite pendant des jours, voire des semaines ; la frappe ; puis une course vers la frontière, et cela nous amène direct à la connexion tadjike !
Il semble y avoir de nombreuses failles dans le récit concocté par les tueurs de masse : ils ont suivi un prédicateur islamiste sur Telegram ; on leur a offert ce qui a été établi plus tard comme une somme dérisoire de 500 000 roubles (environ 5000 euros) pour qu’ils abattent tous les quatre des personnes au hasard dans une salle de concert ; ils ont envoyé la moitié des fonds par Telegram ; ils ont été dirigés vers une cache d’armes où ils ont trouvé des AK-12 et des grenades à main.
Les vidéos montrent qu’ils ont utilisé les mitrailleuses comme des pros ; les tirs étaient précis, de courtes rafales ou des tirs uniques ; pas de panique du tout ; utilisation efficace des grenades à main ; fuite en un éclair, en se fondant dans la masse, presque à temps pour attraper la «fenêtre» qui les emmènerait de l’autre côté de la frontière vers l’Ukraine.
Tout cela demande de l’entraînement. Et cela s’applique également à l’affrontement d’un méchant contre-interrogatoire. Pourtant, le FSB semble les avoir tous brisés – littéralement !
Un responsable potentiel, Abdullo Buriyev, a fait surface. Les services de renseignement turcs l’avaient déjà identifié comme un agent de l’EI-K, ou Wilayat Khorasan, en Afghanistan. L’un des membres du commando Crocus a déclaré au FSB que leur «connaissance» Abdullo les avait aidés à acheter la voiture pour l’opération.
Ce qui nous amène à l’énorme boîte de Pandore de la fin de l’histoire c. à d. à l’EI-K :
L’émir présumé de l’EI-K, depuis 2020, est un Tadjik afghan, Sanaullah Ghafari. Il n’a pas été tué en Afghanistan en juin 2023, comme le prétendaient les Américains : il se cache peut-être actuellement au Baloutchistan, au Pakistan.
Pourtant, la véritable personne qui nous intéresse ici n’est pas le Tadjik Ghafari, mais le Tchétchène Abdul Hakim al-Shishani, l’ancien chef de l’organisation djihadiste Ajnad al-Kavkaz («Soldats du Caucase»), qui combattait le gouvernement de Damas à Idlib, puis s’est enfui en Ukraine en raison de la répression menée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) – dans le cadre d’une autre de ces querelles classiques entre djihadistes.
Shishani a été repéré à la frontière près de Belgorod lors de la récente attaque concoctée par les services secrets ukrainiens à l’intérieur de la Russie. Il s’agit là d’un autre vecteur de «mauvaises surprises».
Shishani était en Ukraine depuis plus de deux ans et a acquis la citoyenneté ukrainienne. Il est en fait le lien entre les gangs hétéroclites d’Idlib en Syrie et le GUR à Kiev – car ses Tchétchènes ont travaillé en étroite collaboration avec Jabhat al-Nusra, qui était pratiquement indiscernable de l’EI.
Shishani, farouchement anti-Assad, anti-Poutine et anti-Kadyrov, est le «rebelle modéré» classique annoncé depuis des années comme un «combattant de la liberté» par la CIA et le Pentagone !!
Certains des quatre malheureux Tadjiks semblent avoir suivi l’endoctrinement idéologique/religieux dispensé sur Internet par Wilayat Khorasan, ou EI-K, dans un salon de discussion appelé Rahnamo ba Khuroson.
Le jeu d’endoctrinement était supervisé par un Tadjik, Salmon Khurosoni. C’est lui qui a fait le premier pas pour recruter le commando. On peut dire que Khurosoni est un messager entre l’EI-K et la CIA.
Le problème est que le modus operandi de l’EI-K pour toute attaque ne comporte presque jamais jamais une liasse de dollars : la promesse du Paradis par le martyre suffit amplement …
Après que son supérieur, Buriyev, lui a transmis les instructions, le commando a envoyé le bayat – le serment d’allégeance de l’EI – à Khurosoni. L’Ukraine n’était peut-être pas leur destination finale. Un autre service de renseignement étranger – non identifié par les sources du FSB – les aurait envoyés probablement en Turquie, puis en Afghanistan après le carnage au Crocus City Hall, Khurosoni était peut-être le cerveau idéologique du Crocus. Mais il n’en est pas le client.
L’histoire d’amour de l’Ukraine avec les gangs terroristes :
Les services de renseignements ukrainiens, le SBU et le GUR, utilisent la galaxie du terrorisme islamiste à leur guise depuis la première guerre de Tchétchénie au milieu des années 1990. Milley et Nuland le savaient bien sûr, puisqu’il y a eu de sérieuses dissensions dans le passé, par exemple entre le GUR et la CIA.
Suite à la symbiose de tout gouvernement ukrainien après 1991 avec diverses organisations terroristes/djihadistes, Kiev, après le Maïdan, a renforcé ces liens, en particulier avec les gangs d’Idlib, ainsi qu’avec les organisations du Caucase du Nord, du Shishani tchétchène à l’EI en Syrie, puis à l’EI-K. Le GUR cherche régulièrement à recruter des membres de l’EI et de l’EI-K par le biais de salons de discussion en ligne. C’est exactement le modus operandi qui a conduit au Crocus.
Une association «Azan», fondée en 2017 par Anvar Derkach, membre du Hizb ut-Tahrir, facilite en réalité la vie des terroristes en Ukraine, Tatars de Crimée compris – de l’hébergement à l’assistance juridique.
L’enquête du FSB permet de remonter la piste : le Crocus a été planifié par des professionnels et certainement pas par une bande de tadjiks au QI médiocre. Pas par l’EI-K, mais par le GUR. Un faux drapeau classique, avec des Tadjiks désemparés ayant l’impression de travailler pour l’EI-K.
L’enquête du FSB dévoile également le modus operandi standard de la terreur en ligne, partout. Un recruteur se concentre sur un profil spécifique : il s’adapte au candidat, en particulier à son [faible] QI et lui fournit le minimum nécessaire pour un emploi ; ensuite, le candidat/l’exécutant deviennent jetables.
Tout le monde en Russie se souvient que lors de la première attaque sur le pont de Crimée, le conducteur du camion kamikaze était parfaitement inconscient de ce qu’il transportait,
Quant à l’EI, tous ceux qui suivent sérieusement le Moyen-Orient savent qu’il s’agit d’une gigantesque arnaque de diversion, complétée par le transfert par les Américains des agents de l’EI de la base d’Al-Tanf vers l’est de l’Euphrate, puis vers l’Afghanistan après l’humiliant «retrait» de l’Hégémon. Le projet EI-K a en fait débuté en 2021, après qu’il soit devenu inutile d’utiliser les hommes de main de l’EI importés de Syrie pour bloquer la progression incessante des Taliban.
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L’excellent correspondant de guerre russe Marat Khairullin a ajouté un autre morceau juteux à cette salade funky : il dévoile de manière convaincante l’angle du MI6 dans l’attaque terroriste du Crocus City Hall (en anglais ici, en deux parties, posté par «S») …
Le FSB est en plein milieu du processus laborieux visant à démanteler la plupart, voire la totalité des liens entre l’EI, la CIA et le MI6. Une fois que tout sera établi, il y aura l’enfer à payer.
Mais ce ne sera pas la fin de l’histoire. D’innombrables réseaux terroristes ne sont pas contrôlés par les services de renseignement occidentaux – même s’ils travaillent avec eux par l’intermédiaire d’intermédiaires, généralement des «prédicateurs» salafistes qui traitent avec les services de renseignement saoudiens ou du Golfe.
Le cas des hélicoptères «noirs» utilisés par la CIA pour extraire des djihadistes de Syrie et les déposer en Afghanistan est plus une exception – en termes de contact direct – qu’une norme. Le FSB et le Kremlin seront donc très prudents lorsqu’il s’agira d’accuser directement la CIA et le MI6 de gérer ces réseaux.
Mais même avec un déni plausible, l’enquête du Crocus semble mener exactement là où Moscou le souhaite : découvrir l’intermédiaire crucial. Et tout semble pointer vers Boudanov et ses hommes de main.
Ramzan Kadyrov a lâché un indice supplémentaire. Il a déclaré que les «préparateurs» du Crocus avaient choisi à dessein d’instrumentaliser des éléments d’une minorité ethnique – les Tadjiks – qui parlent à peine le russe pour ouvrir de nouvelles blessures dans un pays multinational où des dizaines d’ethnies vivent côte à côte depuis des siècles.
En fin de compte, cela n’a pas fonctionné. La population russe a donné carte blanche au Kremlin pour exercer une punition brutale et maximale, où et quand il le faut.
– Source : Strategic Culture Foundation (Russie)