Moyen-Orient : les États-Unis provoquent des incidents maritimes et aériens
Après l’accord international avec l’Iran sur le développement du nucléaire et l’intervention russe en Syrie, les États-Unis se sentent-ils hors-jeu au Moyen-Orient ? C’est ce que semble montrer leur attitude agressive dans les airs et les eaux du Moyen-Orient où leurs forces militaires provoquent des incidents, susceptibles d’escalade…
Ainsi le 4 septembre dernier la Marine iranienne a été obligée de contraindre le navire de patrouille côtière américain USS Firebolt à changer de cap dans le Golfe persique. A cette occasion un navire iranien s’est approché du bâtiment de guerre américain à une distance inférieure à 100 mètres afin de lui signaler qu’il n’était pas vraiment légitime à patrouiller dans cette partie du monde, loin de ses côtes. L’incident n’est pas isolé puisque le 25 août dernier 4 navires militaires iraniens ont du passés à pleine vitesse avec leurs armes découvertes près du destroyer américain USS Nitze dans le détroit d’Ormuz, pour les même raisons. Et le 25 août les responsables américains ont même prétendu qu’un bateau iranien approchait droit sur 2 navires US et un navire de la marine koweïtienne obligeant le USS Squall a tiré trois coups de semonce avec son canon de calibre 50.
Plus au Nord, 2 avions de patrouille maritime américains P-8 Poseidon se sont approchés de la base aérienne de Hmeimim en Syrie, qui est utilisée par les forces aérospatiales russes, ainsi que du centre logistique de la Marine russe à Tartous. Le trajet de leur vol a été effectué au large des côtes syriennes, dans le voisinage immédiat de ces bases, où sont également déployés des convois de navires militaires russes, qui couvrent depuis la mer le contingent des troupes en Syrie. Avant ça, le 2 septembre, un avion P-8A Poseidon, avait décollée d’un aérodrome en Sicile et volé pendant entre la côte orientale de Chypre et la côte syrienne. Au cours de cette mission de patrouille, il s’était approché à moins de 50 kilomètres de Hmeimim.
Si les États-Unis voulaient provoquer un incident ou trouver un prétexte à escalade, ils ne s’y prendraient pas autrement.