République autoproclamée du Kosovo : un tribunal spécial pour juger les crimes de l’UCK
Le gouvernent néerlandais a confirmé que le tribunal spécial pour les crimes de guerre commis au Kosovo verrait le jour cette année, dans les anciens locaux d’Europol à La Haye. Ainsi donc les séparatistes albanais du Kosovo devront bientôt affronter leurs crimes de guerre commis à l’époque par l’UCK. Parce que depuis un rapport du Conseil de l’Europe de 2010, on sait que les chefs de cette guérilla albanophone, soutenue par les États-Unis, l’OTAN et l’Union européenne, avait mis en place un trafic d’organes sur des prisonniers serbes. Et la question des crimes de guerre commis par cette formation est ainsi entrée dans le débat public. Mais il aura fallu quand même plus de 5 ans supplémentaires pour transformer ces soupçons en une réalité judiciaire qui pourrait même viser des ministres actuellement au pouvoir ! En effet depuis la fin de la guerre, le pouvoir au Kosovo est exercé par d’anciens chefs de guerre reconvertis à la politique. Et donc cette cour spéciale officiera hors du Kosovo pour protéger les juges des pressions qu’ils pourraient subir.
Sur le fond, le rapport du Conseil de l’Europe affirme que des centaines de civils serbes ont été kidnappés au Kosovo et transférés en Albanie à l’été 1999. Ils auraient alimenté un trafic d’organes international. La disparition de plusieurs centaines de civils serbes ne saurait plus aujourd’hui être mise en doute. Et des procédures judiciaires ont été ouvertes contre les principaux acteurs étrangers de ce trafic supposé : le chirurgien turc Yusuf Sönmez, surnommé « Docteur Vautour », et le juif Moshe Harel. Mais ces deux là, réfugiés dans leurs pays respectifs, ne sont pas extradables…