La demande d’opérateurs militaires privés (« Private militari contractors » ou PMC) en Ukraine augmente de jour en jour et les experts constatent « une frénésie sur le marché » pour le personnel de sécurité composé principalement d’anciens soldats ayant une expérience de combat. Selon la BBC, certaines sociétés PMC offrent entre 1 000 et 2 000 dollars par jour, hors bonus, à ceux qui ont une expérience du combat et qui sont prêts à faire le voyage dans le pays déchiré par la guerre.
De la sécurité privée au mercenariat…
Depuis l’effondrement du communisme soviétique au début des années 1990, l’Europe de l’Est a été un terrain fertile pour les entreprises PMC, qui sont généralement employées pour protéger les entreprises et les familles riches. Désormais, la demande de PMC dans la région augmente rapidement et devrait rester constante dans un avenir prévisible, selon la BBC. Actuellement, les emplois PMC en Ukraine, une zone de guerre active, s’accompagnent de nombreux défis en matière de sécurité physique. Des experts racontent à la BBC que la plupart des missions auxquelles participent les experts PMC impliquent un soutien logistique et des opérations dites « d’extraction ». Il s’agit d’efforts organisés pour aider à expulser des personnes d’Ukraine. Elles peuvent aller d’opérations simples à des opérations très complexes, impliquant parfois des familles entières de personnes qui ont les moyens de payer pour leur sécurité. Dans de tels cas, les opérations peuvent se chiffrer en millions, avec de beaux bénéfices pour les personnes impliquées. Dans de nombreux cas, les PMC peuvent facturer plus de 10 000 $ par personne pour les opérations d’extraction.
Des initiés de ce marché disent à la BBC qu’un certain nombre d’organisations non gouvernementales opérant à l’intérieur ou autour de l’Ukraine embauchent maintenant des PMC pour se protéger. Dans de tels cas, le personnel de la PMC est « censé protéger les personnes, les lieux ou les biens, plutôt que de s’engager dans un combat direct ». Cependant, il existe des cas d’agences de renseignement qui embauchent des PMC afin d’extraire une partie de leur personnel qui s’est retrouvé coincé en Ukraine au milieu du conflit. Ces opérations sont parmi les plus complexes, car elles impliquent des travaux contractuels pour le compte de gouvernements étrangers.
… au côté des Forces armées ukrainiennes ?
Pendant ce temps, le gouvernement ukrainien a déclaré mardi 8 mars qu’il prendrait des dispositions pour offrir la citoyenneté ukrainienne aux volontaires internationaux qui rejoignent les rangs de sa « Légion étrangère ». Le vice-ministre ukrainien de l’Intérieur, Yevhen Yenin, a déclaré dans une interview qu’un « passeport militaire » ukrainien spécial sera remis aux volontaires internationaux. Le passeport remplacera la nécessité d’un visa et pourra éventuellement être remplacé par un passeport ukrainien pour ceux qui souhaitent acquérir la citoyenneté. Le même jour, un certain nombre de pays africains, dont le Sénégal, le Nigéria et l’Algérie, ont mis en garde leurs citoyens contre le fait de se rendre en Ukraine pour combattre dans la guerre en échange d’argent ou de citoyenneté.
De source non officielle, les volontaires étrangers partis pour l’Ukraine comptent des Azerbaïdjanais, des Américains, des Brésiliens, des Britanniques, des Vénézuéliens, des Géorgiens, des Espagnols, des Canadiens, des Mexicains, des Norvégiens, des Portugais, des Français et quelques autres nationalités. La plupart ont rejoint cette « Légion étrangère », qui a été créée pour l’occasion, quelques dizaines ont rejoint le bataillon Azov et assimilés. Parmi ces volontaires, certains sont des mercenaires réguliers, qui combattent les Russes à toutes les occasions depuis les conflits régionaux de 1992. Sur le terrain, leur principal coordonnateur serait Mamuka Mamulashvili, le commandant de la Légion nationale géorgienne.
Rappelons que des musulmans ont déjà pris part en Ukraine, au côté des Forces armées ukrainiennes, à leur assaut contre les forces des républiques séparatistes de Donetsk et Lougansk depuis 2014, dans trois unités : les unités Djokhar Doudaïev et Cheikh Mansour, formées principalement de Tchétchènes, et l’unité de Crimée, composée essentiellement de Tatars.
En se joignant à l’armée ukrainienne, et avec la mobilisation générale annoncée le 25 février, ces « contractors » devraient permettre l’arrivée de renforts. L’Ukraine rassemble ces troupes à l’ouest du pays, avant, lorsqu’elles seront prêtes, de servir à boucher les trous dans les rangs des Forces armées ukrainiennes, ou d’être utilisées pour lancer une contre-offensive. La question de l’ouest Ukrainien se pose et continuera à se poser…
… ou des Forces armées russes ?
De son côté, Moscou parle de faire venir aussi des mercenaires étrangers, notamment du Moyen-Orient ou d’Afrique, pour se battre en Ukraine. Vladimir Poutine aurait affirmé que « puisque l’occident ne cache pas le fait qu’il envoie des mercenaires du monde entier se battre du côté kiévien, eh bien s’il y a des volontaires qui sont prêts à venir, mais pas pour de l’argent, aider les habitants de LDNR et d’Ukraine, alors [qu’ils viennent de notre côté] ».
Et le ministre russe des Armées, Sergei Shoigu : « des Irakiens, des Libanais et des Syriens, mais aussi des habitants de l’Algérie, du Cameroun, de la République démocratique du Congo, du Soudan et de la République Centrafricaine, ont fait part de leur souhait de se battre du côté des LDNR en Ukraine. On parle, pour le seul Proche-Orient, de 16 mille volontaires ».
Il est malgré tout peu probable que la Russie se mette à copier les Occidentaux et la Turquie, ces « troupes » étant souvent peu maniables et peu disciplinées, la Russie ayant déjà engagé en Ukraine des bataillons de Tchétchénie (république constitutive de la Fédération de Russie).
Le mercenariat est généralement constitué d’amateurs, de mythos et d’assasins mal disciplinés. Cela finit souvent mal pour ceux qui s’y engage
A l’intention des incorrigibles naïfs qui s’engageraient dans l’aventure du mercenariat, je tiens à préciser qu’il n’existe pas une seule structure mercenaire qui ne soit pas totalement contrôlée et manipulée par les services secrets de leurs pays d’origine ou d’autre nations concernées.
C’est ainsi que l’on peut, sans le savoir, être employé dans le cadre d’objectifs absolument à inverses de ceux pour lesquels on s’imagine être engagé.
Engagé comme officier mercenaire lors de la guerre du Biaffra, à la fin des années 1960, il m’a fallu atteindre Lisbonne et être sur le point d’embarquer pour l’Afrique, avant de découvrir que l’équipe d’anciens de l’OAS que nous étions était manipulée par les crapules gaullistes aux ordres de Jacques Foccart dans le cadre d’un trafic d’armes. Ce qui nous a amenés à renoncer in-extremis.
La seule question dans ce genre d’expédition, est de savoir qui manipule qui et par qui on est utilisé. Et utilisé en général, en ce qui concerne l’Ukraine, par des « officiers traitants » de Georges Soros ou de la CIA ayant pour « la viande à canons » le plus grand mépris.
Romantiques s’abstenir !
La légion des volontaires Ukrainiens est une armée hétéroclite ou la plupart sont des novices en matière de guérilla, en voyant à la tv la manière dont certains tiennent leur AK 47 par le chargeur, c’est un désastre, c’est un peu comme le lance roquettes RPG7 il est moins précis que le lance roquettes US Lose, l’ennui de celui-ci c’est qu’une fois la roquette il reste juste le tube, d’ailleurs l’Ukraine viens d’annoncer ne plus prendre de volontaires étrangers sauf ex militaires ayant fait la guerre!!