Clotilde, (nom d’origine germanique qui signifie «gloire » (hrod) et « combat » (hild)) future reine de France, naît à Lyon vers 470. Fille de Chilpéric, roi des Burgondes, Clotilde est élevée à Genève. Bien que chrétienne, elle est demandée en mariage en 493 par le jeune Clovis qui est païen. Il est rapporté que ce fut un mariage d’amour et de tendresse.
Clovis admire beaucoup son épouse et respecte sa Foi mais reste réticent à se convertir lui-même à la suite de deux circonstances tragiques. Entraîné par les prières de Clotilde, séduit peut-être aussi par l’espoir de donner à son autorité naissante l’appui de l’Église, qui semblait disposée à le lui accorder, le roi avait consenti à ce que ses fils fussent baptisés.
Bientôt il regretta de l’avoir permis : en effet, l’un d’eux, Clodomir, n’avait que difficilement échappé à une grave maladie ; et Ingomir, l’aîné, avait succombé. Dès lors, Clovis se fit de la mort d’Ingomir une arme contre les instances de Clotilde : « Si l’enfant, lui disait-il, eût été consacré au nom de mes dieux, il vivrait encore ; mais, comme il a été baptisé au nom de votre Dieu, il est mort. » A ce reproche, la pieuse mère avait trouvé le courage de répondre : « Je rends grâces au puissant créateur de toutes choses, qui ne m’a pas jugée indigne de voir associé à son royaume l’enfant né de mon sein » ; sans que son époux fût ébranlé par cette touchante résignation.
Un jour cependant, lors de la bataille de Tolbiac, l’enjeu entre les Francs et les Alamans n’est ni plus ni moins que la possession de la Gaule. Abandonné par ses dieux qu’il a vainement invoqués mais se souvenant des leçons pressantes de la sainte qu’il chérit, « le fier Sicambre » pousse le cri qui a traversé l’histoire « Dieu de Clotilde, si tu m’accordes la victoire, je me ferai baptiser en ton nom. » On est tenté de dire que sa victoire fut d’abord celle de Clotilde avant d’être la sienne.
Au retour de son heureuse expédition, Clovis, fidèle au vœu qu’il avait fait, se dispose à recevoir le baptême. Clotilde mande Saint Rémi, évêque de Reims, pour le baptême de son époux et de trois mille de ses guerriers. Cet événement qui devait marquer le début de l’ère chrétienne en France, lui valut plus tard le titre de « Fille aînée de l’Eglise ».
Mais la vie de la reine Clotilde ne sera pas un conte de fées puisqu’elle fut traversée par de redoutables épreuves. Elle devint veuve à moins de 40 ans et aura la douleur de voir mourir son fils Clodomir de manière abominable, tête tranchée et plantée au bout d’une lance, puis de voir deux de ses autres fils, Clotaire et Childebert, égorger les enfants de leur frère. Sa fille, prénommée aussi Clotilde, succomba sous les persécutions que lui faisaient subir Amalric, son mari.
Blessée pour toujours dans son cœur de mère, Clotilde s’enfuit de la cour et se retire dans la ville de Tours, pour trouver réconfort et paix près du tombeau de Saint Martin. Elle se retranche de tout faste et tout luxe inutile et vit en recluse. Sa porte est ouverte à tous les pauvres.
La reine fonde ainsi un grand nombre de monastères et d’églises à Paris, Rouen, Tours, Chelles… Aux Andelys, alors que les ouvriers souffraient de la soif lors de la construction du monastère, elle fait surgir une fontaine et plus tard, lorsque le vin vint à manquer, elle change l’eau en un vin délicieux afin d’aider ceux qui travaillaient pour la gloire de Dieu.
Plongée dans la prière et le silence, réparant pour les coupables, réconfortant les victimes, pansant les plaies, elle finit par s’éteindre le 3 juin 545, après trente-quatre ans de veuvage.
Elle est inhumée près de Clovis dans le sanctuaire maintenant disparu qu’ils avaient fait bâtir près du lieu où s’élève l’actuelle église de Saint Etienne-du-Mont, rue Clovis. Leur tombeau fut profané à la Révolution mais les reliques de sainte Clotilde sont aujourd’hui dans la basilique parisienne qui porte son nom.
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C »est le Gesta Dei per Francos. La France par le Baptême de Clovis (25 décembre 496) devient « La fille Aînée de l’Eglise », car elle seule est vraiment catholique depuis que l’Occident et l’Orient sont tombés dans l’hérésie arianiste, seuls deux évêques défendirent le Credo de Nicée, Saint Hilaire (315-367), encore un gesta…pour l’Occident et Saint Athanase (298-373) pour l’Orient.
De même, qu’au cours de la bataille de Vouillé en 507, Clovis tua le chef wisigoth (arianiste) Alaric de sa main, puis se rendit à Poitiers puis à Tours pour rendre un hommage public à Saint Hilaire, évêque de Poitiers et à saint Martin.
Clotilde était amie avec Geneviève, née à Nanterre vers 420.