Voilà 80 ans, la Troisième de leurs républiques faisait sombrer la France dans le plus grand désastre de son histoire après s’être lancée dans une guerre évitable mais, que dans son incurie, elle n’avait pas su préparer. Guerre illégale dans la mesure où le Parlement n’a pas été consulté ; guerre curieuse car seul le Reich s’est vu déclarer la guerre pour avoir attaqué la Pologne alors que l’autre agresseur, l’URSS, ne fut pas inquiétée.
Durant quatre ans, les Français les plus actifs s’efforcèrent, par des choix différents, de la relever jusqu’à ce qu’en 1944, suivant les fourgons des forces anglo-saxonnes alliées aux soviétiques, le régime failli en 1940 se réinstalla sous des habits à peine modifiés. Ce que l’on appelle la « Libération» se traduisit par une guerre civile, « l’épuration », qui ne fut que l’actualisation de la Révolution de 1789 et qui vit revenir aux affaires les vaincus de 1940 accompagnés du puissant Parti communiste, dirigé par le déserteur Thorez et dont la participation à ce qu’on appelle la « résistance » date du jour où l’alliance germano-russe fut rompue. Triomphaient ainsi les forces qui avaient poussé à la guerre contre une Allemagne qui refusait l’hégémonisme de la finance internationale et le matérialisme, qu’il soit libéral ou marxiste et le républicanisme le plus forcené.
Or, depuis 1945, la France vit dans un climat de guerre civile permanente dont la figure emblématique est celle de Charles De Gaulle, parti à Londres parce que le maréchal Pétain n’en voulait plus comme ministre et qui mit la France au service de sa grandeur personnelle. En dépit d’une volonté de puissance, comme en témoigne la création de la force nucléaire, en opposant « Vichy » à la « France libre », il a livré la France au pouvoir idéologique des marxistes et conforté les tenants de l’universalisme républicain et maçonnique contraire à l’âme de la France. L’anti-France ronge et parasite la France.
Revenu aux affaires en 1958 lors de la faillite d’une autre République, la IV, il a liquidé dans le parjure et le déshonneur l’empire colonial français et singulièrement l’Algérie, abandonnant plus d’un million de Français et de harkis qui avaient crus en sa parole aux mains du FLN, mouvement terroriste islamo-marxiste. Ce faisant, il n’a pas su éviter que la France devienne, selon le mot d’Édouard Herriot, la colonie de ses colonies. En conséquence, la France ne cesse depuis lors de s’enfoncer dans la décadence, 1968 étant une date charnière : plus que de s’affaiblir, la France se vide de sa substance.
Succédant au fondateur de la Ve République, débarqué en 1969, les locataires successifs de l’Élysée ne sont qu’une succession de personnages toujours plus médiocres au point que le président sortant apparaît rétrospectivement comme moins mauvais que son successeur. Un Pompidou a privé l’État de son libre refinancement, a laissé entrer des travailleurs étrangers pour faire pression sur les salaires des Français. Un Giscard d’Estaing les a légalisé tout autant que l’avortement.
Un Mitterrand a laissé la France se désindustrialiser tandis qu’il encourageait la perversion des moeurs, promouvait une sous-culture subversive et laissait venir une immigration inassimilable. Un Chirac accéléra le processus en n’ayant même plus les réactions d’amour propre national qui marquaient encore son prédécesseur, multipliant sous couvert d’antiracisme les lois anti nationales. Sarkozy établit la discrimination positive en faveur des étrangers, récompensa la délinquance en légalisant des travailleurs entrés illégalement en France pour satisfaire un grand patronat apatride. Hollande accéléra le déclin, augmentant la fiscalité, renforça la législation répressive sous couvert de l’état d’urgence à la suite des attentats islamistes comme celui du Bataclan, déstructura un peu plus le pays en regroupant des régions sans réalité charnelle mais préparant une féodalisation de la France.
Maintenant, nous avons un Macron pour lequel il n’y a pas de culture française, pour lequel la souveraineté française n’existe plus mais est transférée au « machin » bruxellois, tandis qu’il accélère le bradage des industries françaises en liquidant la branche atomique d’Alstom à General Electric, laissant partir Latécoère dans les mains du fonds américain Searchlight, poursuivant ce qui avait été commencé en 2000 avec Chirac qui avait laissé partir Péchiney, l’un des fleuron de l’industrie française au Canadien Alcan, qui a procédé à la découpe de la société en pillant les centres d’étude, comme habituellement en ce genre d’opération.
En ce printemps 2020, une oligarchie technocratique et politicienne déliquescente, coupée du peuple, non plus au service de la France mais de la superclasse mondialiste, gérant en dépit du bon sens une crise sanitaire relevant surtout de la psychose, va aggraver le déclassement d’une France de plus en plus dénaturée, tout en instaurant un contrôle social de plus en plus prégnant dont le «modèle chinois » peut donner une idée.
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Source : Militant – Revue nationaliste de défense de l’identité française et européenne n°727 – Juin 2020