C’EST DEVENU une affaire d’Etat ! Mardi 12 mars au matin, une militante de l’UEJF (Union des étudiants juifs de France) s’est plainte d’avoir été empêchée de rentrer dans un amphithéâtre de Sciences-Po Paris où se tenait une manifestation estudiantine pro-palestinienne. Aussitôt, avant même que les dires de cette jeune femme soient vérifiés (les militants de l’UEJF sont connus pour être des provocateurs et traiter d’antisémites tous ceux qui ne cautionnent pas le génocide en cours à Gaza), les media s’enflamment (Le Parisien consacre quatre pleines pages et un éditorial dans son édition du 14 mars à cette affaire qui n’en est pas une, mais il est vrai qu’on n’en fait jamais assez dans la lutte contre le prétendu antisémitisme !), la classe politique s’emballe, les pouvoirs publics éructent. C’est l’hystérie. C’est l’hallali. Lors du Conseil des ministres du mercredi 13 mars, le président de la République s’étrangle : « Une jeune femme juive a été interdite d’accès et victime de propos antisémites. Il est intolérable qu’il y ait du séparatisme dans la République et à Sciences-Po ». Le même jour, le Premier ministre s’invite au conseil d’administration de l’établissement sis rue Saint-Guillaume dans le septième arrondissement de la capitale. Le Premier ministre se montre véhément, impitoyable, menaçant : « Le poisson pourrit toujours par la tête » ose-t-il déclarer, arrogant et péremptoire. Cet inverti revendiqué ferait bien de se regarder. Stigmatisant une « dérive, liée à une minorité agissante et dangereuse » qui agirait impunément dans « cette très grande fierté » qu’est l’école créée il y a plus de cent-cinquante ans, le chef du gouvernement annonce la nomination d’un administrateur provisoire et l’inscription dans le contrat de la future direction du « respect des valeurs de la République et de la liberté d’expression ». On sait ce que cela veut dire : l’antisionisme étant assimilé à l’antisémitisme — comme d’ailleurs depuis plus longtemps le révisionnisme historique —, la liberté d’expression ne vaut pas pour ceux qui dénoncent le génocide actuel à Gaza car leur attitude est contraire aux valeurs de la République.
En effet, l’entité sioniste, l’armée sioniste luttent à leur manière contre l’antisémitisme dans la bande de Gaza. Ils répondent aux prétendus “pogroms” du 7 octobre 2023 en anéantissant, en exterminant tout un peuple, en l’affamant, en le bombardant, en le torturant de toutes les manières, en le privant de soins, de médicaments, d’anesthésiants, d’analgésiques, en l’enfermant dans un minuscule territoire surpeuplé avec un blocus total, à la fois terrestre, maritime et aérien. Le stade suprême de la lutte contre l’antisémitisme, c’est la perpétration d’un génocide contre tout un peuple désarmé, avec une prédilection particulière pour massacrer les femmes et les enfants qui sont les premières victimes en nombre des bombardements israéliens et des privations extrêmes et inhumaines imposées à tout un peuple par l’entité juive en Palestine occupée. Mais on ne peut dénoncer ce génocide sans être suspecté ou accusé d’antisémitisme. C’est là une manœuvre d’intimidation morale et de terrorisme intellectuel dont est friand l’ignoble lobby judéo-sioniste et qui malheureusement fonctionne avec une redoutable efficacité.
A l’instar du chef de l’Etat et du Premier ministre, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, dénonce dans Le Parisien du 14 mars (qui ose titrer sur « une affaire d’Etat » et « les dérives d’une grande école ») des « actes antisémites ». « J’ai vu ces derniers jours des manifestations et des actes totalement intolérables. Des lignes rouges ont été franchies dans cette école. Les premiers responsables sont les auteurs d’actes qui ne respectent pas les principes de la République, ni les droits des autres quand ils font preuve de discrimination, d’actes ou de propos antisémites, quelle que soit leur forme. » Et Retailleau de rappeler que, dès le 9 octobre 2023, elle avait « écrit à tous les chefs d’établissement, travaillé avec tous les référents antisémitismes (sic !) de l’enseignement supérieur pour lutter contre ce risque de séparatisme. » Et d’évoquer la mise en place « d’un plan d’action de Sciences-Po pour les trois ans à venir ». Cela passera par une « charte, à l’attention des associations qui organisent ces débats, où elles s’engageraient à respecter la liberté d’expression, de débat, avec des règles de prises de parole à fixer, et sans débordements. » On a compris, ce n’est pas la peine de faire un dessin. Les pouvoirs publics imposent la censure et l’autocensure des étudiants, et de tout un chacun, pour complaire à un certain Lobby aussi puissant que nocif, selon l’expression de feu François Mitterrand.
LE PROBLÈME, c’est que tout est faux dans cette histoire, comme d’habitude dans ce genre d’affaires montées médiatiquement et politiquement de toutes pièces et qui conduisent à la mise en œuvre de décisions et de législations toujours plus liberticides. En réalité, cette militante de l’UEJF n’a nullement été traitée de juive ou de sioniste et elle a même pu assister à la réunion incriminée, comme elle le reconnaît elle-même dans une interview au Parisien du 14 mars. « Je ne l’ai pas entendu moi-même (le fait d’être traitée de juive ou de sioniste). Mais quelqu’un m’a dit (sic !) qu’un participant avait lancé : “La laissez pas entrer, c’est une sioniste” ». En réalité, cette étudiante de l’UEJF est connue pour filmer des réunions pro-palestiniennes et mettre les photos sur les réseaux sociaux sans le consentement des personnes filmées à leur insu au moyen d’un téléphone portable, ce qui aboutit à un cyber-harcèlement constant et agressif des militants et sympathisants pro-palestiniens de la part d’organisations sionistes qui sont coutumières de ces méthodes infâmes, et qui vont même jusqu’à contacter les employeurs de ces militants pour leur faire perdre leur travail et plus généralement pour leur pourrir la vie au quotidien — çà, ils savent faire. Il est vrai qu’ils ont l’exemple sous leurs yeux de Netanyahu et de ses spadassins vis-à-vis des habitants de Gaza ! — « Filmer peut mettre en danger les intervenants, les organisateurs et même les participants, confie une étudiante au Parisien. Certains ont reçu des menaces. On s’était plaints de son attitude de façon répétée à la direction mais elle n’a rien fait. L’origine de toutes ces tensions vient du fait qu’on nous empêche de parler du génocide qui se déroule actuellement à Gaza. » La direction de Sciences-Po a interdit en effet aux étudiants de faire une minute de silence pour Gaza. En revanche, les minutes de silence après le 7 octobre en faveur des Israéliens ont pourtant été légion. Vous avez dit deux poids deux mesures ?
Quatre militants de l’UEJF ont même pu participer en entier à la réunion pro-palestinienne dans l’amphithéâtre de Sciences-Po. La jeune femme n’a pas été traitée de juive ou de sioniste. En tout cas, elle ne l’a pas entendu elle-même et elle a même pu assister à la réunion, même si elle a préféré, dit-elle au Parisien, en partir avant la fin car l’ambiance, selon elle, était lourde.
AUTREMENT DIT, dans ce dossier, il n’y a rien. Absolument rien. C’est un non-événement. Et pourtant on en fait une affaire d’Etat. Le ministère de l’Enseignement supérieur a fait un signalement au procureur de la République sur le fondement de l’article 40 (sur la commission d’un crime ou d’un délit) « pour faire toute la lumière sur les propos à caractère antisémite tenus à l’encontre d’une étudiante, comme sur l’entrave à l’accès à l’amphithéâtre. En parallèle, une enquête disciplinaire interne a été lancée. Des éléments, des témoignages directs ont été collectés dans ce sens » (dixit Sylvie Retailleau). Le chef de l’Etat, le Premier ministre et le ministre de l’Enseignement supérieur font des déclarations péremptoires, le menton en avant, alors qu’ils ne savent rien du fait dont ils parlent avec une rare imprudence et une grande légèreté. Aucune enquête n’a été menée mais déjà on connaît les coupables : l’antisémitisme. Comme à Carpentras en 1990. Comme dans toutes les fausses agressions antisémites qui ont eu lieu ces dernières années.
Cette hystérie des pouvoirs publics, des politiques, des media, des publicistes est insupportable et dangereuse car elle étouffe, interdit, criminalise le libre débat sur la politique de l’Etat d’Israël, crée un climat de judéoservilité et de judéolâtrie qui empoisonne les cœurs et les consciences, lobotomise les cerveaux, menace la paix sociale, crée une censure et une autocensure mortifères. Il faut s’y opposer de toutes ses forces, sauf à renoncer à être et à rester un homme et un esprit libres.
[…]
RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
S’il y a du » séparatisme » en France, ce n’est certainement pas à l’égard de cette communauté. Dès lors que l’on ne pense pas conformément à l’idéologie de certains d’entre-eux, on est traité d’antisémite. Cela doit cesser. On ne doit plus être dans l’acceptation ou dans la passivité à propos de cette accusation raciste, qui se situe au centre des violations des droits humains et des principes d’égalité humaine.
MES OPINIONS ESSENTIELLES RÉSUMÉES, POUR UN VRAI STATUT DE L’HUMAIN LIBRE
https://leblogdedanielmilan.wordpress.com/2024/03/17/%e2%9c%85%f0%9f%92%a5%f0%9f%94%b4mes-opinions-essentielles-resumees-pour-un-vrai-statut-de-lhumain-libre/