Le 6 février, comme chaque année, les nationalistes français ont commémoré l’action héroïque de leurs ancêtres qui s’étaient révoltés, en 1934, contre une République déjà corrompue et corruptrice et dont la manifestation géante avait été réprimée dans un bain de sang par le régime car, comme l’a enseigné une fois pour toutes Maurras, « la République gouverne mal, mais se défend bien », et également « la démocratie, c’est la mort, la démocratie, c’est le mal ». La répression policière, telle qu’on l’a connue au moment des gilets jaunes, n’est donc pas une parfaite nouveauté dans notre histoire. La République n’hésite pas à tirer sur le peuple français mécontent. Ce que ne faisaient pas nos rois, à commencer par Louis XVI désireux d’épargner à tout prix le sang français mais qui finalement dut verser le sien, sa mansuétude ne lui ayant servi à rien. Les patriotes et nationalistes le 6 février 1934 s’étaient révoltés au cri de : « à bas les voleurs ! ». C’était l’époque de l’affaire Stavisky. Une certaine ethnie faisait en effet déjà parler d’elle à l’époque, et pas spécialement en bien. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses ne se sont pas arrangées depuis. Ce cri de ralliement est plus que jamais d’actualité.
Car on ne nous vole pas seulement sur le plan pécuniaire, on n’assiste pas seulement à la multiplication de scandales politico-financiers, on nous dépossède bien plus gravement de notre territoire, de notre patrie, de nos racines, de notre histoire, on cherche à nous voler notre âme. On nous assigne à résidence, on nous vole notre travail avec l’interdiction d’exercer toute une série d’activités (restauration, hôtellerie, cafés…) au nom de prétextes sanitaires, on nous confisque notre avenir avec la dette qui explose et qui reposera sur les nouvelles générations, on nous dérobe notre pays avec l’immigration de masse et la sujétion à l’Union européenne et au mondialisme, on nous vole nos enfants avec l’école obligatoire, l’interdiction quasiment absolue de l’école à la maison dès la rentrée 2021, les menaces explicites sur les écoles confessionnelles hors contrat, on cherche à nous voler notre âme avec la promotion de la théorie du genre, la pornographie, l’homosexualisme, l’étalage de tous les scandales sexuels actuels plus sordides les uns que les autres (inceste, pédocriminalité, affaire Duhamel), etc. On nous dépossède de notre terroir, de nos dictons, de nos traditions, on viole nos consciences en voulant nous imposer des nouveaux modes de vie et de pensée. Et en mentant sur notre passé, on nous interdit tout avenir.
Voler notre histoire, la falsifier, n’est pas le moindre des crimes. Et dans ce domaine le régime actuel reposant sur les mythes résistancialistes et appliquant la jurisprudence de Nuremberg, ne cesse d’endoctriner la jeunesse et de traquer les historiens, écrivains et chercheurs libres en les qualifiant de négationnistes. Ce lundi 8 février, la LICRA et PSB Paris School of business organisaient les XIes Assises nationales contre le négationnisme « en présence et sous le haut patronage de Madame le maire de Paris Anne Hidalgo ». La journée s’est terminée par l’allocution du « grand témoin », l’inénarrable Marek Halter. C’est dire le sérieux de ce colloque à prétention universitaire ! Frédéric Encel, l’un des organisateurs de ces assises, ose déclarer dans une entretien à La Revue Civique : « Les négationnistes sont d’autant plus forts que nous sommes faibles ». Faibles ? Pourtant l’arsenal répressif contre le révisionnisme historique est particulièrement sévère et les magistrats n’hésitent plus aujourd’hui à condamner à des peines de prison effectives des révisionnistes.
Même l’écrivain Hervé Ryssen qui ne s’est pourtant jamais intéressé dans ses travaux à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale a été condamné le 5 février par la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris pour contestation de crimes contre l’humanité pour avoir simplement reproduit un photomontage de personnages hilares de La Vérité si je mens 3 et du portail du camp d’Auschwitz. Il a été condamné à 2 000 euros d’amende et 5 000 euros de dommages et intérêts à verser aux parties civiles (LICRA, MRAP, UEJF, J’Accuse), le ministère public avait requis 12 000 euros sous forme de jours-amende. Dans leur délibéré, les magistrats considèrent que le délit de contestation de crimes contre l’humanité est bel et bien constitué. Voici leur argumentaire : « La juxtaposition de l’expression “La vérité si je mens”, connue pour être utilisée par les personnages roublards du film sus-cité, et en tout état de cause de la locution “je mens”, et du symbole de l’extermination des juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, insinue que cette extermination n’aurait pas eu lieu, insinuation renforcée par les personnages hilares du premier plan qui sous-entendent que cette extermination, crime contre l’humanité commis par les nazis contre la communauté juive, ne serait qu’une escroquerie ou une plaisanterie.
L’image ainsi publiée caractérise dès lors l’infraction de contestation de crime contre l’humanité, et le commentaire l’accompagnant, qui selon Hervé Lalin (Ryssen) vient souligner, en imitant le langage des personnages du film, le côté victimaire des juifs, ne suffit pas à occulter, en raison de son caractère anecdotique et sans lien apparent avec l’image et son sens, le message négationniste véhiculé par cette dernière. Hervé Lalin, qui a choisi de publier cette image et ne pouvait en méconnaître le sens et la portée, sera donc déclaré coupable de l’infraction de contestation de crime contre l’humanité. »
Dans un deuxième dossier, qui avait également été plaidé le 2 décembre dernier (voir notre compte-rendu détaillé de ces deux procès sur cinq pleines pages dans le numéro 3450 de RIVAROL daté du 9 décembre 2020 et qui est toujours disponible à nos bureaux pour 6 euros franco), Hervé Ryssen a été condamné à 1 200 euros sous forme de jours-amende (60 jours à 20 euros) et à 5 000 euros de dommages et intérêts à verser à la LICRA, à Sos-Racisme, au MRAP, à l’UEJF et à J’Accuse, pour « diffamation publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique en récidive » et « provocation à la haine et à la violence à raison de l’origine, de l’appartenance ou de la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion ». Quel jargon ! C’est une condamnation moindre que ce qu’avait demandé le procureur qui avait requis huit mois ferme, et le même tribunal l’avait condamné à un an de prison avant qu’Hervé Ryssen ne fasse opposition du jugement depuis Fleury-Mérogis. Cela dit, l’ensemble des deux affaires coûte au prévenu près de 15 000 euros quand même. On est soulagé parce que la prison ferme est cette fois évitée mais devoir payer quelque cent mille francs pour pouvoir s’exprimer librement sur certains sujets tabous reste exorbitant.
Notons que le tribunal précise dans son délibéré qu’Hervé Ryssen ne peut faire état de l’exception de vérité, pour prouver par exemple l’implication d’israélites dans le trafic international d’ecstasy, ni démontrer qu’il a mené une enquête sérieuse dans son ouvrage La Mafia juive car, en matière de diffamation publique à caractère racial ou religieux, on n’a pas le droit d’apporter la preuve de ce qu’on avance. Ce qui est inouï. Mais c’est la même chose en matière de révisionnisme : si, à l’issue de recherches historiques, les conclusions auxquelles on aboutit ne correspondent pas à celles du tribunal militaire international de Nuremberg, c’est que l’on est coupable d’antisémitisme. Dans ce même dossier, Ryssen a été condamné pour avoir mis en cause la responsabilité de juifs dans le massacre de 30 millions de chrétiens entre 1917 et 1947 en Russie et en Union soviétique. Autrement dit, quand des juifs sont du côté des victimes, on ne peut contester ou minorer la réalité ou l’étendue de la persécution qu’ils ont subie. En revanche, quand ils sont ou pourraient être du côté des bourreaux, on ne peut évoquer ou rappeler leurs crimes car c’est se rendre coupable de haine antisémite.
De la même manière, quand on est révisionniste, on n’a pas le droit d’exprimer ses positions. Car, nous répète-t-on, le révisionnisme est en fait une forme d’antisémitisme qui n’est pas une opinion mais un délit. En revanche, lorsqu’un procès se tient en Pologne, comme c’est le cas en ce moment, contre deux historiens accusant dans leur ouvrage Plus loin, c’est encore la nuit, de nombreux Polonais de « complicité dans le génocide juif pendant la Seconde Guerre mondiale », là, tout à coup, les organisations juives crient à la censure, revendiquent le droit à la libre recherche scientifique et dénoncent la volonté des autorités polonaises de cacher la vérité « sur l’Holocauste ». Yad Vashem, le Mémorial de la Shoah de Jérusalem, a ainsi vivement condamné dans un communiqué les poursuites judiciaires pour diffamation publique engagées contre les professeurs Barbara Engelking, présidente du Conseil international d’Auschwitz, et Jan Grabowski de l’Université d’Ottawa. Pour le Mémorial, « ce procès constitue une attaque grave contre une recherche libre et ouverte » (sic !), et « contre les efforts visant à obtenir une image complète et équilibrée de l’histoire de l’Holocauste ». Un avis évidemment partagé par les organisations juives des deux côtés de l’Atlantique. Rappelons qu’en 2018, la majorité de droite en Pologne avait adopté une loi prévoyant des peines de trois ans de prison pour ceux qui attribueraient « la responsabilité ou la coresponsabilité de la nation ou de l’Etat polonais pour les crimes commis par le Troisième Reich allemand ». Face au tollé international, et notamment face à l’offensive de la communauté, Varsovie a, depuis, supprimé les sanctions pénales prévues dans le texte initial. Un an plus tard, la justice polonaise avait classé sans suite son enquête sur une possible offense à la nation imputée à l’historien américain Jan Tomasz Gross, qui avait accusé les Polonais d’avoir « tué plus de Juifs que d’Allemands » pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces Polonais ne sont donc pas si méchants à l’égard du courageux petit peuple.
Mais le procès actuel est insupportable aux gardiens de la Mémoire. Ainsi, pour Barbara Engelking, coauteur du livre à charge contre les Polonais, « l’objectif de ce genre de procès est de remettre en cause la crédibilité et la compétence des personnes accusées, de leur infliger des frais […], et de provoquer un effet dissuasif, en l’occurrence décourager d’autres chercheurs à chercher à connaître et à écrire la vérité sur l’Holocauste en Pologne ». « C’est un grand danger pour la liberté d’expression » (sic !), insiste l’historienne dans un texte publié sur le site du « Centre de recherche sur l’extermination des Juifs », dépendant de l’Académie polonaise des sciences qui a édité le livre incriminé. Voir des personnalités et organisations juives se réclamer de la liberté d’expression, d’une recherche libre et ouverte, quand elles font tout depuis des décennies pour étouffer et criminaliser tout débat, toute contribution intellectuelle, toute conclusion scientifique, historique ou physico-chimique qui ne va pas dans leur sens ne manque vraiment pas de sel.
Jérôme BOURBON, RIVAROL
Encore une excellente analyse, à quelques points près, de Jérôme Bourbon. Comme je m’y attendais, cette loi contre le separatisme visait à mettre au pas et à asservir tous les Français. L’appât, l’entrée en matière
afin de pouvoir mieux faire passer cette loi, étaient nos concitoyens musulmans. Tant qu’elle ne touchait que les musulmans, tout le monde a applaudit et y a été de sa surenchère.
Vous avez relevé que ce sont toujours les mêmes (polices de la pensée), qui poursuivent et persécutent à longueur de temps et d’années, Jérôme Bourbon, Hervé Ryssen, Dieudonné, Soral, et bien d’autres, et que la seule association musulmane luttant contre l’islamophobie ( qui est une réalité) a été dissoute avec empressement par darmanin, afin d’écarter l’obstacle principal à sa loi dite contre le separatisme Islamiste. Que faisons de concret contre ces polices de la pensée, afin de réduire leur pouvoir de nuisance. Eh bien rien. Certes, cette dialectique, qui est la mienne l’Egalité, les Droits humains à reconquérir, peut déranger, pourtant, je ne vois que l’Egalité de traitement et les Droits humains dans le cadre d’une structure dont j’appelle de mes vœux la création, pour réduire le pouvoir de nuisance, de ces officines.