Rudolf Jung, l’éminence brune
Le nom de Jung, Rudolf Jung, reste peu connu de nos contemporains, même les plus férus d’histoire du 20ème siècle. Pourtant, ce politicien et idéologue fut le pionnier du mouvement national-socialiste allemand, l’un des mouvements politiques les plus marquants du siècle dernier. Question de faire connaître ce précurseur, les éclectiques éditions Ars Magna viennent de publier une courte biographie de cet idéologue méconnu.
Impliqué dès le début du siècle dans le DAP, le Parti des travailleurs, Rudolf Jung, un Allemand de Bohême, espérait donner au mouvement national-socialiste naissant une certaine consistance doctrinale au-delà des simples revendications pangermanistes ou sociales. C’est ainsi qu’il publia en 1919 Der Nationale Sozialismus, un livre qui prédate les ouvrages doctrinaux plus connus comme Der deutsche Staat auf nationaler und sozialer Grundlage de Gottfried Feder et Mein Kampf, pourtant considérés comme les œuvres de base du national-socialisme allemand.
Dans celui-ci, Jung rejetait en bloc le mammonisme, qui avait déjà remplacé le capitalisme industriel. Il développa aussi les notions de l’agrarianisme et du romantisme reprises plus tard par Walther Darré, parmi d’autres idées. Il jeta aussi les bases du système corporatiste inspiré du modèle médiéval. Pour l’auteur de cette courte biographie, resté anonyme, « si Jung n’est pas à l’origine de certains de ces concepts (développés par les nationaux-socialistes des années suivantes), il est le premier à les combiner avec les critiques socialistes traditionnelles et à en faire une vision du monde cohérente pouvant être utilisée pour interpréter les phénomènes historiques, politiques et économiques. »
Toutefois, sa vision globale ne fut pas appliquée intégralement par les nationaux socialistes hitlériens, plus totalitaires dans leur conception de la politique que Jung lui-même. Jung se rallia à Hitler, du moins officiellement, et ce bien qu’il dirigeait un DAP plus puissant et influent que ce dernier. L’homme qui se considérait comme le Karl Marx du national-socialisme eut toujours certaines réticences à suivre aveuglément le Führer.
Suite à la répression des nationaux-socialistes en Tchécoslovaquie dans les années 1930, Jung dut s’exiler en Allemagne où il devint professeur. Il n’obtint jamais la reconnaissance qu’il espérait et, lorsqu’à sa grande satisfaction l’Allemagne envahit la Tchécoslovaquie, il n’eut droit qu’à un poste modeste, lui qui se rêvait Gauleiter de cette nouvelle région du Reich. Conscient que ses ennemis ne le traiteraient pas en simple fonctionnaire de second niveau, il décida de s’enlever la vie après l’arrivée des Russes, quittant sans gloire ce monde qui n’avait pas reconnu son apport.
Rémi Tremblay
Rudolf Jung, Le Karl Marx du national-socialisme, coll. « Le devoir de mémoire », 39 p., 15 €
Disponible sur Ars Magna
Je vous le dis tout net, je ne me reconnais pas du tout dans vos fréquentes apologies du troisième reich. Ouvrez le yeux, ce régime était totalitaire et impérial, il n’était nullement national. Le but de ces personnes était de soumettre les autres peuples européens et tout particulièrement les slaves, considérés comme une « race inférieure ». Quels torts avaient donc causé les tchèques aux allemands des sudètes qui puisse justifier l’invasion allemande ? C’est ce régime, qui par sa politique aventureuse a abouti à l’expansion du communisme. Bien sûr je ne nie pas que l’Allemagne en ces années était confrontée à un ennemi intérieur, mais n’y avait il pas une manière plus civilisée d’y faire face ? Certes, le régime politique parfait reste sans doute encore à inventer, mais il faut quand même reconnaître, que par ses outrances, par le recours systématique au conflit armé, le régime hitlérien a contribué et contribue encore a discréditer l’authentique patriotisme. Qu’on veuille mettre fin à une immigration excessive, qui, selon les mots mêmes de feu le président Giscard d’Estaing, prend chaque jour de plus en plus l’allure d’une invasion et on se voit rétorquer : « plus jamais ça ».
La question n’est pas de rendre un parti responsable de la deuxième , mais de faire une analyse neutre….je pense personnellement que la guerre a été déclarée à la suite du traité de Versailles…qui est la conséquence de la paix après la guerre de 70 ( annexion de l’Alsace et la Lorraine ! ) etc…..n’oublions pas l’entre deux guerre 14/18 45……