La Sfinge, 96 pages, 10 €
Le révisionnisme est une affaire de méthode et non une idéologie. Il préconise, pour toute recherche, le retour au point de départ, l’examen suivi du réexamen, la relecture et la réécriture, l’évaluation suivie de la réévaluation, la réorientation, la révision, la refonte ; il est, en esprit, le contraire de l’idéologie. Il ne nie pas mais il vise à affirmer avec plus d’exactitude. Les révisionnistes ne sont pas des « négateurs » ou des « négationnistes » ; ils s’efforcent de chercher et de trouver là où, paraît-il, il n’y avait plus rien à chercher ni à trouver. Le révisionnisme peut s’exercer en cent activités de la vie courante et en cent domaines de la recherche historique, scientifique ou littéraire. Il ne remet pas forcément en cause des idées acquises mais souvent amène à les nuancer. Il cherche à démêler le vrai d’avec le faux. L’histoire est, par essence, révisionniste ; l’idéologie est son ennemie. Comme l’idéologie n’est jamais aussi forte qu’en temps de guerre ou de conflit, et comme elle fabrique alors du faux à profusion pour les nécessités de sa propagande, l’historien sera, en la circonstance, conduit à redoubler de vigilance : passant au crible de l’examen ce qu’on a pu lui assener de « vérités », il s’apercevra sans doute que, là où une guerre a provoqué des dizaines de millions de victimes, la première des victimes aura été la vérité vérifiable : une vérité qu’il s’agira de rechercher et de rétablir. L’histoire officielle de la Seconde Guerre mondiale contient un peu de vrai combiné avec beaucoup de faux.
Disponible sur la Boutique des nationalistes
Une bonne nouvelle, je n’ai jamais compris ( enfin disons que je fais comme si…) cette interdiction de tout debat à propos de certaines périodes de l’histoire et cette dogmatisation d’une version officielle de l’histoire. L’Histoire est pourtant une matière vivante qui devrait pouvoir être rediscutee à chaque découverte de nouveaux éléments, sans que des individus ne viennent émettre chaque fois leur véto. A noter que le révisionnisme, s’il est peut-être par lui-même ( et pas la force des choses devenu un courant de pensée) n’est pas propre à un courant de pensée politique. Ces interdictions sont mêmes contre productrives pour leurs initiateurs, puisque de plus en plus de personnes s’interrogent sur les éléments que l’on voudrait leur cacher et pourquoi ?