LE PARLEMENT ne chôme pas. Après avoir constitutionnalisé le droit à l’avortement le 4 mars, les députés ont voté le 6 mars en première lecture une proposition de loi (voir l’article détaillé de Vincent Reynouard en page 2 de ce numéro) visant à renforcer l’arsenal contre le racisme, l’antisémitisme et le révisionnisme historique. Le texte qui va être examiné dans les semaines qui viennent par le Sénat et qui pourrait être adopté d’ici un mois environ si le Palais du Luxembourg vote la proposition de loi dans les mêmes termes que le Palais Bourbon contient deux propositions. La première consiste à permettre aux magistrats dès la première instance d’embastiller effectivement les personnes condamnées pour révisionnisme ou antisémitisme ou racisme, même si les prévenus font appel. La cassation, l’appel ou l’opposition à un jugement ne serait plus suspensif. Autrement dit en quelques mois à peine, entre la commission d’une infraction et le jugement porté sur ce délit, on peut se retrouver derrière les barreaux. C’est une épée de Damoclès.
Sachant qu’aujourd’hui la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris consacre toutes ses audiences des mercredis après-midi aux délinquants politiques dits d’extrême droite, on est désormais très rapidement jugé et condamné. Là où il fallait naguère un à deux ans avant d’être jugé en première instance, il faut désormais trois à six mois en moyenne. Et jusque-là avec l’appel et la cassation on pouvait encore gagner deux à trois ans avant d’être éventuellement emprisonné. Ce ne sera plus le cas désormais pour les délits de presse. La deuxième innovation est de sanctionner également les propos et écrits non publics, ceux par exemple tenus dans une entreprise, au restaurant, dans un groupe Facebook fermé ou une boucle Telegram. La délation et la folie sont sans limite. On nage en plein communisme. Et hélas beaucoup de gens ne s’en rendent pas compte.
Et comme si cela ne suffisait pas, dans une interview croisée à Libération et à La Croix (oui, à La Croix) en date du 11 mars, le président de la République annonce qu’une loi ouvrant la voie à l’euthanasie et au suicide assisté sera présenté en Conseil des ministres en avril et examiné par le Parlement dans les mois qui suivent. Les pouvoirs publics ne s’arrêtent jamais : après avoir inscrit dans le texte fondamental le génocide des enfants à naître, ils préparent minutieusement le génocide des vieillards et de tous ceux jugé inutiles, nuisibles, qu’il faudra éliminer avec la piqûre létale. Nous reviendrons longuement sur ce nouveau projet de loi criminel dans nos prochaines éditions. Ce millésime 2024 est vraiment une annus horribilis, bien plus encore que les années précédentes.
Surtout si l’on ajoute à ces génocides l’extermination de masse de la population de Gaza qui meurt de famine, de soif, d’épidémies, de blessures dues aux bombardements au phosphore. Sait-on que les enfants hurlent de douleur car il n’y a pas, ou quasiment pas, d’anesthésiant pour les soigner, d’analgésiques pour les calmer ? Les blessés agonisent et meurent dans des souffrances atroces. C’est l’enfer sur terre. Ils n’ont plus de maison où reposer, plus de cimetière où déposer leurs morts. Leur famille est décimée, leurs amis souvent morts. Ils manquent de tout : d’hygiène, d’eau potable, de nourriture, de médicaments. Les accouchements ont lieu dans des conditions dramatiques. La mortalité infantile atteint des niveaux inouïs. Beaucoup de femmes meurent en couches. Les enfants, et pas seulement eux, sont terrorisés par la sauvagerie des bombardements. Les gens sont en pleurs, hagards, terrorisés, victimes de terreurs nocturnes. Et le monde entier laisse faire. Car il a davantage peur de l’accusation d’antisémitisme et d’apologie de terrorisme que de dénoncer le crime inouï, impardonnable, prémédité, organisé et froidement exécuté par l’Etat juif, par l’armée juive, soutenu partout dans le monde par le lobby juif et approuvé par la quasi-totalité des Israéliens et de la communauté juive dans le monde entier. Telle est la réalité épouvantable qu’il faut dénoncer. Au nom de la lutte contre l’antisémitisme se perpètre et se légitime le pire des génocides. Le Professeur Faurisson avait bien raison de prédire et de répéter que le Dogme de la Shoah déboucherait sur un vrai génocide, celui du peuple palestinien tout entier, un massacre commis en toute impunité, en toute immunité grâce au passeport de la Mémoire. Quelle horreur ! Quelle abomination !
ENCORE FAUT-IL AVOIR le courage de dire cette vérité contre vents et marées. Si le Système mortifère qui nous opprime va toujours plus loin dans sa folie criminelle et liberticide, c’est aussi, et on ne le dit pas assez, à cause de la faiblesse et de la pleutrerie de beaucoup de ses opposants (en carton-pâte). Rien à cet égard n’est plus significatif que ce qui s’est passé le vendredi 8 mars, journée internationale du droit des femmes et jour où Macron a procédé place Vendôme au scellement solennel du « droit à l’avortement » dans la Constitution. Ce 8 mars, des poupons ensanglantés ont en effet été découverts au pied de la statue de Simone Veil, à La Roche-sur-Yon (Vendée), statue qui a été érigée le 10 décembre 2019 et qui avait été peinturlurée de bleu une première fois, une semaine seulement après son inauguration. Cette fois-ci le bassin accolé au buste de l’ancienne figure du massacre des innocents est coloré en rouge, pour évoquer et dénoncer le sang répandu des fœtus avortés. Une pancarte avec l’inscription « La Constitution tue nos enfants », dotée d’un autocollant Action Française recouvre le bronze. Après avoir fait nettoyer cette scène, le maire Horizons (macroniste) de La Roche-sur-Yon, Luc Bouard, condamne cet acte et annonce porter plainte. Comme la mairie l’avait déjà fait lors de la première “dégradation” de la statue de l’icône de leur République. La section locale du mouvement royaliste a revendiqué le jour même cette action dans une vidéo, puis dans un communiqué publié le lendemain. Et ce d’autant plus qu’il n’y a eu aucun vandalisme. La statue de Simone Veil n’a même pas été peinturlurée ou dégradée. « La réalité de l’avortement est cruelle, il est de notre devoir d’en informer nos concitoyens, même si cela constitue manifestement un blasphème, concept cocasse dans une République se réclamant des Lumières et de la raison », écrit alors vigoureusement Enzo Sandré, président de la fédération de l’Action française de Poitou-Charentes. En précisant : « la mairie a cru bon d’encombrer le système judiciaire alors qu’aucune détérioration n’a été commise », en parlant de colorant alimentaire et de panneaux simplement “scotchés”. Ce qui est rigoureusement exact.
« L’affaire aurait pu s’en arrêter là, mais le retentissement médiatique est grand. Des courriers d’adhérents mécontents, menaçants de quitter l’AF, arrivent. Dimanche, le bureau national se réunit et décide finalement de rédiger un communiqué dénonçant cette action » écrit Le Figaro. « Si nous comprenons le sentiment profond qui anime ces militants, nous réprouvons fermement ce type d’action contre-productive, cette violence symbolique (sic !) qui s’ajoute à la violence réelle de l’avortement quasi industriel, qui ne sert pas plus notre mouvement qu’il ne sert la lutte pour la défense de la vie menée par de nombreuses associations sans relâche depuis des années », est-il mentionné dans un document diffusé sur leur site internet ce lundi 11 mars. Voilà où en est la direction de l’AF. Les descendants officiels de Charles Maurras sont des eunuques et des pleutres, incapables de défendre leurs militants et leurs cadres dès lors que les media s’en mêlent et qu’ils risquent une diabolisation médiatique voire des ennuis judiciaires. Comme Marine Le Pen, ils se couchent devant le Système. C’est lamentable et vomitif.
Contacté par nos confrères du Figaro, Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française officielle et rédacteur du texte en question, précise les coulisses de ce revirement. « Leur intention était maladroite », explique-t-il piteusement. « La seule faute qu’ils ont commise, en dehors du mauvais goût et du mauvais choix, c’est de ne pas être passé par la validation du national. Il y aura quelques sanctions temporaires », ajoute-t-il lâchement, en évoquant des suspensions de responsabilités de certains cadres, et des remises au point. Toute action doit désormais être validée par le secrétariat général. Autrement dit les militants et les cadres doivent être au garde-à-vous devant des dirigeants sans courage, sans honneur et sans convictions. « Cette action n’est pas à la hauteur de nos ambitions », affirme Olivier Perceval qui, lui, se croit manifestement à la hauteur. Et le pire est à venir : le problème pour lui de s’en prendre à Simone Veil, largement dépassée par la situation. « On passe d’une loi de dépénalisation à une sacralisation d’un droit fondamental. On n’est plus dans sa logique. Il est injuste de s’en prendre à elle ». Voilà où en sont les descendants officiels du maître de Martigues ! Faire l’apologie de l’affreuse Simone Veil qui a avoué ouvertement dans un documentaire télévisé, au moment où le Système célébrait les quarante ans de sa loi criminelle dépénalisant l’avortement, qu’elle avait été obligée de faire des concessions purement verbales en 1974 pour pouvoir faire voter son texte par une majorité de parlementaires et qu’elle ne pouvait donc révéler totalement à l’époque ses véritables intentions, est une infamie. Jusqu’où va la judéoservilité de l’Action française officielle ? Pour essayer (vainement) de se faire bien voir des media dont on sait qui les dirige, elle est manifestement prête à toutes les reptations, à tous les reniements, à toutes les abjections. Et notamment à désavouer publiquement et à sanctionner politiquement ses propres cadres et militants. Ce qui compte, ce n’est plus l’idéal, la force des convictions, la dénonciation du crime et du mensonge. Non, c’est de n’être pas diabolisé par les media, de ne pas apparaître comme un mouvement extrémiste et activiste, de ne pas risquer des condamnations judiciaires jugées infamantes.
Avec cet état d’esprit collaborationniste, veule et soumis, consistant à ne surtout pas vouloir avoir d’ennuis avec le Système, toutes les trahisons, tous les reniements sont permis et même inévitable. Leur cœur et leur cerveau sont acquis d’avance à l’ennemi. On est là à l’opposé du message du Christ et des martyrs qui consiste à témoigner de la vérité et de la justice en acceptant s’il le faut les persécutions, en sacrifiant dans des cas extrêmes sa liberté, sa santé et sa vie.
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RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
Députés, ça s’écrit en un seul mot ou en deux?
Il est fort a craindre que, lorsque la voix de Jerome Bourbon viendra a s’eteindre par baillonnage administratif inamovible, en vertu, si l’on ose dire, de la veulerie et de l’indifferentisme ambiants, ou du fait de notre fin naturelle, c’est une galaxie entiere de la pensee europeenne, parmi d’eminemment saines, nobles et vitales, qui viendra a manquer, de facon atroce, aux generations qui nous suivent. La Cage de fer (Max Weber) ou nous nous laissames enfermer sera une aux generations prochaines une Fosse aux serpents !… Ce qui devient deja sous maints aspects et multiples grades !
Soutenons, partageons, discutons et repercutons librement autour de nous Rivarol.
Pensons, enfin, et prions quotidiennement, quelles que soient nos convictions ou non…, sur le sort monstrueux administre aux Palestiniens… par « nos valeurs » a en croire nos consuls et leurs seides dans les media comme au sein des corps de police formels et informels.
Je m’insurge ( et le mot est bien faible) contre toutes ces lois, visant à criminaliser toute opinion et à déshumaniser leurs auteurs.
Toutes ces lois dites » antiracistes » sont des lois racistes et des impostures, et sont à l’opposé de tout combat pour l’égalité humaine et les droits humains, car elles visent en fait à criminaliser et à faire taire toutes critiques à l’égard d’une idéologie raciste et supremaciste.