Un ennemi : le cosmopolitisme global
Les semaines passent et l’Europe occidentale, en l’occurrence l’Europe carolingienne, ne cesse de s’enfoncer dans le déclin avec pour corollaires toutes sortes de maux qui affectent la vie de chacun et qui, à vue d’homme ne vont cesser de s’aggraver au cours des mois à venir.
Nous poser la question de savoir si les dirigeants de l’U.E. sont des imbéciles nourris de confusion mentale ou des crapules satanistes, voire une combinaison variable de ces deux catégories de tares, ne fera pas avancer notre sujet : les hommes sont la somme de leurs actes, selon mot de Hegel, et il est clair que l’oligarchie dominante, tant en Europe qu’outre-Atlantique, est d’une nuisance sans pareille et la cause efficiente de notre déclin. Si les peuples d’Europe en sont la cause matérielle, au sens aristotélicien du terme, la cause formelle réside dans la crise spirituelle de l’Europe devenue visible avec les « Lumières » et nourrie de la résurgence des philosophies matérialiste et gnostiques antiques catalysée par le cabalisme, la cause finale étant la destruction de notre civilisation européenne et chrétienne.
Le conflit mondial qui germe en Ukraine est l’expression de cette déchirure de l’Europe entre une oligarchie occidentale nourrie de magistères sataniste et talmudique et les peuples qui veulent demeurer fidèles la philosophie naturelle, réaliste et chrétienne. La lutte est inexpiable et ne peut souffrir aucun compromis.
D’ailleurs, nous en sommes loin. Bien des signes montrent que les hostilités commencées dès 2014 lorsque les populations russophones du Donbass ont été persécutées parce que refusant d’abandonner leur langue et leur culture comme le régime de Kiev instrumentalisé par l’Otan voulait les y contraindre, n’en sont qu’à leurs débuts. Elles s’inscrivent dans un projet à long terme qui vise à affaiblir, sinon détruire la Russie en la divisant en au moins neuf entités, et dont le financement du bolchevisme par les banques judéo-américaines après 1917 constitue l’un des maillons, conjugué à la volonté de Washington d’empêcher que les peuples d’Europe se réunissent et constituent un pôle pouvant menacer une prééminence devenue vacillante.
Les explosions terroristes qui ont endommagé les gazoducs Nord Stream sont un coup de semonce supplémentaire destiné à faire comprendre à Berlin qu’il doit cesser toute relation avec Moscou, et à sa suite, toute l’U.E..
Et l’oligarchie occidentale ne cesse pousser à la montée aux extrêmes pour mieux détruire ce que le conflit 1914-1945 a épargné. Que penser d’une Ursula von der Leyen, dont la probité est notoirement douteuse, s’arrogeant – avec la complicité d’un Macron – des pouvoirs que son poste de présidente de la Commission de l’U.E. ne lui accorde pas, qui veut « criminaliser » ceux qui maintiennent des liens avec la Russie, en attendant d’emprisonner ceux qui dénoncent sa politique hallucinante ; de vouloir créer un tribunal pour juger les « crimes » de la Russie, après avoir glapi à Helsinki qu’il « n’y aura pas de repos avant que l’Ukraine n’aura pas vaincu Poutine ». Qu’elle nous explique pourquoi les Etats-Unis ont mené en Ukraine le projet militaro-biologique P-268 visant à tester des virus contaminants, pourquoi des neuropeptides hautement actifs ont été testés sur des citoyens ukrainiens vulnérables comme en attestent des documents saisis par la Russie (//disk.yandex.ru/d/XGRDzJBQrlWJqq)
Nous ne pouvons qu’être pris d’effroi lorsqu’un Zelensky demande des « frappes préventives sur Moscou », lorsqu’un certain Rinkevics, ministre des affaires étrangères de Lettonie, souhaite le 28 novembre que l’on livre au régime mafieux de Kiev des missiles à longue portée pour frapper la Russie, ajoutant que « nous ne devrions pas craindre l’escalade ». Ces deux quidams ne sont pas isolés. Le parlement de l’U.E a voté une résolution qualifiant la Russie « d’Etat promoteur du terrorisme ». Macron « pousse au crime » en envoyant des armes à Kiev (dont certaines risquent d’aboutir dans les caves de nos banlieues ethniques) et en voulant former des soldats ukrainiens dont il est assez généreux pour en faire de la chair à canon otanesque. Quant à la Pologne, elle se prépare à une guerre contre le Russie « dans les 3 à 10 ans à venir », selon le vice-ministre de la défense Marcin Ociepa.
Mais comment s’étonner de ces propos inconsidérés lorsque Stoltenberg, le Secrétaire général de l’OTAN, déclare à Bucarest le 29 novembre qu’il « n’y aura pas de paix durable si la Russie gagne la guerre en Ukraine », que Poutine ne doit pas gagner car « cela démontrerait aux leaders autoritaires qu’ils peuvent atteindre leurs buts par l’usage de la force militaire ». Propos belliciste et scélérat lorsque l’on se rappelle que l’Otan a détruit la Serbie, l’Irak, la Libye « par l’usage de la force militaire » pour « atteindre ses buts ».
Mais lesquels sont-ils ? Maintenir la suprématie d’un empire états-unien en déclin accéléré et sauver le pétro dollar, à n’importe quel prix. Au risque d’en perdre la raison. Rappelons que Saddam Hussein comme Kadhafi voulaient se passer du dollar et ont été éliminés pour cela. La volonté conjointe de la Russie, de la Chine, mais aussi de l’Inde, de créer un système monétaire autre que celui basé sur le dollar rend folle l’oligarchie mondialiste et cosmopolite.
Pendant ce temps, les Français et leurs voisins s’apprêtent à vivre avec des coupures d’électricité – provoquées par incurie politique, la croyance dans le bobard du réchauffisme d’origine anthropomorphique et l’affairisme crapuleux-, et en perspective une crise économique majeure. C’est tout le tissu artisanal français qui est menacé d’anéantissement par le seul fait de l’augmentation du prix de l’électricité en 2023.
Or le gouvernement n’a rien de plus pressé de de vouloir « constitutionnaliser » le « droit » à l’avortement, autrement dit, le meurtre de l’enfant à naître, crime d’autant plus abominable que lorsque l’avortement est pratiqué à 14 semaines, limite légale actuelle, il faut écraser la tête du bébé en devenir, le démembrer : bref, une atroce boucherie. Comment, après cela, peut-on un seul instant accorder quelque respect à pareil régime ? La Russie, dont nous n’idéalisons en rien la réalité, fait tout, au contraire, pour mettre fin à l’avortement, fléau instauré par les Bolcheviks dès 1920.
Le plus grave est que l’Assemblée nationale a voté largement ce projet, y compris les députés lepénistes. Ce seul acte législatif, même s’il ne va pas jusqu’au Congrès de Versailles pour être inscrit dans le texte constitutionnel – texte qui relève plus du périodique que des tables de la loi étant donné qu’il a déjà été modifié plus de 20 fois – suffit à condamner ce régime devant l’Eternel et à le considérer comme nul et non avenu, même si nous allons devoir en subir le joug pendant encore un temps indéterminé mais immanquablement compté. Il n’y a rien à attendre de ce régime qui a divorcé de son peuple ni de ceux qui, de près ou de loin, en jouent le jeu.
Que faire ? Répétons que le bulletin de vote ne renversera pas ce régime. Son effondrement ne dépend pas de nous mais de ses contradictions internes et des erreurs de l’oligarchie occidentale atteinte d’hubris.
Une révolution ? Certes, bien des conditions sont réunies : la misère croissante, la paupérisation des classes moyennes, les moins aisées étant les premières à souffrir. Mais les révolutions ont toujours été déclenchées par cette partie de la classe possédante qui n’y trouvait plus son compte. Ce fut le cas en 1789 : car si la populace a « pris la Bastille », elle a été instrumentalisée par des possédants, tel le duc d’Orléans. Ce fut le cas en février 1917 : le tsar n’a pas été renversé par une émeute populaire mais par des généraux, des nobles qui espéraient ainsi sauver leur position sociale. Et puis, la masse bouge peu, étant donné que la servitude abaisse l’homme jusqu’à s’en faire aimer, selon le mot de Vauvenargues. Pourtant, la Macronie a peur et – la ficelle est grosse – elle a lancé un ramassage d’armes (dont les pétoires) chez les Français !
Nous autres nationalistes, sommes peu nombreux aujourd’hui. Pourtant, nous sommes tout ! Assumant toute l’histoire de la France, nourris de sa puissance spirituelle millénaire, instruits de l’expérience du passé, nous sommes ces quelques cerveaux hardis dans lesquels vit l’âme de la patrie dont parlait Ernst von Salomon. Il ne s’agit pas ici d’un quelconque lyrisme romantique, mais bien de la réalité. Et les ennemis la France avec leurs cohortes d’utiles, le savent. C’est pour cela qu’ils nous ostracisent, nous vilipendent, eux qui répandent la guerre sur la planète alors que nous voulons la paix, c’est-à-dire la tranquillité de l’ordre.
Notre travail est ingrat, peu efficace à vue d’homme. Mais le mener est déjà une victoire. Jacques Doriot disait que sa meilleure réunion politique avait été celle où il n’y avait qu’un seul auditeur et que celui-ci avait adhéré à son parti. Militons pour que la France se dégage de la gangue de boue putride qui l’entrave et, qu’en liaison avec ceux qui pensent que le monde n’a pas de sens sans qu’existe leur patrie, fidèles à la loi naturelle, nous rendions à la civilisation européenne, de Dublin à Moscou, par les nations qui en sont la forme politique, la puissance qu’elle n’aurait jamais dû perdre.
Éditorial de MILITANT, revue nationaliste pour la défense de l’identité française et européenne, fondée par Pierre Bousquet, Pierre Pauty et Jean Castrillo en 1967. Son rédacteur en chef est aujourd’hui André Gandillon, cadre nationaliste et écrivain.
SOMMAIRE :
- Bien qu’ostracisés, les nationalistes sont tout (MILITANT)
- L’affaire FTX (Maurice GUFFROY)
- Les grandes manoeuvres en Asie centrale (André GANDILLON)
- L’Espagne et le revanchisme rouge (Estafania AGUIRRE)
- Qui est propriétaire de l’Ukraine ? (Albert FOEHR)
- Stephanie Kelton et la Nouvelle théorie monétaire (Emile MALLIEN)
- Le Poil à gratter
Bonjour,
Je suis respectueux des nationalistes sincères et ouverts. Je partage avec eux quelques points de vue et programme de société. Je classe Yvan Benedetti et d’autres que je découvre ici, via la lettre de Jeune Nation dans la catégorie des nationalistes sincères et ouverts. J’avoue que les histoires de civilisations, d’immigration, le laissent totalement froid. Les seuls combats à mener doivent être au service de l’humain, des droits humains. La vraie civilisation est contenue dans ces trois éléments. Il n’y a pas d’humains supérieurs et d’humains inférieurs. Par contre, il y a bien des individus qui se croient supérieurs, il convient donc de leur expliquer ce qu’est la vraie égalité humaine et les vrais droits humains qui n’ont pas grand chose à voir avec l’enfumeuse Déclaration, laquelle, n’est qu’une confiscation et un encadrement organisés par les États.