Nous, militants du Parti Nationaliste Français, étions réunis le 24 Juin dernier à l’occasion des Feux de la Saint-Jean. Comme il est de coutume, nous bénissons à ce titre les moissons à venir et célébrons la lumière de l’été par l’allumage d’un feu. Cet échange vertueux de nos traditions païennes et catholiques nous rappelle qu’en ces temps difficiles, où la France se meurt, les nationalistes venus de tous horizons seront unis demain autour d’un même combat.
C’est en effet dans une petite ville du nord Isère que s’est déroulé notre événement annuel. La qualité des discours, se succédant lors de l’habituel repas de la Saint-Jean, ont permis de raffermir les volontés de chacun, redressant par-là les courages, et, au tumulte des troupes joyeuses et revigorées lors d’un bon dîner, celui-ci laissa place au défilé traditionnel.
Notre fierté fut de ravir nos emblèmes et armoiries nationales, donnant ainsi à nos cœurs un élan renouvelé, malgré une pluie fine et chatouilleuse. La marche se fit solennelle, et, en droite ligne, nous formions l’avant-garde du renouveau de la France, de notre allure martiale. Au reste, et jusqu’à l’arrivée au poste de conflagration, un profond silence s’était emparé du mouvement, adoptant la posture irénique des futurs hommes d’état à la hauteur de l’histoire en marche.
A quelques mètres du grand embrasement, drapeaux à la main, nous nous tenions au garde-à-vous. Puis, le chef donne l’allumage. Il n’aura fallu que peu de temps à nos cœurs émerveillés pour découvrir la puissance de feu qui se dégageait du brasier, nos yeux brillant avec une résolution ardente. Pas ce feu qui dévore et consume, mais bien celui qui éclaire et réchauffe les âmes. Un long moment de recueillement commence alors, laissant aux esprits généreux le souvenir le plus vivace d’un passé lointain et sacré, en mémoire de tous ceux qui sont tombés pour la patrie. L’occasion également, pour les plus dévoués, de lancer au ciel une prière fervente.
Ordre nous est enfin donné de se mettre au repos, et la veillée décrétée. Le carnet de chants en mains, le reste de la soirée fut alors rythmée par les chœurs de l’armée nationaliste, jusqu’à tard dans la nuit.
Puisse l’avenir,
vous appartenir.