Un médiat britannique rend compte des divisions au sein de l’OTAN provoquées par des approches différentes des relations à entretenir avec la Russie. Lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN à Bruxelles la semaine dernière, la France et l’Allemagne ont plaidé pour un dégel des relations avec la Russie en organisant un sommet OTAN-Russie en parallèle du sommet de l’Alliance atlantique du mois de juillet prochain. Mais la proposition n’a pas semblé être du goût de plusieurs pays de l’est dont les représentants ont stigmatisé le but qui n’est que de rassurer l’Occident et pas Moscou et plus particulièrement « les gens qui ont trop peur de fâcher Poutine » qui ne fait que « jouer à des jeux » avec l’Alliance atlantique.
Le ton est monté ces dernières années entre l’OTAN et la Russie, notamment à la suite de l’implication américaine et occidentale aux côtés du gouvernement ukrainien d’un côté et du soutien russe aux séparatistes du Donbass de l’autre. Ainsi, l’Alliance envisage de renforcer sérieusement son flanc oriental pour contenter ou rassurer des pays de l’ancien bloc de l’est émancipés de Moscou. Il sera même question, lors du prochain sommet à Varsovie, du déploiement de 4 à 5 bataillons dans les États baltes et en Pologne. De son côté Moscou affirme ne pas être intéressé à l’escalade du conflit, mais promet que la Russie est prête à donner une réponse adéquate et symétrique aux actions de l’Occident.
Des États incapables d’élaborer une doctrine commune au sujet des relations au sein du continent européen incluant des échanges pacifiés avec la Russie, c’est la porte ouverte aux ingérences étrangères, à la vassalisation voire à la guerre. Pour le plus grand bénéfice des États-Unis.