Mohamed Lamri, 18 mois de prison pour avoir frappé une juge
Le 26 avril, à Albertville, Mohamed Lamri s’en était d’abord pris aux gendarmes avant d’agresser la magistrate devant laquelle il était présenté pour l’exécution de sa peine. Au cours de l’audience, très excité, il lui avait donné un coup de poing au-dessus de l’œil, provoquant une entorse cervicale.
En comparution immédiate, le 9 mai dernier, à Chambéry, le quinquagénaire avait demandé un délai pour préparer sa défense.
Maintenu en détention provisoire, il a finalement été jugé jeudi dernier.
IL a été condamné à 18 mois de prison ferme et maintenu en détention
Karim.Z, convoyeur, condamné, pour le transport de 58 kg de drogue
Le tribunal correctionnel n’a pas pu déterminer, vendredi, les destinataires de ce chargement de cannabis. Le GPS indiquait Place Saint-Pierre à Rome. Le prévenu, lui-même, n’a rien lâché sur le ou les personnes qui devaient réceptionner la marchandise sur la célèbre place, adresse officielle du Pape. Les spéculations sont donc ouvertes. Cependant, Karim Z. 27 ans, ressortissant espagnol né au Maroc, a dû faire face à des éléments concrets lors de son jugement. Il avait été interpellé le 21 février 2015 sur l’A9 à hauteur de Fitou et est en détention depuis.
Les douaniers vont contrôler un véhicule. Deux hommes sont à bord. Le conducteur, Karim Z., obtempère lorsqu’on lui demande ses papiers d’identité. Le passager prend la fuite. Et ne sera pas retrouvé. Le chien des douanes marque l’arrêt à l’arrière du véhicule au niveau du pare-chocs. Dans une cache aménagée, il va être retrouvé près de 56 kg de résine de cannabis et près de 2 kg d’herbe de cannabis pour une valeur estimée à 116 000 euros. Il devait être rétribué 3 000 euros pour ce transport.
Des éléments matériels dans la voiture vont être retrouvés : une carte bancaire laissée dans le véhicule, au nom d’un certain Mohamed, même prénom que le passager, mais pas le même nom de famille. Il sera découvert une permission de sortie de la maison d’arrêt de Barcelone au nom d’un tiers condamné pour trafic de stupéfiants. La voiture appartient également à un homme incarcéré pour… trafic de stupéfiants.
D’autres éléments laissant apparaître un trafic présumé vont s’accumuler : 2 téléphones portables, un billet d’avion Barcelone-Malaga, un billet de train Malaga-Madrid, un billet de ferry Ceuta-Algésiras, qui aurait été trouvé dans le train. Le tribunal est resté perplexe face à ces déplacements et à leur coût, notamment pour un prévenu qui a des revenus de 700 euros par mois. Le procureur de la République va rappeler au tribunal que le mis en cause avait « parfaitement connaissance des faits et qu’il refuse de donner l’identité du passager« .
Il a requis 3 ans de prison ferme avec maintien en détention et interdiction de territoire national pendant 6 ans. Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur.
Rachid Elabdioui, procès d’un gros trafiquant de drogue à Montbéliard
Dans le box des prévenus, Rachid Elabdioui. Le garçon de 31 ans, moulé dans le maillot du FC Barcelone, détenu dans le cadre d’une autre affaire, est « un gros trafiquant », selon les mots du procureur Pascal.
Les policiers, qui opèrent alors sous commission rogatoire d’un juge d’instruction, dans le cadre d’une affaire de vols en bande organisée, tombent sur… ce qu’ils ne cherchaient pas. À savoir de la drogue.
Dans l’appartement d’un proche de leur « cible » du jour, ils découvrent, dans un sac estampillé Louis Vuitton, un Colt Python 357 Magnum ainsi que 15 cartouches correspondant au calibre. Dans un autre sac, siglé Gucci cette fois, se trouvent un bloc de 18 centimètres de long ainsi que divers sachets en plastique. À l’intérieur, héroïne, cocaïne, cannabis sous forme d’herbe et de résine.
L’enquête progresse et deux membres de son proche entourage sont placés en garde à vue. Chez l’une de ces personnes, la somme de 21 845 € est retrouvée. Là encore, Rachid Elabdioui admet que cet argent est à lui et provient d’affaires frauduleuses.
Le tribunal a condamné Rachid Elabdioui à trois ans de prison dont deux ferme, avec mandat de dépôt. Le pactole, l’arme et la drogue ne seront évidemment pas restitués.
Amadou se déchaîne sur les policiers et en mord un au Havre
Justice. C’est d’un véritable déchaînement de violences dont s’est rendu coupable le Havrais.
Après un déchaînement de violences, après une course folle, le « Havrais » de 34 ans se calme au commissariat.
Les agents repèrent le conducteur le 23 avril dernier, à 1 h 05 qui s’immobilise au milieu de la chaussée. L’homme au volant enclenche sa ceinture de sécurité. Les policiers enclenchent leurs avertisseurs. Le conducteur redémarre sur 150 mètres, avant de se garer. Les fonctionnaires approchent à pied. C’est alors qu’Amadou appuie sur le champignon et lance une course-poursuite. « Si j’ai bien compté, vous avez franchi neuf feux rouges ! » déplore la présidente. Le fuyard roule aussi sur des morceaux de trottoir. Mais Amadou, déjà condamné à dix-neuf reprises, n’abdique pas encore. Il passe la marche arrière et vient percuter la voiture de police. L’un des agents profite de la vitre baissée de la Clio pour s’engouffrer dans l’habitacle et retirer la clé du contact. Amadou lui flanque des coups de poing. Il mord le second jusqu’au sang. Après avoir résisté à son extraction du véhicule, le Havrais se retrouve à l’extérieur et fait tomber un agent avec lui. « Il a tout de même été assez lucide pour se présenter en garde à vue sous le nom de son petit frère », souffle le parquet.
Malgré une condamnation à un an de prison pour moitié ferme, Amadou n’est pas maintenu incarcéré. En revanche, son permis est purement et simplement annulé.
Yassin.E : prison ferme pour l’agresseur au lycée Touchard du Mans
À la présidente Février qui demande à Yassin E. pourquoi il s’en est pris, jeudi dernier, à deux élèves du lycée Touchard du Mans, il répond: « Je ne sais pas. »
À la procureure Néale qui s’inquiète de savoir comment il a pu commettre ces faits alors qu’il savait être convoqué devant la justice à l’automne prochain pour un vol en réunion commis fin avril, il répond: « Je ne peux pas l’expliquer! »
Lundi, il a été condamné à 6 mois de prison, dont 5 mois avec sursis. Il a été écroué.
Djaafair Boudhib, Houcine Djerad, Ayad Karoui, Zakaria Rabi et Mohamed Kafouri braquent un kebab
Quatre des cinq accusés du braquage comparaissent cette semaine devant les assises.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du jeudi 27 juin 2013. Vers 2 h, à la fermeture de ce restaurant kebab de la rue du Commerce, à Tours, plusieurs malfaiteurs (dont un porteur d’une arme de poing) font irruption par l’arrière de l’immeuble, molestent le patron et l’employé, les ligotent, les séquestrent et les dépouillent.
Le supplice durera plus d’une heure et demie avant que la bande ne prenne la fuite.
Les lésions provoquées par les braqueurs afin d’obtenir notamment des codes de cartes bancaires avaient entraîné dix jours d’ITT (incapacité totale de travail) pour l’une des victimes et trois pour l’autre.
Accusés de vol avec violence, en bande organisée et avec usage ou menace d’une arme, Djaafair Boudhib, Houcine Djerad, Ayad Karoui, Zakaria Rabi et Mohamed Kafouri (ce dernier sous le coup d’un mandat d’arrêt) sont renvoyés devant la cour d’assises d’Indre-et-Loire.
Redouane Taher, Mokhlès Dahbi, Banoumou Kadiakhe, Karim Mohamed-Aggad, Mohamed et Ali Hattay, Miloud Maalmi : 7 djihadistes au tribunal
Ils s’appellent Redouane Taher, Mokhlès Dahbi, Banoumou Kadiakhe, Karim Mohamed-Aggad, Mohamed et Ali Hattay, Miloud Maalmi. Ils ont entre 24 et 27 ans. En décembre 2013, ils sont partis durant quelques mois rejoindre les rangs des jihadistes français en Syrie. Ces sept personnes sont les derniers membres encore en vie du groupe dit de la « filière de Strasbourg« , qui comptait une dizaine de membres. Leur procès s’est ouvert, lundi 30 mai, au tribunal correctionnel de Paris. Jugés pour « association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme », ils risquent jusqu’à dix ans de prison.