Turquie : Erdogan, le sultan aux petits pieds menace les Européens !
Le 22 mars, le président turc a lancé des menaces même pas voilées contre l’Europe. Le président turc, qui se prend pour un nouveau sultan ottoman, a ainsi pris à partie l’Union européenne, qui, selon lui, maintient une attitude hostile envers Ankara sur fond de crise aggravée avec Bruxelles depuis l’expulsion de ministres turcs de meetings pro-Erdogan aux Pays-Bas et en Allemagne.
Lors d’un discours à Ankara, il a proféré de claires menaces de « représailles » contre les Européens partout dans le monde :
« Je m’adresse une nouvelle fois aux Européens […] La Turquie n’est pas un pays qu’on peut bousculer, dont on peut jouer avec l’honneur, dont on peut expulser les ministres (…) Le monde entier suit ce qu’il se passe de très près. Si vous continuez de vous comporter de cette manière, demain, aucun Européen, aucun occidental, ne pourra plus faire un pas en sécurité, avec sérénité, dans la rue, nulle part dans le monde. »
Et dans une envolée surréaliste et culottée il a ajouté : « En tant que Turquie, nous appelons l’Europe à respecter les droits de l’homme et la démocratie ». Pas ça, pas lui…
Ces déclarations surviennent alors que les relations entre la Turquie et l’UE se sont fortement tendues ces dernières semaines après l’interdiction de plusieurs meetings pro-Erdogan auxquels devaient participer des ministres turcs en Allemagne et aux Pays-Bas. En réaction, les dirigeants turcs avaient multiplié les invectives envers les capitales européennes. Recep Erdogan avait ainsi accusé la chancelière allemande Angela Merkel d’avoir recours à des « pratiques nazies ».
Erdogan a déjà proféré à plusieurs reprises des ultimatums en direction des pays européens, menaçant de ne pas respecter l’accord migratoire passé le 18 mars 2016 entre la Turquie et l’Union européenne. Un chantage afin d’obtenir plus que les contreparties prévues par le plan global qui vise à réduire l’invasion migratoire vers l’Europe en renvoyant les envahisseurs « en situation irrégulière » présents en Grèce vers la Turquie : le versement du montant de 3 milliards d’euros destiné à la gestion des réfugiés en Turquie et le financement d’autres projets en faveur de personnes bénéficiant d’une protection temporaire en Turquie, pour 3 milliards d’euros supplémentaires jusqu’à fin 2018. Ainsi le 16 mars dernier, le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, avait déjà annoncé la couleur en déclarant : « Je le dis à l’Europe, êtes-vous à la hauteur ? Si vous le souhaitez, nous pouvons ouvrir le passage aux 15000 réfugiés que nous ne vous envoyons pas chaque mois et vous couper le souffle. »
Et encore le 16 mars, lors d’un discours prononcé à Eskisehir, au sud d’Istanbul, Erdogan avait encouragé les Turcs de l’étranger à faire cinq enfants au minimum, en réponse aux discriminations dont ils seraient victimes en Europe. Il a estimé que faire prospérer la descendance des Turcs à l’étranger constitue « la meilleure réponse à apporter à l’impolitesse et à l’hostilité que l’on vous témoigne. »
« Éduquez vos enfants dans les meilleures écoles, assurez-vous que vos familles vivent dans les meilleurs endroits, conduisez les meilleures voitures, vivez dans les meilleures maisons et faites cinq enfants, pas trois seulement. »
Mais c’est la première fois que le président profère des propos qui peuvent s’analyser comme des menaces à la sécurité physique des Européens en Europe et ailleurs dans le monde ! Ces propos d’Erdogan, un aveu implicite ? En tout cas des menaces particulièrement malvenues qui interviennent à quelques heures d’actes de terrorisme islamique en Europe, à Londres il y a 2 jours (Westminster), à Paris il y a 6 jours (Orly), et alors que la Belgique commémore le premier anniversaire des attentats de Bruxelles…
Ivre de sa montée en puissance après le prétendu coup d’État « déjoué » le 14 juillet dernier et à quelques jours du référendum prévu le 16 avril visant à renforcer les pouvoirs présidentiels, Erdogan dévoile son vrai visage ! Celui d’un islamiste mégalomane voulant se glisser dans les habits de la dynastie ottomane pour réactiver son impérialisme sanguinaire ?
Mais le chef du parti islamo-conservateur au pouvoir oublie un peu vite la situation intérieure très troublée de son pays et que par ses agissements il ajoute des opposants à ses opposants. Nonobstant les rébellions kurdes et de l’État Islamique qui sèment la mort comme bon leur semble sur le territoire, par des purges sans précédent des institutions étatiques et paraétatiques, à la faveur du coup d’État, Erdogan a pu réactiver contre lui des oppositions gulénistes et kémalistes jusque ici « tempérées » ou « assagies »…
Projet néo-impérial ottoman ou national-islamisme panturc, la Turquie d’Erdogan, un colosse aux pieds d’argile ?
« Avant la diffusion de « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? » dimanche à 20h55 sur TF1, Ary Abittan et Medi Sadoun nous ont rendu visite dans notre social room pour un Facebook Live absolument hilarant et décapant ! »
https://www.tf1.fr/tf1/tf1-et-vous/videos/ary-abittan-medi-sadoun-etaient-direct-parler-de-qu-qu-on-a-fait-dieu.html
Publicis qui rachète ses propres actions, une première pour le groupe publicitaire.
http://www.boursier.com/actions/actualites/news/publicis-rachete-ses-propres-actions-721091.html
« La Cinquième Grande Rivière est née, Comme cela avait été prédit : La Rivière Secrète de l’Or ! »
https://www.poetryloverspage.com/poets/kipling/song_of_fifth_river.html
« La guerre civile philosophique mondiale se déroule entre la pensée juive et la pensée occidentale, entre la pensée de la Loi et la pensée de l’être. »
http://books.openedition.org/pupo/1211?lang=fr
http://www.leseditionsdeminuit.com/livre-Le_Diff%C3%A9rend-2181-1-1-0-1.html
« L’une des frontières de l’Amérique se situera bientôt sur le Jourdain, mais ce sera une frontière électronique, cybernétique, balistique, laissant aux gardes-frontières juifs et druzes le soin de faire la police au sol, face à un État palestinien qui, étroitement relié aux forces nationalistes et sunnites les plus résolues, fera toujours partie du problème et non de la solution, au Moyen-Orient. »
Alexandre Adler
« L’Odyssée américaine »
(Grasset, 2004)
« Les murs ont de l’avenir : murs des ghettos de Venise ou de Varsovie où étaient confinés les Juifs, Mur de Berlin, murs politiques entre Israël et le territoire palestinien, gated communities aux États Unis. Force est de constater que loin d’aller historiquement vers leur disparition, les murs d’interdiction se sont multipliés : murs de frontières conflictuelles, murs contre l’immigration clandestine, contre le terrorisme, autant de murs qui disent surtout la peur de ceux qui les construisent ».
Claude Quétel
« Murs. Une autre histoire des hommes »
Perrin
2012