« J’ai tout eu ce que je voulais dans ma vie, dont une épouse extraordinaire, mais j’aurais bien voulu qu’on gagne cette guerre. »
Merci à vous Monsieur.
Nos respectueuses salutations.
Guy Mouminoux, plus connu depuis les années 1970 sous la signature de Dimitri, né le 13 janvier 1927 à Paris, est un auteur de BD et écrivain français. Auteur très prolifique de bandes dessinées pour enfants dès l’après-guerre, il accède à la reconnaissance à la fin des années 1970 lorsqu’il crée Le Goulag, s’adressant, par ses multiples allusions politiques, à un public plus adulte. C’est pour Patrick Gaumer « l’un des auteurs les plus originaux de la langue française ». Il est également connu sous le nom de Guy Sajer pour un ouvrage autobiographique, Le Soldat oublié publié en 1967 relatant son adolescence dans la Wehrmacht sur le front de l’Est.
A lire :
- Le soldat oublié, Guy Sajer, Perrin Tempus, 790 pages, 12 €, Chiré
Guy Sajer n’a pas 17 ans lorsqu’il endosse l’uniforme de la Wehrmacht, en juillet 1942. Français par son père, allemand par sa mère, il admire les nouveaux maîtres de l’Europe et rêve d’aventure. Ce sera le front russe, dans la division d’élite Gross Deutschland, avec laquelle il va être engagé dans les grandes batailles du front d’Ukraine, alors que les Allemands plient sous l’offensive soviétique.
De Koursk à Kharkov, de jour comme de nuit, dans la boue ou la neige, quand le thermomètre affiche – 40 °C, sous le martèlement incessant de l’artillerie ennemie, face aux vagues d’assaut d’un adversaire qui ne se soucie pas des pertes, ses camarades et lui, portés en première ligne aux endroits les plus exposés, vont connaître l’enfer. Puis viendront le temps de la terrible retraite à travers la Roumanie et les Carpates jusqu’en Pologne et celui des combats désespérés en Prusse-Orientale, en mai 1945.
Le récit de Sajer surpasse en vérité et en horreur tout ce qui a été écrit : la peur, le froid, la faim et la blessure de la captivité prennent sous sa plume l’accent et la force terrible de la réalité.
- Ses bandes dessinées sur bdfugue
« On m’avait raconté que les soldats allemands coupaient les mains des enfants ; le premier soldat allemand que j’ai croisé m’a donné du chocolat » Guy Sajer.
Si il n’avait pas encore 17 ans en juillet 1942, c’est qu’il en avait au moins 16. Donc il ne peut pas être né en 1927, car il n’en aurait eu que 15 en juillet 42.
Je suis très fier d’avoir l’exemplaire dédicacé à Jean Benvoar par Guy Sajer. celui ci ma été offert par Rose Benvoar au cour d’un voyage à Lenggries.
Bonsoir Guy,
Vous connaissiez donc Jean Benvoar et son épouse Rose, je les ai connu en 1971 pour la première fois, ensuite j »allais régulièrement à Lenggries, j’échangeais des timbres avec Jean, nous allions en voiture è Münich, j’y suis allé de nombreuses années même après le décès de Jean; malheureusement je n’ai pas pu aller aux obsèques de Jean, il est DCD environ 15 jours après un séjour à Paris accompagné d’un ami autrichien ‘Toni = si vous connaissez. Je n’ai que des bons souvenirs de cette période, personnellement je suis né en 1948 donc j’ai appris beaucoup avec mes amis. J’aurai apprécié d’avoir participer à cette grande « aventure », ce sont des braves, alors qu’aujourd’hui nous sommes dans une société qui n’a plus de morale. A bientôt peut-être . Cordialement.
Hollywood a proposé à Guy Sajer une somme importante pour faire un film du « Soldat oublié ». Mais Guy a posé une condition non négociable : « J’exige un droit de regard et de véto sur le scénario, car il est hors de questions de laisser souiller la mémoire de mes camarades de combat qui doivent être décrits comme je les ai connus : des héros irréprochables luttant pour leur éthique et pour leur patrie » Pour toute réponse, Hollywood a augmenté, puis augmenté encore la somme proposée. Mais Guy n’a jamais signé ! Son Honneur et sa Fidélité n’étaient pas à vendre !
En fait, mon frère et le réalisateur néerlandais Paul Verhoeven avaient un accord avec M. Sajer et l’éditeur pour un film. 90% fidèle au livre avec seulement des modifications approuvées par M. Sajer. Il a échoué faute de financement. Était censé être tourné en Roumanie. Il y a actuellement un certain intérêt en Allemagne de la part de jeunes producteurs pour la « vraie version » de l’histoire. C’était un bon ami, et il nous manque.