LE RÉVISIONNISME HISTORIQUE est désormais criminalisé aussi au Royaume-Uni. C’est la conclusion à laquelle on est obligé d’arriver après que le tribunal d’Edimbourg a accordé son feu vert le jeudi 12 octobre à l’extradition de Vincent Reynouard vers la France. Après quasiment un an passé en prison et après moult audiences et reports, le juge écossais Chris Dickson a décidé de donner raison aux autorités françaises qui demandent instamment l’extradition du militant révisionniste et qui, pour ce faire, ont délivré deux mandats d’arrêt. Le premier qui concernait une condamnation en 2015 à un an de prison ferme par la cour d’appel de Caen pour une vidéo révisionniste datant de 2014 n’a plus d’objet puisque Vincent Reynouard a complètement purgé sa peine à Edimbourg où il est retenu depuis le jeudi 10 novembre 2022 après que six policiers, venus à trois voitures, l’eurent capturé à cinq heures du matin dans la modeste chambre d’hôte qu’il occupait dans la région d’Anstruther sur la côte est de l’Ecosse. En revanche, le deuxième mandat d’arrêt qui liste huit infractions contenues dans sept vidéos et qui pourrait, au moins en théorie, valoir à Vincent jusqu’à huit ans de prison ferme (un an par infraction !) a été validé par le président du tribunal d’Edimbourg qui a considéré que les contenus de ces vidéos étaient « gravement offensants » (voir toutes les explications détaillées sur le sujet en page 9 de ce numéro).
Si les avocats de Vincent vont naturellement faire appel, ce qui prolongera mécaniquement de plusieurs mois (en principe trois ou quatre, peut-être un peu plus) le séjour du chercheur à la prison d’Edimbourg, et ce qui conduira à un nouveau procès début 2024 où cette fois ce seront en appel trois juges (et non un seul) qui statueront, l’extradition vers la France du militant révisionniste semble aujourd’hui extrêmement probable, qui plus est dans le contexte actuel de restriction toujours plus grande des libertés fondamentales, et notamment des libertés de recherche, d’expression et de publication. Si les juges d’appel confirment le jugement de première instance, ce qui est à craindre, même s’il faut toujours se battre jusqu’au bout, même sans espoir, les chercheurs et historiens anticonformistes ne pourront plus trouver un refuge, un abri, un asile au Royaume-Uni qui était jusque-là l’un des rares pays en Europe de l’Ouest et en Occident à ne pas considérer les positions, travaux et conclusions révisionnistes comme un délit.
A LA VÉRITÉ, cette évolution, aussi funeste soit-elle, n’est pas vraiment une surprise pour nous. Même si la France est probablement aujourd’hui, avec l’Allemagne et l’Autriche, le pays en Europe où les libertés fondamentales sont les plus entravées, le Royaume-Uni n’est pas épargné par les menées d’un Lobby influent et nocif. Il n’est que de voir ce qui est arrivé au malheureux Jeremy Corbyn, chef du parti travailliste de 2015 à 2020, et qui a été marginalisé, puis carrément suspendu, de son parti parce que sans cesse accusé d’antisémitisme, ou, à tout le moins, de ne pas combattre suffisamment l’antisémitisme.
Corbyn n’est nullement antisémite mais, comme beaucoup d’hommes issus de la gauche traditionnelle, historiquement favorable à la cause palestinienne, il est très critique sur l’entité sioniste et sur la politique implacable et inhumaine qu’elle mène à l’égard des Palestiniens. Ce relatif antisionisme a conduit à sa diabolisation par les médias britanniques et par les organisations juives qui n’ont eu de cesse de le harceler (ça, elles savent faire !), de caricaturer ses positions réelles, de le délégitimer, de le discréditer, de le pousser à bout, tandis que le gouvernement israélien avait fait savoir, pendant la campagne des législatives du 12 décembre 2019, avec son sens habituel de la mesure, qu’une arrivée au pouvoir de Jeremy Corbyn constituerait « une menace pour les relations entre les deux pays et un sujet d’inquiétude pour les Juifs britanniques », pas moins ! Tout simplement en réalité parce que Corbyn n’était pas totalement aligné sur l’entité sioniste, à l’instar d’un Mélenchon en France qui subit les attaques violentes du CRIF et de l’ensemble du lobby communautaire.
Tout cela pour dire que le Royaume-Uni subit les mêmes influences que nous connaissons en France et il aurait fallu un grand courage, confinant quasiment à l’héroïsme, pour que le juge Dickson s’opposât à l’extradition vers la France de Vincent Reynouard. Le drame de notre époque, c’est l’absence totale et universelle de courage. Dès le 8 juin 1978, il y a quarante-cinq ans, dans son fameux discours de Harvard, le grand Soljenitsyne pointait déjà de manière magistrale, et en même temps angoissante, « le déclin du courage ». L’effondrement complet de cette vertu si essentielle à l’action et à la résistance à toute forme de mensonge et d’oppression est dramatique et nous prépare des jours de plus en plus sombres. La liberté est un risque, et dès lors que l’on ne veut plus courir de risque, c’est la porte ouverte à toutes les tyrannies les plus implacables, c’est l’acceptation par avance de tous les esclavages, c’est la domination du mensonge, de l’injustice, c’est le règne du plus fort. On connaît la fameuse citation de Saint Augustin : « A force de tout voir, on finit par tout supporter. A force de tout supporter, on finit par tout tolérer. A force de tout tolérer, on finit par tout accepter. A force de tout accepter, on finit par tout approuver. » Et c’est bien ce que nous voyons à l’œuvre aujourd’hui dans ce qu’il est convenu d’appeler le conflit israélo-palestinien.
DISONS-LE franchement, nous vivons sous occupation.
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RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
En attendant, Tsahal a l’air d’avoir peur d’entrer dans les chambres à Gaza
Vincent Reynouard, prisonnier politique d’une Europe occupée depuis 1945, ne bénéficie d’aucune mansuétude de la part de la Yudstice. Nous vivons une nouvelle épuration. Soutenons ceux qui s’opposent à cette dictature de la pensée. Ils représentent l’avant-garde de notre combat.
Notre honneur s’appelle fidélité !
Je judaïse
Tu judaïses
Il ou elle judiciarise
–> à votre tour au passé simple, à l’imparfait ou au futur proche