Si une guerre civile éclatait en France, la population de souche, même si elle est (encore) majoritaire, se retrouverait virtuellement sans défense. Les forces armées du pays ont été réduites au fil des ans et ne comptent qu’à peine plus de 200 000 militaires au total en 2023. D’où l’idée de regarder ce qui s’est passé récemment en Pologne avec la création d’une force de défense territoriale.
Une défense territoriale à la polonaise comme réponse au risque de guerre civile en France
Les six nuits de chaos qu’a connues la France à la fin du mois de juin et au début du mois de juillet de cette année ont été observées avec stupéfaction par ses voisins. À l’origine des émeutes, un jeune voyou d’origine algérienne qui est abattu par la police, c’est l’étincelle qui met le feu aux poudres dans toutes les banlieues immigrées du pays. Rapidement, les flammes de la colère se propageaient du centre de toutes les grandes agglomérations jusqu’aux plus petites villes et bourgades. Selon Pierre Brochand, ancien chef des services de renseignements français, le nombre d’émeutiers – principalement des jeunes d’origine arabe et africaine comme on pouvait le voir sur les vidéos circulant sur les médias sociaux – se situait entre 100 000 et 200 000. Par rapport à la précédente vague d’émeutes qui avait balayé la France en 2005 en partant des zones de non-droit, les émeutiers étaient cette fois-ci plus nombreux, beaucoup mieux coordonnés (grâce aux médias sociaux), et les centres-villes et les petites villes ne semblaient plus à l’abri. Surtout, les forces de l’ordre ont bien cru un moment perdre le contrôle de la situation avec la crainte que les armes automatiques viennent s’ajouter aux mortiers d’artifice, aux pierres et aux cocktails Molotov.
L’hypothèse selon laquelle la France risquerait de sombrer dans l’anarchie, voire dans une véritable « guerre civile », a déjà été avancée par plusieurs hauts gradés et responsables politiques au cours des dernières années.
Alors que les émeutes se poursuivaient, le 2 juillet, le colonel de gendarmerie Philippe Cholous déclarait sur la chaîne de télévision CNews :
«Le niveau de frustration et de ressentiment, le niveau de violence, le fait que dans certains quartiers il y ait une véritable haine de la France et des armes qui circulent, tout cela donne une situation à haut potentiel explosif. Et ce n’est pas parce qu’il y a moins de véhicules incendiés ou moins de magasins pillés que le risque potentiel diminue».
Dans un livre publié dès 2016, le général de gendarmerie Bertrand Soubelet lançait ce sinistre avertissement:
«Les banlieues de nos grandes villes où trop de jeunes sont livrés à eux-mêmes, souvent mal scolarisés, parfois déscolarisés, sans aucune perspective d’avenir, sont des réservoirs de rebelles. C’est dans ce vivier d’enfants révoltés, dévoyés, en déshérence et en mal de repères que le djihad fait son marché. Nous vivons sur une poudrière, car ces délinquants, ces tueurs potentiels disposent d’une source d’instruments de mort quasi inépuisable: dans les grands centres urbains de France, il y a des stocks d’armes illicites qui sont le reliquat des guerres d’Europe centrale. Ce qui nous fait peur, à nous gendarmes, c’est que ces stocks d’armes, qui dorment pour le moment, sortiront un jour ou l’autre entre les mains de gens déterminés et organisés.»
Soubelet avait occupé différents postes de commandements sur le terrain puis à la direction générale de la gendarmerie nationale, il était donc bien placé pour savoir de quoi il parlait. Malheureusement, ce livre a mis fin à sa carrière.
En 2020, trois ans après avoir démissionné de son poste de chef d’état-major des armées françaises, le général Pierre de Villiers déclarait dans une interview au Parisien que la France pouvait «basculer lentement, ou très rapidement s’il y a une étincelle comme en 1789 ou en 1914», et que sa crainte était de voir naître une «guerre civile» sur le territoire. «Quand on décapite un prof devant un collège ou qu’on assassine trois personnes venues prier dans une église…».
En 2021, dans une «lettre ouverte à nos gouvernants», des centaines de militaires à la retraite, dont 26 généraux et un amiral, mettent en garde la classe politique française contre le risque d’une guerre civile en France, car selon eux (et pas seulement eux), la société française est engagée dans un processus de désintégration rapide. Dans une nouvelle lettre ouverte publiée quelques semaines plus tard par des militaires d’active pour exprimer leur soutien à leurs aînés pris sous le feu des critiques des grands médias et confrontés aux sanctions du gouvernement, on peut lire :
«Afghanistan, Mali, Centrafrique ou ailleurs, un certain nombre d’entre nous ont connu le feu ennemi. Certains y ont laissé des camarades. Ils ont offert leur peau pour détruire l’islamisme auquel vous faites des concessions sur notre sol. Presque tous, nous avons connu l’opération Sentinelle. Nous y avons vu de nos yeux les banlieues abandonnées, les accommodements avec la délinquance. Nous avons subi les tentatives d’instrumentalisation de plusieurs communautés religieuses, pour qui la France ne signifie rien -rien qu’un objet de sarcasmes, de mépris voire de haine.»
Lors d’un débat radiophonique en avril dernier, celui qui fut chef du contre-espionnage français de 2002 à 2008 prévenait :
«Si nous ne faisons rien ou si nous faisons peu de choses, nous allons à mon avis soit vers une implosion progressive de la confiance sociale en France, c’est-à-dire une société où la qualité de vie va s’effondrer et où il fera de moins en moins bon vivre, soit, par explosions successives, des affrontements qui feront de la France un pays où l’on ne pourra plus vivre du tout, soit les deux»
Sans parler des ouvrages rédigés par des commentateurs respectés et contenant des mises en garde contre la guerre civile imminente, tels que La guerre civile qui vient, écrit par Ivan Rioufol, journaliste et chroniqueur de longue date au Figaro, et publié en 2016.
Il y a aussi des déclarations de politiciens de premier plan, comme le président Macron lui-même, qui, réagissant au commentaire du chroniqueur et essayiste Éric Zemmour en 2019 sur l’existence d’un pacte Molotov-Ribbentrop entre les libéraux et les islamistes contre les hétérosexuels catholiques blancs français, a averti que dans la France d’aujourd’hui, il faut faire attention à ce que l’on dit, car de tels «amalgames faits entre les questions d’immigration, de radicalisation, de communautarisme et de laïcité» pourraient très bien déclencher une guerre civile. Son prédécesseur, François Hollande, avait fait remarquer aux journalistes en 2016 qu’il gouvernait le pays depuis quatre ans déjà : «Comment éviter la partition ? Parce que c’est ce qui est en train de se passer: la partition.»
Et il y a, bien sûr, l’avertissement désabusé du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, un socialiste pro-immigration comme Hollande et comme Macron quand ce dernier était membre du gouvernement de Hollande. Lorsqu’il a démissionné en 2018, Collomb déplorait ainsi :
«Aujourd’hui, on vit côte à côte, je crains que demain, on ne vive face à face.» Quelques mois auparavant, le ministre déclarait déjà aux journalistes : «C’est très inquiétant. Ce que je lis tous les matins dans les notes de police reflète une situation très pessimiste. Les rapports entre les gens sont très durs, les gens ne veulent pas vivre ensemble» et que «Des communautés en France s’affrontent de plus en plus et ça devient très violent».
Il est révélateur que dans le livre de l’auteur à succès Laurent Obertone, Guérilla – Le jour où tout s’embrasa, qui décrit des événements très proches de ce qui s’est passé il y a quelques mois, mais où les choses deviennent incontrôlables, entraînant la France dans une véritable guerre civile après trois jours de descente dans le chaos, l’armée n’est pas envoyée pour rétablir l’ordre. L’armée française compte dans ses rangs une forte proportion de soldats issus de l’immigration, et dans le livre d’Obertone, qui affirme avoir été écrit «à partir des travaux d’écoute, de détection et de prévision du renseignement français», on peut craindre que ces soldats, ou certains d’entre eux, ne prennent parti pour les hordes issues des mêmes banlieues et «quartiers sensibles» qu’eux.
Si une guerre civile éclatait en France, la population de souche, même si elle est (encore) majoritaire, se retrouverait virtuellement sans défense. Les forces armées du pays ont été réduites au fil des ans et ne comptent qu’à peine plus de 200 000 militaires au total en 2023 (y compris les 60 000 réservistes). Au tournant du siècle, le président Jacques Chirac a supprimé le service militaire obligatoire pour tous les Français nés après 1979. Cela signifie que la plupart des citoyens français respectueux des lois qui sont nés après cette date n’ont jamais eu d’arme entre les mains et ne sauraient même pas s’en servir. Il serait difficile de rétablir le service militaire obligatoire aujourd’hui, et de toute façon cela signifierait former tous les citoyens – y compris ceux qui détestent la France, ne se considèrent pas comme Français, et pourraient plus tard prêter allégeance à une sorte d’État islamique (si ce n’est déjà fait).
La création d’une force de défense territoriale comme celle qui a été mise en place récemment en Pologne serait une bien meilleure solution. Il s’agirait de former et d’armer uniquement des volontaires, c’est-à-dire des personnes ayant le sens du patriotisme, et les autorités françaises pourraient très bien exclure de ce dispositif les ennemis intérieurs du pays issus des «quartiers sensibles» en conditionnant l’acceptation à l’absence de casier judiciaire et de fichage S, c’est-à-dire à l’absence d’enregistrement par la police comme présentant un danger potentiel pour la sécurité publique.
Ce n’est certainement pas pour la même raison que les Polonais ont créé leurs propres forces de défense territoriale en 2017. Comme ses voisins d’Europe centrale, qui n’ont pas encore pris le virage du multiculturalisme à l’instar de l’Europe occidentale, la Pologne est un pays sûr, avec beaucoup moins de criminalité et de viols, et sans émeutes de masse du type de celles qui ont eu lieu en France il y a deux mois. Lorsque les Polonais parlent d’une guerre civile dans leur pays, ils font référence au débat politique animé et non au risque d’une véritable guerre civile.
En Pologne, le service militaire obligatoire pour tous les jeunes hommes a été suspendu en 2008 et l’est resté depuis.
Toutefois, après la victoire de la droite conservatrice aux élections de 2015, il a été décidé de créer une force de défense territoriale pour faire face au danger d’une guerre «hybride» ou d’une guerre par procuration comme celle que la Russie mène dans l’est de l’Ukraine depuis 2014. Cette force était également destinée à devenir une armée de partisans à l’arrière d’une armée russe envahisseuse, car on estimait que la capacité de cette dernière rendait probable une retraite rapide de l’armée régulière polonaise en cas d’invasion – avant même que les partenaires de l’OTAN ne réagissent. Rappelons que jusqu’en 2016, aucune troupe de l’OTAN n’était stationnée en Pologne ou dans les États baltes, et pratiquement aucune ailleurs sur le flanc oriental de l’Alliance… La force de défense territoriale de la Pologne s’est également révélée très utile en cas de catastrophes naturelles et face à l’assaut de Loukachenko sur la frontière polonaise avec les migrants qu’il a fait venir du Moyen-Orient et d’Afrique.
À ce jour, la défense territoriale polonaise compte environ 36 000 hommes, formant des bataillons d’infanterie légère initialement concentrés dans l’est du pays (près de la source de la menace perçue), mais de plus en plus répartis sur l’ensemble du territoire polonais au fur et à mesure qu’ils prennent de l’ampleur. Leur rôle est de:
- mener des opérations défensives en coopération avec les troupes régulières et en soutien aux organes civils
- mener des opérations indépendantes non conventionnelles, de contre-insurrection et de contre-déploiement
- participer à la sécurisation de l’accueil et du déploiement des forces de renfort alliées dans leurs zones d’action
- agir dans le domaine de la gestion des crises, de la lutte contre les catastrophes naturelles et de l’élimination de leurs conséquences, de la protection des biens et des opérations de recherche et de sauvetage
- mener des activités de renseignements.
Les membres de la Force de défense territoriale sont tous des volontaires qui s’engagent pour un service militaire à tour de rôle (modestement) rémunéré, qu’ils combinent avec leur vie civile. Ils s’engagent pour une période de un à six ans, qui peut être renouvelée. Le service actif commence par une formation de 16 jours pour ceux qui n’ont pas d’expérience militaire ou de 8 jours pour les réservistes de l’armée. Ils suivent ensuite des périodes de formation de deux jours par mois, toujours pendant les week-ends, et un stage annuel de 14 jours. La formation se déroule à proximité du lieu de résidence des membres de la force, ce qui permet aux personnes de s’engager dans les forces armées sans devoir abandonner leur vie civile. La force de défense territoriale en Pologne est ainsi l’une des cinq branches des forces armées (les autres étant les forces terrestres, l’armée de l’air, la marine et les forces spéciales), dans un pays qui dépense aujourd’hui l’équivalent de 3 % de son PIB pour sa défense, bien au-delà de l’engagement minimum de 2 % du PIB imposé par l’OTAN. À titre de comparaison, la France ne consacre que 1,8 % de son PIB à la défense et reste donc en deçà du seuil de 2 % imposé par l’OTAN.
Lors de la création de cette nouvelle composante des forces armées, il y a quelques années, on s’est demandé si ses membres devaient être autorisés à conserver leurs armes à la maison, comme dans l’armée suisse, ou si ces armes devaient être conservées dans un ensemble de lieux sûrs d’où elles pourraient être rapidement distribuées en cas de besoin. C’est la deuxième option qui a été retenue, car le principe général en Pologne veut que les citoyens respectueux des lois doivent avoir un accès limité aux armes à feu (tout comme en France). Mais ce principe pourrait être modifié rapidement en cas de nécessité.
L’idée générale derrière la création d’une force de défense territoriale en Pologne était de rendre le pays plus résilient, agissant ainsi comme un moyen de dissuasion supplémentaire contre un agresseur potentiel (la Russie). Une telle force de défense territoriale française améliorerait certainement considérablement la résilience de la société française dans son ensemble. Tout comme la force territoriale polonaise, elle constituerait un puissant moyen de dissuasion contre ceux qui ne se contenteraient plus des mortiers, des pierres et des cocktails Molotov et qui voudraient puiser dans ces «arsenaux illicites» des banlieues, qui inquiètent tant les gendarmes.
Elle pourrait également s’avérer très utile pour soulager l’armée française aujourd’hui absorbée à des tâches de sécurisation de milliers de «points sensibles» civils à travers la France. À l’instar du service militaire obligatoire, une force de défense territoriale aurait un effet positif sur la cohésion nationale en rassemblant des personnes d’origines diverses mais ayant en commun leur amour de la France. Et ce serait une alternative civilisée et démocratique à la tentation que pourraient avoir certains jeunes patriotes français d’agir seuls pour tenter de sauver leur pays. Il n’est pas certain que ces patriotes prêts à agir de la sorte soient nombreux, mais le danger de l’«extrême droite» est constamment brandi par le gouvernement Macron et en particulier par son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Alors pourquoi ne pas canaliser le désir de certains Français de défendre et peut-être même de sauver leur pays en créant une Force de Défense Territoriale comme l’a fait la Pologne ?
Olivier Bault
Traduction : Francis Goumain
N.D.L.R. : La mise en place d’une « garde nationale armée » était une des propositions figurant parmi les « 20 mesures pour rétablir la France » du programme d’Yvan Benedetti, élaboré au soutien de sa candidature à l’élection présidentielle de 2022.
Il existe certainement quelque part une version française de l’article, mais nous ne l’avons pas trouvée, si Olivier Bault nous lit…
Superbe article , merci.
Cependant, « La guerre civile qui vient, écrit par Ivan Rioufol ». Il faut comprendre pourquoi Rioufol, sioniste militant, écrit ce type de livre. C’est du billard à deux bandes. Un, ce genre de titre, qui ne veut pas dire grand chose, va faire vendre du bouquin et provoquer beaucoup d’invitation chez Dassault-Bolloré. Deux, faire l’amalgame entre: racailles de banlieue=magrébins=Palestiniens. Ce sont des musulmans, des arabes, des bougnouls.
Le but final étant de faire passer le message non ce n’est pas un génocide à Gaza, c’est de l’auto-défense. Comme nous devrions faire en France. La France doit prendre exemple sur l’entité sioniste. Politique d’Estrosi à Nice, encadré par le Mossad. On voit le résultat de sa politique sécuritaire et ses centaines de caméras.
Bonjour,
Votre analyse est excellente, c’est ainsi que je vois et comprends les évènements. Certaines forces veulent et poussent à cet affrontement, alors que nous sommes victimes de leurs même haine, même si elle s’exprime différemment. Il faut toujours caresser le mouton dans le sens du poil. Au lieu de nous entredechirer, nous devrions au contraire nous unir contre ceux dont l’objectif est l’esclavage de tous.
Pourquoi ne parler que de combattants polonais ? Depuis plusieurs années déjà des ukrainiens sont enrôlés dans les FDO françaises et certaines infos en interne nous signalent que des milices slaves russo ukrainiennes interviennent déjà en France pour la sécurité dans des entreprises privées….donc en cas de guerre civile il y aura toutes sortes d’ interventions venant du Grand Est ….c’ est prévu….
Le postulat de base de cet article, c’est que l’armée française n’aurait pas les moyens de défendre la population française de souche en cas de guerre civile, et qu’il faudrait créer une force sur le modèle de cette « défense territoriale » en Pologne (ou encore de la « milice nationale » telle qu’elle existe aux Etats-Unis)
J’ai hésité à rédiger mon commentaire, tant l’article me semble « à côté de la plaque » et sans objet…
Je vais essayer d’être bref et j’attirerai l’attention des lecteurs que ça intéresse sur quatre points qu’il me semble essentiel de comprendre :
1) La création d’une telle force, en France, est tout simplement impossible parce que non désirée par le gouvernement.
Vous ne pensez tout-de-même pas que nos gouvernements, constitués l’un après l’autre de traîtres anti-français et mondialistes, vont vouloir créer une milice nationale qui aurait vocation à sauver cette France et ce peuple français qu’ils s’emploient à faire disparaître, qui pourrait attirer des gens de « l’ultra-droite », avec pour résultat que celle-ci, de ce fait, pourrait même peut-être se retourner contre le pouvoir en place ?
2) La guerre civile n’aura pas lieu.
Il ne faut pas confondre les nombreux assassinats de Français au couteau, commis à chaque fois par des CPF, avec les prémices d’une guerre civile. Les Français, ils ne résistent pas, ils ne bougent pas. Parce qu’ils n’ont pas l’intention de bouger. ça fait vingt ans – au moins – que j’entends dire « ça va péter », mais ceux qui parlent de guerre civile en ont tous peur, ils voudraient bien qu’elle ait lieu si c’était le moyen de mettre fin aux problèmes, mais à condition que ce soit les autres qui la fassent… et en assument tous les risques !
3) Rien ne changera et les choses ne feront donc que s’aggraver.
Si personne ne bouge, si personne ne fait rien, ne tente rien, naturellement rien ne changera.
D’autre part, nous ne parviendrons pas au pouvoir par les urnes, aucune chance, et d’ailleurs nous n’avons même plus de parti politique d’audience nationale pour nous représenter depuis l’évidente défection du RN.
4) La guerre civile est une nécessité.
Il ne faut pas la craindre, mais la vouloir, parce qu’elle est le seul moyen, désormais, de sauver la France.
Encore faudrait-il ne pas la subir, mais la déclencher, afin de pouvoir se donner les chances de la mener jusqu’à un terme qui soit favorable à la France.
Quand, comment, avec quels moyens ou de quelle manière, c’est un autre débat.
Pour l’heure, Il n’y a malheureusement qu’une seule chose qui soit probable : la disparition à terme de la France.
Cher GL,
Il n’est pas contestable que vos interventions enrichissent considérablement le débat.
Rien à redire quant à la logique de vos raisonnements exprimés avec la plus grande clarté.
Mais quelques unes de vos conclusions peuvent, à mon sens, être nuancées, pour peu que certaines évolutions récentes de la problématique que vous traitez n’aient pas été prises en compte.
Car comment ne pas voir que, pour la première fois depuis près de 3/4 de siècle, les identitaires et nationalistes voient s’ouvrir une « fenêtre de tir » particulièrement favorable ?
Je pense notamment à certaine évolutions qui, intervenant séparément eussent déjà été exploitables, mais dont la convergence nous offre des chances de succès absolument inédites :
– D’une part une prise de conscience de plus en plus évidente des dangers de l’immigration atteignant prés de 80% des sondés (Figaro du 24/5/2023)…
– D’autre part une relative libération de la parole consécutive à la guerre Hamas/Israël, qui met en porte à faux certains de nos plus acharnés adversaires…
– Enfin et surtout, l’affaiblissement des mondialistes apatrides dont la domination s’appuyait , depuis 1944 (Bretton Woods) sur le monopole du dollar, remis en question par l’Inde, la Russie et surtout la Chine…
Quant à votre chapitre 2 : « La guerre civile n’aura pas lieu »… Laissez-moi vous rappeler que, pour qu’une guerre civile se déclenche, l’accord des deux parties n’est pas indispensable ! Il suffira que les Kalachnikovs soient extraites des sous-sols lors d’une prochaine émeute… et il faudra bien faire avec !
Bonjour cher Jean-Paul,
Vous faites comme d’habitude d’intéressantes remarques qui ne manquent pas de pertinence. Je voudrais les commenter.
On observe effectivement une prise de conscience, au sein de la population française réelle, du danger de l’immigration, et également de l’enlisement de la France dans une Europe devenue un piège avec comme seul horizon une mondialisation qui va n’être qu’une impasse.
Mais cette prise de conscience arrive bien tard, et elle demeure beaucoup trop lente.
Se pose donc la question de savoir combien de temps il faudrait encore pour parvenir enfin au retournement complet de l’opinion publique qui pourrait entraîner la chute de nos gouvernants et de leurs merdias.
Mais, sachant que le Système, acculé, se défendrait, il n’est même pas certain que ce retournement de l’opinion publique parviendrait au résultat escompté…
Cependant, un tel contexte serait exceptionnellement favorable à l’éclatement de la guerre civile qui, comme vous le faites remarquer, n’a besoin que d’un seul acteur pour démarrer. Que les immigrés sortent leurs kalachnikovs, et les Français mis le dos au mur seraient enfin obligés de réagir et de « se bouger » (si vous me passez l’expression).
Mais là, j’ai encore un doute : absolument pas préparés à un tel événement, je le répète encore moins disposés à en subir personnellement les éventuels inconvénients, que feraient-ils avec leurs catégories C déclarées en préfecture et leurs catégories B détenues sous autorisation (pour les quelques-uns qui ont quelque-chose…) ? Sans compter que les Français auront contre eux, en face d’eux, non seulement bien-sûr les immigrés, mais aussi les forces de l’ordre et l’armée (à moins que celles-ci ne se retournent également, mais c’est une question qui reste ouverte quand on se souvient de ce qui s’est passé pendant la guerre d’Algérie).
Nos meilleures chances de voir les choses peut-être un jour changer (espérons-le !) se situent plutôt hors de nos frontières.
Effectivement, la chute du dollar, si les Russes, les Chinois et les BRICS parvenaient à le détrôner, apporterait un frein sérieux au déroulement de la mondialisation, faisant la preuve que l’hégémonie américaine n’était pas une fatalité, et qu’un autre modèle reste possible, respectueux celui-ci de l’identité et de la liberté des nations.
Le vrai visage d’Israël est d’autre part en train d’apparaître au grand jour et un nombre croissant de personnes commence à comprendre les vraies raisons de cette curieuse alliance inconditionnelle entre Israël et les USA.
Enfin, une victoire de la Russie sur le théâtre ukrainien sera un autre coup d’arrêt mis à l’avance de l’otan et donc des USA dans le monde.
Avec le temps, il est ainsi possible que les yeux se décillent et que le Système tombe, comme était finalement tombé le communisme dans le Bloc de l’Est.
Mais combien de temps faudra-t-il encore ? Et dans quel état se trouvera la France – et ce qu’il en restera – à ce moment-là ?