Michel de Grosourdy de Saint-Pierre, 7e marquis de Saint-Pierre est né le 12 février 1916 à Blois.
Par le passé, le nom complet de cette ancienne famille de la noblesse a été : de Dreux de France de Grosourdy du Castel de Saint-Pierre.
Faisant ses études à Paris, il passe, après son baccalauréat de philosophie, une licence de lettres classiques.
À l’âge de dix-huit ans, il décide de partir pour Saint-Nazaire où il va travailler en usine comme ouvrier métallurgiste. Il s’engage ensuite quatre ans dans la marine, comme matelot de pont et combat pendant la Seconde Guerre mondiale dans les forces navales, puis entre dans la Résistance.
Il est décoré de la croix de guerre, de la médaille de la résistance avec rosette, de la croix du combattant volontaire et de la médaille militaire. Il est également chevalier d’honneur et de dévotion de l’Ordre souverain de Malte.
Durant les années 1950, il collabore à La Nation française de Pierre Boutang et Michel Vivier. Très antigaulliste, il manifeste à plusieurs reprises son intérêt pour l’action politique, en apportant publiquement son soutien par exemple à Tixier-Vignancour ou au Parti des forces nouvelles.
Aux éditions de la Table ronde, il assure aussi les fonctions d’agent littéraire, de directeur de collection, de conseiller et aussi d’administrateur. Au sein des éditions France-Empire, il crée et dirige une collection appelée « Catholique ».
Il fait partie des fondateurs du journal Présent en 1981.
Royaliste et catholique, défenseur de la messe traditionnelle, il se lance avec vigueur dans les grands débats qui agitent la société française en pleine transformation de l’Église.
En 1964, en pleine période conciliaire, son roman Les Nouveaux prêtres, met ainsi en scène le désarroi de certains catholiques surpris par les réformes liturgiques et pastorales de Vatican II. Un autre de ses romans à succès, Les Aristocrates, peint avec finesse la vie d’une certaine noblesse française, tiraillée entre tradition et modernité, sens du devoir et aspiration à la liberté.
Romancier prolifique, Michel de Saint-Pierre est aussi un fidèle ami d’Henry de Montherlant et de Jean de La Varende. Ses œuvres, écrites dans un style vigoureux, empreint d’une vaste culture et de douce ironie, touchent aussi par la foi de leurs personnages, aux prises avec un monde qui semble perdre le sens de ses racines et de Dieu.
En 1974, il dénonce dans son livre Églises en ruine, églises en péril l’état d’abandon de certaines églises en France et incite à leur conservation pour les traditions et le patrimoine français.
En 1977, il décrit, à travers le portrait de Monsieur de Charette, l’épopée des guerres de Vendée.
Des œuvres comme Les Aristocrates, Les Nouveaux Aristocrates, Les Écrivains, La Mer à Boire, L’Accusée ont été adaptées pour la télévision et le cinéma. Celles-ci sont depuis relativement délaissées, peu d’entre elles ayant été rééditées depuis sa mort, survenue en 1987.
Il meurt le 19 juin 1987 à Saint-Pierre-du-Val, dans l’Eure.
Il repose près de la dalle de ses parents, sous une simple croix : l’espace de ce petit cimetière est recouvert de végétation.
Où pousse l’herbe rien n’est perdu…
Remarquables ouvrages d’un homme d’exception.
Vive le Roy, et la Sainte Église Catholique.