Par sa déclaration – fausse – du 15 octobre, affirmant que « la création de l’État d’Israël résulte d’une décision de l’Organisation des Nations Unies », Emmanuel Macron a provoqué la fureur du boucher Netanyahu. Le chef du gouvernement ultra-orthodoxe et sioniste lui a vertement répliqué, dégainant les anathèmes shoatique et antisémitique : « Ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a établi l’État d’Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l’Holocauste – notamment du régime de Vichy en France ».
Rappelons donc incidemment, à l’un comme à l’autre, que la création de l’État juif ne doit pas grand-chose à une résolution de l’ONU et à la « communauté internationale » qui ont été mises devant le fait accompli du coup de force de la déclaration d’établissement d’Israël du 14 mai 1948, dans le hall du Musée d’art de Tel Aviv, par David ben Gourion.
Si le plan de partage de la Palestine (résolution 181 du 29 novembre 1947) avait été accepté par l’Agence juive représentant des communautés juives en Palestine, il avait été explicitement rejeté par le Haut Comité Arabe palestinien et les États arabes. Et rejeté aussi par les deux entités terroristes juives de l’Irgoun et du Lehi, qui n’avaient pas mené une longue campagne de terrorisme (destinée à chasser le mandataire britannique et à intimider les autochtones palestiniens), pour partager quoi que ce soit…
Quoi qu’il en soit, la déclaration macronienne pourrait bien être la réponse en forme de pique à une frustration provoquée par un Netanyahu qui aurait berné et manipulé la diplomatie française pour atteindre Hassan Nasrallah à Beyrouth dans son bunker souterrain. Jforum (« le portail juif francophone ») a ainsi publié le 9 octobre un récit des événements ayant conduit à l’assassinat du chef du Hezbollah, pourtant habituellement particulièrement prudent, dans lequel Macron et la diplomatie française auraient servi de dindons de la farce avec leur proposition de trêve qu’Israël aurait fait semblant d’accepter…
Un récit, certes peu sourcé et peu étayé, dans lequel il est impossible de démêler la part de vanité et la réalité, mais chronologiquement cohérent ; qu’il faut donc prendre avec des pincettes mais que nous livrons malgré tout aux lecteurs de Jeune Nation qui se feront juges.
La tension récente entre Emmanuel Macron, président français, et Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, ainsi que celle entre le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, et Israël, trouve son origine dans une opération militaire israélienne secrète, qui a conduit à la mort de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah. Cet événement a mis en lumière les subtilités de la diplomatie, où chaque geste peut être détourné à des fins stratégiques.
Bien avant la mort de Nasrallah, Israël était déjà au courant de l’existence d’un bunker spécial utilisé par le Hezbollah pour ses réunions stratégiques, mais les mouvements de Nasrallah restaient secrets et dispersés. Il était difficile pour les services de renseignement de déterminer avec précision sa localisation, car il n’utilisait que des moyens de communication rudimentaires, tels que des messages papier ou des pagers.
Cependant, suite à une série d’opérations israéliennes, l’Iran et le Hezbollah ont ressenti l’urgence de coordonner leurs actions, craignant une attaque imminente d’Israël. C’est à ce moment précis que le président Macron a proposé une trêve de 21 jours, pensant que cela permettrait d’apaiser les tensions dans la région. Bien que Netanyahou n’ait jamais eu l’intention de l’accepter, ses conseillers militaires lui ont recommandé de faire semblant d’envisager cette option. Ainsi, il a donné son accord de principe à Macron, créant l’illusion qu’une pause dans les hostilités était possible.
Macron, croyant à la sincérité de l’engagement israélien, a contacté le président américain Joe Biden pour renforcer cette proposition. Lloyd Austin, suivant les instructions de Biden, a également fait pression sur Israël pour soutenir l’idée de trêve. Gallant, le ministre israélien de la Défense, a fait savoir qu’Israël était d’accord, ce qui a suscité une vague de satisfaction à Paris et à Washington.
Cependant, tout ceci n’était qu’une ruse habilement orchestrée par Israël pour piéger le Hezbollah et l’Iran. En divulguant l’information à la presse, la France et les États-Unis ont sans le savoir contribué à renforcer la tromperie israélienne. Israël a suspendu ses frappes pendant 12 heures, donnant l’impression que la trêve allait commencer.
Convaincus qu’Israël respecterait la trêve, l’Iran et le Hezbollah ont décidé de tenir une réunion stratégique cruciale dans le bunker. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’Israël attendait précisément ce moment. Dès que les services israéliens ont confirmé la présence de Nasrallah et d’autres hauts responsables iraniens et du Hezbollah dans le bunker, les bombardements ont été lancés.
Cette frappe a éliminé Nasrallah ainsi que plusieurs commandants du Hezbollah et un général iranien chargé de la coordination entre l’Iran et le Hezbollah. Cette opération, planifiée de longue date, n’a été possible que grâce à la fausse impression de sécurité donnée par la proposition de trêve.
Lorsque Macron et Austin ont réalisé qu’ils avaient été manipulés pour faciliter cette attaque, leur colère était palpable. Ils ont senti que leur rôle diplomatique avait été instrumentalisé par Israël pour atteindre un objectif militaire. En effet, la proposition de trêve n’avait jamais eu pour but de calmer la situation, mais plutôt de faire baisser la garde des ennemis d’Israël, les amenant à commettre une erreur fatale.
Macron, en particulier, se retrouve vexé, son ego blessé par le fait d’avoir été utilisé dans une stratégie militaire sans en avoir conscience. Lui qui espérait jouer un rôle central dans la pacification de la région se trouve désormais face à un profond ressentiment vis-à-vis d’Israël.
Cette situation illustre à quel point la diplomatie internationale peut être un jeu d’échecs où chaque mouvement à des conséquences inattendues. Macron et Austin, se sont retrouvés au cœur d’une manœuvre israélienne qui a exploité leur quête d’un cessez-le-feu pour aboutir à un objectif militaire. Cette tension révèle également les complexités des relations entre Israël et ses alliés, et le rôle subtil que joue la manipulation dans les conflits géopolitiques.
Source : JForum
Netanyaou aujourd’hui au Figaro :
« En tant que premier ministre d’Israël, je dois m’assurer que les Juifs ne subiront plus jamais, de la part de quiconque, d’attaque génocidaire »
Et quelles sont ses limites pour s’assurer qu’il n’y ait plus « d’attaque génocidaire »?
Il présente son peuple comme éternellement innocent par nature, éternellement victime d’attaques génocidaires ce qui lui donnerait tous les droits dans ses représailles.
Et s’il nous parlait des attaques génocidaires commises par les siens notamment en Union Soviétique ?