Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 11 juillet, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées, a indiqué que « le Kremlin a fait de la France l’une de ses cibles prioritaires dans une guerre multidimensionnelle ». Lettre ouverte à Thierry Burkhard :
Mon Général Burkhard,
Permettez-moi d’exprimer ici, avec le respect dû à votre grade et à votre parcours, la profonde déception que suscite aujourd’hui votre position publique et vos prises de parole.
Ayant servi plusieurs années sous vos ordres au sein du 2e REP, notamment avec le GCP, j’ai eu l’honneur de constater vos qualités de chef et d’homme de terrain. C’est précisément en raison de ce passé partagé et de l’estime que je vous portais que je me vois contraint de vous faire part de ma consternation.
Votre récente attitude et vos déclarations, parfaitement alignées avec la communication officielle de l’exécutif, me laissent penser que vous avez renoncé à l’indépendance de jugement qui faisait jadis votre force. Cette docilité apparente, cette adhésion sans nuance au discours gouvernemental, surprennent de la part d’un officier de votre envergure.
La situation actuelle du pays est, vous le savez, extrêmement préoccupante. L’afflux massif de migrants, les problèmes de sécurité croissants, les tensions culturelles et sociales liées à une immigration mal maîtrisée, sont des réalités que nul ne peut raisonnablement ignorer. Pourtant, pas un mot de votre part sur ces enjeux pourtant centraux pour la cohésion nationale et la sécurité intérieure. Est-ce une omission volontaire ? Une forme de prudence ? Ou une soumission à une ligne politique qui nie ces faits ?
Dans le même temps, vous semblez reprendre sans réserve l’argumentaire occidental sur la guerre en Ukraine, présentant la Russie comme une menace existentielle pour l’Europe. Nombre d’anciens militaires, dont je suis, jugent cette lecture géopolitique simpliste, voire fallacieuse, au regard des responsabilités partagées dans ce conflit. La disproportion entre les forces en présence rend improbable, pour ne pas dire absurde, le scénario d’une invasion russe du continent.
Il est donc permis de s’interroger : est-ce par conviction que vous tenez ces propos, ou par conformité à une ligne politique que vous avez choisi de servir ? Le poste de Chef d’état-major justifie-t-il de taire certaines vérités ou de renoncer à l’expression d’un esprit critique que l’institution militaire a pourtant vocation à cultiver ?
En choisissant de vous aligner ainsi, vous vous êtes éloigné de ceux qui, sur le terrain ou dans la réserve, portent encore une vision exigeante, lucide et patriotique de leur engagement. Vous aviez su inspirer respect et admiration ; aujourd’hui, votre silence sur certaines réalités et votre adhésion apparente à des choix contestables suscitent incompréhension et tristesse.
Je vous le dis sans haine ni amertume, mais avec franchise et gravité : vous étiez pour beaucoup d’entre nous une figure de référence. Votre posture actuelle apparaît comme une abdication, un renoncement aux valeurs que nous avons partagées.
Avec tout le respect que je continue à vous devoir en tant que militaire,
Alain G.
Bravo. Magnifique. Tout est dit avec beaucoup de simplicité et de pudeur. Au delà l’énoncé « 2ème REP » crée toujours une émotion forte.
Alignement sur l’exécutif? Pas grave, et même normal.
Alignement sur le CRIF, oui, et ça c’est plus embêtant, l’exemple de violence décomplexée que ce général donne, c’est l’attaque Iranienne de missile contre Israël.
Pas un mot de la vague d’assaut de 200 chasseurs israéliens qui a précédé, de plus, selon lui, ceux qui en parlent mettent en péril l’unité nationale.
D’où deux questions à ce général:
1 – En quoi la sécurité de la France passe-t-elle obligatoirement pas la sécurité d’Israël?
2 – En quoi l’unité (et l’identité) de la France passe-t-elle obligatoirement par la soumission à Israël?
La lettre de Alain G. est encore bien trop gentille.
Le fait que Burkhard ait commandé le 2ème REP est de plus une circonstance aggravante.
En d’autres termes, ce Burkhard n’est qu’une burne. Et à travers lui, la conclusion à tirer c’est qu’il n’y a plus rien à attendre, plus rien à espérer de l’armée française.