À l’hôtel Matignon comme à l’Élysée, les préparatifs pour le réveillon s’accélèrent : les bouteilles des meilleurs champagnes sont bichonnées dans les caves, le caviar est déjà là ; les chefs affinent le menu et apportent les derniers détails aux mets raffinés qui demanderont aux nombreux cuisiniers payés par nos impôts plusieurs heures de préparation pour satisfaire les politiciens faillis. Dans d’autres hauts lieux de gouvernance de leur République, les hôtels particuliers des dirigeants de la banque Rothschild ou chez les principaux oligarques, la débauche de moyens est encore plus extravagante tandis qu’aux Français les médiats parlent de « crise ».
C’est dans ce contexte d’insouciance que Manuel Valls a accordé un entretien – préférence nationale oblige – au quotidien espagnol El Païs, qui lui a attribué le titre « d’homme de l’année ». Pour le journal mondialiste, il est « l’Espagnol qui veut changer la France ». Le journal est la propriété de la famille d’oligarques de Polanco ; à la mort du fondateur d’El Païs, en 2007, sa fortune était estimée à 3 milliards d’euros.
« Je ne veux pas dire aux Français que d’ici deux à trois ans nous en aurons fini avec les sacrifices. Nous devons faire des efforts pendant des années pour que la France soit plus forte, pour que ses entreprises soient plus compétitives et pour que son secteur public soit plus efficace, avec moins de coûts et moins d’impôts [sic]. […] Mais l’effort pour parvenir à un État plus efficace, plus stratégique [?] mais avec moins de coûts, devra continuer. Si d’ici deux ou trois ans nous avons plus de croissance et nous cessons nos efforts pour réduire la dépense publique, nous perdrons ce que nous aurons acquis ».
a déclaré Manuel Valls.
« La majorité des militants, des présidents de région, des maires, la grande majorité des représentants et des sénateurs socialistes approuvent cette politique. Depuis que je suis premier ministre on dit “cette loi ne passera pas”. Nous avons passé deux motions de confiance, tous les budgets et même la réforme des régions »
a-t-il ajouté en guise de provocation envers la majorité du Parti socialiste qui rejette ses « réformes », comme, souvent pour d’autres raisons, une majorité de Français.
Il n’a évoqué à aucun moment les 4 millions de pauvres n’ayant pas un logement à eux en France, les centaines de milliers de Français sans domicile vivant – et pour certains mourant – dans la rue ; il n’a pas évoqué non plus les 400 milliards dilapidés dans la sauvegarde des banques, pas plus que l’escroquerie de la dette et les dizaines de milliards escroqués chaque année au peuple français.
Avec Manuel Valls, premier ministre ou président de leur République, seuls les Français seront toujours contraints à « faire des sacrifices », dont seront toujours plus exemptés les oligarques.