ET ENCORE UNE FAUSSE AGRESSION ANTISÉMITE ! Les media, comme d’ordinaire, en France, en Europe et dans le monde, en ont fait des tonnes sur l’agression supposée d’une jeune femme juive de trente ans à Lyon le samedi 4 novembre. C’était une façon passablement ignoble mais redoutablement efficace de détourner l’attention du grand public sur le massacre en cours à Gaza où plus de 10 000 Palestiniens ont déjà trouvé la mort sous les incessants et intenses bombardements israéliens tandis qu’agonisent des milliers d’autres dans des conditions épouvantables car le nord de la bande de Gaza est toujours totalement privé d’eau, de nourriture, d’électricité, de médicaments, d’essence, de gaz. On opère les blessés sans anesthésiants ni analgésiques. On procède à un tri des blessés car les soignants n’ont pas les moyens de soigner et de sauver toutes les victimes des bombardements qui arrivent en grand nombre, majoritairement des femmes, des enfants, des bébés. Et là ce ne sont pas des fables comme l’odieux mensonge des quarante bébés prétendument décapités par le Hamas et qui rappelle d’autres calomnies comme l’affaire des couveuses en 1990 ou celle des armes de destruction massive en 2003 pour accabler un Etat irakien innocent de ces crimes, déjà à l’époque dans le but d’assurer la domination israélienne sur la région.
Une jeune femme de confession juive blessée à l’abdomen mais sans toutefois que sa vie soit en danger aurait donc été agressée dans la capitale des Gaules le 4 novembre par un odieux antisémite qui aurait signé son forfait en gravant une croix gammée sur sa porte (il avait donc du temps devant lui et ne craignait pas l’arrivée des voisins ou de la police !) et en laissant ostensiblement sur place le couteau qui a servi à poignarder deux fois le ventre de la victime présumée. D’après le récit de la jeune femme, qu’il faut bien sûr croire sur parole puisqu’elle est juive, son agresseur est venu frapper à sa porte, au septième étage d’un immeuble du 3e arrondissement de Lyon, ce samedi 4 novembre aux alentours de 13 heures. Après lui avoir adressé un « bonjour » (quelle perfidie !), l’homme, habillé de noir et au visage partiellement couvert, se serait rué sur elle et lui aurait asséné deux coups de couteau avant de prendre la fuite. Mais en prenant quand même le temps de graver une croix gammée avant de s’enfuir, un peu comme Zorro signant avec son Z. Mais l’assaillant est, semble-t-il, moins doué que Zorro : le svastika n’est pas visible au premier coup d’œil et mesure une dizaine de centimètres. De qui se moque-t-on ? Qui peut croire à un scénario aussi invraisemblable ? Mais qu’importe, comme toujours, quand il s’agit du courageux petit peuple, on perd tout bon sens, tout sens de la mesure, tourte prudence et même toute dignité intellectuelle. Les media et les politiciens ont tous versé dans le registre de l’hystérie, en accusant l’antisémitisme, c’est-à-dire, dans le contexte actuel, tous ceux qui ne sont pas inconditionnellement alignés sur l’entité sioniste, qui ne restent pas indifférents au massacre à grande échelle de tout un peuple innocent, de toute une population civile désarmée n’ayant ni Etat ni puissance militaire pour la défendre et la protéger.
PEU À PEU, timidement, la vérité commence toutefois à se faire jour sur la vraie-fausse agression de la jeune femme : des dépêches, fort prudemment, évoquent désormais les sérieux doutes des policiers quant au mobile antisémite de l’acte. Dans Actu Lyon, un article sur le sujet est ainsi intitulé : « Femme juive poignardée à Lyon : ces éléments qui font douter et qui posent question ». On parle de plus en plus d’une automutilation avec mise en scène en raison notamment de la proximité des deux coups de couteau. Ce ne serait pas une première. Il y a vingt ans, en janvier 2003, le rabbin Gabriel Farhi s’était automutilé avec le couteau de sa synagogue, faisant croire déjà à une agression antisémite. Mais, rassurez-vous, pas plus que cette jeune femme, il n’avait mis sa vie en danger, l’automutilation était légère et superficielle, pas folle la guêpe ! On parle également de problèmes domestiques, la jeune femme ayant vécu tout récemment « un divorce difficile ». On parle pudiquement d’un « contexte familial tendu ». On est donc loin de l’antisémitisme. Dans cette affaire, encore une fois, seule l’hystérie était vraie !
Cela n’empêche pas les media sous contrôle communautaire, sans le moindre début de commencement de preuve, de parler d’une explosion des actes antisémites dans notre pays. Tout cela est de la foutaise et une odieuse manipulation pour masquer, occulter le génocide en cours à Gaza. Ce sont des méthodes particulièrement abjectes qu’il faut dénoncer comme telles mais auxquelles nous sommes habitués. Il n’est en réalité pas difficile de savoir si une agression raciste ou antisémite est vraie ou non : dès qu’il est question de graffiti ostentatoires, de tatouages, de lacérations, de légères mutilations, de déguisements ou de comportements loufoques, il est à peu près certain qu’il s’agit de forgeries. Qui ne se souvient des agressions bidon qui avaient suivi en mai 1990 l’affaire de la profanation des tombes juives de Carpentras et la fantastique orchestration politico-médiatique à laquelle elle avait donné lieu ? En quelques semaines, les faits divers plus abracadabrants les uns que les autres se multiplièrent. En Avignon une Antillaise, Anne M., prétendait avoir été tondue au seul motif qu’elle était noire. En fait, l’adolescente avait prié son petit ami, apprenti-coiffeur, de lui faire une coupe de cheveux ressemblant à celle de son idole, la rockeuse noire Grace Jones. Le résultat s’étant révélé calamiteux, elle avait imaginé l’agression raciste qui avait agité tout le milieu germano-pratin, L’Humanité se distinguant par sa une avec un seul mot sur toute la page : “Tondue”. Les communistes n’ont pourtant pas toujours été aussi soucieux de la chevelure féminine, notamment à la Libération ! De même, à Villeneuve-d’Ascq, pour éviter de passer ses examens, un étudiant avait simulé, mini-mutilation à l’appui, un attentat nazi ! A Grenoble, une Maghrébine avait prétendu avoir été rouée de coups par des fachos, au Havre une enseignante disait avoir été attaquée par des individus portant ostensiblement le foulard bleu-blanc-rouge du Front national (!) alors que les deux jeunes femmes avaient plus prosaïquement été victimes d’une querelle domestique !
MAIS CE SONT SURTOUT les fausses agressions antisémites qui sont légion. Le 19 août dernier, on découvre sur la devanture d’une sandwicherie casher de Levallois-Perret, celle de M. Schnitz de la rue Jules Guesde, des graffiti antisémites. Les media et les politiciens s’enflamment, on parle de durcir encore les lois contre l’antisémitisme, ce poison, mais la police s’aperçoit rapidement que l’auteur des tags est un septuagénaire juif voulant se venger des impayés de loyer d’un établissement lui appartenant et loué par la victime, juive elle aussi. Il s’agissait donc d’un litige commercial entre juifs : l’un vole l’autre, le second se venge du premier en écrivant sur sa devanture : « Juif voleur ». Qu’on ne nous parle pas là de clichés antisémites : la réalité dépasse la fiction !
En 2015, un enseignant juif marseillais, Sylvain Tsion Saadoun, kippa sur la tête et barbe fournie, fait croire qu’il a été agressé au couteau par trois hommes se revendiquant de l’Etat islamique. En fait, là aussi, des problèmes conjugaux seraient à l’origine du pur mensonge de l’enseignant qui a manifestement oublié le huitième commandement du Décalogue : « Tu ne mentiras pas ». En 2003, quelques mois après l’automutilation et l’affabulation du rabbin Farhi, Alex Moïse, le porte-parole du Likoud en France, ce qui est, comme on le sait, un gage de moralité et de probité, et qui a été en pointe dans la campagne anti-Dieudonné, menaçant de faire sauter les théâtres où l’humoriste devait se produire (il faut croire que l’humour juif a ses limites !), affirme recevoir sur son téléphone portable des appels anonymes avec menaces de mort et insultes antisémites. Là encore, les policiers qui ne s’en laissent pas conter — ils sont habitués aux affabulateurs ! — s’aperçoivent très vite que c’est Alex Moïse lui-même qui s’envoyait ces messages haineux.
En décembre 2003, l’école Marzaka Thora de Gagny en région parisienne prend feu. Les media s’excitent, le Premier ministre de l’époque, Jean-Pierre Raffarin, sans attendre le résultat de l’enquête, connaît déjà le mobile du crime : l’antisémitisme bien sûr. Comme Pierre Joxe après le montage de Carpentras. Et sur-le-champ le chef du gouvernement crée un Comité interministériel de lutte contre l’antisémitisme, encore un ! Quelques semaines passent et Le Figaro puis L’Express, dans de brefs et pudiques entrefilets, laissent clairement entendre qu’il s’agirait d’une escroquerie à l’assurance. Les responsables loubavitch de l’établissement sont en effet perclus de dettes : l’incendie est providentiel.
COMMENT ne pas mentionner également l’affaire du centre social juif de la rue Popincourt dans le XIe arrondissement de la capitale, incendié dans la nuit du 21 au 22 août 2004 et maculé de croix gammées et d’inscriptions antisémites ? Le CRIF a eu beau écrire à l’époque dans un communiqué péremptoire qu’« il ne peut y avoir de doute sur les motivations stupides et criminelles de ceux qui brûlent un restaurant du cœur en inscrivant des graffiti antisémites : c’est bien la haine des juifs qui les anime », le loup antisémite n’y était pas. L’incendiaire du centre social n’était autre qu’un SDF juif sépharade de 52 ans né au Maroc, Raphaël Benmoha. Lequel s’en était pris à ce bâtiment pour se venger (encore une histoire de vengeance !) des « rabbins qui ont plein d’argent », comme il l’a expliqué benoîtement aux policiers qui ont retrouvé chez lui deux marqueurs de couleur rouge et noire avec lesquels il avait écrit les grossières inscriptions émaillées de graves fautes d’orthographe : « les juifs dehors », « sans les juives, le monde serait heureux », « Itler = la France », « Vive l’islames ». Mieux, ce quinquagénaire impulsif était un familier du centre puisqu’il avait fait faire un double des clés. Licencié dix ans avant de son emploi de gardien de nuit de l’ex-foyer pour jeunes femmes juives de la rue Domrémy à Paris, dans le XIIIe, il en aurait voulu à la communauté juive à laquelle pourtant il appartenait. L’affaire est encore plus rocambolesque puisque cet individu aurait été directement influencé par un épisode de la série télévisée PJ passé en 2003 sur France 2 qui, tenez-vous bien, racontait précisément l’histoire d’un ex-employé mettant le feu à ce même centre social juif de la rue Popincourt parce qu’il avait été mécontent d’en avoir été renvoyé ! Là encore, la réalité rejoint voire dépasse la fiction ! On s’explique qu’une certaine ethnie soit douée pour le septième art !
Comment enfin (mais la liste est loin d’être exhaustive) ne pas rappeler l’ahurissante affaire du RER D ? En juillet 2004, une jeune femme, Marie Leblanc, prétend avoir été déshabillée par un groupe de Maghrébins et de Noirs qui l’auraient prise pour une Juive (ce qu’elle n’était pas) car elle habitait le 16e arrondissement de Paris, avant que ces derniers, dessinateurs en herbe, ne lui gravent des croix gammées sur le ventre, et tout cela sans qu’aucun voyageur ne réagisse alors même que la scène insoutenable aurait duré pas moins d’une quinzaine de minutes. Or non seulement aucun témoin ne confirme sa version des faits mais encore la donzelle est connue pour être mythomane. Qu’importe, les media s’emballent, le président de la République, alors Jacques Chirac, dénonce aussitôt « un acte inqualifiable », les sourcils relevés et le menton en avant, de concert avec le ministre de l’Intérieur. Quant à la communautaire Nicole Guedj, alors secrétaire d’Etat aux droits des victimes, malgré le caractère totalement invraisemblable de cette histoire et les lourds antécédents de la jeune femme, elle rencontre, toutes affaires cessantes, la prétendue victime, lui téléphone longuement, donne crédit à une histoire inventée de toutes pièces. On pourrait multiplier ce genre d’affaires. A chaque fois, c’est la même chose, la même hystérie, les mêmes forgeries, le même dénouement.
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RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
Jean 8
…43 Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole. 44 Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge. 45 Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.…