Macron a choisi la date commémorative de la « Toussaint Rouge » (nuit de massacres d’Européens marquant le déclenchement de la guerre d’Algérie) pour entraîner la France dans la repentance de la suppression d’un ennemi, Larbi Ben M’hidi, un des fondateurs du FLN…
Encore une fois, notre président s’agenouille. Emmanuel Macron vient de reconnaître l’assassinat de Larbi Ben M’hidi, figure historique de la guerre d’Algérie, par des militaires français en 1957. Dans un geste théâtral, cette reconnaissance cherche à apaiser les mémoires, dit-on. Mais soyons clairs : il ne s’agit là que de la dernière d’une longue série d’humiliations infligées à notre nation, le bras tendu vers un passé dont certains n’ont de cesse de vouloir faire porter la honte sur l’Histoire française.
Au nom de quoi devons-nous sans cesse plonger dans un repentir sans fin ? Les guerres se gagnent, se perdent, et leur réalité est souvent tragique. Mais, dans cette frénésie de repentances, ce n’est pas seulement un homme qui est jugé, c’est tout un peuple. En s’acharnant sur l’histoire de la guerre d’Algérie, on en vient à effacer ce que furent les décennies de présence française en Afrique du Nord, ces années d’écoles, d’hôpitaux, de routes bâties, et de peuples autrefois mêlés dans une histoire commune, complexe, douloureuse certes, mais aussi, n’en déplaise aux moralistes, grandeur de la civilisation française.
Répéter sans cesse nos prétendues «fautes» fini par éteindre le sentiment d’appartenance nationale. Au lieu de redresser la tête, nos dirigeants préfèrent toujours l’abdication morale. Et pour quoi ? Pour recueillir les bonnes grâces d’une époque qui se nourrit de haine de soi, d’une ère qui broie la mémoire des nations sous l’autel de la victimisation. La France ne peut continuer sur cette voie de l’auto-flagellation perpétuelle. Revenir indéfiniment sur les zones d’ombre de notre passé, c’est permettre que s’évanouisse l’image de notre grandeur historique.
Nous refusons cette France accablée, enfermée dans le remords. Que Macron et ses semblables se détournent de cette entreprise mortifère, et rendent plutôt hommage aux véritables artisans de notre Histoire.