En Palestine occupée, les musulmans palestiniens ne sont pas les seules victimes de la tentative sioniste d’épuration ethnico-religieuse. Les chrétiens palestiniens y sont aussi une cible du sionisme agissant qui menace également, pour ce qui concerne plus particulièrement la France, nos possessions chrétiennes en Terre Sainte.
Pour le coup ces chrétiens d’Orient dans le berceau du christianisme ne sont pas sous la menace des Al-Qaeda ou autres Daech mais bel et bien soumis aux vexations, persécutions, violences ou tentatives d’annexion de groupes ultra-religieux juifs ou d’extrémistes messianiques sionistes dans l’indifférence coupable – et complice ? – du pouvoir israélien qui n’a jamais bien sûr abandonné l’idée d’un « Eretz Israël » débarrassé de toute présence non-juive. Ceci explique sans doute pourquoi le sort de ces chrétiens d’Orient-là n’a pas le début du quart de la moitié de l’attention politico-médiatique consacrée à quelques Rohingyas ou Ouïghours.
En pratique, le sort des Palestiniens chrétiens, ou bien les revendications sionistes sur les possessions chrétiennes (dont certaines confiées et administrées sous protection de la France), ne diffèrent pas du traitement réservé aux Palestiniens autochtones et musulmans et à leurs lieux de culte.
Les revendications sionistes sur les possessions chrétiennes françaises à Jérusalem
Les principaux lieux saints sont pour les chrétiens les territoires où se déroule l’histoire sainte, la vie de Jésus relatée par les Évangiles et où on a érigé très tôt des sanctuaires : la Galilée, le lac de Tibériade, le mont Thabor, la vallée du Jourdain, ou le désert de Judée où il s’est retiré pendant quarante jours.
Et historiquement la présence française à Jérusalem remonte à l’époque des croisades, officialisée par les capitulations de 1536 conclues entre l’empereur ottoman Soliman le Magnifique et le roi de France François Ier. Ainsi, la France a sous sa protection :
- l’église Sainte-Anne, offerte à l’empereur Napoléon III par Abdülmecid Ier en 1856 en remerciement de l’intervention française lors de la guerre de Crimée qui vient de s’achever,
- le terrain où s’élève l’église du Pater Noster (ou Éléona), acquis en 1856 par Héloïse de la Tour d’Auvergne qui y fait bâtir un monastère par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc et qui en fait don à la France en 1874,
- le Tombeau des Rois, à Jérusalem-Est (partie palestinienne de Jérusalem occupée par Israël depuis 1967 et annexée) qui a été fouillé par des archéologues français à partir de 1863, puis acquis par les frères Pereire en 1871 et dont ils fait don en 1886 à l’État français,
- le monastère d’Abou Gosh, donné à la France en 1873 par le sultan Abdulaziz en compensation de la perte de l’église Saint-Georges de Lod (donnée aux Grecs orthodoxes deux ans auparavant).
Ces possessions sous « protectorat » français, hauts lieux de la spiritualité chrétienne, n’ont jamais été remises en question : les accords de Mytilène en 1901 puis de Constantinople en 1913 conclus avec la Sublime Porte ont confirmé le « protectorat » de la France sur ces territoires, confirmés encore par les successeurs de l’Empire ottoman et même récemment par l’autorité palestinienne en 1997 !
Mais les sionistes n’en ont cure !
Ainsi, concernant le Tombeau des Rois, à sa réouverture par la France en 2019 (après dix ans de fermeture et un million d’euros de travaux), des juifs ultra-orthodoxes y ont provoqué des incidents réclamant un droit d’accès illimité et gratuit (une tentative d’annexion de fait). Contraignant la France à fermer à nouveau le site au public !
Non sans la complicité-duplicité de certains juifs, faux patriotes en France, mais vrais sionistes pour Israël, comme Goldnadel et Habib :
« …Pierre Cochard, consul de France à Jérusalem entre 2016 et 2019, fut littéralement harcelé par le député [Meyer Habib] sur la réouverture au public du Tombeau des rois, un site archéologique creusé dans la roche et abritant 31 tombes, dont celle d’Hélène d’Adiabène, citée dans le Talmud. Situé à Jérusalem-Est, non loin de la porte de Damas, donc en territoire occupé, le site appartient à la France qui entend limiter son accès. Mais des juifs orthodoxes souhaitent y prier librement, et manifestent régulièrement devant la grille du site. Une association religieuse, HaMoreshet, conseillée par Me Gilles-William Goldnadel, un autre partisan de la droite israélienne, réclame d’ailleurs en justice la restitution de ce site à Israël, démarche soutenue par Meyer Habib contre le pays dont il est l’élu… » (Meyer habib, le député qui tonne de la voix, orientxxi.info)
Ou encore lorsque le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Omer Barlev, a fait fermer par un oukase et annuler un événement qui se tenait dans un lieu sous protection française à Jérusalem-Est (la Maison d’Abraham), le 28 octobre 2021 dernier. Ainsi, n’a pu se dérouler le festival organisé par le Théâtre national palestinien Hakawati, le Conservatoire national Edward Saïd, et le théâtre ambulant Qafilah.
Le prétexte, selon l’ordre d’annulation : ce festival – qui avait reçu l’aide de l’ONU, de la Finlande et de l’Autriche – était « soutenu et financé par l’Autorité palestinienne et ce sans permission écrite ». Fake news du gouvernement israélien ! Les directeurs de ces trois institutions ont affirmé n’avoir reçu « aucun » financement ou soutien de l’Autorité palestinienne pour la tenue de cet événement…
Mais inutile de dresser ici exhaustivement la liste des vexations, humiliations et revendications sionistes qui témoignent d’une volonté d’épuration ethnico-religieuse des terres conquises et annexées en Palestine depuis 1948. Elles sont connues et répétitives.
Les actes de vandalisme juif anti-chrétiens
Moins connues sont les nombreux actes de vandalisme qui ont touché des sites chrétiens en Israël. Leur recrudescence, depuis de nombreuses années, empêche qu’ils soient totalement étouffés dans ce silence politico-médiatique qui tombe sur tous ce qui n’est pas à l’avantage du « petit peuple qui a beaucoup souffert et pleurniché ».
Le patriarche latin de Jérusalem (plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte) déplore ainsi régulièrement les actes de vandalisme israéliens anti-chrétiens qui « font l’objet de condamnations, mais de peu d’arrestations ». Ces actes qui vont du simple graffiti au dégradations immobilières, de la profanation de cimetières et lieux de culte jusqu’à des agressions physiques, sont le fait de véritables extrémistes juifs qui cherchent ainsi à « faire payer » ceux qu’ils jugent hostiles à leurs intérêts : à savoir les Palestiniens, les Arabes israéliens, et y compris les chrétiens de Terre sainte !
Le sort des Palestiniens chrétiens
Enfin, concernant le sort des Palestiniens chrétiens, on ne compte plus le nombre des rapports d’autorités religieuses diverses comme le Conseil œcuménique des Églises qui dénoncent le sort des Palestiniens chrétiens sous occupation israélienne dans le berceau même du christianisme.
Ou encore récemment Justin Welby, archevêque de Canterbury, en Grande-Bretagne, et l’archevêque anglican de Jérusalem, Hosam Naoum qui, dans un article faisant suite à un communiqué des églises de Jérusalem (« déclaration sans précédent des patriarches et des chefs d’église en Israël concernant l’avenir des chrétiens en Terre sainte ») qui dénoncent « une tentative concertée visant à intimider et à écarter » les chrétiens :
« L’augmentation du nombre de communautés israéliennes pro-implantations, en plus des restrictions sur les déplacements entraînés par la barrière de sécurité construite par l’État juif, ont « approfondi l’isolement des villages chrétiens. »
« Il y a un flux régulier de Palestiniens chrétiens qui quittent la Terre sainte pour refaire leur vie ailleurs. ».
Alors que nous venons de fêter Noël, rappelons par exemple aussi le sort des Palestiniens chrétiens de Gaza qui sont privés quasiment chaque année du droit de se rendre sur les lieux saints chrétiens à cette époque, faute de permis délivrés par les autorités israéliennes.
L’indifférence générale à l’éradication des chrétiens en Terre Sainte
Quelques voix s’élèvent donc, issues des rangs des églises, pour dénoncer cette tentative d’éradication qui s’apparente sous de nombreux aspects à un « plan concerté » de nettoyage ethnico-religieux à bas bruit.
Stratégika, dans un article du 21 décembre dernier (« Les chrétiens poussés à quitter Israël par des groupes radicaux ») nous apprend que « des responsables chrétiens en Terre sainte ont averti que leurs communautés risquaient d’être chassées de la région par des groupes extrémistes israéliens » :
« Le frère Francesco Patton, sacristain de Terre sainte et gardien des lieux saints chrétiens, a écrit une lettre ouverte qui a été publiée samedi par le Daily Telegraph britannique, estimant que « notre présence est précaire et notre avenir est en péril ».
La semaine dernière, les patriarches et les responsables d’église de Jérusalem ont émis un communiqué conjoint mettant en garde de la même façon contre le danger représenté par des groupes radicaux qui, selon eux, veulent « réduire la présence chrétienne » en Terre sainte. »
Selon Patton et les patriarches :
« Ces dernières années, les vies de nombreux chrétiens ont été rendues « insupportables » par la présence de « groupes radicaux aux idéologies extrémistes ».
« Il semble que leur objectif est de libérer la Vieille Ville de Jérusalem de la présence des chrétiens, même dans le quartier chrétien. »
« des groupes radicaux » achetaient des biens immobiliers dans le quartier chrétien « avec pour objectif de réduire la présence chrétienne. »
« ils utilisent souvent des accords conclus sous la main et des tactiques d’intimidation pour faire quitter leurs maisons aux résidents », diminuant ainsi le nombre de chrétiens installés et perturbant les itinéraires de pèlerinage situés entre Bethléem et Jérusalem. »
Ils dénoncent les faits et l’indifférence des autorités de l’État juif :
« des lieux saints, notamment des églises, ont été profanés et vandalisés et des prêtres, des moines et des fidèles ont été pris pour cible par ces extrémistes… une minorité radicale peut trop facilement peser sur la vie de la majorité – en particulier si les activités de ces groupes minoritaires peuvent se dérouler sans entrave et que leurs crimes ne sont pas sanctionnés »
« ces extrémistes juifs commettent depuis des années des actes de vandalisme à l’encontre de sites chrétiens à Jérusalem et sur le territoire israélien plus généralement, avec des graffitis ou des incendies volontaires. Ces extrémistes prennent aussi pour cible les Palestiniens. »
Mais en dehors du monde religieux, c’est le silence assourdissant des gouvernements, des médiats, des ONG pourtant habituellement si attentifs, vigilants et sourcilleux, toujours prêts à dénoncer et s’indigner des moindres violations des « droits de l’homme », mais uniquement à l’égard de tout ce qui n’est pas blanc et chrétien…
Tout cela démontre une fois de plus que les colons en Palestine ne veulent pas vivre en paix sur une terre foulée par leurs ancêtres contrairement aux discours officiels, mais qu’ils veulent en chasser les autochtones pour l’annexer à leur projet messianico-politique. Et celui-là est bien authentiquement raciste car motivé par leur prétendue appartenance à un « peuple élu ».
Et que les chrétiens sionistes, pour leur part, y prennent gardent et se détrompent s’ils imaginent bénéficier de la mansuétude de l’occupant de la Palestine, une fois que celui-ci l’en aurait débarrassée de ses musulmans autochtones. Tous les observateurs et les témoignages rapportent que les Palestiniens sont tous victimes de discriminations de la part d’Israël, sans qu’il y ait de différence entre les musulmans et les chrétiens.
Fidèles à la présence et au rôle historique de la France dans la région et conscients de l’iniquité qui la frappe aujourd’hui et depuis de nombreuses années, avec ses conséquences à l’intérieur et jusque chez nous, Les Nationalistes devront inscrire la politique étrangère de la France dans un axe de résistance aux projets du sionisme et du judaïsme politique qui est le cœur du réacteur mondialiste.
Et le Pape ne dit rien, trop occupé à se rendre au Yad Vashem.
Ce n’est pas le vrai pape
Pas besoin de vivre en Palestine pour être sous domination israélienne… L’Europe entière n’est qu’une immense colonie hébraïque et le covid l’instrument pour transformer les états nations en future URSS Européïste…
Thank you for this eye opening essay. It’s time for Christians of the world to speak out against this travesty, theft, and brutilization of Palestinian Christians.