Nous avions évoqué, mi-septembre, le cas de deux jeunes filles bosniaques à papiers autrichiens, Samra Kesinovic et Sabina Selimovic, parties rejoindre les rangs des tueurs de l’État islamique (ÉI) en Syrie. Les deux adolescentes ont été utilisées durant plusieurs semaines par les terroristes pour leur propagande, dans le but de faire venir de nombreuses jeunes filles à leur côté.
Avant de partir, elles avaient laissé un message à leurs familles :
« Ne nous cherchez pas. Nous allons servir Allah, et nous mourrons pour lui »
Bien que seulement âgées de 15 et 17 ans, Samra Kesinovic et Sabina Selimovic ont été mariées rapidement après leur arrivée et, selon des informations diffusées, seraient toutes les deux enceintes. Elles vivraient actuellement à Racca, la capitale de l’État islamique, dans le nord de la Syrie.
Elles auraient depuis communiqué avec leurs proches et auraient fait connaître leur dégoût pour leur vie actuelle parmi les terroristes. Les deux jeunes filles craindraient de revenir en Europe, tant les gens les associent à l’État islamique selon les médiats autrichiens.
« Le véritable problème est pour les gens de revenir en Autriche. Une fois qu’ils sont partis, cela est presque impossible »
a précisé le ministre de l’Intérieur autrichien Karl-Heinz Grundboeck, s’émouvant de « l’impossibilité » de ces retours que le cas français contredit, au lieu de se préoccuper du retour dans le pays dont il a la responsabilité de personnes formées à de nombreuses techniques terroristes et endoctrinées durant des mois.