Louis Paul André Chack, né le 12 février 1875 à Paris de la liaison entre une cantatrice française et un noble irlandais. Le jeune Paul rêve d’aventure et sort en 1893 du navire école Borda et de l’Iphigénie. D’abord affecté sur le cuirassé Hoche puis le Masséna dans l’escadre Nord.
Enseigne de vaisseau en 1898, il sert sur la Mouette à Constantinople puis élève officier sur le torpilleur Algésiras. Une fois breveté, il réembarque sur le Masséna en Méditerranée.
Professeur adjoint à l’Ecole des marins torpilleurs du port militaire de Toulon sur le Magenta, il intègre ensuite en 1905 le Service hydrographique de la Marine.
1906, il est nommé lieutenant de vaisseau et obtient le commandement du sous-marin Grondin avant de partir en 1908 comme officier d’ordonnance du gouverneur général de l’Indochine française.
Le voilà en 1911 de retour sur Toulon à l’Ecole d’application du Tir à la Mer. Cela lui permet en 1912 de devenir officier canonnier sur le cuirassé Jauréguiberry.
Au commencement de la Première Guerre mondiale il a la direction de Tir du cuirassé Courbet. Lors des quatre ans de conflit, il est engagé sur les opérations navales en Méditerranée et sur l’Adriatique comme commandant du contre-torpilleur Massue en 1915.
Présent lors des opérations des Dardanelles et du blocus des côtes de l’Anatolie, il participe ensuite à l’évacuation de l’armée serbe de l’Albanie sur l’ile grecque de Corfou et à de nombreuses escortes de convois en Méditerranée. Capitaine de corvette sur le front de mer de la Gironde en 1917. Une fois la paix revenue, distingué plusieurs fois pour son héroïsme, il est capitaine de frégate sur le cuirassé Provence.
Il quitte ensuite le service en mer pour être nommé responsable du Service historique de la Marine et directeur de la Revue Maritime. C’est à partir de là qu’il se met à écrire sur la Marine et les faits d’armes qu’il n’a que trop bien connu en tant que combattant dans la Marine de guerre.
Ses œuvres ont un réel succès, suscitant même des vocations pour l’engagement dans la Marine pour l’aventure et les combats navals. Ses titres sont publiés par les Editions de France, il collabore à l’hebdomadaire Gringoire et donne de nombreuses conférences. Il devient entre autres président de l’Association des Ecrivains Combattants. Voilà pour la période menant jusqu’à la déclaration franco-britannique de guerre à l’Allemagne.
Paul Chack se réengage pour la durée de la guerre et est versé au Commissariat de l’Information. Il a le sens du Devoir et l’amour de la Patrie vibre en lui, ayant servi au feu lors du précédent conflit et ayant été le héraut de la grandeur de la flotte française à travers ses livres.
L’engagement politique de Paul Chack ne débute lui qu’une fois libéré de son engagement militaire pour la Nation. Il semble qu’au départ il participe à des réunions contre l’hitlérisme mais très rapidement il intègre des associations d’anciens combattants de droite et conservateurs proche des ligues.
Il est de ceux qui rendent hommage à Charles Maurras en 1937 quand le maître de l’Action Française sort de prison. La même année il adhère au Parti Populaire Français de Jacques Doriot où sans véritablement militer il intègre le bureau politique. Et en tant qu’ancien combattant il adhère également aux Camarades du Feu, une petite association dissidente des Croix de Feu du colonel de La Roque.
De là, il sera associé à plusieurs meetings ou actions dénonçant la conjuration judéo-maçonnique et le danger du bolchévisme, côtoyant Charles Trochu, des parlementaires de droite, les royalistes de l’AF et bien évidement les hommes du PPF. En mars 1939, il participe au meeting en faveur de l’Espagne du Général Franco organisé par Georges Loustaneau-Lacau. Sans négliger des conférences sur la Marine française et l’Empire colonial français à destination de la mouvance des droites nationales, patriotes et radicales.
Après l’armistice du 22 juin 1940, son anglophobie est accentuée par l’attaque assassine de la marine britannique sur le port de guerre de Mers el Kébir le 3 juillet 1940. La mort de plus de 1000 marins français et la destruction de navires de combat français, alors neutre, le révolte.
Son engagement est alors pleinement dans la voie de la Collaboration avec l’Allemagne pour un renouveau français contre l’allié d’hier. Assistant à l’inauguration de l’Institut d’études des questions juives en mai 1941, il prend la présidence du Comité d’action antibolchévique. Cet engagement le liera jusqu’à sa destinée.
C’est le 22 juin 1941 que l’Allemagne engage ses forces contre l’URSS (rompant le pacte de non-agression) par une attaque préventive : Opération Barbarossa. Le Comité d’action antibolchévique a pour but de participer à la croisade contre le bolchévisme en organisant des expositions, relayé par des campagnes d’affichage et l’édition d’ouvrages contre le péril communiste (sous les Éditions du C.E.A – Centre d’études antibolcheviques)
Les militants de ce comité viennent de plusieurs mouvements politiques (double appartenance) et le comité va fortement soutenir la promotion de l’engagement de français au sein de ce qui va devenir la Légion des Volontaires Français contre le bolchévisme. Promoteur du meeting salle Wagram du 8 août 1941 à cette initiative d’organisation militaire destinée au front de l’Est, le travail de Paul Chack sera alors essentiellement tourné sur ce combat, celui de la lutte contre le communisme à l’Est mais par la force des choses également sur le front intérieur lorsque les communistes commenceront leurs assassinats en France. Paul Chack participe à ce combat avec sa plume et rédige de nombreux fascicules.
En juin 1942, le Comité d’action antibolchevique organise salle Wagram la grande exposition « Le bolchévisme contre l’Europe ». Rédige des articles dans la presse collaborationniste et principalement Aujourd’hui… Il prend également la présidence du Cercle Aryen, participe avec celui-ci à la commémoration en mai 1944 du centenaire d’Edouard Drumont.
Le chant du cygne sera le dernier meeting au Palais de Chaillot le 28 juin 1944 soit deux mois avant la reddition allemande de Paris. Paul Chack en est ! Baroud d’honneur avant la tempête qui pointe au large de l’Ile de France. Deux mois jour pour jour, le 26 août alors que De Gaulle descend les Champs Elysées, Paul Chack est arrêté à son domicile parisien du 7°arrondissement.
Paul Chack ne se défila pas, faisant face à son destin comme il le fit lors des combats navals de 1914-18 au service de la France, l’ennemi n’était plus le même. Sachant surement qu’il avait joué, qu’il s’était engagé sans retenue, il ne se déroba pas. Fidèle à ses idées, il assuma !
Interné au Camp de Drancy puis à la prison de Fresnes après un procès expéditif, la sentence tombe le 18 décembre 1944. Condamnation à mort. A la lecture du verdict de son procès, Paul Chack retira sa rosette de la boutonnière de son pardessus et après l’avoir porté « religieusement » à ses lèvres, la donna à son avocat. Les forces emmenées par l’armée américaine ne sont toujours pas sur le sol allemand à cette date.
A 68 ans, ce 9 janvier 1945, le commandant Paul Chack est fusillé par le peloton à 10h20. Il est inhumé dans le carré des fusillés du cimetière de Thiais.
Œuvres :
- Au large d’Ouessant(coll. « La mer et notre Empire »)
- Du Maroc à l’Océan Indien(coll. « La mer et notre Empire »)
- Les Explorateurs(coll. « La mer et notre Empire »)
- Face aux Anglais(coll. « La mer et notre Empire »)
- La Fin d’un Pirate(coll. « La mer et notre Empire »)
- Courbet, le vainqueur de Fou-Tchéou , Édition Amiot-Dumont
- Les Grandes Croisières françaises(ouvrage pour la reliure duquel Jean Goulden réalisa des émaux)
- On se bat sur mer, 1926 Prix de La Renaissance.
- Des Dardanelles aux brumes du Nord(coll. « Marins à la bataille »)
- Patrouilles tragiques dans la nuit(coll. « Marins à la bataille »)
- Combats de mer au grand soleil(coll. « Marins à la bataille »)
- La Route des Indes sauvée par la France(coll. « Marins à la bataille »)
- Héros de l’Adriatique(coll. « Marins à la bataille »)
- Survivants prodigieux(coll. « Marins à la bataille »)
- Sur mer… Et dessous(coll. « Marins à la bataille »)
- Luttes sans merci au sud et au nord(coll. « Marins à la bataille »)
- Avions, torpilleurs et voiliers au feu(coll. « Marins à la bataille », 1933), avec des illustrations de Léon Haffner
- Petits navires, grandes luttes(coll. « Marins à la bataille »)
- La Bataille de Lépante(coll. « Marins à la Bataille »)
- Trafalgar(coll. « Marins à la Bataille »)
- Hasards de guerre(coll. « Marins à la Bataille »)
- Les Frégates du Roi(coll. « Marins à la Bataille »)
- La Guerre des croiseurs, du 4 août 1914 à la bataille des Falkland(deux volumes et deux atlas)
- Sur les bancs de Flandre(avec 2 cartes dessinées par P. Chack), 1927
- Ceux du blocus(avec 11 cartes dessinées par P. Chack), 1928
- Tu seras marin(coll. « Marins à la Bataille », 1939), dessins de Léon Haffner
- Histoire maritime de la Première guerre mondialepar Paul Chack et Jean-Jacques Antier (France-Empire, 3 volumes, réédition abrégée en 1 volume, 1992)
- Hoang-Tham, pirate, 1933
Encore un bon vrai français victime de ce qu’ils appellent pudiquement « l’épuration ».
Pas de quoi être fier de cette époque et honte aux hordes gaullistes qui l’appliquaient.
De Gaulle avait-il seulement le contrôle des hordes communistes revanchardes qui puisaient leur haine à Moscou et à Londres ? Il devra faire beaucoup de concessions aux rouges pour espérer s’installer au pouvoir.
Concessions ? Faudrait savoir quand-même !
Signer l’armistice en 40 c’est de la trahison, déserter en Angleterre c’est de la noble résistance ?
Et Assassiner des Français pour prendre le pouvoir soit disant pour ne pas le laisser au communistes c’est quoi ? De la démocratie ? Façon IIIième ? C’est pas de la trahison ? Si.
Général De Gaullasse, populuo dégueulasse, Histoire dégueulasse.
Et aujourd’hui Vième dégueulasse, le populo en hérite et n’en a toujours pas assez visiblement.
De Gaulle avait le choix de rester en France, celui de rejoindre l’Afrique du nord, celui de ne pas faire plus de concessions aux communistes qu’il n’en avait fait aux Allemands, celui des Harkis, celui de ne pas faire la Vième, ceux de protéger les Brasillach, les Chack.
Et zut : https://www.bastien-thiry.fr/-Declaration-du-2-fevrier-1963-
Sieur de Gaulle porte un patronyme des plus suspects pour commencer , ça me fait penser à des madame Defrance ,Denormandie ,d’Auteuil ou mr O. de Cologne .Ce nom me semble aussi fabriqué que son héroisme légendaire et que d’ailleurs tout son personnage merveilleux .Ne serait ce serait pas un mr Gall qui aurait trouve son nom trop banal ? .genre Giscard devenu soudainement aristo , Poivre qui serait des cotes du coin ?
Du jeune « combattant » de ? Au pépé (genre Biden)radotant de grandilolentes envolées lyriques chevrotantes , jouant le bon papa Noèl à Paris ,après avoir envoyé des croiseurs militaires dans le port d’ALger pour mettre les Européens au pas ,Désolé , j’achète pas Quand à sa croix barrée de Lorraine , je n ‘en comprends toujours pas la signification .La France a le don pour se trouver des dirigeants plus gratinés les uns que les autres La France n’a pas besoin d’un père Noèl ou d’un shippendale comme représentant mais de gens sérieux et honnètes .Va falloir chercher longtemps .
Quand à l’article ,c’est triste mais je n’arrive plus à lire toutes ces horreurs dévoilées . De savoir tous ces assassins restés impunis , morts tranquilles , encensés et glorifiés pour leurs sinistres méfaits ça rend malade .