Depuis 2003, les mesures effectuées par Green Audit à Fallujah, en Irak en 2003, au Liban en 2006 et à Gaza en 2008 ont fourni des preuves sans équivoque de la présence de résidus d’uranium présentant des rapports anormaux entre les signatures isotopiques de l’uranium U-238 et de l’uranium U235. Les résultats obtenus par des laboratoires indépendants en Europe et au Royaume-Uni, utilisant des techniques différentes, ont révélé la présence d’uranium enrichi dans des matériaux biologiques et des échantillons environnementaux, notamment dans le sol, les cratères de bombes et l’air (comme l’indique la poussière des filtres à air des véhicules). Plus récemment, en 2021, les résultats publiés dans la revue Nature, montrent que les niveaux d’enrichissement en uranium dans les échantillons prélevés à Gaza ont augmenté de façon marquée depuis 2008. L’uranium enrichi étant une substance anthropique qui n’existe pas dans la nature, la question se pose de savoir quelle est la source des armes utilisées par les États-Unis (Falloujah) et Israël (Liban, Gaza). Il est proposé que la seule réponse logique soit qu’il existe une arme à base d’uranium qui produit de l’U-235 par activation neutronique et qui a été déployée. Une telle arme doit être une sorte de bombe à neutrons.
FG : le terme «uranium enrichi» est expressif, mais techniquement trompeur, en réalité, on n’enrichit rien du tout, simplement, dans l’uranium naturellement disponible, il y a 1% U235, fissile, le seul utilisable pour une bombe atomique, dit enrichi, et le reste, c’est du U238 (trois neutrons de plus dans le noyau que le U235) non fissile, dit appauvri, mais dont les militaires ont quand même trouvé un usage en créant les obus hautement perforants. En réalité, on s’est contenté de faire deux tas à partir du tas initial: l’U235 d’un côté, l’U238 de l’autre. La nouveauté ici, c’est qu’on aurait trouvé un moyen de réellement enrichir l’U238 en lui faisant perdre 3 neutrons: il devient ainsi de l’U235. De ce fait, on peut se retrouver avec des échantillons de sable avec un taux de 100% d’U235, alors que dans la nature, ce n’est pas possible, il devrait y avoir dans l’échantillon 1% U235 et 99% d’U238. Mais l’explosion de la munition spéciale, en produisant de l’U235 à partir de l’U238 – en faisant perdre 3 neutrons à chaque noyau d’U238 pour le transformer en U235 – a généré un flux de neutrons, sans danger pour le matériel et les bâtiments – étant donné que le neutron n’a pas de charge électrique, il n’est pas gêné par la barrière électrique des atomes (deux électrons se repoussent, deux protons se repoussent) et il circule librement à travers la matière sans rien casser, par contre, les flux de neutrons représentent une menace mortelle pour les tissus organiques (les noyaux légers de l’hydrogène de l’eau ou des chaînes carbonées sont bousculés par les neutrons): on tue les occupants du char d’assaut, mais le char lui-même reste intact, l’arme idéale en quelque sorte. Le principe de la bombe à neutrons était techniquement connu déjà à la fin des années 70, mais les puissances avaient convenu d’y renoncer parce qu’elles rendaient de nouveau une guerre nucléaire possible, avec les bombes à neutrons, il n’y a pas de matière radioactive.
- Antécédents
La question des effets sur la santé des munitions à l’uranium appauvri (UA) continue de faire l’objet d’importantes divergences d’opinions scientifiques depuis que les États-Unis ont commencé à utiliser ces armes en Irak en 1991, puis dans les Balkans. Les autorités occidentales, s’appuyant sur le modèle de risque de la Commission internationale de protection radiologique (CIPR), ont tenté de nier les effets sur la santé qui sont rapidement apparus chez les populations irakiennes dans les années 1990, notamment l’augmentation des cancers et des malformations congénitales, en faisant valoir qu’en raison de sa très faible radioactivité, l’uranium appauvri ne pouvait être considéré comme une cause [notes de bas de page 1, 2, 3, 4]. Toutefois, des augmentations similaires de cancers ont été signalées dans les Balkans (Serbie) et, plus tard, des cas de cancer et de leucémie ont été signalés chez les soldats italiens et portugais de la KFOR, les forces de maintien de la paix des Nations unies, stationnés dans les régions du Kosovo où les États-Unis ont reconnu avoir déployé de l’uranium appauvri. Une enquête menée par Green Audit of Kosovo en 2001 a révélé la présence de particules d’uranium appauvri à Djakove, au Kosovo, et des échantillons ont été analysés au Royaume-Uni [5]. Le rapport isotopique Uranium 238/Uranium 235, qui est de 137,88 dans les sols naturels, a révélé des rapports d’appauvrissement allant jusqu’à 300 [FG: donc effet inverse par rapport à l’utilisation d’une bombe à neutrons, lorsqu’on utilise des obus à uranium appauvri (U238), la présence dans les sols de l’U238 par rapport à l’U235 se renforce]. À la suite de plaintes de vétérans américains et britanniques de la guerre du Golfe faisant état d’une série d’affections (appelées syndrome de la guerre du Golfe) qu’ils attribuaient à leur exposition à la poussière d’uranium appauvri (créée lorsque les armes pénétrantes atteignaient leur cible et brûlaient), les scientifiques se sont intéressés de près à la question. Cela a conduit à la recherche de résidus d’uranium appauvri dans les zones de guerre et chez les soldats, ce qui a donné lieu à des études qui ont confirmé que le rapport isotopique naturel de l’uranium U238/U235 était de 137,88. Cette contribution ne reprendra toutefois pas les arguments concernant l’uranium appauvri et la santé. Elle porte sur une enquête différente.
- Liban 2006
En 2006, Israël a bombardé le Liban. Green Audit a été contacté par le professeur Ali Al Khobeisi, physicien et membre de l’Académie libanaise des sciences. Il savait que Christopher Busby, de Green Audit, était membre du Conseil de surveillance de l’uranium appauvri (DUOB) du ministère britannique de la défense et coauteur du rapport minoritaire du DUOB [6]. Il était intrigué par les mesures de rayonnement gamma qu’il avait effectuées dans un cratère d’obus à Khiam, au Liban, et qui révélaient un débit de dose de rayonnement gamma environ 20 fois supérieur à la dose de fond. Green Audit a demandé à un collègue [Dai Williams] de se rendre au Liban et de prélever des échantillons du sol du cratère et éventuellement d’une ambulance opérant à Beyrouth, où de très grosses bombes avaient été larguées. Des échantillons ont été rapportés et analysés, en utilisant la spectrométrie alpha dans un laboratoire et la spectrométrie de masse à plasma inductif (ICPMS) dans un autre. Plus tard, le professeur Khobeisi est venu au Royaume-Uni avec d’autres échantillons pour discuter de la question au laboratoire Green Audit d’Aberystwyth. La présence d’uranium enrichi au Liban en 2006 devenait un sujet médiatique grâce à Robert Fisk, aujourd’hui décédé, qui en a fait un article dans The Independent: Israel’s secret Uranium bomb [7]. L’ONU a envoyé une équipe au Liban pour prélever des échantillons et Williams est revenu pour en prélever également de son côté afin de pouvoir comparer les analyses. Les échantillons de Green Audit ont continué à montrer de l’uranium enrichi, mais les échantillons de l’ONU ont été considérés comme montrant des ratios naturels. La question n’a jamais été résolue. Les résultats de l’audit vert sont résumés dans le tableau 1.
- Gaza 2008
La question de l’uranium enrichi au Liban avait été largement couverte par les médias au moment du bombardement de Gaza en 2008. En 2009, Green Audit a été contacté par des médecins de Gaza qui s’inquiétaient des effets très inhabituels des munitions observés chez les enfants et les adultes exposés aux éclairs des bombes et des missiles israéliens. Busby a organisé une visite en Égypte pour obtenir des échantillons, y compris des échantillons de filtres de véhicules. Cependant, malgré une lettre d’accompagnement du président de Médecins internationaux pour l’environnement en Belgique, le ministère britannique des affaires étrangères a refusé l’autorisation. Des échantillons ont néanmoins été expédiés clandestinement de Gaza vers le Royaume-Uni via la République d’Irlande, et des mesures du taux d’enrichissement de l’uranium ont été effectuées. Comme au Liban, les résultats ont montré la présence d’uranium enrichi avec des valeurs nettement inférieures au taux naturel de 137,88 (voir tableau 1). [FG – attention à la bonne interprétation du taux d’uranium enrichi, dans l’uranium naturel, on trouve 1 atome d’U235 pour 137,88 U238, or, la valeur relevée à Gaza était de 1 U235 pour 108 U238, c’est-à-dire qu’il y avait proportionnellement plus U235 que naturellement attendu – d’où la suspicion d’une munition à neutrons capable de faire perdre 3 neutrons à chaque U238 pour arriver à du U235]
- Fallujah Irak, 2003
En 2010, une série d’études épidémiologiques et environnementales ont été menées pour enquêter sur les rapports de médecins faisant état de taux élevés de cancers et de malformations congénitales à Falloujah, où les forces américaines avaient bombardé la ville de manière très intensive en 2003 [8,9,10]. À la suite d’une étude épidémiologique par questionnaire [10] qui a révélé des niveaux alarmants de d’anomalies génétiques (cancer, malformations congénitales, perturbation du ratio des naissances entre filles et garçons). Des échantillons de cheveux des parents des enfants atteints de malformations congénitales ont été prélevés et analysés sur 52 paramètres par ICPMS. [Spectrométrie de masse à plasma inductif]. Les résultats ont montré des niveaux d’uranium significativement plus élevés (par rapport aux valeurs publiées et aux valeurs de contrôle), mais surtout des signatures d’uranium enrichi. Les auteurs ont souligné cette anomalie et ont émis l’hypothèse que de nouvelles armes avaient été déployées lors du bombardement de Falloujah [9].
- Gaza 2021
Une nouvelle étude importante portant sur des échantillons de sol, de sable et de matériaux de construction recyclés provenant de Gaza et de sable provenant du Sinaï a été publiée en 2021 [11]. Les résultats indiquent la présence d’uranium enrichi dans tous les échantillons de Gaza, mais pas dans ceux du Sinaï. La méthode employée était la spectrométrie gamma, sans doute plus précise que la spectrométrie alpha ou l’ICPMS, puisqu’il s’agit d’une méthode basée sur l’ensemble de l’échantillon et qu’elle ne repose pas sur des mesures chimiques préalables, dont on sait qu’elles peuvent faire perdre jusqu’à 40 % de l’uranium contenu dans l’échantillon. Le degré d’enrichissement constaté par les auteurs est très supérieur à celui trouvé à Gaza après les bombardements de 2008, Gaza ayant également été bombardée par Israël en 2014.
- L’uranium naturel dans l’environnement.
L’uranium tel qu’il est extrait dans l’environnement possède trois isotopes, l’U-238, l’U-235 et l’U-234. Lorsque l’on a réalisé l’importance de l’isotope fissile U-235 pour le développement de la bombe atomique, diverses méthodes ont été employées à partir de 1943 pour lancer des projets pharaoniques visant à séparer l’U-235 de l’uranium naturel. Cet isotope a été utilisé dans la bombe atomique en 1945 à Hiroshima. Au passage, il est intéressant de noter que lors de la séparation de l’U-235 à l’aide de centrifugeuses ou de méthodes reposant sur les différences de masse, l’uranium enrichi obtenu contenait également de grandes quantités d’U-234, encore plus léger, qui est un produit de désintégration de l’U-238 (via deux isotopes à courte durée de vie, le thorium-234 et le protoactinium-234m) présent dans l’uranium naturel en équilibre d’activité avec l’U-238. Ainsi, chaque désintégration de l’uranium naturel présente la même activité d’U-238 et d’U-234. Après séparation de l’U-235, l’uranium obtenu est appelé uranium appauvri ou UA. Il est bien entendu radioactif et doit donc être éliminé conformément à la loi en tant que substance radioactive. Son activité est considérée comme faible, 12,4 millions de désintégrations par seconde (Becquerel) par kilogramme, et comme ces désintégrations sont des désintégrations de particules alpha qui ne peuvent pas pénétrer la peau, il ne représente un danger pour la santé que s’il est ingéré ou inhalé.
Il convient de souligner que si l’on trouve de l’uranium enrichi dans l’environnement, il doit provenir d’une usine d’enrichissement ou d’un processus anthropique. Il n’est pas naturel. Et puisque de l’uranium enrichi a été découvert au Moyen-Orient, et de plus en plus à Gaza, la question se pose de savoir d’où il provient.
- Uranium enrichi à Gaza, au Liban et en Irak.
Les rapports qui affirment que quelque chose ne s’est pas produit sont toujours intéressants pour moi, parce que, comme nous le savons, il y a des choses connues, c’est-à-dire des choses que nous savons savoir. Nous savons également qu’il y a des inconnues connues, c’est-à-dire que nous savons qu’il y a des choses que nous ne savons pas. Mais il y a aussi des inconnues inconnues – celles dont nous ne savons même pas que nous les ignorons. Et si l’on regarde l’histoire de notre pays et d’autres pays libres, c’est cette dernière catégorie qui tend à être la plus difficile. Donald Rumsfeld, Pentagon News Briefing, fév. 2002
Les découvertes d’uranium enrichi au Liban, à Gaza et à Falloujah soulèvent de nombreuses questions. Mais la logique ne mène qu’à une seule conclusion générale, pour reprendre les termes de Rumsfeld, une chose que nous savons que nous savons, c’est que l’U-235 est en excès manifeste et statistiquement significatif: il est présent dans les échantillons. Dans le cas de la récente étude 2021 Gaza, il est bien présent dans 55 des 69 échantillons. Les seuls échantillons où il n’est pas clairement présent sont les 14 échantillons du Sinaï, c’est-à-dire pas de Gaza, et les résultats du Sinaï peuvent donc être utilisés comme groupe de contrôle pour montrer clairement qu’il y a de l’uranium enrichi à Gaza.
Nous savons également que l’excès d’U-235 ne peut provenir que de sources anthropiques:
- Il peut être séparé de l’uranium naturel à l’aide de centrifugeuses ou d’autres moyens techniques, en raison de sa masse atomique légèrement inférieure.
- Il peut être produit par activation neutronique. Il s’agit de l’irradiation de l’U-234 par des neutrons. Une telle production a lieu lors d’une explosion nucléaire ou dans un réacteur nucléaire.
- Selon le regretté professeur Emilio Del Guidice (voir ci-dessous [16]), il peut également être produit par l’irradiation de l’U-238 avec des neutrons, conduisant à la formation d’U-239 qui peut perdre une particule alpha et produire de l’U-235. Le produit de désintégration normal de l’U-239 est le plutonium 239.
Si l’on suit ce raisonnement, si l’on trouve de l’U-235 dans les trois endroits du Moyen-Orient indiqués dans le tableau 1, il n’y a que deux possibilités:
- Les Israéliens ont largué de l’U-235, de l’uranium enrichi, qu’ils avaient produit en Israël ou acheté sous forme de bombes ou d’autres armes à l’uranium. Mais pourquoi?
- Les Israéliens ont utilisé une arme contenant de l’U-238 mais produisant de l’U-235 dans le cadre d’une explosion nucléaire. Une telle arme doit produire des neutrons et serait désignée comme une bombe à neutrons.
La première de ces possibilités peut d’emblée être écartée, elle est absurde, cela revient à tuer son ennemi en lui envoyant des diamants. L’uranium enrichi était évalué à 250 000 livres sterling le kilo dans les années 1990 [17]. Il ne reste donc que la deuxième hypothèse(2), à savoir que la source de l’U-235 est une bombe produisant des neutrons.
- Bombe à neutrons
Le su connu
La présente contribution n’a pas pour objet de passer en revue ce que l’on sait sur les bombes à neutrons. Le su-connu de Rumsfeld, c’est qu’elles auraient été inventées par Samuel Cohen, qui travaillait pour la Rand Corporation et qui trouvait que l’utilisation d’une arme à rayonnement augmenté, qui tuait avec des neutrons, était une méthode de guerre particulièrement ingénieuse. Elle tuait les soldats sans détruire les bunkers dans lesquels ils étaient abrités. Cohen a plaidé pour l’utilisation de bombes à neutrons au Viêt Nam, mais sa proposition n’a pas été retenue pour des raisons politiques et militaires, à la suite de quoi, il quittait la Rand Corporation. Plus tard, Cohen est revenu travailler sous la direction de Reagan et les États-Unis ont commencé à fabriquer des ogives à neutrons pour les systèmes de missiles antibalistiques. Dans les années 1990, il était généralement admis que tous les grands États nucléaires possédaient des bombes à neutrons dans leurs stocks. Cela incluait Israël qui, selon des lanceurs d’alerte comme Mordecai Vanunu, avait testé une bombe à neutrons en Afrique du Sud [18]. Cependant, la conception de l’ogive de type Cohen restait assez classique. Il s’agissait simplement d’une ogive conventionnelle à l’U-235 de faible rendement sans boîtier d’altération en uranium 238 DU pour renvoyer l’explosion initiale de neutrons dans le système et augmenter ainsi le rendement. Elle contenait du tritium et du deutérium sous une forme ou une autre (deutéride de lithium?) et reposait sur une réaction de fusion pour créer de l’hélium 4 et libérer des neutrons. Dans ce cas, le rendement (kT TNT) n’était pas l’objectif. C’est la création d’expositions mortelles aux neutrons qui était visée. Au passage, les neutrons ont une efficacité biologique allant du décuple au centuple, et seraient donc une arme idéale pour ceux qui souhaitent détruire l’intégrité génétique, la fertilité et la longévité (cancer, etc.) d’une population civile ennemie.
L’inconnue connue: l’ogive de fusion froide – le Mercure rouge
Nous savons qu’il y a des choses que nous ne savons pas. Mais certains éléments de preuve suggèrent fortement qu’il existe une nouvelle arme qui utilise de l’uranium, qui crée de l’uranium enrichi et qui utilise la fusion froide, qui aurait été inventée par l’Union soviétique à un moment donné dans les années 1980 et produite dans les années 1990. Dans les années 1990, des rapports et des déclarations ont été largement discutés au sujet d’une nouvelle arme radioactive basée sur un matériau appelé mercure rouge. La chaîne britannique Channel 4 a produit un documentaire sur cette arme, dans lequel elle a consulté le Dr Frank Barnaby pour voir s’il y avait une explication. Le mercure rouge a-t-il existé? De quoi s’agit-il ? Pourrait-il constituer la base d’une bombe (dont un expert russe a dit qu’elle avait la taille d’un capuchon de stylo à bille mais qu’elle pouvait détruire Moscou) [17]. Apparemment, le mercure rouge était un composé chimique, l’oxyde de mercure et d’antimoine (Hg2 Sb2 O7 ), qui avait été placé dans un réacteur pendant quelques semaines, était radioactif et pouvait potentiellement exploser avec un niveau d’énergie capable de détruire Moscou, etc. Finalement, l’idée qu’une telle arme était probable ou possible a été rejetée par la communauté scientifique. Peut-être à juste titre mais ce n’était pas l’avis de Cohen, et de nouveaux éléments d’information sur le Mercure Rouge sont apparus qui n’ont pas manqué d’intéresser les experts, notamment que:
- Le produit était vendu à 250 000 livres sterling le kilogramme, et les Soviétiques le vendaient: des commandes et d’autres documents ont été vus par Channel 4.
- Le produit était très dense, la densité était de 20g/cc.
- Dans les années 1940, le mot de code soviétique pour désigner l’uranium enrichi était «Mercure rouge».
- Cohen, qui était bien placé pour le savoir, a qualifié l’arme de «ballotechnique» (Il s’agit d’un explosif qui libère de l’énergie du seul fait de la pression d’impact).
Il n’est pas difficile d’en conclure que le mercure rouge était en fait une sorte d’uranium qui avait été traité d’une manière ou d’une autre. Le mercure a une densité de 13,5, l’antimoine de 6,7 et on ne voit pas comment un composé des deux pourrait avoir une densité de 20 après une irradiation aux neutrons pendant 3 semaines. C’est chimiquement impossible. L’uranium, par contre, a une densité d’environ 20. Dans ce cas, pourquoi cette idée de Mercure Rouge a-t-elle été lancée? On peut facilement supposer qu’il s’agissait d’une couverture pour une arme nucléaire nouvelle et très petite, basée sur ce qui était déjà connu:
La bombe à neutrons de fusion froide
La fusion du tritium et du deutérium pour donner de l’hélium 4, un neutron et d’énormes quantités d’énergie a été, et reste, le Saint Graal de la physique. L’énergie de fusion produit des températures énormes, pas de déchets nucléaires sous forme de produits de fission comme le strontium 90 et le césium 137, et la réaction est celle qui alimente le soleil. Mais les températures impliquées sont si élevées que le problème est de savoir comment confiner la réaction. Les matériaux normaux s’évaporent et la réaction doit donc être très courte et/ou confinée dans un champ magnétique. Mais si le confinement n’était justement pas le but recherché?
Dans les années 1980, Fleischmann, à Southampton (Royaume-Uni), et Pons, aux États-Unis, ont prétendu avoir provoqué la fusion en électrolysant de l’oxyde de deutérium avec des électrodes de palladium [19]. L’expérience a été répétée par le laboratoire Harwell à Oxford (le laboratoire de l’Autorité de l’énergie atomique du gouvernement britannique) et a été déclarée comme n’ayant pas eu lieu. Depuis lors, la question de la fusion à froid a continué d’agiter la communauté scientifique [19].
Peu après la publication du rapport de Green Audit sur l’uranium enrichi au Liban, l’auteur a été contacté par un physicien italien, Emilio Del Guidice [16], qui s’est rendu à Londres pour discuter de ses idées sur cette découverte.
La bombe, disait-il, pourrait être une version de la fusion froide découverte par Fleischmann. L’auteur avait travaillé avec Fleischmann en 1979 sur le spectre Raman de l’eau et le connaissait un peu. Del Guidice déclarait que l’uranium dissout l’hydrogène (ou le deutérium ou le tritium) qui devient alors piégé dans la matrice. C’est plausible car l’atome d’uranium (masse 238) est très grand par rapport à l’hydrogène (masse 1) et il y a donc beaucoup d’espace dans le cristal, ainsi que beaucoup d’électrons dans l’enveloppe extérieure de l’uranium. Del Guidice pensait que si l’uranium chargé d’hydrogène atteignait une cible et se déformait tout en brûlant à une température très élevée, il y aurait fusion. Dans ce cas (disait-il), le neutron de 14 MeV produit ferait passer l’U-238 à un U-239 métastable, qui se désintégrerait en U-235 avec émission d’une particule alpha. La réaction à laquelle il se réfère est la suivante:
T2 + D2 ===>n(0) + He4 + 14MeV
Cela semblait peu probable car l’U-239 se désintègre normalement en plutonium-239. Le plutonium 239 se décompose en U 235 par désintégration alpha, mais avec une longue demi-vie. En revanche, l’uranium contient effectivement de l’U-234 et celui-ci pourrait absorber un neutron pour donner de l’U-235. Cette réaction est une source beaucoup plus probable d’U-235. Le deuxième problème de la bombe Del Guidice est que l’hydrogène ne se dissout pas dans l’uranium. Il se peut que Del Guidice (en tant qu’Italien) n’ait pas choisi le terme anglais adéquat.
Si vous chauffez de l’uranium métal à 300 degrés, il réagit avec de l’hydrogène pour donner de l’hydrure d’uranium UH3. On peut supposer qu’il en va de même pour le deutérium et le tritium. Il s’agit de nouvelles molécules et non, comme Del Guidice me le disait, d’une solution ou d’un piégeage interstitielle. Lorsque le système dépasse environ 700 degrés, les hydrures se décomposent en uranium et en hydrogène. C’est la base d’un système d’énergie nucléaire qui ne peut pas fondre car le modérateur de neutrons, l’hydrogène, quitte l’uranium de manière réversible et arrête le réacteur. Il a également servi de base aux bombes Teller à hydrure d’uranium, qui ont été rejetées en raison de leur rendement explosif trop faible. Les neutrons sont arrêtés par les éléments à faible numéro atomique, le lithium, le béryllium, le bore et l’hydrogène. Ils traversent des éléments à numéro atomique élevé (par exemple dans le béton). Ils sont arrêtés de manière balistique [choc] et non ionique [champ électrique] car ils ne portent pas de charge. Leur efficacité biologique relative (ionisation) résulte de l’énergie cinétique qu’ils communiquent à l’hydrogène dans l’eau. Comme indiqué précédemment, elle est d’environ 100 (alpha est de 20).
Une méthode plausible pourrait donc être la suivante : un mélange d’uranium appauvri est fabriqué avec des quantités variables d’UT3 et d’UD3 [Uranium Tritium ou Uranium Deutérium]. Lorsqu’ils sont chauffés, par un explosif ou simplement par un impact, ils subissent une fusion, comme le pensait Del Guidice, produisant un dégagement massif de neutrons de 14 MeV et, dans une moindre mesure, de 3,5 MeV, ainsi qu’une particule alpha. Il n’y a pas d’autoprotection, comme dans le cas du thermonucléaire, de sorte que les neutrons ne sont pas renvoyés dans la bombe, mais peuvent s’échapper. L’engin est très petit et de faible rendement. Des pays comme Israël et les États-Unis disposeraient de mines terrestres et d’obus à neutrons. L’élément-clé est l’explosion à très faible rendement (tonnes de TNT – on ne cherche pas l’effet de souffle, mais à produire un flux de neutrons).
Si l’activation neutronique de l’U-238 avait lieu, au moins partiellement, il y aurait du plutonium 239. Le Depleted Uranium Oversight Board a signalé que du Pu-239 avait été mesuré dans des résidus d’uranium appauvri, ainsi que de l’U236, mais cela a été expliqué comme étant dû à la contamination du matériau d’origine. Cependant, aucun plutonium n’a été trouvé dans les échantillons du Liban [13].
Cette arme serait sans doute la fameuse Mercure Rouge. Elle serait petite; il n’y a pas de détonateur car il s’agit d’une arme d’impact, bien que des versions avec détonateurs puissent également exister. Elle serait produite à partir d’uranium réagissant avec du tritium et du deutérium dans une certaine proportion, et éventuellement avec une substance d’alliage comme le niobium (trouvé en excès par Green Audit dans les échantillons de Gaza).
L’inconnu – inconnu
Par définition, peu de choses peuvent être dites ici. Toutefois, le schéma Del Guidice d’une bombe à neutrons n’est peut-être qu’une version du système. Il peut y avoir d’autres processus . Il est inutile de spéculer davantage. Nous espérons que quelqu’un dans l’armée fournira ou sera obligé de fournir des détails supplémentaires.
- Comment cette question peut-elle être étudiée ?
Bien sûr, on doit pouvoir retrouver des produits d’activation dans les matériaux impactés, le sol, le béton, etc. Green Audit a obtenu du béton de l’aéroport de Bagdad après que les États-Unis aient tué les gardes républicains qui le défendaient. Cependant, il n’y avait pas d’argent pour procéder à quelque mesure que ce soit, et le temps que le matériau arrive en Angleterre, tout excès de rayonnement induit aurait diminué. Les Irakiens ont dit à Green Audit qu’il y avait eu un grand flash et que les défenseurs de l’aéroport avaient tous été retrouvés morts dans leurs bunkers le lendemain. Les États-Unis n’ont pas laissé l’AIEA [Agence internationale de l’énergie atomique] effectuer la moindre mesure sur place, ont clôturé le site et ont évacué les débris dans le désert. Il convient de noter que le cobalt 60 est un produit d’activation qui aurait été présent dans l’acier, les canons métalliques, le blindage métallique, les tiges de renforcement, etc. Il y aurait des radiations gamma résiduelles sur le site de l’impact. Il pourrait y avoir une contamination résiduelle par de l’eau tritiée et du carbone 14.
Le professeur Ali Khobeisi, aujourd’hui décédé, a mesuré les rayons gamma résiduels dans le cratère de Khiam Lebanon en 2006, rayons qui ont disparu en six semaines ; ils étaient environ vingt fois plus élevés que le rayonnement de fond. Il s’agit d’une période de décroissance raisonnable pour les produits d’activation neutronique immédiate dans le sol (à l’exception du Co-60 dans l’acier). Le tableau 2 donne une liste des méthodes qui peuvent être employées pour identifier l’utilisation d’une bombe à neutrons.
- Effets sur la santé
Cette contribution ne serait pas complète si elle n’abordait pas les effets sur la santé observés dans les populations où ces armes ont été déployées. Si les armes ont provoqué des expositions (a) à des neutrons et (b) à des particules d’aérosol d’uranium, on peut s’attendre à des effets génétiques et à des effets immédiats comprenant de graves brûlures, voire des membres entiers volatilisés. Des cas de brûlures instantanées ont été observés par Green Audit lors des bombardements au Liban et, récemment, à Gaza. Pour Fallujah, les effets génétiques en profondeur étaient identifiés et allaient des malformations congénitales, des taux élevés de cancer et de leucémie, à l’asymétrie du sexe-ratio à la naissance [8,10].
Pour Gaza, plusieurs rapports ont fait état d’un excès de malformations congénitales et de mesures d’éléments dans les cheveux, dont l’uranium [20,21]. Les auteurs n’ont pas désigné l’uranium comme cause, mais semblent plutôt penser que les effets sont dus à un effet «métaux lourds». Les résultats obtenus à Fallujah et d’autres études sur les populations d’Irak et des Balkans permettent de penser que ces armes sont en fait des armes de destruction génétique.
Conclusion et recherches complémentaires
La cohérence des mesures en uranium enrichi des différents échantillons prélevés à Gaza, au Liban et en Irak conduit inévitablement à la conclusion qu’une sorte d’arme à neutrons a été utilisée depuis la Deuxième guerre du Golfe, et peut-être même avant. Il s’agit d’une arme secrète israélienne (et américaine), comme l’a rapporté Robert Fisk dans The Independent en 2006 [7]. L’augmentation des effets congénitaux observée dans la population de Fallujah [8,9,10] et à Gaza [20,21] peut vraisemblablement résulter de l’exposition aux neutrons ainsi qu’aux aérosols de particules d’uranium. L’arme est idéale pour les armées qui s’emploient à la destruction méthodologique à la fois des combattants cachés dans les environnements urbains (où les neutrons traversent les murs) et pour tout État qui a pour objectif de détruire la population civile à l’aide d’une arme de mutation génétique (cancer, perte de fertilité, malformations congénitales). Il s’agit toutefois d’une arme nucléaire, et ceux qui s’en servent contre des populations civiles dans le cadre d’un projet de destruction de la population d’un État ennemi commettent un crime de guerre.
Quelques problèmes à prévoir
Falsifications : Le problème qui se pose est que les laboratoires où les échantillons sont mesurés, à l’aide de l’équipement très coûteux nécessaire pour obtenir des résultats pertinents, sont pour la plupart financés directement ou indirectement par le gouvernement et le complexe nucléaire militaire. En outre, comme cet auteur l’a constaté dans le cas de l’enquête de l’ONU sur les cratères du Liban, les laboratoires utilisés par l’ONU – en l’occurrence le laboratoire Spiez en Suisse – qui ont mesuré les échantillons fractionnés obtenus par Green Audit en 2006 ne disent pas la vérité.
En outre, comme l’a appris cet auteur à ses dépens, les revues scientifiques refusent souvent par principe de publier des contributions qui abordent des sujets aussi sensibles sur le plan politique, ou bien un comité de lecture se charge de discréditer les résultats rapportés. Cela a ainsi été le cas d’un article récent faisant état d’une augmentation de l’uranium dans les échantillonneurs d’air à haut volume déployés à l’Atomic Weapons Establishment à Aldermaston, au Royaume-Uni, augmentation constatée à la suite de la guerre en Ukraine en février et mars 2022. L’article a été envoyé à deux revues, la première a catégoriquement refusé de l’accepter, la seconde l’a soumis pour révision à un expert qui l’a rejeté. Pourtant, les données brutes démontrant l’augmentation significative des particules d’uranium dans l’air ont été fournies aux revues : il est impossible que les revues et les évaluateurs n’en aient pas compris les implications.
Explications trompeuses : Il est à prévoir que les autorités militaires et politiques qui auront à s’expliquer sur la présence d’uranium enrichi dans les zones où leurs armes ont été utilisées iront prétendre par la voix de leurs experts stipendiés que l’uranium enrichi est un matériau courant dans les échantillons environnementaux. C’est complètement faux. Les rapports isotopiques de l’uranium ont été relevés sur des milliers de sites, mais lorsque des signatures d’uranium appauvri ou enrichi sont présentes, il y a toujours une origine anthropique. En effet, la constance du rapport isotopique naturel de 137,88 a été à la base d’une étude de cinq ans portant sur des échantillons d’urine de vétérans de la guerre du Golfe exposés à l’uranium appauvri. C’est parce que les autorités voulaient rassurer les vétérans sur le fait qu’ils n’avaient pas été exposés à l’uranium appauvri que des résultats supérieurs à 140 ont été retenus comme seuil d’exposition [6]. D’ordinaire, les sites où l’on peut trouver des rapports isotopiques d’uranium légèrement enrichi sont situés à proximité des usines de retraitement nucléaire et de production de matériaux nucléaires. Si l’on en trouve dans les échantillons de Gaza et du Liban, il n’y a pas trente-six explications possibles.
Le Public : Le public a accès à une méthodologie simple et à des compteurs Geiger peu coûteux, ce qui lui permet au moins d’enregistrer les augmentations de rayonnement à proximité de n’importe quel site d’impact; il peut ensuite rapporter ces données sur des vidéoclips qu’il peut télécharger sur l’internet. Cela contribuera à la recherche sur l’utilisation de l’arme à neutrons, car il s’agit désormais d’un problème éthique et de santé publique de grande ampleur dans le monde entier.
Christopher Busby
Traduction Francis Goumain
Références :
- Royal Society (2001) The Health Effects of Depleted Uranium Munitions. Part 1. London: Royal Society
- Royal Society (2002) The Health Effects of Depleted Uranium Munitions. Part 2. London: Royal Society
- World Health Organization (2001) Depleted Uranium: sources exposures and health effects. Geneva: WHO
- International Atomic Energy Agency. Depleted Uranium
- Green Audit (2001) Depleted Uranium in Kosovo Samples. Commissioned Report for Nippon TV Japan (Unpublished)
- Depleted Uranium Oversight Board (DUOB) (2007) Final Reportof the UK Ministry of Defence Depleted Uranium Oversight Board.
- Robert Fisk, The Independent.The mystery of Israel’s secret Uranium bomb.
- ALAANI, S., AL-FALLOUJI, M., BUSBY, C*., HAMDAN, M.. Pilot study of congenital anomaly rates at birth in Fallujah, Iraq, 2010. Journal of the Islamic Medical Association of North America, North America, 44, Aug. 2012. Available at: <http://jima.imana.org/article/view/10463>.
- Alaani Samira Tafash Muhammed, Busby Christopher*, Hamdan, Malak and Blaurock-Busch Eleonore (2011) Uranium and other contaminants in hair from the parents of children with congenital anomalies in Fallujah, Iraq Conflict Health 5, 1-15
- Busby, Chris*; Hamdan, Malak; Ariabi, Entesar. (2010) Cancer, Infant Mortality and Birth Sex-Ratio in Fallujah, Iraq 2005–2009. Int. J. Environ. Res. Public Health7, no. 7: 2828-2837.
- Abd Elkader MA, Shinonaga T, Sherif MM (2021) Radiological hazard assessments of radionuclides in building materials, soils and sands from yhe Gaza strip and the north of the Sinai peninsula. Nature Scientific Reports (2011) 11:23251.
- Busby C and Williams D (2006) Evidence of Enriched Uranium inn guided weapons deployed by the Israeli military in Lebanon in July 2006. Green Audit Research Note 6/2006, Oct 20 2006. Aberystwyth: Green Audit.
- Busby C, Williams D (2006) Further evidence of enriched Uranium in guided weapons employed by the Israeli Military in Lebanon in July 2006. Ambulance air filter analysis. Green Audit Research Note 7/2006, November 3 2006 Aberystwyth : Green Audit.
- Vignard K (2008) Disarmament Forum 3. Uranium Weapons. Geneva: UNIDIR
- Williams D (2006) Eos weapons study in Lebanon, September 2006-Interim Report. Eos Surrey UK. www. eoslifework.co.uk
- Emilio Del Guidice, Theoretical Physicist 1940-2014. See https://en.wikipedia.org>wiki>Emilio_del_Guidice
- Dr Frank Barnaby. Interviewed in Channel 4 Documentary 1993 Does Red Mercury Exist? Despatches goes on its trail. Youtube: https://youtu.be/ESCTZETN4-8?si=ZIIXVIegTNBUhjrZ
- Wikipedia entry for Neutron Bomb has considerable information relevant to the discussion. See: https://en.wikipedia.org>wiki>Neutron
- See: https://en.wikipedia.org>wiki>cold_fusionand loc.cit.
- Naim A, Al Dalies H, El Balawi M et al (2012) Birth defects in Gaza: prevalence, types, Familiarity and correlation with environmental factors. IJERPH 9(5) 1732-1747
- ManducaP, Daib SY, Qouta SR (2017) A cross sectional study of the relationship between exposure of pregnant women to military attacks in 2014 in Gaza and the load of heavy metals in the hair of mothers and newborns. BMJ Open 7(7) e014035.
Avé!
Vincent Reynouard a fait une conférence sur ce sujet, il y a quelques années:
https://www.youtube.com/watch?v=WGH8Jgeaha8
Salut à la Vérité!
Petite maladresse à la fin de la note en intro; il est indiqué « pas de matière radioactive »,
or, il y en a forcément, sans quoi on ne pourrait rien mesurer, mais ce ne sont pas les radiations dangereuses et elles ne durent pas longtemps, c’est même pour ça qu’on ne peut pas envoyer d’échantillon à l’étranger, le temps que ça arrive, on a déjà tout perdu.
L’ONU rappelle à Israël l’interdiction des déplacements forcés
https://twitter.com/UNHumanRights/status/1742863747683668418
Les appels lancés par de hauts responsables israéliens à la réinstallation des Gazaouis dans d’autres pays violent le droit international à annoncé Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).
« À Gaza, 85 % de la population est déjà déplacée à l’intérieur du pays. Ils ont le droit de rentrer chez eux. Le droit international interdit le transfert forcé de personnes protégées vers le territoire occupé ou l’expulsion de celui-ci », a déclaré le chef du département, Volker Türk, cité dans une publication sur le réseau social X.
Peut être qu’ils produisent des bombes A à U235 (pour les allumettes de la bombe H ?). Comme ils n’ont pas de centrales nucléaires, peut être que le processus d’enrichissement génère parfois des excédents d’uranium faiblement enrichi et qu’il s’en serve pour fabriquer des obus ? Il me semble que la bombe à neutrons, outre une grande quantité de neutrons, produit quand même une explosion nucléaire (de faible puissance, mais quand même beaucoup plus importante qu’une bombe à explosif chimique). Cette hypothèse de bombe N, à moins d’une avancée technologique qui m’est inconnue, ne me semble pas exacte.
Négatif, la source de neutrons n’est pas le U235 (fissile) mais le U238 qui possède 3 neutrons de plus que le U235.
Comment Israël peut obtenir de l’U238? Deux solutions:
Se tourner vers les puissances nucléaires, celles-ci prennent l’uranium naturel et font deux tas:
l’un contenant les 1% d’U235 fissile (= qui peut exploser) pour faire la bombe, et le reste des 99% constitué d’U238, inerte, qui sert à faire des obus; il suffit donc à Israël de se procurer ces obus dit » à uranium appauvri » pour avoir la base d’une bombe à neutrons (sans avoir à disposer elle-même des centrifugeuses qui servent à la séparation isotopique entre U235 et U238).
La deuxième solution est encore plus simple, elle n’est évoquée nulle part: partir tout simplement de l’uranium naturel sans faire de séparation isotopique, en effet, autant on comprend qu’une bombe atomique qui serait constitué d’uranium naturel, c’est-à-dire, à 99% d’U238 non fissile ne peut pas fonctionner, autant on ne voit pas pourquoi une bombe à neutrons constituée à 99% de la source de neutrons, le U238, serait gêné dans son fonctionnement par la présence de 1% d’U235 – de U235 ou d’autre chose, de la mousse au chocolat, d’ailes de papillon séchés de Java, de dicton croates, de promesses électorales de Macron ou de conneries de Sandrine Rousseau (pour ce dernier cas, quand même, méfiance, 1% de connerie de Rousseau quelque part, ça peut tout foutre en l’air).
à partir de là, bien suivre le raisonnement du chercheur: on trouve de l’U235 près des cratères d’impacts, à nouveau 2 solutions:
Soit les Israéliens bombardent avec des obus à U235, mais l’U235 est tellement difficile à séparer de de l’U238 que le coût de revient du kilo d’U235 est équivalent à celui d’un kilo de diamant!
Soit l’U235 est de l’U238 qui a perdu ses trois neutrons supplémentaires par rapport au U235, devenant ainsi de l’U235.
Maintenant, question subsidiaire, comme Israël fait pour fabriquer ses bombes atomiques? Il lui suffit d’avoir un réacteur civil, ça fonctionne à l’Uranium faiblement enrichi, pas de qualité militaire (heureusement, si on utilisait de l’U235 à 100% on ferait sauter la centrale et le reste autour). Or, par fission de l’U235 dans le réacteur, on obtient du plutonium, encore plus fissile que le U235.
Pourquoi on n’entend pas les écolos « pacifistes »hurler contre ces armes?