Yémen : les États-Unis s’engagent directement dans le conflit aux côtés de l’Arabie Saoudite
Les États-Unis ont annoncé, mercredi 12 octobre, avoir bombardé 3 sites de radars dans des zones contrôlées par les rebelles houthis au Yémen, en réponse à des attaques par missile contre des bateaux de guerre américains dimanche et mercredi. Les frappes autorisées par le président Barack Obama ont été menées avec des missiles de croisière Tomahawk tirés par le destroyer USS Nitze. Ces dernières « visaient des radars impliqués dans les récents tirs de missiles menaçant l’USS Mason et d’autres bateaux opérant dans les eaux internationales en mer Rouge et dans le détroit de Bab Al-Mandeb » entre la mer Rouge et l’Océan indien.
Mercredi, c’était l’USS Mason qui avait été pris pour cible par un missile tiré depuis une zone contrôlée par les rebelles houthis. Le missile s’était abîmé en mer avant d’atteindre sa cible. Dimanche, l’USS Mason et l’USS Ponce avaient déjà été visés par deux autres missiles qui, là encore, se sont perdus en mer avant de les atteindre.
Les États-Unis participent donc de plus en plus activement aux combats. Ils appuient la coalition menée par l’Arabie saoudite, qui elle-même soutient les forces loyalistes et mène depuis mars 2015 une campagne de bombardements aériens dénoncée pour son caractère meurtrier pour la population. Ils apportent également du renseignement à la coalition arabe et font du ravitaillement en vol pour les avions qui vont bombarder le Yémen.
De plus en de voix s’élèvent pour affirmer que par leur aide les États-Unis se rendent complices des crimes de guerres commis par la coalition arabe dont l’opération contre la rébellion chiite houtis ressemble de plus en plus à une purification ethnico-religieuse.