Conférence de Marion Sigaut prononcée à l’invitation de l’Action française : comment la France a basculé dans le libéralisme.
Source : Marion Sigaut
Conférence de Marion Sigaut prononcée à l’invitation de l’Action française : comment la France a basculé dans le libéralisme.
Source : Marion Sigaut
Du xvième au xx ème siècle, du libéralisme au mondialisme où le règne de l’argent roi.
Dès le commencement de la Seconde Guerre Mondiale, nombre d’économistes se sont alarmés des menaces pesant sur l’économie mondiale du fait de ce qu’ils appelaient « un
Groupe politique de Pouvoir » dominé par les Créateurs et les Manipulateurs de la monnaie. Selon eux, le mépris des lois éthiques et physiques de base était en train de détruire la civilisation occidentale. Le monde d’aujourd’hui, à les entendre, était dans la crise la plus grave de son histoire. La monnaie était devenue une arme pour perpétuer la pauvreté au milieu de l’abondance, rendant les individus et les nations impuissants à assurer leur propre protection et qui pouvait même être pervertie jusqu’à servir de vastes desseins en vue de l’asservissement complet de l’espèce humaine à la tyrannie, à son exploitation et aux puissances de l’ombre et du mal. Un clerc, le R.P. Denis Fahey, a analysé la situation existante au moment même où par les accords de Bretton-Woods on instituait un nouveau système monétaire international, basé sur la philosophie économique keynésienne, proche du Colbertisme français, pour faciliter la reconstruction de l’Europe. Jugé trop interventionniste, des économistes ultra-libéraux guidés par Friedrich Hayek et Milton Friedman, vont dès 1947 prôner une vision néo-libérale de l’économie mondiale par un ensemble multi-dimensionnelle d’analyses d’inspiration libérale – ou supposées telles – qui partagent un socle d’idées communes : la dénonciation de l’État Providence développé après 1945, la promotion de l’économie de marché au nom de la liberté de l’individu et du développement économique, une politique de dérégulation des marchés et la disparition progressive du service public au profit du privé. Aujourd’hui, le Néo-libéralisme s’est mué en un système économique total qui frappe tous les secteurs de la société et qui est devenu une arme au service d’une oligarchie mondiale avide de domination et d’enrichissement personnel.
FRIEDRICH HAYEK
Friedrich Hayek (1899-1992) a publié en 1944 ‘’La route de la servitude’’ qui sera la première étape pour qui verra un noyau dur d’économistes, d’intellectuels et de journalistes se réunir le 10 avril 1947 au Mont Pèlerin en Suisse pour défendre les valeurs libérales telles que la liberté d’expression, l’économie de marché et la société ouverte à l’échelle mondiale. Ces gens ont en fait mis au point le cadre idéologique destiné à servir les intérêts des élites économiques, faisant coïncider les intérêts des forces les plus puissantes du capitalisme avec les intérêts du capitalisme mondial. Le think tank, la Société du Mont Pèlerin, qui y verra le jour, sera la source de trois courants libéraux : l’école autrichienne de Friedrich Hayek, qui sera surtout la version économique du libertarianisme ; l’école de Chicago de Milton Friedman ; et l’Ordolibéralisme d’essence protestante développé par Wilhelm Ropke (1899-1966) et Walter Eucken (1891-1950).
Notons qu’en cette même année 1947 a eu lieu la réunion interreligieuse de Seelisberg, qui affinera le futur coup de maître de Satan concernant le Convent Vatican II (1962-1965), en vidant les dogmes catholiques de leur substance pour leur substituer le poison de la franc-maçonnerie et préparer lentement mais surement les esprits à une religion Mondiale : le Noachisme du rabbin Elie Benamozegh (1823-1900), dont le socle a été imposé aux américains par George H. Bush en 1992 par le biais de l’Education day.
La doctrine développée par Hayek
• L’esclavage, c’est la liberté (oxymore orwellien) : A l’Etat centralisé, à la coercition généralisée, au collectivisme conservateur et distributeur de privilèges, Hayek préfère non l’anarchie mais l’État de droit limitant, par des règles fixées et annoncées d’avance, les pouvoirs des gouvernements. Rappelant que Mussolini avançait fièrement : « Nous avons été les premiers à affirmer que plus les formes de la civilisation sont compliquées, plus la liberté individuelle doit être restreinte », Hayek a tracé dans « La route de la servitude » la voie d’une alternative forte, qui deviendra un concept central dans son œuvre : la préférence pour l’individualisme (au sens philosophique de respect des Droits de l’homme), par opposition au collectivisme, et surtout l’ordre chrétien vu par les scholastiques espagnols qui reconnaissaient les Droits de Dieu (Il s’agit en fait de la véritable cible, puisque le Marxisme et le gauchisme sont d’essence juive et par conséquent des alliés objectifs des Juifs hostiles au Christianisme et à la pensée économique chrétienne).
• Le sac de nœuds des sociétés contemporaines interdit selon lui, à l’homme politique, si doué soit-il, de voir clair, de penser juste et de décider efficacement à notre place (on devine le Gouvernement mondial). Le politicien, qui a de surcroît son propre agenda, ne peut être ce surhomme capable d’anticiper tous les paramètres pour dessiner le plan qui mènera au bien-être des populations. Au contraire, il perturbe, voire anéantit par ses interventions les mécanismes naturels d’adaptation et de choix de chacun, qui, dans un contexte de liberté, façonnent la coordination des actions humaines, elles-mêmes guidées par la boussole de la responsabilité. Bref, les marchés seraient capables de se réguler par eux-mêmes (on en a vu le résultat en 2008…). Le mathématicien David X. Li de la J.P. Morgan fut le nouvel Andersen auteur des ‘’Habits neufs de l’Empereur’’, il a trouvé une formule sensée transformer le papier en or ; ce fut la cause de la crise des ‘’subprimes’’, non pas à cause de l’indice de corrélation du calcul de risques, mais tout simplement parce qu’il avait négligé, semble-t-il, la cupidité des actionnaires qui ont mis au chômage par le biais des délocalisations des millions d’emprunteurs qui se sont retrouvés en défaut de paiement…
• La concurrence ‘’libre et non faussée’’ : La concurrence, qu’il définira comme un « processus de découverte » (rêverie de gauchiste), contribue selon lui bien mieux que le planisme (Organisation) à la meilleure allocation des ressources et incite à l’innovation et au progrès d’une société qui a moins à attendre des ordres du pouvoir que de la libre initiative de chacun. Comme par magie, le sujet devenu citoyen n’est plus un pion ni un être infantilisé, mais un être autonome respecté et responsable, Herbert Marcuse (1898-1979), un des fondateurs de l’École de Francfort, dans son livre ‘’L’homme unidimensionnel’’, le voit plutôt comme un être conditionné à produire et à consommer, un homo-faber bergsonien qui aurait muté en homo-festivus.
Certes, Hayek n’est pas responsable des irresponsables, qui retranchés derrière le slogan ‘’Too Big to fail’’, ont précipité le monde dans le chaos, mais il est responsable de défier le bon sens.
• ‘’La seule riposte’’ est une expression de la Margaret Thatcher, la ‘’Dame de fer’’, qui aurait sauvé l’Angleterre comme l’a affirmé David Cameron, pays tombé sous la coupe de financiers juifs, lorsque Cromwell, pour remercier les banquiers apatrides d’Amsterdam (pour leur participation au génocide des Catholiques Irlandais), leur a permis de créer la Banque d’Angleterre le 27 juillet 1694 [ceux-ci se sont aussitôt mis au travail en émettant plus de pounds (adossé à l’or) qu’il était permis d’en émettre…].
Hayek a réussi son coup face à Keynes dans un célèbre débat où l’on a pu mesurer l’art de la manipulation mise au point par Edward Barnays (dans Propaganda), le gendre de Freud.
• Hayek et les encycliques de Pie XI. Hayek a identifié spécifiquement les encycliques Quadragesimo Anno et Divini Redemptoris de Pie XI comme exemples de « mirage de la justice sociale ».
Voici quelques extraits des deux Encycliques mentionnés qui illustrent les principes de Pie XI qui conduisent à une redistribution à grande échelle organisée par un État coercitif et omniprésent :
– De Divini Redemptoris :
51. C’est précisément la fonction de la justice sociale d’imposer aux membres de la communauté tout ce qui est nécessaire au bien commun.
– De Quadragesimo Anno :
25. L’État n’est pas seulement le gardien de l’ordre et du droit, mais […] il doit travailler énergiquement à ce que, par tout l’ensemble des lois et des institutions, la constitution et l’administration de la société fassent fleurir naturellement la prospérité tant publique que privée.
49. L’autorité publique peut donc, s’inspirant des véritables nécessités du bien commun, déterminer, à la lumière de la loi naturelle et divine, l’usage que les propriétaires pourront ou ne pourront pas faire de leurs biens.
50. L’homme n’est pas non plus autorisé à disposer au gré de son caprice de ses revenus disponibles.
57. Les ressources que ne cessent d’accumuler les progrès de l’économie sociale doivent donc être réparties de telle manière entre les individus et les diverses classes de la société […] que soit respecté le bien commun de la société tout entière.
Hayek a déclaré : « Ce à quoi nous avons affaire dans le cas de la « justice sociale » c’est tout simplement à une superstition quasi-religieuse que nous devrions laisser tranquille tant qu’elle ne fait que rendre heureux ceux qui y croient mais que nous devons combattre lorsqu’elle devient un prétexte à la coercition d’autres hommes ».
On a prétendu que Hayek ne condamnait pas la version Pie XI de la justice sociale, or dans les circonstances on peut affirmer que cela n’est tout simplement pas conforme à la réalité. Les tenants de la justice sociale considèrent qu’une inégalité, même lorsqu’elle résulte de décisions prises sans coercition, est le symptôme d’une injustice que l’État doit corriger alors que Hayek explique que la justice, c’est un attribut de la conduite humaine et rien d’autre. Si, au meilleur de leurs connaissances et sans coercition, deux personnes prennent des décisions qui en amènent une à la faillite et l’autre à la prospérité, l’inégalité qui en résulte n’est pas une injustice. « C’est la façon dont la compétition est menée qui compte et non le résultat de cette compétition ». La redistribution systématique par l’État au nom de la justice sociale punit ceux qui par leur inventivité et leurs efforts réussissent et récompense ceux qui échouent.
MILTON FRIEDMAN
Milton Friedman et l’École de Chicago
Milton Friedman (1913-2016), prix Nobel d’économie en 1976, à l’origine conseiller au Département du Trésor des Etats-Unis et défenseur du Keynésianisme, devenu en 1946 professeur d’économie à l’Université de Chicago, a fini par se tourner vers l’ultralibéralisme et par développer avec d’autres économistes de renom un courant de pensée baptisé l’école monétariste dite « de Chicago ». Auteur de nombreux ouvrages, il a publié en 1962 Capitalisme et liberté où il explique sa théorie selon laquelle la réduction du rôle de l’État dans une économie de marché est le seul moyen d’atteindre la liberté politique et la liberté économique. Il y critique le New Deal et l’État providence et y défend avec ferveur le capitalisme, ce qui va lui valoir une grande notoriété. Plus tard, Milton Friedman s’est efforcé de démontrer la supériorité du Libéralisme économique sur les autres systèmes économiques.
Il est considéré comme l’un des économistes les plus influents du XXème siècle.
Milton Friedman a marqué une pensée économique dont les prescriptions s’opposent de front à celle du Keynésianisme.
Il est à l’origine de l’idée d’une hiérarchisation dans les types de liberté. Selon lui, la liberté économique est plus importante que la liberté politique. Dans certaines circonstances la liberté politique joue en faveur des libertés économiques et civiques mais dans d’autres, elle les entrave. Selon lui, à quoi bon avoir le droit de vote si on ne dispose pas de la liberté de produire ou d’acheter quelque chose ? Si l’autorité politique détient l’ensemble des moyens de production et l’ensemble des biens de consommation, et si cette autorité ne souhaite pas vous en céder quoi que ce soit, alors votre droit de vote, votre droit d’éligibilité, votre liberté ne vous seront d’aucune aide pour survivre. Aussi la liberté économique l’emporte-t-elle, pour lui, en importance sur la liberté politique puisque cette dernière peut avoir des conséquences nuisibles pour les individus. Il faut bien saisir que la liberté économique est une composante de la liberté au sens large, aussi est-elle pour lui une fin en soi. De fait, elle est indispensable comme moyen d’obtenir la liberté politique. L’accroissement même de la liberté économique renforce la liberté politique des individus.
Pour Friedman, l’accroissement de la liberté économique va de pair avec l’accroissement des libertés civiles et politiques. Il a développé cette thèse dans une « théorie du pouvoir et de la balance des pouvoirs ». Pour lui, la préservation de la liberté requiert l’élimination la plus complète possible de la concentration du pouvoir, en même temps il faut dispenser et partager la partie du pouvoir qui ne peut être éliminée. Cela exige un système de contrôle et de contrepoids. En enlevant à l’autorité politique tout droit de regard sur l’organisation de l’activité économique, le marché supprime une source de pouvoir coercitifs, il permet à la puissance économique de servir de frein à l’action du pouvoir politique. Il est donc nécessaire de séparer et opposer le pouvoir politique et le pouvoir économique plutôt que de chercher à les concentrer.
Friedman a par ailleurs développé la théorie du « revenu permanent » selon laquelle les gens prennent des décisions (politiques, économiques, ou autres) en fonction de leurs revenus, et notamment des revenus qu’ils anticipent sur le long terme. Cela, dit-il, favorise la politique de relance de l’économie, que Keynes considère comme inefficace, car elle ne permet pas une croissance de la consommation. Avec cette théorie et l’introduction du taux de « chômage naturel », Friedman a remis en cause le bien-fondé des politiques de relance qui, pour lui, ne permet que de provoquer de l’inflation contre laquelle il faut lutter. Et dans cette perspective il a proposé l’instauration d’un taux constant de croissance de la masse monétaire. Comme nous l’avons compris, l’économiste américain s’oppose totalement à l’intervention de l’État dans l’économie. Pour lui, l’État possède un pouvoir arbitraire sur l’économie. Son l’intervention notamment sur la masse monétaire conduit à des perturbations inopportunes par les répercussions inflationnistes qu’une telle politique favorise. L’augmentation de la masse monétaire est selon lui responsable de l’inflation, qui est comme une drogue car si elle stimule dans un premier temps l’activité économique elle le fait au détriment des mécanismes naturels, ce qui provoque un emballement qui nécessite alors une purge. Il rejette par ailleurs tout pouvoir d’action des gouvernements sur le marché des changes, préférant l’enterrement du Système de Bretton Woods et son remplacement, avec la fin des barrières protectionnistes, par un système de changes flottants, qu’il justifie par l’ajustement que ce système permet entre les devises des pays inflationnistes et des pays non inflationnistes :
• Système de changes flottants (depuis 1971) : Le système de changes flottants ne comporte pas pour l’instant d’étalon monétaire international auquel chaque devise pourrait faire référence. Le cours des monnaies varie au jour le jour, s’appréciant ou se dépréciant, mais sans instrument de mesure commun de cette appréciation ou dépréciation.
• La fin des barrières protectionnistes : Selon son étymologie, ce terme vient du latin protegere qui signifie protéger, abriter, couvrir, garantir. Le protectionnisme désigne la politique et les pratiques d’un État qui intervient dans la Chrématistique afin de défendre ses intérêts et ceux de ses entreprises face à la concurrence étrangère et de maintenir ou développer ses propres forces de production. Le protectionnisme peut se mettre en place sur un ou des secteurs particuliers de l’économie.
Pour Friedman, l’État doit intervenir de manière très modérée dans l’économie et se contenter de fixer les règles du jeu et de se faire l’arbitre de ces règles.
Friedman a cependant quelques doutes sur la liberté économique. Celle-ci incite les individus à se spécialiser dans le domaine de production où ils sont les meilleurs, ce qui a pour conséquence de les rendre de plus en plus interdépendants les uns des autres.
L’interdépendance interindividuelle seule, quant à elle représente effectivement une baisse de liberté en un certain sens pour les individus. Mais si on prend l’ensemble des autres implications de la spécialisation et de l’interdépendance on se rend compte alors que loin de réduire la liberté des individus elles l’accroissent. En effet, en se spécialisant dans les domaines où il est le plus performant, chacun acquiert la possibilité de pratiquer davantage ce en quoi il est le meilleur. Or, si on postule un lien entre intérêt et motivation et un lien entre motivation et performance alors cela signifie que l’individu est plus performant dans le domaine qui l’intéresse. La liberté économique et l’interdépendance qu’elle implique renforcent la liberté individuelle au lieu de la réduire.
L’École de Chicago a trouvé un laboratoire géant dans la mise en pratique de sa doctrine au Chili grâce au coup d’Etat du Général Augusto Pinochet en septembre 1973(aidé par la CIA et financé par ITT Oceanic). Puis le modèle sera appliqué au monde anglo-saxon, aux Etats-Unis par Ronald Reagan et au Royaume-Uni par Margaret Thatcher. En France, elle influence des politiciens ambitieux comme Emmanuel Macron, François Fillon, Valéry Giscard d’Estaing qui sera élu Président de la République française sur le thème :’’La société Libérale avancée’’, juste après la loi du 3 janvier 1973 sur la Banque de France qui a précisé les conditions autorisant l’État à emprunter à la Banque de France, loi élaborée à l’initiative de Valéry Giscard d’Estaing et appelée par l’extrême droite française loi Pompidou-Giscard Rothschild.
Friedman est en fait un Libertarien , qui nous présente sa déformation du réel, un libéralisme avec une ‘’philosophie’’ qui par définition est la recherche de la Vérité, mais qui chez lui est une propension à l’erreur avec un gouvernement limité et très peu centralisé (Ceux qui gouvernement vraiment sont ‘’invisibles’’).
L’Église catholique nous enseigne par le biais de l’Encyclique de Léon XIII Rerum Novarum une position diamétralement opposée sur l’entreprise et à cette perversion (qu’elle ne connaissait pas encore) à cette approche libérale libertarienne de Milton Friedman. Sa vision est une dystopie, qui est le trait essentiel de ceux qui gravitent autour des dégénérés de Davos dont le mentor fut Maurice Strong.
LE MONDIALISME OU L’ULTRALIBERALISME,ACHEVEMENT DU NEO-LIBERALISME
La chute du Communisme en 1989 et de l’Union soviétique en 1991 ont favorisé l’établissement d’un monde unipolaire, mis à profit par les néo-conservateurs qui ont la particularité de venir de l’extrême-gauche, d’être imprégnés des idées du philosophe politique Léo Strauss (1899-1973) et d’adhérer aux principes du Néo-libéralisme pour pousser vers l’ultralibéralisme sous-jacente du Mondialisme. Cette idéologie désigne un ensemble multi-dimensionnel d’analyses d’inspiration libérale – ou supposées telles – qui partagent un socle d’idées communes : critique de l’État Providence développé après 1945, défense de l’économie de marché au nom de la liberté de l’individu et du développement économique, dérégulation des marchés et disparition progressive du service public au profit du privé, remplacement de la monnaie papier par la monnaie numérique, élimination des contraintes provenant du droit du travail, suppression des barrières douanières dans un premier temps puis à terme des États en tant que tels pour ne plus avoir d’entraves au développement de la rente capitaliste et des consommateurs consentants asservis au marché. Dans ce plan global, l’homme n’est plus rien, un objet, un jouet de marionnettistes avisés qui en font un consumériste dévolu uniquement à la consommation de produits qu’on souhaite lui faire acheter, l’individu lui-même étant voué à la destruction s’il ne peut pas ou ne peut plus consommer (par avortement, par euthanasie active et passive, par suicide assisté, …).
Les Néo-conservateurs américains ont développé pour leur part, avec la Doctrine Brezinski et les principes avancés par le « Consensus de Washington », l’idée d’un gouvernement mondial dans le seul intérêt des Etats-Unis.
Cependant l’ensemble de ces idées a trouvé une oreille attentive chez les dirigeants des groupes internationaux financiers et industriels qui constituent de nos jours une oligarchie mondiale ploutocratique qui n’a comme vision que l’accroissement de la rente capitaliste et la domination sans entrave de la planète. Pour eux, la souveraineté supranationale d’une certaine élite est préférable au principe d’autodétermination des peuples considérés comme ignorants, émotifs et versatiles. Les puissances d’argent ont réussi depuis un certain nombre d’années à atteindre leur but en parvenant à avoir une immense influence en Occident ; non seulement elles s’assurent la domination du monde en discutant entre elles et en imposant leurs décisions à l’ensemble des peuples mais elles se sont assuré la collusion des gouvernements de droite ou de gauche.
La mise en œuvre par ces gens des idées néo-libérales et mondialisées fait des ravages : déréglementation pour faire disparaître les entraves à la liberté des puissances financières et industrielles d’agir selon leurs intérêts, délocalisations dans le but d’accroître les profits, privatisation des services publics, ouvertures des frontières, crises économiques de plus en plus rapprochées, endettement croissant des États, destruction massive de l’industrie et des emplois industriels, ruine des petites entreprises et des agriculteurs, chômage massif, précarité, appauvrissement de la population ordinaire et enrichissement sans précédent des plus riches, organisation de guerres de déstabilisation à des fins de domination économique mondiale, organisation de migrations massives vers les pays occidentaux dans le but de détruire leur identité nationale, dilution de la démocratie, disparition progressive des libertés, développement d’une dictature qui ne dit pas son nom, déclin des pays occidentaux, création d’un homme universel …
A entendre certains, cette vision des choses serait un fantasme des milieux d’extrême-droite. Mais sur les réseaux sociaux, nombre d’intellectuels altermondialistes, autrement dit de gauche, et d’économistes universitaires rejoignent les premiers dans les analyses des faits (cf. le site Mondialisation.Ca). Il est cependant visible que la montée des oppositions ne plaît guère aux artisans du Mondialisme néo-libéral.
Aujourd’hui, sur le plan de la théorie économique, la doctrine du Néo-libéralisme, défendue dans le monde par le Groupe de Bilderberg, qui réunit l’élite mondiale de la Finance, du monde économique, de la politique, et des représentants des médias, et en France par l’Institut Montaigne, émanation du précédent, ou par la Commission Trilatérale, est attaquée par les économistes de la Nouvelle École Classique qui défendent des hypothèses comportementales sensiblement différentes. Pour les nouveaux classiques, les anticipations sont rationnelles, les agents raisonnent en termes réels et ne peuvent être leurrés par une politique monétaire expansionniste qui sera donc inefficace à court terme comme à long terme. Ajoutons que pour bien des critiques, la conception friedmanienne de la liberté pose quelques problèmes, notamment en matière de liberté des mœurs. Paul Karagan (1953-…), Prix Nobel d’économie 2008 et tenant du Néo-Keynésianisme partisan d’une synthèse des idées classiques et des idées de Keynes, et très critique envers les idées de Friedman, qualifie celles-ci « D’absolutisme du laissez-faire ».
CONCLUSION : LE CAPITALISME EST-IL VRAIMENT UNE IDEE JUIVE ?
Jacques Attali dans l’ouvrage qu’il a publié en 2002 chez Fayard, « Les Juifs, le monde et l’argent », où il affirme que les Juifs sont le peuple fondateur du Capitalisme. Selon lui, pour les Juifs, l’intérêt n’est que la marque de la fertilité de l’argent.
Quelles seront les conséquences du Mondialisme, une dystopie annoncée dans les Protocoles des Sages de Sion : « Tout l’or sera entre nos mains »
« Attali l’a très bien expliqué, l’organisation sociale du futur mondialisé sera composée d’une catégorie de quelques millions de travailleurs pris en étau entre une caste « d’hypernomades », apatrides de luxe qui disposeront de tous les moyens, et une caste « d’infranormades », nomades de misères, contraints de migrer régulièrement pour des raisons économiques.
Nous parlons de castes car chaque catégorie devient ici endogame. C’est parce que la catégorie centrale des travailleurs sera susceptible d’être dégradée vers les infranormades, qu’elle sera sempiternellement maintenue dans sa condition. Elle sera ainsi entretenue dans l’espoir illusoire de rejoindre les nomades de luxe et dans la terreur réelle de tomber dans l’infranomadisme.*** Cette paraphrase d’Attali, issue d’une intervention dans laquelle il mélange subtilement mensonges et vérités, doit être lue entre les lignes : la fin des classes, c’est la fin irrévocable de l’ascenseur social.
Il existe un lien direct entre ce projet de société et la grande remise en question à venir de la propriété (mais aussi de son mode d’appropriation). Plus que la modification d’un principe de droit, il s’agit là d’un bouleversement philosophique et anthropologique majeur. Et si les narratifs mis en place à ce jour ont vocation à instaurer le « néo-communisme » sus-cité, ils ont avant tout pour finalité la modification intégrale du rapport à l’appropriation de la propriété. Cela dans l’unique but de renforcer la caste des supranomades en entretenant et en développant leurs parasitisme vis à vis de la catégorie médiane. » (DAVOS : Vers la révision de l’appropriation et du droit de propriété, par ADJ (e.r.) François Dubois via Profession Gendarme)
Je n’ai jamais écouté autant d’absurdités que vient de débiter madame Sigault : Louis XVI pleurant devant l’émeute alors que c’est lui qui a pris la direction des opérations qui ont lis fin à cette soit disant « Guerre des farines » fomentée par le Clergé, menacé dans ses richesses par la suppression de la Police des grains et la libéralisation du commerce des blés. Je connais bien l’histoire du blé au XVIII° siècle. C’est encore lui qui a disgracié Turgot qui était justement partisan de cette police créée contre le peuple et qui voulait que le Roi lui obéisse.
Les historiens Paul et Pierette Girault de Coursac ont déblayé toutes ces absurdités. Madame devrait bien se mettre à leur école.
Baudouin